Dictionnaire étymologique basque
> Dictionnaire étymologique basque-français (nouvelle édition, 2023) [PDF]
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o - Dictionnaire étymologique basque-français(R) Cri pour faire reculer le bétail. De ohar "attention, rappel".
(HN) Fronde. De ubal, uhal "courroie, bande de cuir". Var. habaila "id.".
Désobéissance. De obedi "obéir" et ez "ne pas".
(1545) Obéi. Du rom. obedir.
(HN) Nuage. Var. de hobel, goibel "id.".
(S) Offrande. De l’esp. ofrenda "id.".
(S) Offrande, pain de l’offertoire. Du béarn. aufèrte "offrande".
(S) Sérénade, aubade. Du béarn. aubéte "petite aube, première aurore, angélus".
(1000) Fosse, trou, sépulture, tombe. Du lat. fovea "fosse" ou du pré-lat. *gob-/*kob- "creux, concave". Cf. gasc. hobi, gobi "caverne, trou". Var. kobi.
(L) Complainte. De obi "tombe" et ots "bruit, clameur, plainte" avec -l- antihiatique.
(1596) Evêque. De l’esp. obispo "id.".
(B) Cercle, anneau de fer. Du rom. ovo "forme ovoïde". Dér. oboen "circulairement".
Sextant (mar.). De obo "cercle" et sei "six".
(1545) Oeuvre. Du roman obra.
(1571) Ouvrier. De l’esp. obrero "id.".
(R) Plus. De hobe "meilleur". Cf. haboro.
(Bon., ms-Lond.) Sanguinaire (Bot.). De odol "sang".
Renouée, sanguinaire (Bot.). De odol "sang" et belar "herbe, plante".
(1533) Nuage. Voir hedoi.
(BN) Large. La comparaison de K. Bouda avec le lak utta "large" est peu convaincante ("Beiträge zur Erforschung des baskischen Wortschatzes", BRSVAP, XII-3, 1956, 272). Il est nettement préférable de rapprocher le terme de *(h)ed-, (h)od- "qui s’étend" (cf. odei, hedoi "nuage").
(XIe s.) Conduit, tuyau, ravin. Du latin fodea "id.".
(1545) Sang. De *dol "couler". Cf. basque udol "flot", idol "averse" et sarde Rivu dolia (E. Blasco Ferrer). Plus loin, cf. peut-être aussi Na-Dene/athapasque tal, tel "sang" ? La comparaison avec le bouroushaski *mult- et le tchouktche *mul- est très douteuse. L’altaïque/iénisséien sur "sang" confirme l’idée de "couler", cf. basque isuri "couler" (i-sur-i). La réduplication *dodol de J.A. Lakarra est inutile.
Mousse (Bot.). Var. de goroldio "id.".
(L) Mélancolie, tristesse. Du rom. dol "deuil" (gasc. endol) croisé avec odol "sang" (cf. fr. "se faire du mauvais sang").
Tonnerre. De odei "nuage" et ots "bruit".
(XIXe s.) Ophiomachus (Zool.). Du latin.
(1562) Offrande. De l’esp. ofrenda.
Nourriture des animaux domestiques. De ogi "blé, pain" et ale "grain".
(BN, L) Indolent. Var. de logale "qui a sommeil".
(L, S) Chaleur de la chienne. De or "chien" et gar/kar "flamme, fièvre, rut des animaux".
(HN, Sal.) Lit. Var. de ohatze.
(L) Lit. Var. de ohe.
(1388) Faute, péché, offense. Var. hoben.
(B) Douro, monnaie. De ogei "vingt".
(XIe s.) Pain, blé. Cp. caucasien akhvakh og "orge" ou à la rigueur japonais mugi "blé". Evidemment pas de *hor "chien" + -gi, étymologie absurde de J.A. Lakarra (Lakarra 2011: 110).
(B) Belette (Zool.). De ogi "pain" et gazta "fromage". Cp. esp. pan y queso "belette".
Moisson. De ogi "froment".
Casse-croûte, sandwich. De ogi "pain" et arte "entre".
(Oih.) Moisson, récolte. De ogi "blé" et te "période".
(B-m) Colostrum. Var. de oritz.
(S) De sa propre initiative (dans l’expression bere ogüz). Sans doute d’une var. de ago "bouche" avec suff. instrumental -z si ce n’est pas le turc og "bouche".
(S) Chienne. De oh- pour or "chien".
(BN) Vomissement. De oka "id.".
(XVIe s.) Attention, observation.
(L) Chaleur de la chienne. Var. de ogara.
(S) Fournée. De ora "pâte".
(L) Coutume, habitude. De ohi "id.".
(S) Pétrin. De ore "pâte" et aska "auge".
Châlit. De ohe "lit" et zur "bois".
(XVe s.) Lit.
(1377) Habitude, coutume ancienne. Cp. finnois ohi "vieux". Voir aussi oki. Dér. ohitu "habitué".
Se souvenir. Var. de orhoitu croisée avec ohi "d’autrefois, coutume ancienne".
