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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Friday 17 Mar 06, 18:52 |
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Un grand manitou
Cette expression désigne un puissant personnage.
Le mot manitou chez les Algonquins désigne l'Esprit tout-puissant, la divinité : kitchi Manitou est le Bon Dieu, matchi Manitou, le mauvais esprit.
Introduit en France au XVIIème siécle, le mot confondu avec manie-tout, a désigné, à la fin du XIXème siécle, une personne influente et capable de remuer ciel et terre. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6490 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Saturday 19 Aug 06, 4:08 |
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Manitou (< "celui qui manie tout") est une société qui fabrique et distribue des véhicules industriels, en particulier des chariots industriels.
http://www.manitou.com/fr/home.htm |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Saturday 19 Aug 06, 17:24 |
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Manitou est également le nom d'une petite ville située au sud de la province canadienne du Manitoba.
Et Manitoba viendrait de manitou-bah qui en langue Ojibwa signifierait « le détroit de Manitou» |
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Daniel
Inscrit le: 03 Aug 2006 Messages: 39 Lieu: Bois Noirs, France
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écrit le Saturday 19 Aug 06, 18:38 |
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Chez les Indiens des Plaines comme les Lakotas, Le-Très-Saint-Qui-Est-Là-Haut était nommé Wakan Tanka.
Chez moi, le grand Manitou c'est ma femme. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6490 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 26 Jun 07, 3:57 |
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Daniel a écrit: | Chez les Indiens des Plaines comme les Lakotas, Le-Très-Saint-Qui-Est-Là-Haut était nommé Wakan Tanka. |
En lakota :
Waken tanka : Grand Esprit
Waken : pouvoir, énergie, pouvoir spirituel
Tanka : grand (pr. et fig.)
Voir aussi Langue lakota (ou sioux). Danse avec les Loups.
Les Indiens Omaha l'appellent Wakanda.
En lenapé (ou delaware, famille linguistique algonquine)
manëtu : esprit
Kètanëtuwit : Dieu, l'Esprit Supérieur
ilaonëtu : météore (litt. esprit guerrier)
Ces mots semblent partager la racine -nëtu-
D'après http://www.talk-lenape.com/search.php?ls=english&q=spirit (avec audio) |
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Zwielicht
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 1227 Lieu: la rencontre des eaux
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écrit le Saturday 06 Oct 07, 16:04 |
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Abénaquis
Manigebeskwas : personnage mythologique féminin
Manigebôba : personnage mythologique masculin
les deux peuvent également désigner des personnes "humaines" à l'esprit "libre", vivant de façon non-conventionnelle, sans trop se soucier des normes. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6490 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Saturday 06 Oct 07, 20:45 |
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Peux-tu nous parler des Indiens abenaquis ? |
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Zwielicht
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 1227 Lieu: la rencontre des eaux
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écrit le Sunday 07 Oct 07, 3:57 |
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Il est difficile de trouver des articles cohérents et complets sur les Abénaquis, car il y a confusion entre les termes Wabanaki (une sorte de confédération de nations autochtones, constituant un sous-groupe d'Algonquiens, comprenant entre autres les Abénaquis) et Abénaquis / Abénaki.
Les Abénaquis
Répartition historique
Il s'agit d'un groupe algonquien du nord-est de l'Amérique. À l'époque, il y avait plusieurs bandes d'Abénaquis.
Les Androscoggins, les Wawenocks, les Kenebeckis, les Penobscots, etc (chacun de ces noms réflète une rivière différente) - au Maine et au Massachussetts, formaient le groupe de l'Est.
Les Sokwali, les Penacooks, les Cowassucks, etc - occupant une partie du Vermont et du nord du New Hampshire, formaient le groupe de l'ouest.
Les Abénaquis vivaient donc au sud des Malécites et au sud-ouest des Micmacs. Les frontières n'étaient pas coupées au couteau, bien entendu. Des toponymes abénaquis ont perduré dans le centre-sud et le sud-est du Québec (Coaticook, Magog, Pohénégamook), toujours près de la frontière du Nouveau-Brunswick ou des États-Unis. Leurs plus proches parents auraient donc été les Malécites, mais aussi les Algonquins, car ces derniers avaient déjà été leurs "voisins immédiats" du nord-ouest, avant que les Iroquoïens ne les chassent davantage vers le nord.
Communauté d'Odanak (1669 - aujourd'hui)
Vers 1670, beaucoup d'Abénaquis ont commencé à migrer vers la Nouvelle-France (Québec) pour fuir les colons anglais, leurs relations avec les français étant généralement bonnes. Deux endroits leur furent attribués : Odanak, près de la rivière St-François, et Wolinak, près de Bécancour, et ces endroits sont aujourd'hui des réserves abénaquises au Québec. Voici une carte montrant la localisation approximative de ces réserves.
Au cour des années, les occupants d'Odanak provenaient surtout du groupe des Abénaquis de l'Ouest (Penacooks, Cowassucks, autres du Vermont et d'autour du Lac Champlain), mais il en est aussi arrivé de l'est (Kennebeckis). Il y serait aussi arrivé des indiens non-Abénaquis, mais il semblerait que cette commune soit toujours demeurée uniligne, et que la langue qui y est parlée, bien qu'un mélange de quelques dialectes un peu différents, soit bel et bien de l'Abénaquis de l'Ouest.
J'ai parlé en large de la réserve d'Odanak car c'est de la langue qui y est parlée que proviennent les mots que j'ai mentionnés (Gordon M. Day : Western Abenaki Dictionary).
Les Abénaquis d'aujourd'hui
Aujourd'hui, les Abénaquis qui parlent encore leur langue résident principalement au Québec, soit dans les deux réserves ou tout près (~700 habitants au total dans les réserves, ~2000 Abénaquis hors-réserve, mais très peu de locuteurs), et cette langue est l'Abénaquis de l'Ouest. La langue des Abénaquis de l'Est est considérée comme extincte, mais il existe heureusement (...) de la documentation à son sujet. Les Penobscots (Pentagouets) sont considérés comme à part depuis qu'ils firent la paix avec les Britanniques, mais leur langue aussi est quasi-extincte, bien que documentée.
Selon Alanis Obomsawin (Abénaquise), non seulement la langue est en danger (peu d'enfants l'apprennent, bien que ça puisse changer), mais aussi la nation d'Abénaquis située au Québec. Une des conséquences de la loi sur les Indiens fait qu'après deux générations de mariages mixtes (Indien avec non-Indien) le statut d'Indien est perdu, et les Abénaquis sont déjà si peu nombreux que cela conduira rapidement à l'extinction des Abénaquis au Canada. Madame Obomsawin qualifie cela de génocide déguisé.
Une autre conséquence fâcheuse de cette perte de statut est la perte des terres qui appartiennent pourtant aux Abénaquis depuis le 17e siècle. Un "non-indien" (par exemple, qui a un grand-parent indien et trois grand-parents non-indiens) qui grandit dans une maison située sur la réserve, ne peut devenir propriétaire de cette maison à l'âge adulte (à moins de marier un(e) indien(ne)). Cette propriété de la réserve retourne à la "couronne", le cas échéant. |
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