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Arts,Littérature et Culture Roumaine - Forum roumain - Forum Babel
Arts,Littérature et Culture Roumaine
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Cerise



Inscrit le: 21 Jun 2007
Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Monday 09 Jul 07, 23:58 Répondre en citant ce message   

Et aussi cette poésie,Eminescu a été un grand poète!! sourire


Citation:
Fleur bleue

" Te voilà encore tout flamme,
Haut perché dans ton ciel gris !
Pour un peu, et tu m'oublies,
Source douce de mon âme !
Des ruisseaux dans le soleil
Et toute la plaine assyre
En ta tête en vain se mirent;
Imaginaires merveilles !

Le bonheur est là, plus près...
Au sommet des pyramides
Vainement, o, mon candide
Nien Aimé, le chercherais..."

Ainsi jadis parlait-elle,
La si douce, si petite;
Mots charmants qui ressuscitent
Notre histoire bleue et belle.

"Viens mon bien-aimé, là-bas,
Là où cette immense roche
Au-dessus du gouffre accroche,
Prête à choir, et ne choit pas.

Près ce frais sous-bois tout deux
Resterons assis sur des
Vertes feuilles de mûrier
Sous la claire voûte bleue.

Tu m'expliqueras des mythes,
Contes bleues et aventures !
Moi, tout près dans la verdure,
Compterai la marguerite.

Le soleil, docteur ès feux,
Saura m'embraser tout comme
Il a su rougir les pommes
Et dorer mes longs cheveux.

Avec eux je boucherai
Ta bouche pour la punir
De trop bien savoir venir
sur la mienne se poser.

Un baiser si tu prendras
Lorsque passe entre les branches
Un filet de lune blanche
Qui nous voit ? Et qui saura ?

Nous aurons de longs baisers,
Aussi longs que notre route
De feuillage arqué en voûte,
Aussi doux que fleurs cachées.

Arrivés au seuil des portes
Nous nous dirons dans le noir
Les exquis secrets du soir;
Quand au monde, bah ! qu'importe."

Puis elle s'enfuit muette,
Me laissant seul dans la brume,
Seul, debout contre la lune,
Avec ma fleur bleue en miettes.

Tu partis, douce merveille !
Et partirent nos amours !
Fleur bleue, ma fleur d'amour,
Tout s'éteint sous le soleil...


1873 - traduction : D. I. SUCHIANU
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Gérard Marty



Inscrit le: 12 Jun 2007
Messages: 50
Lieu: Rodez,France

Messageécrit le Tuesday 10 Jul 07, 11:17 Répondre en citant ce message   

Les poésies d'Eminescu sont très romantiques et très particulières.Moi je préfère celle-ci:

Citation:
Le désir

Viens dans le bois, à la source
Frissonnant sur le gravier,
Où les tendres herbes se cachent
Sous les branches sur elles ployées,
Vers mes bras tendus cours vite,
Sur mon sein te laisse tomber,
Que je puisse défaire ton voile,
Du visage l'écarter.

Et sur mes genoux assise,
Seuls au monde nous resterons,
Du tilleul, toutes frémissantes,
Les fleurs sur toi glisseront.

Ton front blanc aux boucles blondes,
Sur mon bras tu pencheras
Et ta bouche aux douces lèvres,
La proie de ma bouche sera...

Nous ferons le si beau rêve,
Où s'emmêlent fredonnant,
Chants de sources solitaires,
De légers souffles du vent.

Endormis par l'harmonie
Du grand bois lourd de pensées,
Du tilleul, les fleurs en files,
Sur nous viendront s'amasser.