(1545) Voleur. Cp. esp. dial. auñar "voler". Var. oñ(a), uhuñ. Peut-être de *ono-. Les approximations du style dogon guynu, guguyni "id" (Toro Tegu, Jamsay) sont insuffisantes, les autres dialectes ayant guru(m), guri (Ben Tey, Bankan-Tey, Nanga).
(1377) Planche. Peut-être apparenté à ola "cabane"? Cp. pour le sens germ. bord "planche" > fr. borde "cabane". Une reconstruction *onol ne s’impose pas en l’état actuel des connaissances, et encore moins *nonol comme proposé par J.A. Lakarra. La "règle" de la chute du -n- intervocalique n’est pas absolue. En basque du nord le h n’est pas toujours étymologique. Var. ol.
Coup de pied. De oin "pied".
(1545) Honneur. Du latin honore(m).
(XIXe s.) Vol. De ohoin "voleur" et suff. -go.
Volé, dérobé. De ohoin "voleur".
(S) Cri aigu, hurlement. De oihu "cri". Var. oihügü (S).
(S) Chien. Var. de ohots, orots.
(1745) Maison. De oi "lit" et dago "qui reste, demeure", 3e pers. sg. de egon.
(1745) Sarment. Var. de aihen.
(XVIe s.) Drap. De ohe "lit"?
Molleton. Dim. de oihal "drap".
(Antiquité) Forêt, bois. Cp. mongol oi, toungouse xujan "id."(?)
Sous-bois. De oihan "bois, forêt" et pe "sous".
(XXe s.) Echo. De oihan "forêt". Cp. aranots "écho", de aran "vallée". Var. oiharrots, oihartzun.
(BN) Rustique, grossier. Probablement apparenté à oihan "bois, forêt".
Cri. Terme expressif.
(1269) Coq (Zool.). De oilo "poule" et ar "mâle".
(1229) Poule. Du vieux-castillan pollo "poulet, poulette" (< lat. pullium "petit", cp. anc. fr. poil). Var. ollo.
(XIVe s.) Pied, jambe. De *oni. Cp. mongol oni, toungouse onie, unie "poteau, montant, support de la yourte". Les tentatives pour reconstruire *poin afin de le comparer à l’indo-européen *pod- sont vaines. Le français harpon de *harp- "agripper" ne vient pas d’une forme basque *har-poin (J. Blevins).
Base, fondation, ciment. De oin "base, pied" et arri "pierre".
(1571) Trace, vestige, pas. De oin "pied" et atz "trace".
(1627) Douleur, tourment. Peut-être de oin "pied, trace". Voir oinatz.
Chaussure. De oin "pied" et tako "pour".
Tourment, souffrance. Etymologie difficile. Peut-être de oin "pied" ?
(ms Lond.) Pivoine (Bot.). De oin "pied" et lodi "gros".
(R) Urinal, vase de nuit. De oi "lit" et be/pe "sous".
(BN) Oncle. Terme relevé par N. Moutard d’après une informatrice de Larribar. Vieux terme eurasien (cf. BN otto, mér. oto) alternant avec ata, aita, atta "père" par les voyelles.
(BN, HN) Se souvenir. Var. de ohitu, oroitu "id.’.
(S) Colostrum. Var. de oritz "id.".
(R) Drap. Var. de oihal "id.".
Récemment, il y a un moment. Var. de arestian "id.".
(B, BN, G) Indigestion, dégoût. Racine de okatu "vomir". Cp. ouralien *ok- dans le hgr. okád "vomir" ou le fi. oksentaa "id.", altaïque *oki "id.", nicobar shompen okheag "vomir".
Montagne, hauteur, colline ? Ce terme apparaît peut-être dans la toponymie basque (Mont Okabe). Cp. japonais oka "colline" ? Si c’est un hydronyme, cp. avec le fleuve russe Oka.
(L) Froment, farine. De ogi "blé, pain" et gai "matière".
(G, XIXe s.) Coupe du blé. De ogi "blé" et suff. alda.
(B,G) Prune (Bot.). Var. de okaran.
(L-sar.) Lit. Var. de ohe.
(HN) Louche, bigle. Var. de oker "tordu, borgne, oblique".
Coin, écurie, étable. Du lat. locellu(m) "boîte, écrin, petit lieu, coin". Var. okulu, ukuilu, okolo.
(1025, Reja) Tordu, mauvais.
(B) Airelle, myrtille (Bot.). Selon Azkue ce mot viendrait du nom de la montagne (Oketa, Zigoitia, Alava) sur laquelle pousse cette plante.
Aliment; morceau, viande. L. Michelena propose un emprunt au lat. buccella "bouchée" ?
(BN, S) Pivert (Zool.). Du lat. pop. aucellu(m) "oiseau" selon P. Lhande. Pour J. Braun ("Nomina verbalia en las lenguas kartvelicas y en el vasco"), de *i-kwil < *i-kwid "pivert" à comparer aux racines verbales du vx géor. *kod, kwet/kwed "couper, piquer" et au vx géorg. kod-al-a "pivert", ce qui paraît assez peu convaincant et trop compliqué.
