Projet Babel forum Babel
Contact - Règles du forum - Index du projet - Babéliens
INSCRIPTION - Connexion - Profil - Messages personnels
Clavier - Dictionnaires

Dictionnaire Babel

recherche sur le forum
Proportion des mots d'origine arabe en turc - Forum des langues turques - Forum Babel
Proportion des mots d'origine arabe en turc
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4  Suivante
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Forum des langues turques
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant
Auteur Message
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 07 Nov 09, 2:35 Répondre en citant ce message   

je l'ignore.
Mais je voulais mettre à côté de "mesela",¨"örneğin" , mais, j'ai oublié. Quand il existe un mot "öz türk" [pur turc] (je n'aime pas ce mot qui sonne un peu "purification" lexico-ethnique, à mon humble subjectivité, mais je n'en ai pas d'autre), je le mets à côté, surtout si celui-ci est d'usage courant.
ex: kalp/gönül. je trouve d'ailleurs "gönül" plus joli, par contre, je préfère "mesela" que "örneğin". Les goûts et les couleurs...
bizarrement, je suis tombé ce matin, dans mon bureau, sur la une d'un journal turc qui traînait là, où il était écrit "dünyaya örnek olsun" (qu'il soit un exemple au monde).
Au fait, si tu as trouvé "mesela" au milieu de tout ça bereket versin c'est que tu suis! Clin d'œil


Dernière édition par Abdüssalâm le Saturday 09 Jan 10, 14:52; édité 2 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 07 Nov 09, 13:09 Répondre en citant ce message   

N/Ö/R/S

- nefis : excellent, délicieux > نفيس : : nafîs : exellent, de bonne qualité.
- nihayet : enfin > نهاية : nihâya(t) : fin
- nufüs : population, habitant > نفس : nafs : âme.
- ömür : durée de vie, existence > عمر : ʿumr : id.
- özür : excuse > عذر : ʿuḏr : id.
- portakal : orange > برتقال : burtuqâl : id.
- raf : étagère > رف : raff : id.
- rağmen : malgré > رغماً : raġma(n) : id.
- rahat : aise, confort > راحة : râḥa(t) : id.
- rehine : otage > رهينة : rahîna(t) : id. (espagnol: rehén).
- resim/resmi : image, dessin > رسم : rasm : dessin.
- ressam : peintre, dessinateur > رسّام : rassâm : id.
-resmi : officiel > رسميّ : rasmiyy : id.
- rica etmek : prier qqn, demander > رجاء : rajâ' : espoir.
- ruh : esprit > روح : rûḥ : id.
- saat : heure > ساعة : sâʿa(t) : id.
- sabah : matin > صباح : ṣabâḥ : id.
- sabir(i) : patience/ patient > صبر/ صابر/ صبريّ : ṣabr / ṣâbir ou ṣabriyy: id.
- sade : simple > سادة : sâda(t) : id., uni.
- sahi : oui c'est vrai > صحيح : ṣaḥîḥ : correct.
- sâhil : rivage > ساحل : sâḥil : id.
- sahne : scène > صحن : ṣaḥn : plat, assiete, scène.
- sakin : calme > ساكن : sâkin : id.
- sayfa : page > صحيفة : ṣaḥîfa(t) : id.
- selam : salut > سلام : salâm : id., paix.
- sene : année, on dit aussi: yıl > سنة : sana(t) : id.
- seyahet : voyage touristique > سياحة : siyâḥa(t) : id..
- seyyar : ambulant > سيّار : sayyâr : id.
- sınıf : classe > صنف : ṣinf : id.
- sohbet : conversation > صحبة : ṣuḥba(t) : camaraderie.
- sulh : paix, on dit aussi: barış > صلح : ṣulḥ : id.


Dernière édition par Abdüssalâm le Tuesday 10 Nov 09, 18:32; édité 1 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Atesh



Inscrit le: 26 May 2008
Messages: 98
Lieu: Strasbourg, France

Messageécrit le Saturday 07 Nov 09, 14:45 Répondre en citant ce message   

Abdüsseläm a écrit:
je l'ignore.
Mais je voulais mettre à côté de "mesela",¨"örneğin" , mais, j'ai oublié. Quand il existe un mot "öz türk" [pur turc] (je n'aime pas ce mot qui sonne un peu "purification" lexico-ethnique, à mon humble subjectivité, mais je n'en ai pas d'autre), je le mets à côté, surtout si celui-ci est d'usage courant.
ex: kalp/gönül. je trouve d'ailleurs "gönül" plus joli, par contre, je préfère "mesela" que "örneğin". Les goûts et les couleurs...
bizarrement, je suis tombé ce matin, dans mon bureau, sur la une d'un journal turc qui traînait là, où il était écrit "... örnek olsun" (...qu'il soit un exemple).
Au fait, si tu as trouvé "mesela" au milieu de tout ça bereket versin c'est que tu suis! Clin d'œil


Tu ne peux pas utiliser gönül et kalp pour les mêmes sens. Gönül, représente plutôt le coeur en temps que sentiment, mais le mot kalp représente plus l'organe qu'autre chose.