1876 - traduction : Véturia DRAGANESCU-VERICEANU
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Vasilica



Inscrit le: 01 May 2007
Messages: 83
Lieu: Bucarest

Messageécrit le Tuesday 10 Jul 07, 16:09 Répondre en citant ce message   

Quelques infos sur le théâtre roumain:

Citation:
Les Ecoles de théâtre de la Société Philharmonique et Dramatique de Iasi et de Bucarest ont mis les bases de l'éducation théâtrale ; en 1152 apparaissait la première troupe indépendante. À partir de la fondation des théâtre nationaux de Iasi et de Bucarest et jusqu'à nos jours, l'Etat les a toujours subventionnés.
Ion Luca Caragiale a mis les bases du théâtre roumain moderne. Pendant l'entre-deux-guerres, la littérature dramatique se développe avec Camil Petrescu (1894-1957), Lucian Blaga (1895-1961), Victor Eftimiu (1889-1972), Mihail Sebastian (1907-1945), Tudor Musatescu (1903-1970). La dramaturgie contemporaine compte les noms de Horia Lovinescu, Theodor Mazilu, Marin Sorescu, Tudor Popescu, Iosif Naghiu, Matei Visnic.
Parmi les plus en portant metteur en scène on peut citer Liviu Ciulei, Ion Cojar, Catalina Buzoianu et Silviu Purcarete (ce dernier a donné une interprétation singulière d'Antigone et Ubu Rex sur les scènes roumaines internationales).
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Wednesday 11 Jul 07, 22:07 Répondre en citant ce message   

De Mihai Eminescu,moi j'adore cette poésie.Mais il faut les lire en roumain,elles sont vraiment magnifiques:

Citation:
Pourquoi t'agiter, grand bois ?

- Pourquoi t'agiter, grand bois ?
Sans pluie sans vent, dis pourquoi
Tes branches à terre ploies ?

- Comment donc ne pas ployer
Si mon temps s'est écoulé ?
Jours petits, nuits qui grandissent,
Mon feuillage l'éclaircissent.
Par mes feuilles le vent s'il passe,
Tous mes bons chanteurs les chasse.
Bise, qui de côté m'empoigne,
Vient l'hiver, l'été s'éloigne.

Comment ne pas me pencher,
Voyant les oiseaux passer ?
Au dessus de mes ramelles,
Passent des vols d'hirondelles,
Prenant ma chance avec elles;
Et mes pensées sur leurs ailes.
Tour à tour, elles s'en vont,
Obscurcissant l'horizon.
S'en vont comme les instants,
Leurs ailerons secouant.
Et me laissent appauvri,
Tout fané et engourdi,
Avec mon regret cuisant,
Lui tout seul m'accompagnant.



1883 - traduction : Véturia DRAGANESCU-VERICEANU
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Marie



Inscrit le: 19 Jun 2007
Messages: 12
Lieu: Montauban,France

Messageécrit le Thursday 12 Jul 07, 10:39 Répondre en citant ce message   

Cerise a écrit:
De Mihai Eminescu,j'aime cette poésie:

Citation:
Oyez mon dernier voeu...

Oyez mon dernier voeu,
Je veux qu'on m'enterre.
Par un soir calme et bleu,
Tout près de la mer.
Que la forêt me soit
Prochaine et amie,
Et que mon ciel se noie
En mer, infini.
Point d'oriflammes ni
Cortège et flambeaux,
Mais simplement un lit
De tendres rameaux.

Que nul ma mort ne pleure,
Hormis, monotone,
Le triste glas mineur
Des feuilles d'automne.
Qu'un clair ruisseau fouette
Ses eaux une à une
Pendant que la lune
Glisse de crête en crête.
Que sons de sonnaille
Pénètrent le vent
Et qu'un tilleul géant
Recourbe sa taille.

Avant de finir
Je veux que m'engloutissent
Et que m'ensevelissent
Les chers souvenirs.
A nouveau souriront
Etoiles amies
Par à travers les longs
Feuillages flétris.
Et à l'heure du linceul
Je resterai là,
Poussière en au-delà,
Immensément seul.