(BN) Trisaïeul. De oki "vieux" et buraso "parent". Var. okhilabiraso.
(S) Pré attenant à la maison. Du lat. loculu(m) "petit lieu"
(B) Posséder. Var. de euki "tenir".
(XIIe s.) Lieu. Variante toki.
Epeiche (Zool.). De okilo "pic" et gorri "rouge".
(1025) Boulanger. De ogi "pain" et -gin "qui fait".
Mitron. De okin "boulanger" et mutil "garçon".
(HN, BN) Grappe. Var. de golkho
Morceau. Var. de mokor "id.".
Menton. Var. de kokotx "menton".
(B, G) Bonne terre d’ensemencement. De ogi "blé".
(S) Enceinte (trivial). De oküpatü "occuper, mettre enceinte".
(1377) Planche. Variante ohol. Voir aussi ola.
(1024) Cabane. De ol "planche". Cp. hongrois ól "cabane". Pour le rapport entre "planche" et "cabane" cp. germ. bord "planche" et borda "petite maison, borde"
Vague. De l’esp. ola "id.".
(HN) Folle avoine (Bot.). De olo "folle avoine" et bior "tordu".
(B, G) Poulpe (Zool.). De ola "vague" et garro "tentacule".
(B) Olonne, toile à voile. Du moyen cast. alona (1495) avec métathèse, de olona < Olonne, ville française où l’on fabriquait cette toile.
Forgeron. De ola "forge" et arotz "artisan".
(HN, B, G) Rossée, volée, correction. De ol "planche" (cp. esp. paliza). Var. olasta (R), olandriko (BN).
Pain offert à l’église. Du lat. oblata "offrande".
Etable. De ola "cabane".
(XVIe s.) Impulsion forte. De olde "impulsion" et suff. de renforcement -ar.
(XVIe s.) Impulsion. Peut-être apparenté à alde, aldi. Etymologie absurde du lat. voluntate (Lakarra).
(B) Mousse (Bot.). Var. de oroldio "id.".
(HN, 1745) Penser.
Débiter du bois. De ol "planche".
(S) Volonté, agrément, goût, caprice. Var. de olde "élan".
(XVIIe s.) Docile, doux.
Nativité. De on "bon", antz "vers" et aro "temps, époque" (solstice d’hiver > printemps).
(HN) Jeu. Du cast. holgar "se reposer".
(1562) Récréation. De l’esp. holganza "id.".
(BN, S) Folle avoine (Bot.). Connu aussi du gascon/béarnais. On dit ulà à Sauveterre-de-Béarn. Cf. olo.
(S) Allé aux pâturages, transhumé. De ola "cabane".
Olivier (Bot.). De l’esp. olivo "id.".
(951) Huile. Du latin oleu(m).
(XVIIe s.) Colostrum. Var. de oritz "id.".
(1571) Aurore. De oilar "coq" et joite "sonnerie, coup".
(1087) Avoine (Bot.). Du latin loliu(m) "folle avoine, ivraie"(?)
(HN, L) Tempes. De loloak/loak "id." avec perte du l- initial.
Nourrir les animaux. De olo "avoine".
Tas de planches, cloison, mur. De ol "planche".
(1745) Perche. Dim. de ol "planche".
Coteau, monticule. Var. de ona "colline". Cp. turc oma "id." (?).
Hommage. Du roman.
(1745) Fin, pur, finesse, pureté. Semble refait sur ome "pain fin, hostie".
(1745) Pain fin, hostie. De ogi "pain" et me "fin".
(1627) Renommée, rumeur, on-dit. Du latin omen.
(B) Donner. Var. de emon/eman "id.".
(992) Bon. De nombreuses hypothèses ont été émises au sujet de ce terme: lat. bonu(m) mais aussi un lien avec les formes aquitaines Bon-, -ponnis (cf. L. Michelena, FHV, 253; TAV, 17). Les var. avec h hon, hun ne résolvent rien car le h des dialectes nord n’est pas toujours étymologique. Cf aussi turc on, ong "bon, bien", estonien onn "id.".
(1196) Colline. Cp. turc oma. Voir aussi una.
(HN, L) Tronc, souche. Cf. enbor, zunbur, zunpur "id.".
Fond, résidu, sable. De ondo "fond" ( < latin fundu(m)).
(G) Vive (Zool.). De ondar "sable" et be/pe "sous".
Plage. De ondar "sable, fond".
(BN) Rectum. De ondo "fond" et ertze "intestin".
Infortune, misère. De ondo "fond".
(1024) Fond, tronc, base. Du latin fundu(m) "id.".
(XVIIe s.) Suite, conséquence, fruit. De ondo "fond, reste, ensuite, après".
(1745) Riche. De on "biens" et dun "qui possède".
(R-uzt) Pas mûr, vert. De on "bon" and gaitz "mauvais".
(1415) Bien, correctement. De on "bon".