Sinon, moi au contraire, j'essaye d'utiliser le plus de mot turc "öz Türk" qu'à origine étrangère. Mais il y a des mots qui n'ont pas de traduction en turc connu, c'est à dire que seul le TDK pourrais avoir une traduction et le citoyen lui ignore ça. Ce qui enclenche une incompréhension. Le seul moyen, je pense, de faire une nouvelle révolution linguistique en Turquie, serait la télévision (les séries qui sont beaucoup regardé par exemple).

De plus, je me demande pourquoi tu n'aimes pas les mots ayant comme origine la langue turque. La Turquie n'est pas arabe ni perse à ce que je sache. J'espère que la Turquie aura de plus en plus de mots turcs et que tout ces mots étrangers seront remplacer par ces derniers.

Mais la Turquie ne pourrais pas changer tout ça en quelques mois, il faudrait beaucoup d'années pour que le lexique turc soit turquifié.



Le mot Sulh est lui aussi mis dans les oubliettes, malgré que je le trouve très bien. Sinon pourrais-tu me dire si şerbet est un mot arabe ou perse ? Ou devrais-je attendre la suite de la liste ? très content
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 07 Nov 09, 21:03 Répondre en citant ce message   

Je crois que le seul motif qui est valu une certaine survie à "sulh" est qu'il est utilisé dans une maxime connue d'Atatürk que je n'ai pas en mémoire. D'ailleurs, même en arabe, il est d'un usage peu courant.
Merci pour la distinction kalp/gönül.
Par contre, je crois que tu ne m'as pas compris en ce qui concerne les mots turcs. C'est le terme "öz türk" que je n'aime pas (car je me méfie de tout ce qui tend à une certaine "pureté" ou "purification") pas les mots qui se rattache à cette catégorie. J'aime la langue turque et si, moi, je préfère souvent utiliser un mot d'origine arabe, c'est par paresse, parce qu'il me demande moins d'effort de mémoire. Quand à la purification d'une langue, elle présente aussi de graves dangers. Celle de couper cette langue "rénovée" de ces racines réelles et historiques . Je suis désolé mais un mot tel que la plupart de ceux que j' ai présenté ci-dessus, est plus turc qu'un mot forgé dans un bureau par quelques intellectuels rassis. Qu'un grand nombre de mots arabes ou persans qui n'avait cours que dans les allées du pouvoir ottoman et n'étaient pas ancrés dans la langue quotidienne du peuple ou qu'on ait préféré certains en usage dans les couches populaires plus proches des racines turques Tant mieux!. Il n'est pas bon qu'une langue ayant une véritable culture nationale se créolise. Mais que par fanatisme idéologique, dans un contexte tout à fait différent, on veuille "purifier" une langue à l'histoire multiséculaire d'une manière artificielle, au point qu'on ne pourra plus comprendre sa propre histoire, sa propre littérature est très dangereux. De plus, des mots qui n'ont pas d'histoire continue, même s'ils proviennent du vieux fonds archéologique turcique risque d'être très mal armé face à l'invasion anglo-saxonne qui elle avance, sans TDK. Je te le répète ces mots là sont turcs, parcequ'adoptés par la langue populaire turque (je les ai pratiquement tous utilisés avec des gens du peuple, des ouvriers immigrés , ils les comprennent et les utilsent) et non un charabia de cour impériale. Ils participent à la culture turque qui est à la fois, et c'est son principal attrait, liée à l'Europe, à la civilisation islamique (attention, je parle en laïque absolu, je parle de civilisation et non pas de croyance) et à l'Asie jusqu'en Chine. le nom même de la langue officielle du Pakistan est turc "ourdou".
Quand un anglais dit : The democracy is an international politic system" a-t-il l'impression de parler français? Doit-il pour se sentir plus Anglais aller fouiller dans le vieux-saxon s'il n'y a pas de vagues concepts qui pourrait remplacer ces mots frappés d'opprobre? "no english!".
et puis comment donner une assise internationale à une langue qui passe son temps à changer son lexique? moi qui ne suis pas turc et qui ait appris seul le turc alors qu'aucun impératif que le plaisir de l'apprendre ne me poussait, vais-je devoir être constemment attentif à ne pas parler un turc devenu désuet?
Ce n'est pas la culture ou la langue turque que je n'aime pas, au contraire, je l'apprécie au plus haut point. C'est les fantismes nationalistes d'où qu'ils viennent des Basques, des Arabes, des Berbères, des Français ou des Turcs (on peut ici ajouter autant de noms qu'il y a de nations) qui me débectent. L'amour de son peuple et de sa culture est une déclaration d'amour au monde, pas un repli sur soi.
Au fait, tu m'as pas donner l'etymologie de "örnek".
je le répète mon propos est uniquement linguistique. Et ils pourrait, secondairement, donner à certains arabophones l'envie de mieux conaitre le turc. Ce qui pour moi, serait une récompense inespérée.
Si "şerbet", mot que je ne connais pas, a un rapport avec le fait de boire alors, il est d'origine arabe.


