Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Wednesday 04 Jun 08, 0:47 |
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Les faiseurs de Suisse sont les personnes en charge de vérifier qu'un candidat à la naturalisation est digne de recevoir la citoyenneté suisse. Comme la nationalité ne peut s'acquérir par la naissance sur le territoire, elle doit s'acquérir après un délai et un processus de naturalisation.
Les faiseurs de Suisse enquêtent afin de vérifier, entre autres, que le candidat est bien intégré, connait la langue, les lois, les us et coutumes (dont le tri des déchets) etc.
L'enquête est opérée au niveau communal, car la citoyenneté est celle de la commune, laquelle entraine celle de la République, laquelle entraine celle de la Confédération (en simplifiant).
Le terme faiseur de Suisse, du moins dans sa version francophone, provient de l'excellent film Die Schweizermacher d'EMIL (comique alémanique), film dans lequel on décrit des fonctionnaires qui observent et rapportent des détails insignifiants de la vie des candidats à la naturalisation.
Lorsque le processus d'octroi de la nationalité aboutit à conférer la citoyenneté en laissant des doutes sur le bien fondé de cet octroi, ceux qui le contestent utilisent le terme de Papierschweizer (Suisse de papiers).
Ce terme, rarement utilisé par les Francophones, vise à distinguer la personne qui dispose des papiers de celle qui est intégrée.
Je ne développe pas les tenants et aboutissants de ce que j'ai cité ci-haut. J'ai cité ce terme pour des raisons encyclopédiques et non pas pour ouvrir une polémique. Je saurai donc gré aux lecteurs d'éviter de polémiquer ou de discuter de politique, ce qui serait violer les règles du Forum Babel. |
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ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
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écrit le Wednesday 04 Jun 08, 18:44 |
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Le terme en alémanique Papierlischwiizer est clairement péjoratif. La mesquinerie carricaturée dans le film est assez loin de la réalité de certains cantons, notamment romans. Dans la plupart de communes, il y a une commission des naturalisation et le processus peut être assez ouvert, on sait à qui on parle et la décision finale n'est pas individuelle. La loi encadre ces naturalisation beaucoup plus strictement que le croient souvent les Suisses eux-mêmes, dans l'intérêts des deux parties, d'ailleurs, car les candidatures à la candidature sont contrôlées, et les refus doivent être motivés - et pas n'importe comment.
Les lois suisses sont très dures, mais ce n'est pas arbitraire d'après ce que j'ai pu voir et entendre. Les communes dans lesquelles il faut passer devant le vote des citoyens se font rares. Et l'initiative pour étendre ce procédé vient d'être rejeté clairement dans tout le pays lors des votations du 1re juin.
Le mot Schweizermacher a le mérite d'être célèbre en Allemagne. |
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