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gentrification (francais : néologisme en sociologie) - Le mot du jour - Forum Babel
gentrification (francais : néologisme en sociologie)
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Patrick



Inscrit le: 03 Apr 2007
Messages: 598
Lieu: Βέλγιο: Βαλλωνία

Messageécrit le Saturday 12 Jun 10, 22:53 Répondre en citant ce message   

Je découvre un mot que certains connaissent sans doute et que j'ai rencontré au hasard d’une lecture récente dans le magazine le Vif-L’Express (in Focus). Il s’agit du mot gentrification.

Une petite recherche ailleurs que dans les dictionnaires où il n’apparaît pas encore, me le fait mieux comprendre :

« La gentrification (de gentry, « petite noblesse » en anglais, qui donne parfois lieu a une prononciation bâtarde : /dʒɛntrifika'sjɔ̃/, mais la prononciation « francisée » s'impose d'elle-même chez les sociologues) est un phénomène urbain d'embourgeoisement. C'est le processus par lequel le profil économique et social des habitants d'un quartier se transforme au profit exclusif d'une couche sociale supérieure. »
Réf. : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gentrification qui cite tout de même deux livres de sociologie qui situeraient la naissance du mot, semble-t-il, aux alentours des années 1980, à savoir (est-il plus ancien ?) :

• Catherine Bidou-Zahariansen (dir.), Daniel Hiernaux-Nicolas, Hélène Rivière d'Arc, Retours en ville, des processus de «gentrification» urbaine aux politiques de «revitalisation» des centres, Paris, Descartes et Cie, 2003, 268 pages (voir le compte rendu de l'ouvrage dans la revue Cybergéo).

• Philippe Gerber, Gentrification et confort postmoderne. Élements émergents de nouvelles centralités.
L'exemple de Strasbourg, thèse de géographie sous la direction de Colette Reymond-Cauvin
, Strasbourg, 2000.

Pour aller un peu plus loin dans le temps, je cite une partie d’un article de Chris Hamnett : Les aveugles et l'éléphant : l'explication de la gentrification (*).

« 1. Au cours des dix dernières années, le phénomène de gentrification et le débat sur sa signification, ses processus, son explication et ses effets ont occupé une place particulièrement importante dans les revues (Hamnett, 1984 ; Smith and Williams, 1986 pour des bibliographies récentes). Dans les seules Annals of the American Association of Geographers ont paru des articles de Ley (1980, 1986, 1987), de Schaffer et Smith (1986), de Smith (1987b) et de Badcock (1989).

2. La gentrification est désormais identifiée dans un grand nombre de villes d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Australie. Néanmoins, en dépit de son expansion au cours des années 1970 et 1980, il s'agit d'un phénomène d'une ampleur encore limitée qui reste très concentré géographiquement, contrairement aux phénomènes de suburbanisation de l'après-guerre et du déclin des centres-villes. B. Berry (1985) les définit (par défaut) comme îlots de rénovation dans des mers de déclin… »
___________________________________________________
(*) Texte intégral in http://strates.revues.org/index611.html
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Glossophile
Animateur


Inscrit le: 21 May 2005
Messages: 2283

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 4:22 Répondre en citant ce message   

Citation:
« La gentrification (de gentry, « petite noblesse » en anglais) est un phénomène urbain d'embourgeoisement. C'est le processus par lequel le profil économique et social des habitants d'un quartier se transforme au profit exclusif d'une couche sociale supérieure. »


C'est curieusement incohérent, car la noblesse n'est pas la bourgeoisie !
Pourquoi ne pas continuer à dire embourgeoisement ? On a donc oublié l'expression les beaux quartiers ?
Chasser les pauvres (parmi lesquels peuvent figurer d'authentiques gentilhommes...) au profit des riches, en faisant monter le prix des loyers, c'est au moins aussi vieux que le baron Haussman.
Il n'y avait pas encore de nom, mais embourgeoisement fait la rue Michel, c'tidée de vouloir le dire en anglais !
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Charles
Animateur


Inscrit le: 14 Nov 2004
Messages: 2522
Lieu: Düſſeldorf

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 9:02 Répondre en citant ce message   

Ce n'est que le retour d'un emprunt (c'est gentil d'avoir rendu le mot, mais fallait-il attendre près de 700 ans ?)
etymonline a écrit:
Gentry c.1300, from O.Fr. genterise, variant of gentilise "noble birth, gentleness," from gentil (see gentle). In Anglo-Ir., gentry was a name for "the fairies" (1880), and gentle could mean "enchanted" (1823).

Le terme, apparu vers 1300 vient du vieux français genterise, variante de gentilise qui signifie "d'extraction noble, *gentilhommitude" et provient de gentil.

