livre arabe parlé au Caire
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Leçon 12 - L'arabe parlé au Caire - page
L'arabe parlé au Caire


Leçon 12






I- Compréhension


1. MeSA* eL-XER !

MeSA* : soir.
MeSA* eL-XER ! : Cette salutation s’utilise à partir du début de l’après-midi.


2. CaMaLTe *Eh ?

CaMaLTe : 2e personne du masculin singulier du passé de CaMaL, faire, travailler.
Fém. CaMaLTi, pluriel CaMaLTu.
De la même racine C-M-L, CAMeL, pluriel CoMMAL : ouvrier.


3. ZaYY KoLLe YoM TaLAT

YoM eT-TaLAT : ce mardi, le mardi (défini). (littér. le jour trois)
KoLLe YoM TaLAT : chaque mardi, tous les mardis (indéfini).

KoLLe Ma : chaque fois que.


4. u B-aLCaB KeTIR

KeTIR : beaucoup, souvent. Son comparatif *aKTaR signifie plus, davantage.

B-aLCaB : 1ère personne du singulier du présent de LeCeB, jouer, faire du sport.


5. WaNa KaMAN, BaSS eMBAReḤ, La*

WaNa : et moi

KaMAN : aussi, également.

*eMBAReḤ : hier.
*aWWeL eMBAReḤ : avant-hier. (cf. énoncé 8)


6. Ma B-aŠTaraL-Š YoM eL-eTNEN *aBaDaN

*aBaDaN : jamais (avec un présent ou un futur).
Dans un contexte passé, on emploie CoMR-i Ma (= de ma vie) placé avant le verbe, et sans la finale -Š.
Ex. CoMR-i Ma (a)ŠTaraLT, je n’ai jamais travaillé.

Ma B-aŠTaraL-Š : 1ère personne du singulier du présent de *eŠTaraL, mais à la forme négative. La forme verbale est encadrée par Ma …-Š, exactement comme dans Ma FIŠ (leçon 2), Ma LIŠ (leçon 8) et Ma CaNDIŠ (leçon 11).
De la même façon, à partir de ḤaDDe, quelqu’un, on obtient Ma ḤaDDeŠ, personne.

YoM eL-eTNEN : le lundi, ce lundi. (littér. le jour deux)


7. *aSL aNa BaRUḤ eN-NADi KoLLe YoM ḤaDD

KoLLe YoM ḤaDD : chaque dimanche (littér. jour un).
On reconnaît dans ḤaDD et Ma ḤaDDeŠ la racine W-Ḥ-D de WAḤeD, un. Le dimanche est donc le premier jour de la semaine, le lundi le deuxième, etc.


8. W eSTeRaYaḤT eMBAReḤ MeN TaCaB aWWeL eMBAReḤ !

TaCaB : fatigue.

*eSTeRaYaḤ MeN ... : se reposer de ...
Dans l’énoncé, le verbe est à la 2e personne du masculin singulier du passé, caractérisé par son T final. Le participe passé, reposé, se dit MeSTeRaYaḤ.
Ce verbe est une forme dérivée du verbe RAḤ, YeRUḤ vu à la leçon 10.
II- Composition


À l’aide des huit énoncés ci-dessus et des dix suivants :
WeNTa – *eŠtaraLT – *eN-NâHÂR-Da – MeSA* eN-NUR – MuŠ KeDa  ? – We … – KeDa ! *eZZaYY ? – LEh Baqa ? – Ya SaLAM ! – ṢâḤIḤ
Composez un dialogue entre deux amis, un mardi soir. L’un raconte ce qu’il a fait le dimanche, et l’autre devine la suite.

(Solution p. 78)
III- Mémorisation


Variante : deux amies.
Une fois le dialogue mémorisé, essayez d’y apporter des variantes en fonction d’une expérience réelle ou imaginaire … et surtout du vocabulaire encore restreint dont vous disposez.
IV- Déductions


1. KoLLe YOM, d’où : KoLLe ḤaGat, tout, CaLa KoLLe ḤAL, en tout cas, KoLLe WAḤeD, chacun, KoLLe Da, tout cela.

2. Ma B-aŠtaraL-Š, d’où :
Ma B-aCMaL-Š, je ne fais pas
Ma B-TeLCaB-Š, tu (masc.) ne joues pas (ou : elle ne joue pas)
Ma B-TeLCaBI-Š, tu (fém.) ne joues pas
Ma B-YeSTeRaYaḤ-Š, il ne se repose pas
Ma B-TeSTeRaYaḤ-Š, elle ne se repose pas (ou : tu (mas.) ne te reposes pas)
Ma B-NeSaLLeM-Š, nous ne saluons pas
Ma B-TeŠtaraLU-Š, vous ne travaillez pas
Ma B-YeCMeLU-Š, ils ne font pas
V- Questions