Approuver, agréer, accepter. De on "bon" et hartu "prendre".
(Valle de Erro, Baztan) Encore, jusquà maintenant. Var. de orainik, oraindik "id.".
Entonnoir. Du rom. funil "id.".
Persévérer (en bien). De on "bien" et iraun "durer".
(L) Encore. Contraction de oraino "id.".
Bonbon. De on "bon" avec redoublement hypocoristique.
(B) Voler, dérober. De ohoin "voleur".
(1545) Bien, correctement. De on "bon".
(BN, R) Quiétude, tranquilité. De ontsa "bien" et on "bon".
(HN) Gobelet. Dim. de ontzi "verre".
(1024) Récipient creux. Cp. finnois onsi "id.", ob-ougrien ont, unt "creux, vide". Var. untzi.
(1900) Cale de navire. De ontzi "bateau" et pe "sous, en bas".
(1745, Lar.) Eperon de navire. De ontzi "navire" et zur "bois".
Offrande.
Queue d’animal. De hopa "houppe, touffe".
Herminette. De opo "talon" et aitzur "houe".
Epitaphe. De opari "offrande" et iz "mot, parole".
Opale. De l’esp. opalo "id.".
(1745) Offrande. Du roman.
(1596) Avril. De ope "avril" et il "mois". Var. opail. Ce serait le "mois des cadeaux" (opa) selon Humboldt.
(XIIe s.) Pain rond, galette. De ogi "pain" et bil "rond".
Hoquet. Terme expressif.
Gond de porte. Rapport possible avec orpo "talon". Cf. aussi Hokan h=’upo "pied". Voir aussi opotz "jambage de porte".
(XVIIe s.) Bol, écuelle. Var. de gopor.
Vacance. De opor "bol, écuelle, grève".
(1745) Coffin, étui. De *gopots, de la base pré-i.e. *gop- "concave, creux" avec aphérèse. Cp. opor et gopor.
(1745) Jambage. Terme apparenté à opo "gond".
(1571) Opprobre. De l’esp. oprobio "id.".
(S, 1757) Résultat. Du lat. opus "oeuvre".
(1103) Chien. Var. hor "id.".
(1562) Orateur. De l’esp. orador "id.".
(G, 1280?) Nuage. Var. de odai, odei "id.".
(XVIe s.) Maintenant. Du roman hora "heure".
(B, G) Ephélide, grain de beauté, rousseur. Peut-être de ori "jaune". Var. orein, orin.
(HN, Baztan) Jusqu’à maintenant. Var. de oraindik "id.".
Beignet. De ore "pâte" et bil "ronde".
(XIXe s.) Pétrin. De ora "pâte" et aska "auge".
Oratoire. De l’esp. oratorio "id.".
Disque du soleil. De ori "jaune".
Amasser. De ore "pâte".
(B) Trace des animaux. De or "pied" et atz "marque, trace".
(XIXe s.) Teigne des chiens. De or "chien " et atz "gratter".
(B) Fourchette. De oratu "saisir, prendre" (cp. cast. tenedor) et suff. d’agent -zaile.
(BN, S) Cicatrice. Pour P. Lhande le mot viendrait du lat. orbum "dénué de, privé de, orphelin". On ne voit pas pourquoi. Var. orbail, orbal, orban, orbeñ.
(B, 1596) Tache. Voir orbain.
Immaculé. De orban "tache" et gabe "sans".
Feuille morte. De orri "feuille" et bel "noire".
(XVIIe s., Oih.) Course, gallop. Forme courte de orbide.
(L) Course, galop. De or "pied" et bide "chemin".
(1745) Montre. De or "heure" et boila "boule".
(1745) Artichaut (Bot.). De orri "feuille" et buru "tête".
Tocsin. Du rom. orda "id.".
(1545) Remplaçant, substitut. Du roman orden "ordre".
(G) Plaine, champ. De la base *ord-/urd- "plat, plateau" (cf. ordoki, ordo et les nombreuses formes dérivées de cette base en toponymie).
(1562) Ordonner. De l’esp. ordenar "id.".
(1745) Exécuteur testamentaire. De orden "ordre".
Au lieu de, à la place de. De orde et suff. instrumental -z.
(S) Ivrogne. De ordi "ivre" et buru "tête".
(1290) Plaine, plateau. De ord- / urd- "plateau" et oki "lieu".
Brave, vaillant. De *ordo "mâle" ? Cf. ordots, ordoski "mâle".
Mâle, verrat. De *ord- qui semble apparenté à urde "porc" et ots "mâle". Il existe toutefois une forme orots qui se dit du mâle du chien ou du veau. La forme souletine ots est peut-être une contraction de orots avec perte du -r- intervocalique. Faut-il tenir compte aussi de ots "bruit", voire de otso "loup" ?
(1545) Heure. Du latin ordo temporum "ordre chronologique".
(R) A pied, piéton. De oin "pied".
Pâte.
(B, G) Origan (Bot.). De l’esp. orégano "id.".
Cerf (Zool.).
