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Camelia
Inscrit le: 14 Jan 2008 Messages: 711
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écrit le Thursday 01 Apr 10, 9:26 |
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Citation: |
tăcĕo, ēre, tăcŭi, tăcĭtum : - intr. et tr. - 1 - se taire, garder le silence. - 2 - être silencieux, ne faire aucun bruit, être calme, être immobile. - 3 - taire, ne pas parler de... |
En roumain:
Vb. a tăcea - taire, se taire
tăcere - silence
tăcut (ă) - silencieux [f: silencieuse]
taciturn - taciturne
giòrss a écrit: | it.
tacere se taire/taire
silenzio = l'atto del tacere/il tacere (il silenzio è d'oro)
tacito accordo tacito (accord sans besoin de mots)
tacitamente
taciturno
taciturnità |
ramon a écrit: | La descendance castillane et catalane de tacere :
Esp/Cat/Fr
Tácito (-a)/tàcit (-a)/tacite
Tácitamente/tàcitament/tacitement
Taciturno (-a)/taciturn (-a)/taciturne
Taciturnidad/taciturnitat/taciturnité
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Horatius Animateur
Inscrit le: 11 Apr 2008 Messages: 695
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écrit le Thursday 01 Apr 10, 10:08 |
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En français, la forme "taire" est une réfection, sans doute sur le modèle de "faire". L'évolution normale donne "taisir" encore attesté au XIVe siècle. L'adjectif "taiseux" (= taciturne) se rencontre encore : c'est le titre d'ailleurs d'un roman récent de JL Ezine.
+ réticence/réticent. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Thursday 01 Apr 10, 15:42 |
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angl. tacit : 1604 tacite, < fr. tacite
angl. tacitly : de façon tacite
ex. a tacit agreement (un accord tacite)
angl. taciturnity : < fr. moy. taciturnité < lat. taciturnitatem (cf. taciturnitas)
racine I.E. *tak- : être silencieux
etymonline.com |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Monday 13 Oct 14, 21:49 |
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angl. "tace is Latin for candle" : litt. "tais-toi (en latin dans le texte), c'est chandelle en latin.
Expression bizarre dans la littérature anglaise pour demander le silence en géneral ou le silence quant au sujet en cours, de façon humoristique ou cachée. On la trouve en particulier dans les oeuvres de Sir Walter Scott". En réalité, en latin, tace ne signifie pas chandelle, mais signife "tais-toi". Ici, le tais-toi pourrait être tais-toi [à ce sujet].
lat. tacē : tais-toi, < tacēre (se taire)
Possible interprétation
La chandelle représente la lumière, la vérité. Au moyen-âge, jeter une chandelle (probablement éteinte) sur la scène signifiait que l'on voulait que l'acteur se taise. On baissait alors le rideau et l'on rallumait probablement la salle. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Thursday 16 Oct 14, 0:03 |
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Jacques a écrit: | La chandelle représente la lumière, la vérité. Au moyen-âge, jeter une chandelle (probablement éteinte) sur la scène signifiait que l'on voulait que l'acteur se taise. On baissait alors le rideau et l'on rallumait probablement la salle. |
Effectivement, dans cette phrase, candle est peut-être symbolique de la lumière et tace is Latin for candle est peut-être à rapprocher de to keep something dark (garder quelque chose secret) et de to be in the dark (être dans l’ignorance).
Dans Dictionary of Phrase and Fable (fin du 19e siècle), Ebenezer Cobham Brewer fait aussi le rapprochement avec la pratique, au théâtre, de jeter une chandelle sur la scène en signe de désapprobation.
Ailleurs, Brewer dit que montrer sa désapprobation en jetant une chandelle vient de l’excommunication by bell, book, and candle.
Dans ce rituel d’excommunication, qui s’achevait par les mots Doe to the book, quench the candle, ring the bell (ferme le livre, éteins le cierge, sonne la cloche), on jetait des cierges sur le sol, afin de montrer que la personne excommuniée était à tout jamais privée de la lumière divine (mais d’autres interprétations symboliques existent).
Jean-Henri Merle d’Aubigné, au 19e siècle, a évoqué une cérémonie semblable dans Histoire de la Réformation du seizième siècle (la scène se déroule à Exeter, Angleterre) :
Citation: | Peu après le dimanche où Benet avait été presque découvert, les prêtres préparaient un grand spectacle et s'apprêtaient à prononcer contre l'hérétique inconnu la grande malédiction, « avec cloche, livre et chandelle. » La cathédrale était pleine, et Benet lui-même s'y trouvait. Au milieu était une grande croix, sur laquelle on avait mis des cierges allumés, et qu'entouraient tous les franciscains et les dominicains d'Exeter. Un prêtre ayant prêché sur ces paroles : « Il y a de l'interdit au milieu de toi, O Israël! » (Josué VII, 13), l'évêque s'approcha de la croix et prononça contre le coupable la malédiction. Il prit l'un des cierges et dit: « Que l'âme de l'hérétique inconnu, s'il est déjà mort, soit éteinte cette nuit même dans le feu de l'enfer, comme j'éteins cette chandelle » ; puis il souffla le cierge. Alors en prenant un second, il continua : « Si l'hérétique est encore vivant, que les yeux lui soient arrachés et qu'on lui ôte l'usage de tous les sens, comme j'ôte à cette chandelle sa lumière » ; puis il souffla le second cierge. Alors l'un des prêtres s'approcha de la croix, la frappa, et le bruit qu'elle fit en tombant retentit avec tant d'éclat sous les voûtes de la cathédrale, que les assistants épouvantés poussèrent un cri d'effroi et levèrent les mains vers le ciel, comme pour demander que la colère divine ne tombât pas sur eux. Témoin de la comédie des prêtres, Benet avait souri. « Pourquoi ris-tu? » lui dirent ses voisins : « Holà ! accourez! voici l'hérétique! saisissez-le! » Aussitôt toute l'assistance fut dans la plus grande agitation; chacun criait, frappait des mains, courait çà et là; mais grâce au tumulte même, Benet put s'échapper.
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