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le Berton
Inscrit le: 11 Jan 2008 Messages: 133 Lieu: Bretagne
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écrit le Thursday 02 Sep 10, 20:19 |
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T'es dans la vaie! qu'on pourrait traduire par "Tu gênes le passage! "
J'essaie de trouver une origine possible à "vaie".
Je pense que ça pourrait être une déformation du mot "voie".
Dans le dictionnaire du moyen français (Larousse), j'ai trouvé l'expression: "Faire voie à quelqu'un: lui laisser le passage.
À la même époque, on trouve aussi "vouée, voée" qui aurait pu se transformer en "vaie"?
Ou peut-être autre chose ? |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Friday 03 Sep 10, 0:15 |
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Sans doute est une déformation du latin "via" = voie. |
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djozewal
Inscrit le: 26 Nov 2006 Messages: 102 Lieu: Okgnî
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écrit le Friday 03 Sep 10, 9:27 |
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Veer (latén vetare) : ni nén volu, disfinde, mète au "ban".
(1150 : in Wace, la Vie de Ste Marguerite - in Floovant ; 1160 : in Benoit de St Maure, Chronique des Rois de Normandie; 1180 : in Girart de Vienne, poème èpique.
Vos aviz èto : veie = voye, rote, tchimin. |
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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Friday 03 Sep 10, 12:50 |
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J'imagine qu'on pourrait très bien traduire par le français "tu es dans le chemin". |
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le Berton
Inscrit le: 11 Jan 2008 Messages: 133 Lieu: Bretagne
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écrit le Friday 03 Sep 10, 14:30 |
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Feintisti a écrit: | J'imagine qu'on pourrait très bien traduire par le français "tu es dans le chemin". |
Si on traduit au mot à mot, oui, mais je ne suis pas sûr non plus que c'est "voie ou chemin".
Pas plus que je ne suis sûr de l'orthographe: cela pourraît être: avet...
Je ne connais que le sens: par exemple, l'échelle est dans la vaie: l'échelle est gênante, il faut donc la déplacée.
Interressant le mot trouvé par Djozewal: veie = voye, rote, tchimin. Je ne l'avais pas vu dans le dico de l'ancien français (larousse) qui donne comme synonyme: voie, route, pélérinage
Evidemment, ce mot pourrait venir plus anciennement du latin "via", mais j'essaie dans un premier temps de trouver des correspondances dans l'ancien français pour être sûr de sa signification première. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Friday 03 Sep 10, 15:13 |
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Je crois que l'évolution de vaie à partir de via soit parallèle à celle de voie, parce que est une évolution locale.
Le gallo est une langue d'oïl, mais ce n'est pas du français de l'Ile-de-France et encore moins du ancien français. |
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le Berton
Inscrit le: 11 Jan 2008 Messages: 133 Lieu: Bretagne
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écrit le Friday 03 Sep 10, 15:34 |
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giòrss a écrit: | Je crois que l'évolution de vaie à partir de via soit parallèle à celle de voie, parce que est une évolution locale.
Le gallo est une langue d'oïl, mais ce n'est pas du français de l'Ile-de-France et encore moins du ancien français. |
C'est sûr ce point là que je ne partage pas votre avis. Le gallo ressemble tellement à l'ancien français, jusque dans sa prononciation des mots: on y retrouve toutes les diphtongues et les triphtongues de l'ancien français: les mots en "eau" se prononce "iaow", en "au" se prononce "ao" et tout les mots réputé "gallo" qu'on retrouve dans un dictionnaire d'ancien français...
De même,on veut mettre des étiquettes aux parlers locaux: gallo, normand, picard, francilien.
En fait ça ne repose sur rien. Il n'y a jamais eu de frontières entre ces parlers parce qu'ils sont par nature "locaux". Un mot va se retrouver dans une partie d'une région, puis dans une autre mais pas sur l'ensemble d'une région particulière. Pourquoi sera-t-il alors plus gallo, normand, angevin ou que sais-je encore?
Mais je sais que je suis peut-être le seul à défendre cette idée sur ce forum, mais je préfère avoir raison tout seul que tort à plusieurs |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Friday 03 Sep 10, 16:35 |
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Géneralement, quand on parle de "parler locaux" on parle d'une tendance et non d'une chose absolue.
C'est pour ça qu'un mot va se retrouver dans une partie d'une région, puis dans une autre mais pas sur l'ensemble d'une région particulière.
De toute façon, on trouve:
- an 1140, en la veie se metre « se diriger quelque part » (Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 2854)-> anglo-norman
- ans 1176-81, loc. savoir ne vant ne voie « ne pas connaître le parcours de quelqu'un » (Chrétien de Troyes, Chevalier de la Charrete, éd. M. Roques, 6383 |
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