1883 - traduction : D. I. SUCHIANU


Très intéressante,cette poésie!!!! Clin d'œil
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Cerise



Inscrit le: 21 Jun 2007
Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Thursday 12 Jul 07, 18:53 Répondre en citant ce message   

En effet,cette poésie est belle.Magda-Claudia a raison,en roumain ces poésies doivent être vraiment, harmonieuses et homogènes dans la langue d'origine.Mais même traduites elles ont une certaine résonance poétique, dans la langue française.
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Saturday 14 Jul 07, 21:22 Répondre en citant ce message   

La littérature roumaine :

Citation:
En Transylvanie (on signalera les noms de Petru Maior, Samuel Micu et Gheorghe Sincai) animée par la fierté des origines des Roumains a exprimé le devoir de rattacher la langue et la culture roumaine à l'Occident romain, italien, français etc .
Dans les principautés de Valachie et de Moldavie, les chroniqueurs s'employaient à retracer l'histoire des deux provinces (Grigore Ureche, 1590-1647 ; Miron Costin, 1633-1691 ; Ion Neculce, 1672-1745 ; et l'humaniste Dimitrie Cantemir).
Les prémices de la littérature roumaine sont donc constituées par les chroniques, les écrits religieux et ceux des latinistes transylvains à côté des créations anonymes, orale, du fond populaire.
Les XVIe et XVIIe siècle sont témoins d'une culture écrite, avec une certaine valeur esthétique, sans qu'on puisse parler d'une littérature proprement dite.
La fin du XVIIIe et le début du XIXe constituent une période d'évolution et de rupture avec le monde culturel antérieur, en faveur d'une occidentalisation et libéralisation de la société roumaine. Ces changements se sont traduits dans l'univers littéraire, par le raccordement du langage au style européen ; la culture s'est institutionnalisée, d'autre part.
La première moitié du XIXe est la période des efforts entrepris pour forger une littérature nationale, pour diversifier et professionnaliser l'acte d'écrire.
Des écrivains originaux, des pionniers surgissent : Grigore Alexandrescu (1810-1885) est auteur de fables et chantre de Mircea le Vieux, Dimitrie Bolintieanu (1809-1872) exaltant la nature, l'amour, dans un certain pessimisme devant la mort (ce dernier trait, avec le goût du néant, forme une constante de la lyrique roumaine) ; Mihai Kogălniceanu (1817-1891), Alecu Russo (1819-1859), Nicolae Bălcescu (1919-1952), s'inspirent du passé national pour influer, en libéraux patriotes, sur l'évolution des idées et l'ouverture de leurs principautés ; Costache Negruzzi (1808-1868) et son chef-d'oeuvre la nouvelle historique Alexandru Lăpuşneanu.
La génération 1848, par le biais des écrivains impliqués dans les événements du Printemps des peuples, ont milité pour le retour au folklore, comme source de régénération esthétique, par la fermeté la beauté du langage. Vasile Alexandri (1819-1890), l'homme de théâtre et homme d'action, grand lyrique (les "Pastels") a publié aussi des recueils de balades, de romances, de couplets d'amour suite à un travail de terrain destiné à explorer la tradition orale. On lui doit la mise en forme et la publication de Mioriţa (la Petite Brebis) poème pastoral illustrant la mort comme un mariage céleste, et de Mesteru Manole (le Maître Manole), qui présente le sacrifice dû à la création ; le bâtisseur de monastère emmure sa femme, pour que la construction s'éleve et soit durable.