Dernière édition par Abdüssalâm le Sunday 08 Nov 09, 1:21; édité 4 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 07 Nov 09, 23:40 Répondre en citant ce message   

Ş > Z

- şarap : vin > شراب : şarâb : boisson puis, vin.
- şart : condition > شرط : şarṭ : id.
- şeref : honneur > شرف : şarf : id.
- şey : chose > شيء : şay' : id.
- şeytan : Satan, diable > شيطان : şayṭân : id.
- şiddet : force, violence > شدّة : şidda(t) : id.
- şikâyet : plainte > شكاية şikâya(t) : id.
- şirket : société (comm.) > شركة : şirka(t) : id.
- tabak : assiette > طبق
- tabii : naturellement > طبعي : ṭabʿî : id.
- tabiat : nature > طبيعة : ṭabîʿa(t) : id.
- tahmin etmek : supposer > bien que ce mot "tahmin" semble par sa morphologie (taC1C2îC3 des noms verbaux de forme II), je n'ai pu à ce jour lui trouver une racine correspondante.
- tam : complet > تامّ : tamm : id.
- tamam : d'accord > تمام : tamam : id. le verbe tamalamak (complèter) en dérive.
- tamir etmek : réparer > تعمير : taʿmîr : restaurer qqch, reconstruire. tamirci (réparateur).
- taraf : côté > طرف : ṭarf : bord, côté. tarafında (par, de la part).
- tarif : description > تعريف : taʿrîf : id. (au français: tarif)
- tarih : Histoire > تأريخ : tarîẖ : id.
- tatil : vacances > تعطيل : taʿṭîl : ce mot, en arabe, signifie, actuellemnt : déterioration, mise au cômage. Pour dire "vacances" l'arabe utilise un mot de même racine [ʿṭl] : عطلة : ʿuṭla(t)
- tebrik etmek : féliciter > تبريك : tabrîk : action de bénir.
- tekrar : de nouveau.
- tekrarlamak : répéter > تكرار : takrâr : répétition.
- tercih etmek : préférer > ترجيح : tarjîḥ : préférence, choix.
- teşekkür etmek : remercier
- teşekkürler, şükür : merci (aussi: sağolun) > de la racine şkr "idée de remercier. en arabe: شكراً : şukra(n).
- ticaret : commerce aussi : alın satın > تجارة : tijâra(t) : id.
- vakit/ vakti : tepms (moment) > وقت : waqt : id.
- vefat etmek : mourir, décéder > وفاة : wafâ(t) : décès.
- yani : c'est-à-dire > يعني : yaʿnî : id. (littmnt: cela signifie).
- zafer : victoire > ظفر : ẓafr : id.
- zaman : temps > زمن : zaman : id.
- zarar : préjudice > ضرر : ḍarar : id. "zarar yok" il n'y a pas de mal.
- zarf : enveloppe > ظرف : ẓarf : id.
- zayıf : faible > ضعيف : ḍaʿîf : id.
- zeki : intelligent > ذكيّ : ḏakiy : id.
- zevk : plaisir, bon goût > ذوق : ḏawq : id.
- zeytin : olive > زيتون : zaytûn : id. (espagnol: aceituna)
- ziyaret etmek : visiter > زيارة : ziyâra(t) : id.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Sunday 08 Nov 09, 15:11 Répondre en citant ce message   

Atesh a dit

Citation:
Sinon, moi au contraire, j'essaye d'utiliser le plus de mot turc "öz Türk" qu'à origine étrangère. Mais il y a des mots qui n'ont pas de traduction en turc connu, c'est à dire que seul le TDK pourrais avoir une traduction et le citoyen lui ignore ça. Ce qui enclenche une incompréhension. Le seul moyen, je pense, de faire une nouvelle révolution linguistique en Turquie, serait la télévision (les séries qui sont beaucoup regardé par exemple).