(ms-Lond.) Scolopendre, langue de cerf (Bot.). De mi "langue" et orein "cerf".
(1745) Pâte au miel. De ore "pâte" et ezti "miel".
Charrette. Terme peut-être apparenté au sibérien *org "traîneau" (finnois reg-, tchouktche orw). Certains préfèrent y voir le latin organa "instrument".
(1366) Chemin charretier. De orga "charrette" et bide "chemin".
Orgue. Du rom. organo/organu "id.". Var. organu (1562).
Charretier. De orga "charrette".
Chariot, brouette. Dim. de orga "charrette".
(L-ain.) Ornière des roues. De orga "charrette" et errest- "trace, traînée".
(HN) Croquant, paysan, idiot. Peut-être var. de ergel "fou" ou composé orga "charrette" et ibil " qui va".
(1741) Orgue(s). Du roman.
(S) Fournée de pain. De orhe "pâte".
Se souvenir. Selon L. Michelena, FHV, 106, la forme ancienne serait oreitu encore présente dans les dialectes aezcoans, à côté de var. comme or(h)itu. Il s’agirait d’un emprunt au lat. collectu(m) "recueilli" avec aphérèse de la vélaire initiale. En principe lat. -ll- donne -l- en basque et non -r- sauf exception. Ce qui supposerait un passage par le vx gasc. *coréit.
(HN) Nuage. Var. de odei "id.".
Jaune. De *or et suff. qualifiant -i. Cp. gorr-i "rouge", zur-i "blanc", etc. Peut-être apparenté au lat. aurum "or".
(1745) Réséda (Bot.). De ori "jaune" et gai "chose".
(1745) Vermicelle. De ore "pâte" et ile "cheveu".
Tache. Var. de orein "id.".
(1745) Orin (mar.). De l’esp. orinque "id.".
Huile. Var. de olio.
Colostrum, premier lait après la mise bas. Certains comme Schuchardt (Die iberische Deklination, 5) ont proposé le lat. *colestrum comme étymologie, ce qui paraît douteux à L. Michelena (FHV, 314). On pourrait penser aussi à ori "jaune". En dehors du basque cf. sous toute réserve mo. orag, urag "premier lait". Var. horitz, oratz, oreitz, olitz.
(HN, G) Rousseur. De ori "jaune, orangé, roux". Cf. orin, orizto.
(G) Couleur sur la peau du bétail. De ori "jaune".
Orgeat. Du français.
(1745) Orque (Zool.). De l’esp. orca "id.".
Chaleur (chienne). De or "chien" et gar "flamme, zèle, chaleur".
Pas. Néol. créé par S. Arana Goiri, de oin "pied" et arte "entre".
(B, G) Cheville. De forca "fourche" au diminutif avec influence possible de oin "pied".
(B) Ergot, éperon. Du rom. forca "fourche" et atz "patte, pied".
Chamois, chevreuil, cerf (Zool.). Pourrait être un composé du rom. forca "fourche" et hatz "patte, pied". Cf. aussi orkatz "ergot".
(R) Attendre, espérer. Var. de iguriki "id.".
(B) Echalas, pieu, soutien. De l’esp. horcón "fourche, poteau".
(B) Pouce. De or- "pied" (gros orteil) ou er(h)i "doigt" (cf. erkora "pouce"). Var. orkoro (B).
(Néol.) Vert. Selon L. Michelena, de orri "feuille" et -legi par imitation de beillegi (B) "jaune", cf. FLV, 4, 1970, 67.
(1257) Mur. Du lat. forma "forme". Cp. esp. horma.
(B) Mâchoire. Peut-être de ortz "dent" et mazela "mâchoire, joue" ?
(R) Bouillie de maïs, gaude. Du cast. hormigo/hormigón "semoule, mélange"
(BN) Vertèbre (cf. uzkorno "coccyx"). Cf. mongol noro "vertèbre, dos", ce qui supposerait une métathèse.
(G, HN) Angine. Var. de gornu/gormu "gourme".
Tout. Terme souvent suffixé sous des formes réduites -ro, -ero. L’étymologie est complexe. On pourrait aussi bien rapprocher ce terme de l’indo-européen, par ex. du grec olos "tout" que du dravidien or, oro "un". Var. oso.
Omnipotent. De oro "tout" et botere "pouvoir".
(S) A tout perdre (jouer). De oro "tout" et gal "perdre".
Souvenir, mémoire. Var. de orhoit-, orhit- "id.". Cf. ohitu.
(G) Nuage. Var. de odoi "id.".
(G) Sol. Var. de orue, orube "id.".
Mâle (animal). P. Lhande supposait un emprunt au germ. auerochs "aurochs" mais il s’agit d’une erreur due à la restriction du sens à "veau mâle" alors que le terme signifie "mâle" en général. Voir aussi ordots et ots.
(B) Laisser refroidir la pâte. De ore "pâte" et otz "froid".
(L, BN) Oeil de perdrix. De oin "pied" et pintz "ampoule, renflement". Var. orpix (S).
Talon. De oin, or- "pied" et suff. -po.