La société littéraire Junimea (la Jeunesse) créée à Iasi en 1863 a eu un rôle de taille dans l'évolution littéraire. Son menteur, Titu Maiorescu, a eu initiative de lutter contre la médiocrité des écrivains et pour l'introduction de critères esthétiques dans l'établissement des hiérarchies de valeur. La société culturelle se donne pour mission de susciter et d'encourager les talents grâce à la revue "Convorbiri Literare" (Gonversations littéraires) qu'il publie ; son titre de gloire est alors d'avoir parrainé les débuts de Mihai Eminescu(Le poète national ), du conteur Ion Creangă (ses recits populaires et souvenirs d'enfance regorgent de spontanéité et d'une verve qui n'a pas suscité d'imitateurs) et du dramaturge Ion Luca Caragiale (et ses critiques mordantes des contradictions entre l'obscurantisme effectif et les prétentions).
La prose de la fin du siècle, après quelques tentatives intéressantes (de Nicolae Filimon ou Costache Negruzzi connaît un bouillonnant essor avec Alexandru Odobescu (1834-1895), le narrateur transylvain Ion Slavici (1898-1922) et le romancier Duiliu Zamfirescu (1858-1922) qui publie une fresque cycliques en cinq volumes sur la crise traversée par la classe sociale des propriétaires terriens, représentant la civilisation traditionnelle, sous le titre Istoria Comanestilor (L'Histoire des Comanesti).
Deux thèmes majeurs se dégagent sur la base de courant des préoccupations sociales : la fin du monde patriarcal et la difficile ascension du monde citadins à l'équilibre, à la vie moderne. Barbu-Stefanescu-Delavrancea (1858-1918) peint la déchéance des ruraux déracinés.
Cette période de préoccupations sociales coïncide avec l'essor des idées socialistes (Ion-Dobrogeanu-Gherea, 1855-1920 a voulu expliquer et orienter la littérature roumaine selon les principes marxistes).
Les tendances socialistes dans la littérature se sont épanouit dans une sorte de convergence avec les idées promues par le groupe des écrivains de la revue Samanatorul (le Semeur) parue en 1901 : le retour au peuple des campagnes, fidèle détenteur des traditions nationales. Dans le groupe de Samanatorul domine la figure de Nicolae Iorga (1871-1940) historien et écrivain prolifique ; George Coşbuc (1866-1918) est le chantre des travaux et de la vie du village, Stefan Iosif (1875-1913) est le poète de la mélancolie et Octavian Goga (1881-1938) le militant de l'irrédentisme transylvain.
Autour de la revue Viaţa Românească (La Vie Roumaine) se développe, à partir de 1906, le mouvement littéraire nommé poporanisme (qu'on peut traduire par un terme proche mais pas tout à fait conforme au sens voulu le populisme). Le chef de file Constantin Stere (1865-1936) et ses amis écrivains sont préoccupés surtout par des problèmes de doctrine et par la polémique.
Des hommes de lettres se dégagent néanmoins de cette ambiance nationaliste pastorale pour rejoindre les grands courants de la littérature universelle. Autour de la revue Viaţa Nouă (La Vie Nouvelle) l'on retrouve Ovidiu Denususianu, historien de la langue roumaine et le poète Alexandru Macedonski (1854-1920), poète symboliste, auteur du recueil de poèmes "Bronzes" et des "Rondeaux". Après la première guerre mondiale, le symbolisme continue avec I. Minulescu et I. Vinea, dans une recherche ardue d'originalité, par-delà des influences mais dans les perspectives de la tradition.
La génération de l'entre-deux-guerres s'emploie à découvrir dans la tradition nationale le "spécifique roumain". Des écrivains ont la conscience d'avoir un rôle immense à jouer dans le nouveau cadre social et politique.
Lucian Blaga (1895-1961), dans toutes les stades de poète expressionniste, et soutenue par Gandirea (La Pensée) en tant que philosophe d'une terre et d'une spiritualité roumaines paysannes, guide de la pensée et de l'art. Blaga utilisera cette formule d'"espace mioritique", espace géographique et mythique, zone intermédiaire, vallonnée, lieu du "style roumain" reconnaissable dans toutes les formes de l'art et de la pensée.