De plus, je me demande pourquoi tu n'aimes pas les mots ayant comme origine la langue turque. La Turquie n'est pas arabe ni perse à ce que je sache. J'espère que la Turquie aura de plus en plus de mots turcs et que tout ces mots étrangers seront remplacer par ces derniers.

Mais la Turquie ne pourrais pas changer tout ça en quelques mois, il faudrait beaucoup d'années pour que le lexique turc soit turquifié.




Pour illustrer mon propos et bien faire comprendre ma démarche, je comparerai langue et nation. les points de concordance entre ces deux concepts sont, d'ailleurs, multiples. Tous deux prennent corps sur un territoire donné (qui ne coincide pas toujours) sur lequel ils s'enracinent (voir la perte progressive de la langue chez les émigrés de 2°, 3° ou 4° générations). Sa composition est le reflet de son histoire. le peuple français, dans son "physique" ethnique, relète les différentes phases de son peuplement (celte, latin, germanique, etc), comme le peuple turc de Turquie est différent par son physique ethnique des peuples turcs d'Asie centrale, moins "mongoloïde", plus "moyen-oriental" ou européen parce que sa composition etnique n'est pas la même. Les langues de ces nations suivent à peu-près le même schéma . Donc, une nation se compose d'individus, au mieux de citoyens, une langue est composée de mots. Une nation est régie par des lois traditionnelles ou écrites, une langue est régie par une grammaire, orale ou raisonnée.
Lorsqu'une nation est colonisée par une autre, sa langue, peu à peu, se transforme en une sorte de "créole". C'est le cas, par exemple, du franco-arabe d'Alger ou celui du turc "ottoman" tel qu'il se pratiquait dans le confinement du sérail (tiens, un mot turc!). Dans le cas du turc "ottoman", il ne s'agissait pas de colonisation politique, mais culturelle. Cette langue de cour était aussi coupée de la langue telle que la parlait le peuple turc que l'était l'élite politique de ses "sujets". Lorsque l'Empire ottoman s'est effondré et devant le risque de disparition totale de la nation turque, un sursaut s'est opéré. Il était salutaire en affirmant l'existence du peuple turc. Au niveau de la langue, cela s'est répercuté par une promotion de la langue populaire, hissée au niveau de langue littéraire. Cette langue n'était pas le charabia des élites ottomanes, mais, comme le peuple turc lui-même l'avait fait des éléments exogènes, elle avait accueilli en son sein, un certain nombre , assez important, de mots arabo-persans (je ne dis pas "arabes, car la plupart proviennent de l'arabe via le persan), tout en conservant une structure qui lui était propre, une phonétique distincte. Ces mots, contrairement à d'autres, plus "intellectuels", vivaient au milieu des mots proprement turcs et avaient fini par s'assimiler au corps de la langue. Les en expulser brutalemant aurait créé un trop grand déséquilibre de l'ensemble.
Et, c'est là, que le problême commence. Car les idéologies naissent d'une situation particulière dont elles se veulent une réponse. Le problème est que, la situation
disparue, les idées continuent à vivre et, dès lors, deviennent dangereuses parce que coupées de la réalité.
Revenons à notre comparaison. En Algérie, les autochtones vivaient sous la domination absolue d'un autre Etat (la France) et avaient connu l'afflux, dans le sillon de cette colonisation, de nouveaus arrivants qui, pour la plupart, s'étaient enracinés de manière irréversible, dans le territoire. C'était cette situation de domination étrangère qu'il fallait changer. Rendre aux autochtones leur dignité et leur voix et reprendre à l'autorité étrangère son pouvoir. Pour cela, il était nécessaire de créer une union sans faille de tout le corps algérien et, pour rendre cette union possible, la cimenter à l'aide de slogans simples comme "l'Algérie est mon pays, ma langue l'arabe, l'islâm ma religion". Chaque composante de la nation trouvait dans ce genre de slogan; en partie ou en tout, de quoi se satisfaire. Et peut-être même, qu'un autre type de slogan aurait pu y inclure sa partie "européenne". Mais, un fois le but atteint, l'idée de "pureté" algérienne continua son chemin et les éléments "européens" qui s'y étaient pourtant insérés devinrent insupportables. Ils devaient partir! Ils sont partis. Créant par la même occasion un marasme économique. Puis, l'idée continua: "le fondement de la nation algérienne est son arabité". Et quid des Berbères? Eh bien qu'ils s'arabisent! sinon ils seront considérés comme traître à la nation! Et on mit en oeuvre une politique draconienne d'arabisation (point de départ de l'islamisation radicale) insupportable même pour la partie des arabophones dont le français était la langue de culture. Et ainsi, de crise en crise, on en est arrivé à s'entrégorger.
Je sais que c'est une vision un peu simpliste de la problématique algérienne, mais c'est dans le but de rester dans ma comparaison sans faire intervenir d'autres données.
La France est un pays multiethnique. Un jeune "beur" ou turc ou "black" qui est né ou a grandi dans ce pays se remarque instantanément quand on le croise dans la rue (comme un mot arabo-persan au milieu d'une phrase turque). Est-il moins français pour autant? Peut-être encore un peu moins (je parle de culture, pas de droits) s'il a encore des liens extra-nationaux forts, mais encore une génération et ses descendants seront des Français, même si, physiquement, il continueront à reflèter leur origine étrangère. Que dire d'un mouvement qui préconise de revenir à la "pureté" de la Nation Française et en expulser ses éléments exogènes? Que c'est un mouvement fasciste. Même le FN ne songe pas à aller si loin.
Il en va de même pour la "pureté" de la langue. C'est une idéologie de type fasciste qui, sous-jacente, la gouverne (bien que, j'en conviens, la purification "linguistique" est incommensurablement, moins dramatique que le "purification ethnique"). Rendre à la langue la direction de ses affaires est un acte de "décolonisatioin" et j'y suis favorable. Vouloir en expulser les éléments "exogènes " pourtant assimilés au corps de la langue depuis des siècles, revenir à une "pureté" plus que supposée est un acte de type fascisant (d'ailleurs souvent le reste suit) et j'en suis l'adversaire.
Les mots que j'ai exposé et bien d'autres sont des mots de la langue turque; des fils d'émigrés de 3°, 4° ou 5° génération. Ils font partie de la langue turque comme, aujourd'hui, le döner kebap (que les Français ont rebaptisé "chiche kébab" alors qu'il s'agit de brochettes) fait partie de l'alimentation des Français. Vouloir les en expulser est un acte de barbarie intellectuelle (et je pèse mes mots), c'est vouloir couper la langue (la nation) de son histoire (positive ou négative), l'isoler.
Par ailleurs, je trouve la réticence de certains Turcs influencés par le matraquage nationaliste en vigueur pendant des décénies dans leur pays (mais je ne vise aucune personne particulière) devant les mots arabo-persans à la limite (voire en-dedans) du racisme. Car ce sont ces mots-là qui posent problème pas ceux empruntés aux langues européennes comme asansör, anbülans, otel, taksi; etc tous entrés dans le turc après la réforme.
Et si, demain, la France s'opposait catégoriquement à l'entrée de la Turquie dans l'Europe (ce qui, malheureusement, semble être le cas) que fera-t-on de ces mots? va-t-on les expulser aussi?
Bien sûr mon propos ici ne vise pas les personnes mais les idées. C'est donc un débat d'idées pas de personnes.