Libellule (Zool.). Var. dim. de orratz "aiguille".
(XIIIe s.) Aiguille, pointe, pousse, germe. Cp. finnois ora, oras "id.".
(1208) Peigne. Le même que orratz "pointe, dent".
Genévrier (Bot.). Est dans Orreaga, nom basque de Roncevaux. Peut-être apparenté à orri "feuille" ?
(1087) Feuille. Cf éventuellement orre "genévrier".
Page. De orri "feuille" et alde "côté".
Page. De orri "feuille" and erdi "demi".
(B) Tenailles. Voir kurrika.
(B, G) Tremble (Bot.). De orri "feuille" et ikara "trembler".
(B, G) Mois de mai. De orri "feuilles" et il "mois".
Feuille charnue. De orri "feuille" et mami "chair".
Vert. De orri "feuille".
Fandango. De orri "feuillage" et pe "sous".
(1745) Lupin (Bot.). De orri "feuille" et esku "main".
Mugissement, grondement. Terme expressif. Cp. altaïque or-, oro, orre "id.". Var. orroe, orru, orroi.
Vent de nord-ouest. Peut-être de orro "mugissement".
(R) Hurlement du loup. Terme expressif.
(1249) Feuille. De orri "feuille" et diminutif -sto.
Orage. De ortz "ciel" et ots "bruit".
(BN-ald) Nu-pieds. De oin "pied" et oz, uts "nu".
Nu-pieds. De oin "pied" avec rhotacisme oin > or et uts "nu". Aucun rapport avec le bouroushaski holtás, hultás (Bengtson).
(HN) Rayons intermittents du soleil. De ortz "ciel" et zinka "éclat".
(XIIe s.) Dent. Cp. caucasien *gVrz- "id.". Voir hortz.
(1140 Urcia) Ciel. Cf. Orcia nom divin (CIL III, 8151)
(BN, L) Orage. De ortz "ciel" et azantz "bruit".
Jeudi. De ortz "ciel" et egun "jour". C’est l’équivalent du "jovis dies" (jour de Jupiter) des Romains. Ne vient pas de *bortzegun (Lakarra).
Gencive. De ortz "dent" et erro "racine".
Vendredi. De ortz "ciel" comme pour "jeudi" (ortzegun) avec une finale peu claire. J. Vinson y voyait un dérivé de iragan, soit iragale "qui passe, dépasse" réduit à irale "(jour) qui dépasse celui d’ortzi/ortzegun "jeudi" avec suff. d’agent- -le?
(G, 1115) Sol, emplacement, terrain. Du lat. foru(m).
(989) Oncle. Du proto-basque *os "ancêtre, ancien" et suffixe de parenté -ba. Vieux terme proto-eurasien apparenté au hongrois ős "ancêtre" (ős-apa "grand-père"), mordve ot’ch "oncle", mongol os "lignée agnatique", algonquin os "père".
Herbe médicinale. De osa "santé " et belar "herbe".
Difficile à guérir. De oso "entier, sain" et gaitz "mal, difficile".
Santé. De oso "entier, complet" (intégrité) et suff. nom. -sun.
(1562) Soigner. De oso "entier, sain".
(XIe s.) Trou d’eau, gouffre. Cp. paléosarde os "id."? Var. usin, posin. Cp. aragonais pozin "marécage"? Esp. hocino "gorge" (< *foz < lat. faux, faucis).
(B) Fracas, tumulte. Terme dérivé de ots "bruit".
Soulier.
Heurtoir. De ots "bruit" et kin "qui fait".
(B) Coque. Voir mokol et koskol.
(IVe s.) Complètement, sain. Apparenté à oro "tout".
Réputation. De os "bruit, rumeur" et be/pe "sous". Dér. ospetsu "fameux, réputé".
Sombre, lieu sombre; engelure. De os "froid"? et bel "noir". Cp. sarde ospile "lieu ombragé et frais"? Var. mospel, nospel, uspel.
Faux-platane (Bot.). De osto "feuille".
Auberge, hôtel. Du rom. hosta-l "id". Le terme est construit à partir d’un infinitif-participe. En vx labourdin il signifiait aussi "accueillir".
Partie arrière. Du rom/lat. poste(m) "id.".
Foule, multitude. Sans doute du rom. ost "armée".
(BN) Refuge. Du rom. hostel
(B) Occulte, caché. De oste "derrière".
(B) Au contraire. De oste "arrière" et suff. adlatif -rantz.
(HN, G) Après, distinct. De oste "derrière" et suff. adlatif -rontz.
(B) Coup de tonnerre. De ortz(i) "ciel".
(G) Arc-en-ciel. De ortzi "ciel".
Feuille. De orsto. Voir orri.
Autruche (Zool.). Du rom. ostruca (cf. vx fr. ostruce).
(1562) Voler, dérober. Var. de ohostu "id.".
(1390) Ajonc (Bot.). De ote "id." et abar "branche".
(HN) Genet, ajonc non piquant (Bot.). De ote "ajonc" et bera "mou, doux".
