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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Wednesday 03 Aug 05, 0:25 |
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Kénose du grec κένωση signifiant vidange, évacuation, expulsion.
Ce même mot avait au XIXe siècle dans la langue française le sens de vide ou absence de Dieu. |
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Piroska
Inscrit le: 13 Sep 2005 Messages: 1067 Lieu: Basse-Marche (France)
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écrit le Sunday 02 Oct 05, 23:10 |
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Je ne sais pas cela, Hélène, pour le français du 19e s. -- cela m'étonne un peu; avez-vous des exemples ? Cela m'intéresserait bcp de voir dans quel contexte on l'employait avec ce sens.
Toujours est-il que 'kénose' dans la théologie orthodoxe, en grec comme en français actuel signifie l'acte par lequel le Christ S'est vidé pour ainsi dire de sa Substance divine pour mourir comme n'importe quel homme.
Ce mot a été traduit parfois par "abaissement", "condescendance", mais aucun n'exprimant avec précision cet anéantissement de la divinité devant l'humanité, il a bien fallu garder le mot grec. |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Sunday 02 Oct 05, 23:37 |
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En attendant que je retrouve ma source initiale voici les chronologies des dictionnaires que mentionne le TLF sur ce terme.
Citation: | CÉNOSE, subst. fém.
MÉD. ANC., inus. évacuation de toutes les humeurs du corps (par exemple la purgation, la saignée, etc.).
Rem. 1. Attesté en outre ds Ac. Compl. 1842, LITTRÉ, GUÉRIN 1892 et QUILLET 1965; noté comme ,,peu usité`` ds Nouv. Lar. ill. et ,,vieux`` ds Lar. 20e, ,,inusité`` ds Lar. 19e Suppl. 1878. 2. L'adj. corresp. est cénotique. évacuant, purgatif puissant. Un remède cénotique (Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e). Synon. drastique.
Rem. gén. 1. Les dict. gén. ou techn. citent plusieurs mots formés à l'aide de l'élément préf. céno-, mais qui sont des empr. au gr. (en méd. et en bot.) ou au lat. sc. (en bot. et en zool.). V. aussi cénotaphe. 2. L'élément préf. se trouve aussi dans kénose* (théol. et philos.).
Prononc. : [seno:z]. étymol. et Hist. 1820 (LAV.). Empr. au gr.κένωση de même sens. |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 16 Jun 06, 8:11 |
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Cénotaphe du grec κενοτάφιον (kénotaphio) formé de κενός vide + τάφος tombeau.. Littéralement tombeau vide généralement érigé à la mémoire d'un mort célèbre, soit enterré ailleurs soit n’ayant pas pu recevoir de sépulture. On en retrouve en Egypte, en Grèce et en Italie datant de l’antiquité. De nos jours, le monument aux morts est aussi un cénotaphe |
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Luba
Inscrit le: 19 Jun 2006 Messages: 43 Lieu: bourgogne
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écrit le Monday 19 Jun 06, 23:00 |
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Effectivement, c'est un tombeau vide - mais pas seulement pour les raisons évoquées. Ils existent des cénotaphes d'apparat, si je puis dire - on érige un monument artistique, par un artiste sculpteur, en marbre, en albâtre, ou autre matériau, au dessus du sarcophage contenant la dépouille. C'est une oeuvre artistique, à la gloire du defunt, par fois en évoquant ses prouesses, par fois le situant dans l'échelle hièrarchique. Exemple: les tombeaux des Ducs de Bourgogne qui se trouvent au Musée des beaux Arts de Dijon, et les sarcophages se trouvaient en dessous, enterrés. Plus maintenant ! évidement. |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Saturday 24 Jun 06, 21:28 |
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À Rome, le cénotaphe est une « sépulture imaginaire », due à ce que l'âme détachée du corps a besoin d'une demeure. On en construit pour ceux qui ont péri en mer ou en temps de guerre : Germanicus construisit un monument de ce genre pour les âmes des soldats des légions de Varus.
Source Encyclopédie Uiversalis |
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telephos
Inscrit le: 13 Feb 2008 Messages: 341 Lieu: Montréal
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écrit le Friday 02 Nov 12, 6:11 |
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J'adore l'étymologie que saint Jean Damascène donne à Sarrasins (σαρακηνοί) :
« Elle (= la religion musulmane) tire son origine d'Ismaël, le fils d'Abraham et d'Agar. Pour cette raison on les nomme Agarènes et Ismaélites ; on les appelle aussi Sarrasins (σαρακηνοί), ce qui signifie dépouillés par Sara. Agar répondit, en effet, à l'ange : « Sara m'a renvoyée dépouillée (κενήν) ». »
(Saint Jean Damascène, Hérésie 100, paragraphe 1) |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11166 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Friday 02 Nov 12, 8:01 |
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Je suppose qu'il analysait "Damascène" comme "Les femmes nues" ! |
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Piroska
Inscrit le: 13 Sep 2005 Messages: 1067 Lieu: Basse-Marche (France)
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écrit le Friday 02 Nov 12, 21:01 |
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Je ne trouve pas cela amusant.
Les pères de l'Église faisaient volontiers des "étymologies" linguistiquement farfelues, mais qui appuyaient une vérité théologique.
De nos jours, certains psychologues et médecins spiritualistes en font autant, v. :
Le genou, c’est JE et NOUS : je-nous : donc notre relation aux autres. Donc problème au genou veut dire problème dans notre relation aux autres et au monde extérieur.
( http://esprit-chamanique.com/chaman-esprit/15-general-chamanisme/20-entorse-soin-chaman.html ) |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11166 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Saturday 03 Nov 12, 8:11 |
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Et le mollet, c'est le MOT LAID ?
Dernière édition par Papou JC le Saturday 03 Nov 12, 8:48; édité 2 fois |
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Piroska
Inscrit le: 13 Sep 2005 Messages: 1067 Lieu: Basse-Marche (France)
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écrit le Saturday 03 Nov 12, 8:21 |
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Je n'en sais rien, mais du moment que cela peut appuyer un phénomène psychosomatique, tout est permis en la matière.
Certes, ma formation de linguiste s'oppose à de telles étymologies, et je les prendrais plutôt pour des manières de mnémotechnique. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11166 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Saturday 03 Nov 12, 8:55 |
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Il faudra bien qu'un jour à Babel on ouvre un fil sur ces étymologies, et qu'il sera permis de les trouver amusantes. Je propose qu'ici, devant le risque d'allonger indûment le hors sujet, nous refermions la pierre tombale du Damascène. |
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