Dernière édition par Abdüssalâm le Tuesday 10 Nov 09, 18:25; édité 2 fois
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Monday 09 Nov 09, 17:25 Répondre en citant ce message   

Il y a aussi, je dois l'avouer, un aspect esthétique dans l'attrait que j'ai pour ces mots-là. Adoucis par la langue turque (ils y ont perdus les sons gutturaux et emphatiques de l'arabe ) ils constituent, par leur consonnantisme et leur longueur, aux racines turques essentiellement composées selon le schéma CVC. Ils offrent des variantes CvCC ou CVCVC, CVCCVC ce qui rend moins monotone la musique de la langue.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Wednesday 11 Nov 09, 2:57 Répondre en citant ce message   

les mots qui suivent sont classés par ordre alphabétique français. Certains de ces mots ont un équivalent plus "autochtone" (que j'ai mis entre parenthèse), d'autres sont un peu vieilli, mais tous sont compris par un turc d'Istamboul d'une trentaine d'années avec qui je les ai vérifiés:
- abandonner: terketmek > ترك [tark] abandon; (bırakmak).
- abondance : bereket > بركة [baraka(t)] bénédiction; refah > رفع [rafʿ] augmentation; (bolluk).
- abondant : bereketli; (bol </b) .
- affaire (bien) : eşya > أشياء [aşya], c'est en fait, le pl. de şey (chose), mais il est au sing. en turc.
- animal : hayvan > حيوان [ḥayawân]
- animal sauvage : vahşi hayvan > حيوان وحشيّ [ḥayawân waḥşiyy].
- annonce (~er) : ilan, ~ etmek > إعلان [iʿlân]: annonce.
- art, (~iste) : sanat, ~çı > صنعة [ṣanʿa(t)]industrie, art.
- appareil : cihaz > جهاز [jihâz] : id.
- attrayant : cazip > جاذب [jâḏib]: id.
- authentique : hakiki > حقيقيّ [ḥaqîqiyy]: id.
- avidité : tamah > طمع [ṭamaʿ] : id.