(L) Boussole. De *ot- "aiguille" (cf. ote, ota- "ajonc").
Miette de pain. De ogi "pain" et apur "miette".
Langouste (Zool.) De ote "pointe, aiguille" et arrain "poisson".
Pain grossier. De ogi "pain" et as "pur, nu". Var. otaza, otasa.
(B) Hérisson (Zool.). De ota "piquant".
Croûte du pain. De ogi "pain" et azal "croûte".
Tenturière (Zool.). De ote "piquant, aiguille" et zotz "baguette".
Affixe modal de conjugaison indiquant l’interrogation, le doute. Semble apparenté à otoi "demander". Ex.: badoaia-ote "il s’en va peut-être", ote da bekatu ain andi "serait-ce un si grand péché?". On peut observer une structure similaire en youkaghir, à valeur de conditionnel: met kenme, nuol ele ailek, tet ot-laxaje: "mon camarade, ne ris pas, je pourrais (fort bien) te rattraper", ogoje jalmaski ot-aji "(ah)si seulement j’abattais un troisième (renne) demain!", cf. O.G. Tailleur, La flexion verbale personnelle en youkaghir, Etudes Finno-Ougriennes, II/1, 1965, p. 73/74. Avec valeur concessive: jomipe ot-jotoshme-bodek "même si vous coupez des cous". En vogoul cf. -otew "peut-être". A l’origine ot était un mot indépendant, une conjonction. De l’ouralien *o-tta (?) qui a pu exister à côté de *e-ttä (finnois että "que"). On note qu’il existe en biscaïen ete avec la même fonction préfixée que ote (Azkue, II, 143).
Ajonc (Bot.).
(1745) Observer, scruter, fureter. De l’esp. otear "id.".
Ajonc nain (Bot.). De ote "ajonc" et beltz "noir".
Hostie. De ogi "pain". La seconde partie est soit eun "tissé", soit deun "sacré".
(992) Ajonc, jauneau (Bot.). Du proto-basque *ote "pointe, épine". Une comparaison avec le turc ot "plante" paraît un peu difficile à cause du caractère trop général du mot.
Sauterelle, locuste (Zool.). De oti "aiguille". Voir aussi othe "ajonc".
(B) Perchoir à poules. Apparenté à othe, ota (L) "id.". Une influence ou contraction de oilo "poule" et de pertika "perche" est possible. Il est possible aussi que haga "perche" ait influé ici (composé oilategiko haga "perche de poulailler"?).
(B) Pain mal cuit. De ot- "pain" et il "mort".
(Baztan) Germer. De oti "pointe".
Oncle. Vieux terme eurasien, proche de ata, aita "père" (alternance a/o). En amérindien toto, toti "oncle" à côté de tata "père", cf. Esher Matteson, Comparative studies in Amerindian languages, La Haye/Paris, 1972, Indiana Univ. Series, n° 897, p.86. A Larribar (BN-Mixe) oito (N. Moutard, La Linguistique 9, 1973-2, p.108/109). Japonais oto "père, oncle".
(1542) Prier, demander. De *ot- (ou *toi apparenté au samoyède toi, japonais toi "id."). Une forme otu apparaît aussi dans les textes anciens. L’ouralo-altaïque (vieux-turc ötü- "prière", mongol öti- "demander, prier") pourrait également faire l’objet d’une comparaison. Le guiliak (nivx) a aussi une forme ot’-, iot- "poser une question". On peut peut-être aussi relier la forme à l’interrogatif basque ote.
(1745) Nef d’église. De otoi "prier", goi "haut" et pe "sous".
Pelle en bois pour le à four à pain. De ogi "pain" et ol "planche".
En guise de pain. De ogi "pain" et orde "ce qui remplace".
Heure du repas. De ogi "pain" et ordu "heure".
(1745) Massepain. De ogi "pain" et ore "pâte".
(1571) Repas. De ogi "pain" et oren "heure".
(1520) Autoriser. De l’esp. otorgar "id.".
(B) A l’improviste, inopinément. D’une base *oto/otu "idée, pensée" et suff. instrumental -z.
(G) Certaine mauvaise herbe qui pousse dans les blés. De ot- pour ogi "blé" et ollo "folle avoine". Var. otroillo.
(XVIIIe s.) Repas. De ogi "pain" et oren "heure".
Repas. De ot- pour ogi "pain" et orun, oron "heure" (oren) + suff. -tza.
Bruit. Etymologie difficile. Var. hots . On a voulu rapprocher ce terme du japonais oto "id." (?). Le nom du loup otso pourrait éventuellement être en rapport avec ots si l’on fait allusion au hurlement ou bien avec le basque ots "mâle". Le rapprochement du basque otso "loup" avec le caucasien botso est très douteux car ce dernier vient de *borts.