On pourrait s'amuser à parler de *gentilhommination...

(les apostrophes signalent mes barbarismes ironiques)
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José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10946
Lieu: Lyon

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 11:06 Répondre en citant ce message   

Le terme gentrification n'a pas trouvé sa place en français, son emploi reste marginal. Le terme le plus employé reste boboïsation.
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R_Camus



Inscrit le: 19 Apr 2010
Messages: 230

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 14:22 Répondre en citant ce message   

(ne critiquons pas systématiquement les mots des autres : s'ils les emploient, ils ont leurs raisons, pas forcément plus mauvaises que les nôtres!).

Le mot embourgeoisement contient un jugement de valeur, qui provient vraisemblablement de s'embourgeoiser (cf. la glose citée par le TLFi, qui n'est pas une définition bien sûr, mais demeure très caractéristique : « s'abaisser à fréquenter des bourgeois »). Les désignations de catégories sociologiques veillent scrupuleusement à ne pas véhiculer de jugements de valeur. De la même façon, les sociologues ne considèrent pas comme désignations de catégories pertinentes les mots jeunes, d'jeun's, snobs, cailleras etc. La boboïsation provient d'une dénomination - les bobos - qui est de la même farine que les éléments que je viens d'énumérer en vrac.

C'est dans ce cadre que le mot gentrification prend son sens : on assiste à la création d'un terme en sociologie. Aux sociologues de juger de son caractère licite ou non. Les connaissant un peu, je vous assure qu'ils ont réfléchi sur le clash "petite noblesse"/"bourgeoisie". Je subodore même qu'ils ont estimé utile de neutraliser cette opposition pour rendre compte des problèmes qu'ils avaient construits.

Un sociologue dans la salle? En tout cas, pour qui veut en savoir plus, je recommande en l'occurrence moins wikipedia que google.books. On y trouve beaucoup de discussions accessibles, et des bibliographies.
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Patrick



Inscrit le: 03 Apr 2007
Messages: 598
Lieu: Βέλγιο: Βαλλωνία

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 15:17 Répondre en citant ce message   

Personnellement, je trouve que le mot "embourgeoisement" est connoté et sans doute inapproprié.
Si les spécialistes, les sociologues en l'occurrence, ont jugé bon de créer un néologisme, c'est que celui-ci répond à une nouvelle réalité sociale que ne recouvrent pas les anciens termes, ou très imparfaitement. On peut toujours, certes, regretter, le recours à un lexique anglais, mais peut-on aller contre son temps, son époque quand on est universitaire aujourd'hui ?
Tout ce qui se lit et se veut universel, passe par l'anglais. C'est un fait...
Les sociologues comme bien d'autres avant eux ne font que suivre le mouvement !

Si je pense à certains quartiers de Bruxelles, pauvres à l'origine et aujourd'hui habités par des populations étrangères friquées (e.a. tous ceux qui nous viennent du quartier des Affaires et du Quartier européen !), je me dis que les autochtones ne peuvent pas suivre tant les prix sont exagérément en hausse à cause de ces travailleurs qui vivent en vase clos ! Du coup, ils désertent et "émigrent" vers d'autres quartiers., voire quittent la ville. Nombreux sont les Bruxellois qui s'en plaignent ! C'est sans doute vrai pour d'autres grandes villes : Paris, Lyon, Strasbourg, Londres, Berlin, La Haye, Madrid, Rome... L'exemple le plus connu de cette gentrification qui justififie l'usage du mot anglais est le fameux quartier de Haarlem à New-York.
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Jacques



Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6525
Lieu: Etats-Unis et France

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 15:40 Répondre en citant ce message   

En anglais, gentrification est en général péjoratif. C'est la remise en état de quartier pauvres délabrés (angl. blight *), historiques délabrés ou de HLM à densité excessive, avec remplacement de la population par des populations plus aisées. Quand on entend ce mot, on suppose que les populations pauvres sont loin d'avoir béneficié de l'operation.

Si c'est planifié, on parlera de revitalisation. Ce mot n'indique pas vraiment ce qu'il advient des populations existantes. En principe, revitalisation suggère une meilleure situation pour les populations existantes.

La définition de blight (délabrement) a parfois fait l'objet d'abus pour permettre des opérations immobilières spéculatives et des expropriations (angl. imminent domain) injustifiées, tout ceci avec la complicité d 'officiels (en général locaux) corrompus.