Dans cette période de grande effervescence s'affirment aussi le symboliste George Bacovia (1881-1957), Ion Barbu, mathématicien et poète aux vers hermétiques et Tudor Arghezi (1880-1967) au lyrisme virulent dans une expression sincère, ennoblie.
Le roumain Tristan Tsara a lancé le mouvement "dada", qui fait école en Roumanie à l'entre-deux-guerres. Dans une littérature hermétique est avant-gardiste s'affirment Ion Vinla et Matei Caragiale ainsi que les fantasmagories absurdes de Ion Urmuz annonçant Ionesco.
La prose prend un essor décisif avec Liviu Rebreanu(1885-1944) ; son roman "Ion" oeuvre réaliste avec des influences naturalistes peint les conflits paysans, la tragédie de la vie au village, tandis que "Padurea Spanzuraţilor" (La Forêt Des Pendus) ouvre la voie aux romans psychologiques ; Cesar Petrescu (1892-1961) décrit, dans "Intunecarea" (l'Assombrissement), la déchéance d'un combattant de la première guerre, qui finit par se tuer, vaincu par la médiocrité bucarestoise de l'après-guerre. Camil Petrescu (1894-1957) donne "Patul lui Procus" (Madame T) et "Ultima noapte de dragoste, intiia noapte de razboi" (La dernière nuit d'amour, la première nuit de guerre) roman d'un homme qui passe des tortures de la jalousie aux souffrances de la guerre. Mihai Sadoveanu (1889-1961) écrivain très prolifique, parti à la recherche du temps perdu dans les villages et dans l'histoire de la Moldavie, dans un singulier mélange de sagesse orientale et de densité métaphorique.
La critique littéraire et les essais ont enregistré les noms de Nicolae Iorga, Garabet Ibraileanu (1871-1936), Mihail Dragomirescu (1868-1942), Eugen Lovinescu (1881-1946) grand promoteur du courant moderniste, dont le livre maître, "L'histoire de la civilisation roumaine" est indispensable à la définition de la Roumanie de tous les temps, et George Călinescu (1889-1965) qui a passé en revue toute la littérature roumaine des origines jusqu'au temps présent.
L'installation du régime communiste a rapporté le modèle du réalisme socialiste qui se veut expression de l'épopée du travail transfiguré et sacralisé comme nouvelle valeur libératrice. Les années 1950, années d'une littérature de l'Institution (représentée par Mihail Sadoveanu, Mihai Beniuc, Eugen Barbu, Geo Bogza) laissent peu de place à une littérature authentique. C'est à cette même époque que des génis de la littérature roumaine comme Eugène Ionesco, qui a été le premier faisant partie de l'Académie Française, ou comme ses compagnions d'armes, Emil Cioran et Mircea Eliade.
Dans une légère détente, la génération des années 1960 veut se raccorder aux grands courants européens (le structuralisme, le nouveau roman). Dumitru Tsepeneag lance le groupe pour oniriste avec Dimov, Vigil Mazilescu, Vintila Ivanceanu, Florin Gabrea, Daniel Turcea, Sorin Titel et le romancier Virgil Tanase. L'on doit signaler la poésie de Dimov ou de Stefan Augustin-Doinas et les romans de Marin Preda, Nicolae Breban, N. Augustin Buzura et aussi l'écriture contestataire des poètes Ana Blandiana , Mircea Dinescu ,Gabriela Adamesteanu, Stefan Agopian, Gheorghe Craciun, Letitia Ilea, Dan Lungu, Ion Muresan, Marta Petreu, Simona Popescu, Cecilia Stefanescu, Vlad Zografi.
Aujourd'hui, l'écriture se cherche encore. Des romanciers comme Gabriela Adamesteanu se sont portés sur le journalisme politique. D'autres personnalités littéraires se sont engagés véritablement sur la scène politique.
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Gérard Marty