- banane : muz > موْز [mawz] : id. (mot d'origine latine).
- bibliothèque (bâtiment) : kütüphane formé de كتب [kutub] livres en ar. et خانه [xâneh] maison en persan.
- biblothèque (salle, meuble) : kitaplık > كتاب [kitâb]: livre.

- calendrier : takvim > تقويم [taqwîm] : id.
- carte (géo.) : harita > خريطة [ẖarïṭa(t)]: id. (mot d'origine grècque).
- célibataire : bekâr > بكر [bikr]: vierge Question
- chirurgie : cerrahiye > جراحة [jirâḥa(t)] : id.
- circoncision : sünnet > سنة[sunna(t) ]: tradition. en ar.: ختان[ẖitân].
- commercial : ticari > تجاريّ [tijâriyy] : id
- confier : teslim etmek > تسليم [taslîm] : action de confier
- conquérant : fatih > فاتح [fâtiḥ] : id.
- conquérir : feth etmek > فتح : action de conquérir.
- conseiller : tavsiye etmek > توْصية [tawṣiya(t)] : recommandation; (öğüt vermek).
- contraire : aksi > عكسيّ [ʿaksiyy] : id.
- corps : vücut > وجود [wujûd]: existence Question
- culte : ibadet > عبادة [ʿibâda(t)] : id.

- danger, ~reux: tehlike, ~li > تهليك [tehlik]: action de faire périr.
- demander qqch à qqn : talep etmek : طلب [ṭalab]: action de demander qqch à qqn; (-e istemek) .
- douane : cumruk > جمرك [jumruk] : id. (mais, là, vraisemblablement le mot est turc et adopté par l'arabe. Auparavant, les Arabes devaient utiliser le mot "diwân" qui est resté en esp. aduana et en fr. douane).
- doute : şüphe > شبهة [şubha(t)] : id.
- Droit (le ~) : hukuk > حقوق [ḥuqûq] : droits.

-eau (~minérale) : maden suyu (litt. minerai eau-son) > معدن [maʿdan] : minerai.
- enceinte : hamile > حاملة [ḥâmila(t)]: porteuse (bizarrement, le mot qui porte le féminin "arabe" {e} en turc est ḥâmil en ar.: le féminin y est sous-entendu, p-ê du dialectal).
- esprit : ruh > روح [rûḥ] : id.
- évenement : vaka > وقع [waqâʿ] : id.; (olay)
- évènement (familial) : mürvet > de la racine روى [rwâ] narrer, relater.
- entrepreneur : müteahhit > peut-être de متأخذ [mut'aẖẖiḏ] (celui qui entreprend) mais le 5° forme dont il est le participe actif n'est pas répertoriée (dialectal?) en ar. "entrepreneur": مقاول [muqâwil];

- gloire (célébrité): şöhret > شهرة [şuhra(t)] : id.; (ün).
- grandiose (superbe) : bien que ce mot est un participe actif de 8° forme (mu1ta2i3), je n'ai pas encore trouvé sa racine.

- humanité : insanlık > de إنسان [insân] : ê humain;
- """"""""""" : beniâdem > بني آدم [banî âdam]: les fils d'Adam.

- identité : hüviyet هوية [huwiyya(t): id.; (kimlik) .
- imitation : taklit > تقليد [taqlîd] : id.

- humble : mütevazi > متواضع [mutawâḍiʿ]: id.

- justice : adalet > عدالة [ʿadâla(t)] / id.

- légende : menkibe > منقبة [menqaba(t)] : id. (mais s'utilise surtout au pl.: مناقب [manâqib]
- lentilles : adese > عدس [ʿadas] : id.
- lettre (alphabet) : harf > حرف [ḥarf] id.
- liberté : hürriyet > حرية [ḥurriyya(t)]: id.; (özgürlük).
- liquide (monnaie) : nakit > نقد [naqd] : id.
- logique (nom) : mantik > منطق [manṭiq] : id.
- lumière : nur > نور [nûr] : id.; (ışık) (bien que je suppose que le premier a un sens spirituel {nur}, l'autre physique{ ışık}=.

