spintronique (francais)

[Zwielicht]

C'est bien d'utiliser son intuition, mais il y a beaucoup de choses non-intuitives en physique. Une simple extrapolation vers le plus haut ou plus bas (spin=1/n pour n>0 donc spin(0)=infini) n'est pas toujours suffisant, surtout aux discontinuités et singularités.

[Captain Boney Boone]

C'est là tout le problème de réduire le spin à une particularité géométrique.

[Jean-Charles]

Ça marche pour les applications dans les domaines de l'électromagnétisme et la chimie.

Pour l'électromagnétisme, le modèle de la toupie correspond à un électron qui tourne autour d'un axe et produit un dipôle magnétique.
Quand on rapetisse la taille de la toupie, on se retrouve avec un électron qui pivote sur lui-même.

Ce modèle, tel quel, permet une application immédiate: La résonance magnétique nucléaire.

Dans ce type d'applications, il est inutile de s'encombrer avec des normes différentes de 1.


C'est au niveau subatomique, qu'on est obligé de caractériser autrement les morceaux qui traversent les détecteurs, en particulier en fonction des spirales que décrivent les particules et leurs morceaux dans un champ magnétique.

Actuellement, on regarde même les composants des particules:
Si la vitesse des particules est suffisante, on arrive à forcer les particules à se traverser l'une l'autre, ce qui permet aux constituants de ces particules de s'entrechoquer.

À ce niveau, il n'y plus grand chose qui ressemble au monde que perçoivent nos sens.

[Zwielicht]

Et il faut demeurer conscient que vulgariser n'est pas réduire. Ce sont ceux qui extrapolent à partir des métaphores et pensent du coup avoir tout compris et même "trouvé des erreurs", qui font ce pas.

[Captain Boney Boone]

Vulgariser est en partie réduire, je ne vois pas ce que ça peut être d'autre. Et je n'ai pas "extrapolé" tout seul : je dis dans un autre fil que c'est l'ancien article sur Wikipedia qui décrivait "de manière simplifiée" le spin comme une identité à un rotation de 2pi/n près, où n est le spin. Et qui précisait qu'une cercle est de spin infini.
Quant à "trouver des erreurs", je suis désolé de ne pas t'avoir su infaillible, et je n'aurais pas mis en doute les affirmations d'Hawking.

[Jean-Charles]

La question n'est pas là:
Il aurait fallu deux pages (ou plus) différentes pour le même mot, car il s'agit de modèles différents.

Celui qui a "corrigé" aurait mieux fait de démarrer une nouvelle page.


p.s. Le but n'est pas de lancer une polémique stérile.
Si, malgré tout, il y devait avoir de la polémique, les messages y relatifs seront effacés, sans commentaire, par moi ou un autre animateur.

[Captain Boney Boone]

Veuillez m'excuser d'encombrer ces pages de stérilisants, qui se doivent d'être fécondes. J'éviterai, une prochaine fois.

[Zwielicht]

Le processus de formation de ce terme, spintronique, me fait penser à celui du terme anglais workaholic (signifiant "qui travaille trop et ne vit que pour son travail", ou "accro au travail"), qui est construit sur alcoholic (alcoolique). Je crois que c'est du mot-valise.

Dans ce cas, -holic est utilisé comme suffixe signifiant "dépendant de", alors qu'il contient le "-hol" d'alcohol, qui est d'origine arabique et ne signifie pas du tout cela. On retrouve aussi rageaholic dans la culture populaire, qui signifie "accro à la colère"; mais on sait bien qu'il n'y a pas de rageahol (rageol)*..

Tout comme dans spintronique, le -tron vient d'électron et désignait, à l'origine en grec, l'ambre.

Le terme neutron, lui, ne vient pas d'une abstraction semblable. Son -tr- vient de la même racine latine qui donne neutre, tandis que son -on est ajouté pour faire grec.

*on retrouve une blague à ce sujet dans la série télévisée The Simpsons