1. CaMaLTe *Eh *eN-NâHÂR-Da ? … *eMBAReḤ ? (penser à la réponse “Je n’ai rien fait”)
2. LeCeBTe FEN *eN-NâHÂR-Da ? … *eMBAReḤ ?
3. SaLLeMT CaLa MIN Fe Š-ŠAReC ? (penser à la réponse “Je n’ai salué personne”)
4. *eTGaWWeZT MIN ? … FEN ?
5. Be-TeCMeL Eh KoLLe YOM ? ... ṬUL eN-NâHÂR ?
6. Be-TeLCaB MaCa MIN ? … FEN ?
7. *eL-aWLAD Be-YeLCaBu FEN ?
8. Be-TeSTeRaYaḤ Fe Ṣ-ṢoBḤ ?
9. CaND-aK MeŠWAR FEN ? ... *eS-SaCat KAM ?
10. CaND-aK ŠorL KeTIR ?
11. CaND-aK Šaqqat KwaYYeSat ?
12. CaND-aK TaLLAGat KBIRat ?
13. CaND-aK WaqT ?
14. CaND-aK SACat rALYat ?
15. CaND-aK MaCAD MaCa MIN ?
16. CaND-aK RoXṢeT MuRUR ? ... qeYADat ?
VI- Transpositions


1. Salut ! Salut ! Comment va ta famille ? – Bien, Dieu merci.
2. Tu n’as jamais rien fait et tu ne fais jamais rien ! – C’est comme ça. Bon, au revoir !
3. Il fait froid aujourd’hui, mais pas comme hier. – C’est vrai.
4. J’ai chaud, on boit cette bière ? – Comme tu veux.
5. En tout cas, personne ne travaille le jour de la fête.
6. Nos enfants ne jouent pas dans la rue le dimanche.
7. Tu es bien reposé de ta fatigue ?
8. Salue chacun de ma part (= pour moi). – Entendu !
9. Tu es marié toi aussi ? – Qu’est-ce que cela peut te faire ?
10. J’habite au troisième étage. – Il y en a plus de trois ?
11. Mon père ne connaît ni le nom de notre rue ni le numéro de notre porte.
12. Apporte-moi du thé … Il y en a ? – Beaucoup.
13. J’ai tout cela et plus. – Qu’est-ce que cela peut me faire ?
14. Les ouvriers travaillent le soir.
15. Ma mère ne veut pas se reposer.
16. Qu’est-ce que tu as ? (= qu’est-ce qui t’arrive ?) – Je n’ai rien.

(Solution p. 84)
VII- Initiation à l’écriture arabe (suite)


1. La lettre ببب (ba) est l’équivalent de la consonne b. Elle est donnée ici sous ses trois graphies selon sa place dans le mot. Le mot باب se lit donc « BAB », et بابا se lit « BÂBâ ».
Remarque : dans leurs graphies initiales et médianes, le ba et le ya ne se différencient que par le nombre de leurs points diacritiques respectifs, un pour le ba et deux pour le ya.

2. La lettre ننن (nun) est l’équivalent de la consonne n. Elle est donnée ici sous ses trois graphies selon sa place dans le mot. Nous pouvons maintenant reconnaître quatre autres mots déjà rencontrés : من (MeN), نام (NAM), يمين (YeMIN), يونان (YuNAN).
Remarque : les voyelles longues sont toujours écrites, mais une voyelle écrite n’est pas forcément longue. Par ailleurs, comme on le voit, la voyelle brève e n’est ici représentée ni dans من ni dans يمين

3. La lettre تتت (ta) est l’équivalent de la consonne t. Elle est donnée ici sous ses trois graphies selon sa place dans le mot. Le mot بنت se lit donc « BeNT », le mot بيت se lit « BET », et le mot بيوت se lit « BoYUT ».
Remarque : dans leurs graphies initiales et médianes les lettres ba, ta, nun et ya ne se différencient que par le nombre et la position de leurs points diacritiques respectifs.

4. La lettre ثثث (t’a), distincte de la précédente en arabe classique (d’où le troisième point diacritique), se prononce comme elle en arabe du Caire. Le mot ثامن se lit donc « TAMeN ».

5. Lisez et écrivez :

باب - بابا - بنت - بيت - بيوت - ثامن - نام - يونان - من - يمين









L'arabe parlé au Caire

par Jean-Claude Rolland

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