- malveillant : mürüvvetsiz > مروّة [muruwwa(t)] : esprit chevaleresque (-siz, en turc = sans)
- matière : madde > مادة [mâdda(t)] : id.
- médecin : tabip > طبيب [ṭabîb] : id.;(doktor) (mais ce n'est pas exactement la même chose).
- moine (chrétien) : rahip > راهب [râhib] : id.
- modeste : mütevazi > (voir "humble").

- nation : milliyet > ملة [milla(t)] : communauté; (ulus).

- oblitérer : mühürlemek > مهر [muhr] : sceau, tampon.
- occasion : fırsat > فرصة [furṣa(t)] : id.
- opération : ameliyat > عملية [ʿamaliyya(t)] : id.

- particulierement : bilhassa > بالخصة [bi-l-ẖaṣṣa(t)] : id.; (özellikle).
-patrie : vatan > وطن [waṭan] : id.; (yurt).
- péremptoire : kati > قاطع [qâṭiʿ] : id.
- poésie : şiir > شعر [şiʿr] : id.
- produit : mahsul > محصول [maḥṣûl] :id;
- propriétaire : sahip > صاحب [ṣâḥib]: id. (mais aussi: compagnon).

- raisonnable : makul > معقول [maʿqûl] : id.
- reconnaitre qqch : itiraf etmek > اعتراف [iʿtirâf] action de id.
- relation (récit) : alâka علاقة [ʿalâqa(t)].
- rembourser : iade etmek > إعادة [iʿâda(t)] : action de rendre, ramener.
- résoudre : halletmek > حل [ḥall] : solution.
- respect : hürmet > حرمة [ḥurma(t)] : pudeur.

- séisme : zelzele > زلزلة [zalzala(t)] : id.; (deprem : aujourd'hui ce mot est bcp plus utilisé)
- signe : işaret > إشارة [işâra(t)] : id.
- simple (modeste) : basit > باسط [ bâsiṭ] : id.
- soin : tedavi > > تداوٍ [tadâwi(n)] : id.
- statue : heykel > هيكل [haykal] : structure, squelette, armature.

- tarif : ücret > أجرة [ujra(t)] : salaire.
- transports : nakliye > نقلية [naqliyya(t)] : id. (mais utilisé en ar. au pl. {naqliyyât} ou sous la forme {naql}).

- urgent : acil > عاجل [ʿâjil] : id.
- virginité : bekâret > بكارة [bakâra(t)]
- vœux (tous mes ~) : hayırlı olsun > de خير [ẖayr] : bien.
- zèle : gayret > غيرة [ġayra(t)] : id.
- zéro : sıfır > صفر [ṣifr] : id.
- zut! : Allâh kahretsin! (m à m: que Dieu fasse coercition, contrainte) > قهر [qahr] : coercition, contrainte. On retrouve cette racine dans "al-qâhira(t)" (la contraignante, celle qui posssède la force de coercition): le Caire.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
aboukhaldoun



Inscrit le: 11 Apr 2008
Messages: 441
Lieu: Bruxelles/Tripoli (Liban)/Homs (Syrie)

Messageécrit le Wednesday 18 Nov 09, 0:01 Répondre en citant ce message   

Je viens de lire ce fil très intéressant du début à la fin et, maniaque comme je suis, je n'ai pu m'empêcher de corriger une petite erreur.

Citation:
On retrouve aussi de l'arabe via le turc dans l'albanais, ainsi le prénom Enver n'est autre que Anwar = les lumières.


anwâr/أنْوار ---> les lumières.

anwar/أنْوَر ---> le plus lumineux (schème du superlatif: af3al).
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Atesh



Inscrit le: 26 May 2008
Messages: 98
Lieu: Strasbourg, France

Messageécrit le Sunday 22 Nov 09, 15:09 Répondre en citant ce message   

Il existe beaucoup de mot d'origine arabe ou persane remixer par le turc et utiliser aujourd'hui en Bosnie, Albanie, Kosovo, Serbie, Macédoine, Grèce, Bulgarie, Hongrie,...
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Saturday 09 Jan 10, 15:17 Répondre en citant ce message   

En étudiant le turc ottoman, j'ai découvert que le mot "nasıl" (comment) qui m'apparaissait comme tout à fait turc est en fait un mot mixte, la contraction de "ne" (particule d'interrogation; turc) et de "asl" اصل (origine, fondement; arabe). En turc ottoman, il s'écrivait: ناصل ou نه اصل
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Lezarvert



Inscrit le: 08 Nov 2006
Messages: 148
Lieu: Allemagne

Messageécrit le Tuesday 23 Feb 10, 23:51 Répondre en citant ce message   

En matière d'emprunts à l'arabe, l'article 1 de la DDHC en turc est plutôt pas mal :

Madde 1

Bütün insanlar hür, haysiyet ve haklar bakımından eşit doğarlar. Akıl ve vicdana sahiptirler ve birbirlerine karşı kardeşlik zihniyeti ile hareket etmelidirler.