Inscrit le: 12 Jun 2007
Messages: 50
Lieu: Rodez,France

Messageécrit le Friday 20 Jul 07, 20:46 Répondre en citant ce message   

Merci Magda-Claudia,pour toutes ces informations.La littérature et la culture roumaine, sont très riches!!Moi,j'aime beaucoup le poète Mihai Eminescu et
je n'arrête pas de lire ses poésies.Voici un autre qui me plaît: Clin d'œil

Citation:
Glose

Temps qui fuit, temps qui s'amène,
Toutes sont vieilles, nouvelles sont toutes;
Mal ou Bien, quelle est leur veine
T'interroge, calcule le doute;
N'espère pas, ni n'appréhende,
Une vague, comme vague passe;
On t'incite, on te demande,
Pour toutes choses reste de glace.
Devant nous passent bien des choses,
Notre ouïe beaucoup percutent.
Qui dans la tête se les pose ?
Qui resterait à l'écoute ?
De côté te range tranquille,
A te retrouver t'entraîne,
Lorsqu'en de vains bruits défilent
Temps qui fuit, temps qui s'amène.

Que ni la raison n'incline
L'aiguille de sa froide balance
Vers l'instant changeant sa mine
Pour le masque de la chance,
Qui de son trépas va naître;
Dure peut-être une seule minute.
Pour qui sait les choses connaître,
Toutes sont vieilles, nouvelles sont toutes.

Spectateur comme au théâtre
Dans la vie te considère :
Que l'un interprète même quatre
Son visage pour toi s'avère.
Et s'il pleure, s'il cherche querelle,
Tu t'amuses et vois sans peine
Tout ce que sont art recèle,
Mal ou Bien, quelle est leur veine.

Avenir, Passé, s'induisent,
D'une seule feuille sont les deux faces,
Du début peuvent voir les traces
Dans la fin, ceux qui s'instruisent;
Choses qui furent ou qui vont être,
Au présent on les a toutes,
Leur vanité pour connaître
T'interroge, calcule le doute.


Car les mêmes moyens régissent
Tout ce qu'ici bas existe,
Depuis tant d'années qui glissent,
Il est gai, le monde, et triste;
D'autres masques, jouent la même pièce,
D'autres bouches, la même gamme rendent,
Tant de fois dupé, toi, laisse,
N'espère pas, ni n'appréhende.

N'espère, quand les misérables
Vers la gloire des ponts lancent,
Te dépassent niais minables,
Même si tu n'es que brillance;
Calme-toi, à nouveau impliquent
L'un de l'autre la disgrâce,
Ne te mêle pas à leur clique;
Une vague, comme vague passe.

En chantant, tel qu'une sirène,
Le monde tend des rets qui brillent,
Pour changer d'acteurs en scène,
Il attire et entortille;
Toi, de côté, les évite,
Qu'insensible tu te rendes
Si pour que ta route tu quittes
On t'incite, on te demande.

Blessé, met-toi en réserve,
Bafoué, tes mots ravale;
Tes conseils à quoi leur servent
Quand tu sais bien ce qu'ils valent ?
Tous sont libres de médire,
Qui voudra, par ce monde passe;
Qu à aimer, rien ne t'attire,
Pour toutes choses reste de glace.

Pour toutes choses reste de glace,
On t'incite, on te demande;
Une vague comme vague passe,
N'espère pas, ni n'appréhende;
T'interroge, calcule le doute
Mal ou Bien, quelle est leur veine;
Toutes sont vieilles, nouvelles sont toutes :
Temps qui fuit, temps qui s'amène.



traduction : Véturia DRAGANESCU-VERICEANU
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Magda-Claudia



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Messageécrit le Friday 20 Jul 07, 23:26 Répondre en citant ce message   

Moi aussi ,j'aime Mihai Eminescu.Dans ses poésies,on rencontre une grande sensibilité, un romantisme mais aussi les problèmes réels de tous les jours.Ce poète était un grand sentimental!! sourire Voici,un autre site sur sa biographie:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mihai_Eminescu

Et ce lien avec ses poésies, en roumain(comme ça, tu peux te perfectionner dans cette langue Clin d'œil )
http://www.romanianvoice.com/poezii/poeti/eminescu.php
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Cerise



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Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Saturday 21 Jul 07, 17:01 Répondre en citant ce message   

J'ai acheté un cd en Roumanie, avec Anastasia Lazariuc et j'adore cette chanteuse, mais une chanson particulière m'a plu tout spécialement (Mama) . J'aurai besoin que tu me trouves Magda-Claudia ou Vasilica, les paroles et si c'est possible avec la traduction. Pour éviter le hors sujet, vous pouvez m'écrire sur MP. Voici la chanson que je veux vous faire découvrir, à vous aussi : très content

http://www.youtube.com/watch?v=qjJOcobJxfU
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Saturday 21 Jul 07, 20:01 Répondre en citant ce message   