Si la revitalisation est bien faite, les gains à long terme dus à l'augmentation de la valeur immobilière du quartier doivent permettre la création immédiate de logements sociaux, en partie locaux, pour les anciens occupants.
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R_Camus



Inscrit le: 19 Apr 2010
Messages: 230

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 16:00 Répondre en citant ce message   

@ Jaques.
Très intéressant ("En anglais, gentrification est en général péjoratif.") On aurait donc perte de la connotation péjorative lorsqu'on emprunte le terme. Ce serait du coup une bonne raison d'emprunter!
Un bémol toutefois: les citations anglaises de sociologues que j'ai aperçues dans google.books sont en apparences dénuées de valeurs "axiologiques" (bien / mal).
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José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10946
Lieu: Lyon

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 16:50 Répondre en citant ce message   

Embourgeoisement est un terme qui ne parle pas à grand-monde en 2010 (je parle de la société, pas des sociologues) : pourquoi vouloir systématiquement coller des termes existants à des phénomènes récents à l'échelle d'une génération : ceux qui vivent ou arrivent dans les quartiers en évolution ne se sentent pas obligés de se référer à Haussmann. Et d'ailleurs, les 2 phénomènes sont-ils identiques ?!

Comment définirait-on le bourgeois dans la société française de 2010 ? Qui se définit comme bourgeois ? Un bobo est-il bourgeois ?

R.Camus a écrit:
les sociologues ne considèrent pas comme désignations de catégories pertinentes les mots jeunes, d'jeun's, snobs, cailleras etc. La boboïsation provient d'une dénomination - les bobos - qui est de la même farine que les éléments que je viens d'énumérer en vrac.

Pas tout à fait d'accord avec cet amalgame : si les appellations jeunes et snobs sont très vague pour l'un et très personnelle pour l'autre, l'appellation bobo fait référence à une évolution de la société qu'on peut assez clairement définir :
- niveau de revenus (moyens-élevés) et d'études (supérieures), type de métiers, mode de vie (le bio), habitudes culturelles...
La catégorie et l'appellation "bobo" (ou boboïsation) correspondent à une évolution relativement récente de la société : elles ont donc leur justification. Quels sont les termes alternatifs ?
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R_Camus



Inscrit le: 19 Apr 2010
Messages: 230

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 16:57 Répondre en citant ce message   

Je ne pense pas faire un "amalgame"... c'est péjoratif, ça :-) . En revanche, oui, j'assimile. Sont donnés en vrac des vocables qui ne sont pas, à ma connaissance, des termes de sociologues. Le contre-argument pourra être un ouvrage de sociologie où bobo a une fonction terminologique. Sans aller bien loin, dans Google books donc, pour bobos, j'en trouve un... en anglais:

"Bobos in paradise: the new upper class and how they got there" (Les 'bobos' au paradis : la nouvelle classe supérieure* et comment elle est arrivée là) Par David Brooks

En plus, l'ouvrage est qualifié de "sociologie humoristique", c'est un titre fun. Il faudrait voir le contenu. Et surtout: ce n'est pas en français.

Au reste, google est tout sauf un outil documentaire fiable.

*je ne sais pas comment l'on rend upper class dans un contexte sociologique. L'"élite"?
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José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10946
Lieu: Lyon

Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 17:23 Répondre en citant ce message   

(@ R.Camus : tu amalgames ou tu assimiles, là où je distingue :-) )
Je comprends qu'en tant que phénomène urbain (= revitalisation de quartiers), gentrification soit plus satisfaisant pour les sociologues que boboïsation, même si "boboïsation des quartiers" est communément employé, surtout dans les médias, pour parler de la gentrification.
Mais tous les bobos ne vivent pas dans des quartiers "gentrifiés", il serait donc intéressant de savoir comment les sociologues nomment cette catégorie, tout à la fois définissable et vague.
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AdM
Animateur


Inscrit le: 13 Dec 2006
Messages: 896
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Messageécrit le Monday 14 Jun 10, 20:43 Répondre en citant ce message   

À ma connaissance, c'est plus un terme d'urbanisme que de sociologie (mais on dira que les deux se recoupent parfois…).
Il s'agit d'un effet pervers d'une « revitalisation », lorsque celle-ci a pour résultat de chasser d'un quartier délabré que l'on veut revitaliser sa population actuelle, d'origine plus modeste, qui n'y trouve plus sa place.

Un exemple bruxellois serait plutôt à chercher du côté de la rue Haute et des Marolles que dans le quartier européen. Clin d'œil
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Jacques



Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6525
Lieu: Etats-Unis et France

Messageécrit le Wednesday 16 Jun 10, 15:33 Répondre en citant ce message   

À ma connaissance, l'anglais gentrification est, dans son usage courant,essentiellement un terme de sociologie (déplacement de populations), alors que revitalisation est surtout un terme d'urbanisme. Les architectes urbains n'utiliseront jamais le terme " gentrification ", sauf avec ironie.