(S) Mâle. Contraction probable de orots "mâle (veau, verrat, etc.). Etymologie complexe. L’idée de "mâle" est parfois associée à celle de "chien, loup", en finnois notamment (koira "chien" et koiras "mâle") et en proto-sibérien avec kan "chien, loup" (guiliak kan "loup", hongrois kan "mâle", samoyède kana-k "chien". En amérindien zoque can "membre viril", mixe otz "id.". La base kan figure aussi dans le nom des Mohikans "grand (mohi) chien (kan) = loup".
Février. De otso "loup" et il "mois". Le "mois des loups" se retrouve pour le mois de février dans certaines langues ouraliennes comme l’estonien : soe-kuu ou hundi-kuu "février". Var. otsil.
Obsèques. Déformation du terme roman obsequio.
(HN, G) Rose sauvage, églantier (Bot.). De otso "sauvage " et lar "ronce". Var. otsolar, otso-lahar, otso-nahar "id.".
(1050) Louve. De otso "loup" et suffixe féminin -anda.
Garance (Bot.).
(XIXe s.) Chiendent (Bot.). De otso "loup" et suffixe -tz.
(B, 1653) Serviteur, domestique. De ogi "pain" et sein "garçon".
Février. De otso "loup" et il "mois".
(aquitain oxson, osson). Loup (Zool.). Peut-être de ots "mâle" ou ots "bruit, hurlement". Son ancienneté dans la toponymie (Otsibar, Otsobi) fait douter du rapprochement parfois évoqué avec le cast. oso "ours" même s’il est vrai que les deux animaux ont quelquefois échangé leur dénomination (en biscayen notamment où otso est parfois utilisé au sens "ours", mais il peut s’agir d’une confusion). En caucasien on a trouvé un terme botso pour "loup" mais il semble remonter à une forme *barts-/borts-/bherc-, ce qui pose des difficultés. Lakarra y voit *hortz-so de hortz "dent" peu convaincant.
(R) Torticolis. De otso "loup, sauvage" et lepo "cou".
Lycope (Bot.). De otso "loup" et zango "patte".
(1596) Demander. Var. de otoi "id.".
Garance (Bot.). Peut-être de otso "loup, sauvage" et (bel)ar "plante". Le composé otso-belhar existe mais désigne l’ellébore. Cf. aussi otsalar "églantier, rosier sauvage".
(BN) Ancienne monnaie valant quatre francs. Selon P. Lhande de l’aragonais ochosén ?
(XXe s.) Frisson. De hotz "froid".
Borgne. De l’esp. ojo solo "oeil unique".
(1745) Soprano. De ots "son, voix" et suff. nom.-adj. -or.
Froid. Cp. sarde Otz-ai, Otz-itz-o en toponymie sarde (E. Blasco Ferrer). Caucasien du nord tsez otch, uts’ "id.".
(963) Doux. Peut-être de otz "froid"?
(B) Panier, corbeille, banne. De ot "pain" et zara "panier".
Ciguë (Bot.). De otzarri "pierre froide" et bedar "herbe".
(BN) Feston. De ozka "encoche".
Liquide, vin ? Racine proto-basque déduite de l’analyse du terme ozpin "vinaigre", composé avec -pin pour min "aigre". R. Lafon, Bedi Kartlisa, 1972, 26, compare *oz "boire, boisson, vin" au géorgien sw, sv, tcherkesse swe, khinalug cv "boire", ce qui est douteux. Cela suppose une labialisation par anticipation sous forme d’une voyelle ordinaire dans le terme-racine basque. On pourrait aussi bien comparer *oz avec le mongol usu "eau, liquide" par exemple.
Endroit, lieu. Forme du proto-basque-aquitain présente dans les suffixes des noms de lieux: Bardos, Biscarrosse, Viodos, Seignosse, Agos, Vidalos, etc. Devenu uès côté espagnol.
(BN-Bardos). Parrain. De oz, var. de ugaz et aita "père".
(BN) Filleule. De oz, var. de ugaz "mamelle, sein" et alaba "fille".
(BN) Marraine. De oz, var. de ugaz "sein, mamelle" et ama "mère".
(XVIIe s.) Chien de grosse taille; cynique, effronté. De or "chien" et zar "mauvais, vieux".
(XIIIe s.) Sonore. De (h)ots "son".
Germe, pousse. Var. de azi "id.".
Entaille, brèche, encoche. Emprunt indo-européen, cf. rom./gasc. osque (bret. osk "entaille", vx fr. osche (XIIe s.). Origine celte possible.
(B, G) Ciel serein. De ortz "ciel" et garbi "clair, pur".
Aurore. De oz "ciel" et gorri "rouge".
(S) Encoche. Var. de ozka "id.".
(R) Aigre, acide. De oz et min "aigre, mauvais". Voir ozpin.
(B) Engelure. De oz "froid" et bel "noir".
Foudre. De o(r)z "ciel" et bin "langue".
(1208) Vinaigre. De *oz- "vin, liquide" et min "aigre".
Groupe de soldats, armée, multitude. Du rom./vx cast. hoste "armée".
(XIXe s.) Bleu. De oz "ciel" et din "comme".
Obstacle. Var. de estropo, estropezu "id.".
Dictionnaire étymologique basque
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