Via Francigena

[Jean-Charles]

Pour les amateurs des itinéraires médiévaux, voici la Via Francigena.
Elle part de Cantorbéry et ville jusqu'à Rome, via le Valais. Cantorbéry Cantorbéry

C'est un des itinéraires qui permettent de découvrir l'Europe en marchant, que ce soit pour des raisons spirituelle ou de simple découverte des merveille du continent européen.

On voit sur la carte extraite du site pointé par le 1er lien que c'est la voie la plus directe entre l'Angleterre et Rome.


... J'ai l'impression qu'un normand Babélien devrait trouver qqch d'intéressant dans les liens

[Sabin]

C'est très intéressant Jean-Charles.J'aimerais prendre des photos un jour sur ces beaux lieux.

[Cesco]

A proprement parler, la Via Francigena n'est pas une route unique mais un réseau de routes et de chemins qui conduisaient à Rome (et l'on sait bien que tous les chemins y mènent !).

Cet ensemble de chemins qui reprenait notamment la trame des voies romaines de l’Antiquité et s’enrichissait d’un grand nombre de variantes traversait les territoires actuels de la France, de la Suisse et de l’Italie, du Piémont au Latium. En Italie le parcours du haut Moyen Âge suivait des itinéraires lombards dérivés des voies romaines.

Cette route de Cantorbéry à Rome, abusivement nommée Via Francigena, a été empruntée en 990 par un archevêque de Cantorbéry, nommé Sigéric, pour recevoir à Rome le "pallium" (insigne de sa charge épiscopale) de la part du pape. Sigéric a consigné la liste de ses 81 étapes dans un document qui nous est parvenu.

Toutefois, une référence plus ancienne à la Via Francigena figure sur un parchemin toscan datant de 876.

Depuis une quinzaine d’années, et dans le sillage du renouveau du pèlerinage de Compostelle, plusieurs associations ont œuvré pour une renaissance et une reconnaissance de la Via Francigena. Des recherches historiques ont été conduites, des chemins ont été balisés ; la Via Francigena a été déclarée « itinéraire culturel européen » en 1994 par le Conseil de l’Europe.

Dans le cadre de cette renaissance où les intérêts économiques sont loin d’être négligeables, la figure de Sigéric joue le rôle commode de « tête–de–gondole » pour promouvoir un itinéraire. Si l’évêque de 990 permet de donner un visage aux millions de roumieux qui sont élancés depuis le haut Moyen Âge vers la Ville éternelle, il serait historiquement plus juste que les pèlerins et randonneurs d’aujourd’hui prennent conscience que la voie de Sigéric n’est qu’une voie parmi d’autres et qu’elle n’est pas plus légitime que les multiples autres variantes.

@Sabin : vous pourrez trouver ici de nombreuses photos d'un périple à pied vers Rome qui a croisé, arpenté ou longé la Via Francigena de Sigéric.

[Malnisio]

Pour ce que j'en sais de la région de Pavie :

A Pavie, ancienne capitale du Royaume des Lombards, les rois germaniques occupèrent le trône. Par la suite ils allèrent, par la Via Francigena, la route des Francs, le long du Pô, à Piacenza où ils établirent leur « Reichstag ». Puis ils furent couronnés empereurs par le Pape à Fidenza.

[telephos]

[Jean-Charles]

Les armées lombardes ont été défaites lors de la Bataille de Bex, en 576.
Elles ne franchirent plus jamais les Alpes (en tous cas, pas par là).

Bex se trouve près du défilé de Saint-Maurice d'Agaune.

On trouve passablement d'ouvrages fortifiés dans toutes les Alpes. Aux alentours du défilé de Saint-Maurice d'Agaune, c'est spécialement concentré, justement parce que c'est pratiquement le trajet le plus direct entre la Botte et l'Europe du Nord-Ouest.



Les toblérones (du nom du chocolat de la même forme) sont les fortifications antichars de l'époque de la 2e Guerre Mondiale.



Je n'ai malheureusement pas trouvé de photos de l'intérieur des forts.

Tout ce que je peux dire, pour en avoir vu, c'est qu'en comparaison, les installations du style " La porte des étoiles " sont riquiqui


Aoste se trouve sur le trajet, au bas de la carte ci-dessus.

[felyrops]

Pour ceux que celà pourrait interesser: le 2 février prochain, dans une vente de livres organisé par la maison de Ventes Alde, Salle Rossini, on vendra un important munuscrit:
*184 [VOYAGE]. Itinéraires ou Routes Modernes de France en Italie en partant de Paris pour se rendre à Rome, par deux Routes différentes dont parties de chacune sont Communes. Avec le détail Géographique de leurs Environs. vers 1760.
Manuscrit in-8, maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, chiffre doré au centre du premier plat, dos orné, armes dorées au bas du dos, roulette dorée intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).
1 000 / 1 500
PRÉCIEUX MANUSCRIT DE VOYAGE DU DIX-HUITIÈME SIÈCLE, proposant deux itinéraires pour se rendre de Paris
à Rome. Le manuscrit se compose de 124 pages ; il contient un titre, un avertissement, une Table générale des deux routes pour l’indication des reprises aux parties qui sont communes, une Carte générale Des deux principales Routes, 48 CARTES EN COULEURS DE CHACUNE DES RÉGIONS TRAVERSÉES PAR L’ITINÉRAIRE et une Table alphabétique des Lieux de Postes. Au verso des cartes figure également la liste de ces lieux de poste.
La calligraphie et le dessin des cartes sont d’une qualité tout à fait exceptionnelle ; on y trouve détaillés les bois, les rivières, les reliefs ainsi que le nom de toutes les villes et villages situés des deux côtés de la route. Chaque page contient un encadrement de deux filets rouges. Certaines cartes sont tirées des Cartes des Postes de Jaillot.
EXEMPLAIRE AUX ARMES PRÉSUMÉES DE LÉOPOLD-CHARLES DE CHOISEUL-STAINVILLE, archevêque d’Albi
puis de Cambrai. Il est tout à fait possible que le manuscrit ait été composé pour ce haut personnage.
Le premier plat porte également un chiffre apposé postérieurement ; il s’agirait de celui de Jean-Philippe Laignier,
géographe champenois, avocat en parlement et notaire royal à Château-Porcien, mort le 1er avril 1796.
Charnières fendues sur 3 centimètres, déchirure à la doublure du second plat.

Au catalogue, que vous pourrez consulter ici, http://www.bibliorare.com/cat-vent_rossini2-02-10.htm il y a une reproduction de deux pages du manuscrit.