Je trouve le terme péjoratif anglais gentrification particulièrement pittoresque, car le mot gentry suggère une classe supérieure (noble ou non) qui se croit raffinée, telle qu'on la verrait, avec ses cols de dentelles, dans des romans historiques mélodramatiques. Les mots dérivés de "bourgeoisie" ne suggèrent absolument pas ce " raffinement " ou son apparence.


Selon etymonline, le mot n'est observé qu'en 1970. Je suis étonné qu'un mot si pittoresque n'ait pas été inventé plus tôt. Le mot peut à la fois être utilisé avec dédain par les gens aisés et les profiteurs de l' immobilier, et avec un sens d'injustice par ceux des classes défavorisées.


Dernière édition par Jacques le Wednesday 16 Jun 10, 20:29; édité 1 fois
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Glossophile
Animateur


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Messages: 2283

Messageécrit le Wednesday 16 Jun 10, 19:45 Répondre en citant ce message   

Pourquoi pas beauxquartierisation ?

Cela dit, cela dépend d'où l'on part : j'ai longtemps perçu le bourgeois comme pété de fric et raffiné. Ce n'est que lors de mes études universitaires que j'ai découvert que cela signifiait gros plouc sans goût artistique !
Madame Verdurin finit princesse de Guermantes : les deux milieux, noblesse et bourgeoisie se tendent un miroir l'un à l'autre.
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Patrick



Inscrit le: 03 Apr 2007
Messages: 598
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Messageécrit le Monday 28 Jun 10, 21:03 Répondre en citant ce message   

Le mot est ancré dans les articles depuis plusieurs années, il me parait difficile d'en changer au vu de l'amplification de ce phénomène urbain.

Un petit article de 2007 (en partie)

La gentrification de Bruxelles : un phénomène en marche ?
- « La Tribune de Bruxelles », 6 décembre 2007


Mécanisme complexe de renouvellement urbain, la gentrification est à l’oeuvre à Bruxelles. Avec une portée bien différente selon les points de vue…
Un accroissement de boutiques branchées, de cafés tendances, de galeries de créateurs en vue, d’immeubles d’habitation hype et surtout des loyers élevés : il suffit d’arpenter la rue Dansaert depuis le canal jusqu’à la Bourse pour retracer l’histoire de sa mutation, encore inachevée. Cette artère du centre ville est l’exemple bruxellois le plus marquant d’un phénomène encore méconnu dont on devrait reparler ces prochaines années : celui de la gentrification.
Un concept (voir encadré) défini par Mathieu Van Criekingen chercheur au laboratoire de géographie humaine à l’ULB comme « une somme d’évolutions par lesquelles des espaces populaires se voient (ré)appropriés par et pour des groupes socialement plus favorisés que les habitants ou leurs usagers préalables ». Des hauts revenus qui prennent les logements des moins nantis ? Pas aussi manichéen. Dans le cas des quartiers populaires nichés dans le pentagone, il s’agirait plutôt d’une redécouverte de jeunes adultes diplômés (ou de personnes issues des classes moyennes), “branchés” et motivés par la volonté de trouver un logement locatif proche de nombreuses facilités culturelles à un prix abordable, les tarifs de l’immobilier, à l’achat comme à la location, n’ayant cessé de grimper ces dernières années.
La place St Géry, les Marolles, les abords du canal, le rempart des moines, les alentours de Tours et Taxis… l’arrivée des ces nouveaux habitants entraîne de nombreuses rénovations du bâti. Et un effet pervers non voulu par ces derniers : une hausse des loyers due – entre autre – à la revalorisation du quartier. Et donc un départ forcé des anciens habitants locataires issus de milieux économiquement fragilisés qui ne savent plus faire face à des loyers en augmentation. Mais aussi à plus long terme des migrations des ménages fraichement installés, ceux là même à l’origine de la gentrification. Ces derniers quittent en effet ces secteurs aussi tôt qu’ils arrivent à une stabilisation professionnelle et familiale (souvent l’arrivée d’un deuxième enfant). Un départ en général constaté vers la périphérie mais aussi vers Charleroi, Liège, Anvers, Gand ou Ostende où les baux (ou l’achat) affichent des tarifs plus doux. Soit, un problème de désertion préoccupant pour les finances de la Région.
A cet effet boule de neige, s’ajoute également les rénovations urbaines engendrées grâce aux Contrats de Quartier qui en rajoute souvent une couche dans la “valeur” du quartier. Comme dans le cas du “Quartier des Quais”, anciennement dénommé “Quartier de Chicago” qui a vu ses quais rénovés.
(…)
__________________
La suite : in http://www.quartier-midi.be/la-gentrification-de-bruxelles-un-phenomene-en-marche
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