Abdüsseläm a écrit:
Quand il existe un mot "öz türk" [pur turc] (je n'aime pas ce mot qui sonne un peu "purification" lexico-ethnique, à mon humble subjectivité, mais je n'en ai pas d'autre), je le mets à côté, surtout si celui-ci est d'usage courant.


Öztürkçe, le turc pur.

Un sympathique bricolage issu des vieilles racines turciques que de fins lettrés du TDK (Türkçe Dil Kurumu, à peu près équivalent de notre Académie française) s'évertuent à faire revivre.

Rendre à sa langue la possibilité de nommer les nouveaux objets du monde et de la pensée est pour moi indispensable, il en va de sa viabilité dans le temps... après il faut bien comprendre que l'évolution d'une langue est sinueuse comme une rivière et a une bonne part d'irrationnel. Il faut l'admettre aussi pour une langue un peu "mathématique" comme le turc, dans sa façon peut-être pensée dans le TDK (mais c'est peut-être un préjugé de ma part).

Pour moi la transmission d'un vocabulaire, d'une langue différenciés (j'aime pas le mot "riche") vaut bien plus que tous les héritages matériels qu'une famille peut offrir à ses enfants, qu'une société (au sens très large) transmettra à son avenir. Les mots étant le support de la pensée et donc de la construction des identités, les langues doivent suivre les évolutions de ces dernières. Il faut dire ce qui est, ce que je suis, et le faire comprendre aux autres.

Et ça vaut aussi bien pour moi et mon accent Tarn-et-Garonnais assumé dans ma ville de Caen
Clin d'œil
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Wednesday 24 Feb 10, 11:14 Répondre en citant ce message   

Lezarvert a écrit:
Citation:
Rendre à sa langue la possibilité de nommer les nouveaux objets du monde et de la pensée est pour moi indispensable, il en va de sa viabilité dans le temps... après il faut bien comprendre que l'évolution d'une langue est sinueuse comme une rivière et a une bonne part d'irrationnel. Il faut l'admettre aussi pour une langue un peu "mathématique" comme le turc, dans sa façon peut-être pensée dans le TDK (mais c'est peut-être un préjugé de ma part).

Pour moi la transmission d'un vocabulaire, d'une langue différenciés (j'aime pas le mot "riche") vaut bien plus que tous les héritages matériels qu'une famille peut offrir à ses enfants, qu'une société (au sens très large) transmettra à son avenir


excuse-moi Lezarvert, je suis peut-être un peu dur du disque dur mais j'ai du mal à comprendre ta pensée, pourtant ton point de vue me semble intéressant.
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Lezarvert



Inscrit le: 08 Nov 2006
Messages: 148
Lieu: Allemagne

Messageécrit le Wednesday 24 Feb 10, 14:31 Répondre en citant ce message   

Je veux dire que l'évolution d'une langue est un reflet très fidèle du changement social et culturel de la population qui l'utilise. Les deux sont indissociables. Trouver le "comment" de l'évolution du turc est un travail abyssal ! Pourquoi les Turcs ont-il adopté si facilement l'öztürkce pour nommer les innovations "uçak" et "havaalanı" (avion et aéroport), alors que d'autres mots français (désignant des objets extrêmement banals) ont trouvé un ancrage irrémédiable, comme "televizyon", "abajur" ou "etajer" ?

Vaste débat. Toute ma compassion envers les turcopathes de mon genre qui peuvent se perdre des heures durant dans un sözlük :p
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Abdüssalâm



Inscrit le: 02 Jan 2007
Messages: 909
Lieu: Aiguillon

Messageécrit le Wednesday 24 Feb 10, 17:36 Répondre en citant ce message   

etajer? je ne connaissais que "raf", le seul donné par "Assimil" turc (leçon 41, §7, p237).
Le problême avec la "réforme" du TDK que je ne trouve pas si "sympathique" que ça (je donnerai des exemples plus tard), c'est qu'elle a ouvert la boîte de pandore et que le turc est en train de se remplir de doublets (tout en perdant paradoxalement des nuances sémantiques) qui finiront par décourager les étrangers à apprendre cette très belle langue...
(je n'ai pas le temps de développer alors à +).
Voir le profil du Babélien Envoyer un message personnel
Montrer les messages depuis:   
Créer un nouveau sujet Répondre au sujet Forum Babel Index -> Forum des langues turques Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4  Suivante
Page 3 sur 4









phpBB (c) 2001-2008