C'est une jolie chanson dédiée a nos chères mamans.Je vous ai envoyé les paroles et la traduction sur votre message personnel. Clin d'œil
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Kyrillion



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 311
Lieu: Haute-Savoie

Messageécrit le Saturday 21 Jul 07, 20:38 Répondre en citant ce message   

Cerise a écrit:
En effet,cette poésie est belle.Magda-Claudia a raison,en roumain ces poésies doivent être vraiment, harmonieuses et homogènes dans la langue d'origine.Mais même traduites elles ont une certaine résonance poétique, dans la langue française.


C'est ce qui incite à s'interroger sur la fidélité de la traduction...
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Cerise



Inscrit le: 21 Jun 2007
Messages: 157
Lieu: Auch,France

Messageécrit le Saturday 21 Jul 07, 21:07 Répondre en citant ce message   

Kyrillion a écrit:
C'est ce qui incite à s'interroger sur la fidélité de la traduction...


Alors Kyrillion,il faut apprendre le roumain et lire dans la langue d'origine!! mort de rire
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Saturday 21 Jul 07, 21:22 Répondre en citant ce message   

Les poésies de Mihai Eminescu en roumain,se trouvent sur ce lien: Clin d'œil
http://www.romanianvoice.com/poezii/poeti/eminescu.php

Et ici, la traduction en français:

http://jeanloup.roland.free.fr/
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Magda-Claudia



Inscrit le: 09 Mar 2007
Messages: 307
Lieu: Craiova, Roumanie

Messageécrit le Sunday 22 Jul 07, 10:07 Répondre en citant ce message   

Autres personnalités roumaines de la culture:

Denis Buican, généticien, historien des sciences
Virgil Gheorghiu, écrivain
Vladimir Cosma, compositeur, violoniste, chef d'orchestre
Alexandru Dragomir, philosophe
Nae Caranfil, cinéaste

Écrivains:
Martha Bibescu
George Călinescu
Paul Celan
Emil Cioran
Mircea Eliade
Benjamin Fondane
Nicolae Herescu
Virgil Ierunca
Anna de Noailles (née Brâncoveanu)
Tristan Tzara
Ilarie Voronca
Horia-Roman Patapievici
Tudor Vianu


Artistes plastiques
George Apostu (Sculpteur)
Tudor Banus (Peintre)
Victor Brauner (Peintre)
Ion Mirea (Peintre)
Jules Perahim (Peintre)

Musiciens
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Sergiu Celibidache (Chef d'orchestre)
Ileana Cotrubas (Soprano)
Hariclea Darclée (Soprano)
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Dinu Lipatti (Pianiste)
Radu Lupu (Pianiste)
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Ionel Perlea (Chef d'orchestre)
Constantin Silvestri (Chef d'orchestre)
Andrei Vieru (pianiste)
Gheorghe Zamfir (Flûte de Pan)
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Acteurs et metteurs en scène
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Liviu Ciulei (Metteur en scène)
Maia Morgenstern (Actrice)
Jean Negulesco (Metteur en scène)
Lucian Pintilie (Metteur en scène)
Elvira Popescu (Actrice)
Edward G. Robinson (Acteur)
Maria Ventura (Actrice)

Savants
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Constantin Atanasie Bona (Immunologiste)
Mihai Ioan Botez (Neuropsychologue)
Henri Coandă (Ingénieur, pionnier dans le domaine des turboréacteurs)
Mircea Fotino (Biologiste)
Dan Grindea (Économiste)
Victor Ionasescu (Neurogénéticien)
Marian Ionescu (Cardiochirurgien)
Constantin Levaditti (Virologue)
George Emil Palade (Biologiste, Prix Nobel)
Ion N. Petrovici (Neurologue)
Veronika Petrovici (Chirurgienne plastique)
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Petre Sergescu (Mathématicien)
Mircea Steriade (Neurophysiologiste)
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