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Message |
Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 05 May 06, 9:27 |
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Neume provient d'une altération du grec πνεύμα (pnevma) souffle, en latin pneuma. Il s’agissait de signes de notation musicale en usage au Moyen-Âge formés de points, d'accents ou de trais,. Les neumes disparaîtront vers le XVIII siècle avec la généralisation du solfège
Dernière édition par Helene le Friday 05 May 06, 17:59; édité 1 fois |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Friday 05 May 06, 17:54 |
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Le neume se plaçait au-dessus des syllabes à chanter, dans les livres d'église.
La notation neumatique dérive soit des accents grammaticaux, soit du système des points superposés. Cette graphie se perfectionna peu à peu en précision ; le scribe écrivit les neumes à des hauteurs différentes, puis apparurent les lignes (de une à quatre).
Au XIIIe siècle, l'écriture carrée (notes simples, notes composées) se répandit. Le neume peut alors désigner une ou plusieurs notes réunies en un même graphisme composé (porrectus, scandicus).
« Neume » signifie encore mélodie courte et caractéristique du chant grégorien, qui sert de prototype de composition (ou d'improvisation ?). Ainsi parle-t-on de neume de l'Alleluia pour désigner telle vocalise particulière.
Source Encyclopédie Universalis |
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Vassiliki
Inscrit le: 27 Feb 2006 Messages: 190 Lieu: ATHENES
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écrit le Friday 05 May 06, 19:00 |
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La musique byzantine ( psaltique) utilise toujours des neumata. |
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Nina Padilha
Inscrit le: 15 Mar 2006 Messages: 548
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écrit le Friday 23 Feb 07, 0:05 |
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Il est intéressant de constater que le "podatus" ressemble bigrement au NOUN hébraïque alors que le "porrectus" nous donne le N connu de tous...
Demande de renseignements auprès d'un rabbin (information à prendre avec des pincettes) :
Citation: | La notation neumatique s'appelle en hébreu : " taâmim". Elle est présente depuis des millénaires dans tous les textes liturgiques hébraïques, qui, de ce fait, peuvent et doivent être chantés à la synagogue. Les religions chrétienne ou islamique, n'ont fait que du plagiat en "inventant" leurs notations neumatiques. D'où les similtudes de forme et de graphisme que tu as relevées dans la neumatique chrétienne et son évolution au cours du temps. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 23 Feb 07, 1:06 |
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Je ne contredis pas forcément, mais j'aimerais bien savoir quand cette notation est apparue dans les mondes grec et égyptien.
À part ça je voudrais connaître la correspondance avec la notation du solfège. |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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semensat
Inscrit le: 20 Aug 2005 Messages: 863 Lieu: vers Toulouse
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écrit le Sunday 01 Apr 07, 12:31 |
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Les informations données par le rabbin de Nina avaient déclenché une vive polémique sur la fiabilité des sources. Maintenant que la question est réglée par le lien d'Helene, tout message continuant la polémique sera impitoyablement supprimé. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11173 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Friday 19 Nov 10, 13:50 |
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Dérivés de la même famille : tous les mots en pneu- et -pnée (dont apnée). |
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Patrick
Inscrit le: 03 Apr 2007 Messages: 598 Lieu: Βέλγιο: Βαλλωνία
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écrit le Friday 19 Nov 10, 19:27 |
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Je voudrais préciser que la notation neumatique est toujours utilisée actuellement pour le plain-chant !
Cette notation est un système visuel formé de courbes, de traits et de points placés au-dessus ou à côté de textes chantés. C'est le premier système d'écriture de notation grégorien.
Attention un neume ne correspond à aucune note précise de notre notation actuelle ! car un neume peut couramment dépasser trois notes !
Le principe est assez simple en fait :
- les podatus, scandicus et salicus sont ascendants;
- les clivis et climacus sont descendants;
- le torculus et le porrectus changent de direction. Le porrectus est délicate à déchiffrer car il dépend de la diagonale (haute ou basse) .
Avec ces neumes fondamentaux , on peut déjà bien déchiffrer une "partition neumatique".
- Pour les ornementations, on a introduit des neumes liquescents qui sont apparus avec les diphtongues, les consonnes doubles, l'i (j) de alléluia. Le "quilisma" correspond à un léger trille (neume tremblé). La barre verticale correspond à un silence.
cf. Claude Abromont et al., Théorie de la Musique, Fayard /Henry Lemoine 2001 , chap.28 Du grégorien à Notre-Dame pp.263 sq. |
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Patrick
Inscrit le: 03 Apr 2007 Messages: 598 Lieu: Βέλγιο: Βαλλωνία
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écrit le Saturday 20 Nov 10, 11:28 |
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En 2004, Pierre écrivait : " Ainsi parle-t-on de neume de l'Alléluia pour désigner telle vocalise particulière".
Je voudrais apporter une précision supplémentaire...
Le neume n' est que la transcription écrite de ces vocalises improvisées, cependant le fait de charger une syllabe de plusieurs notes , comme l'Alléluia ou le Kyrie..., s'appelle le mélisme en musique lequel est une technique ancienne commune au plain-chant, à la liturgie juive et aussi bien connu des mahométans lors de la lecture cantilée de l'Alcoran. |
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