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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Saturday 17 Dec 11, 11:54 |
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Quel est la loi phonetique qui permit de considerer "vanus" et "vacuus" comme ayants la même origine?
Vanus doit être un cognat du grec eûnis...
Vacuus est un dèverbal de vaco. |
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Oliv
Inscrit le: 16 Oct 2011 Messages: 124 Lieu: Toulouse
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écrit le Saturday 17 Dec 11, 12:13 |
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La forme PIE donnée par utexas.edu adapté de Pokorny " eu-, euə- : u̯ā-, u̯ə- " très courte et très variable laisse le champ libre à beaucoup d'extensions... |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Saturday 17 Dec 11, 13:56 |
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Ça pourrait fonctionner, s'imaginons des éxtensions eu-(k)-n/s
Donc, si à l'origine vānus <uaknos... |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11171 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Saturday 17 Dec 11, 23:18 |
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Sauf que je ne vois pas de lien sémantique entre le vide et l'avachissement. L'un, c'est l'absence, le non-être, et l'autre, un mouvement vers le bas, un creusement, un affaissement du centre. D'où l'idée de la comparaison avec l'objet concret qu'est une cuvette. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Sunday 18 Dec 11, 14:38 |
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Deçu et desolé. J'ai contrôlé et à la base du verbe "avachir" il y a toujours une "manque/une perte/une absence".
Le "vide" est aussi "une manque/une perte/une absence".
Selon TLFI
Citation: | avachir ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1395 « se déformer par la distension et le relâchement des tissus (en parlant des personnes) » (Chr. de Pisan, Police, Ars. 2681, V ds Gdf. Compl. : Que aucunesfois il exercite son corps a aucun labour et travail en aucuns jeux... a celle fin qu'il ne s'avachise trop et deviengne pesant), réputé ,,bas`` dep. 1679, Barbarous French ds Brunot t. 4, p. 614; 1690 (en parlant des choses) (Fur.); spéc. av. 1687 hortic. (La Quintinye, Instruction pour les jardins fruitiers et potagers, Desbordes, 1697, 3e éd., t. 1, Explication des termes du jardinage, p. 51); 2. 1539 fig. « perdre son énergie, sa vigueur » (Est. : Avachir. Quand le langage d'aucung s'avachist et devient lasche); 1548 « rendre lâche, priver de son énergie, de son entrain » (La Boétie, De la Servitude volontaire ds Dict. hist. Ac. fr., p. 561a).
Orig. douteuse. Malgré l'absence du mot dans la zone de diffusion de la lang. franque, l'hyp. la plus probable est celle d'un étymon frq. *waikjan (a. h. all. weihjan « amollir ») appuyé par l'existence du fribourgeois (Gruyère) agwètchi (Pat. Suisse rom. t. 2, p. 125a) et proposé par DIEZ5, Tappolet ds Pat. Suisse rom., loc. cit., Gam. Rom.2 t. 2, p. 360 et EWFS2, Dauzat ds Fr. mod. t. 12, p. 172. L'apparition relativement tardive du mot dans la lang. littér. peut s'expliquer par son caractère rustique, cf. franco-prov. avezi, avazi « préparer le pis de la vache avant de traire (l'amollir, l'assouplir) » ds Dur., v cependant ne semble explicable que par l'influence de vache (infra); l'explication par l'intermédiaire de formes en -w- en bordure de la frontière linguistique germ. semble moins probable : en effet la forme agwètchi, avec passage du w germ. à gw au lieu de w, est isolée; le liégeois awatchi (Haust) est peut-être une graphie inverse, cf. Sud des Vosges wasé « vacher » (FEW t. 14, p. 100a) où w correspond au lat. v.
Étant donné le sens de « amollir le pis de la vache en vue de la traite » attesté par le franco-prov. avezi, avazi, l'hyp. d'une simple dérivation de vache (Bl.-W.5; FEW t. 14, p. 103) semble moins probable. Il est cependant hautement probable que le mot a été très rapidement rapproché de vache p. étymol. seconde. |
Donc, il serait un cognat de l'anglais weak.
...et de l'italien
svaccarsi = sedersi scompostamente, senza contegno/perdere l'entusiasmo
svaccare= rammollire, esser indolente, privo di voglia di fare
piémontais
stravachésse s'allonger, par exemple sur un divan ou par terre
stravaché renverser (même sens de "tour" qu'on trouve dans le latin "vice" et "vicarius").
vacàda = comportement ou expression excessive, due au avachissement.
vàca = personne qui se comporte comme ça. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11171 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Sunday 18 Dec 11, 15:12 |
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C'est moi qui suis déçu et désolé, giòrss. Tu commences par affirmer péremptoirement qu'un lien sémantique existe "toujours" entre l'avachissement et le vide, mais ensuite tu ne démontres qu'une seule chose, c'est le lien entre l'avachissement et la mollesse. La mollesse, c'est une chose, et le vide une autre. Et dans weak, il y a de la faiblesse et de l'affaissement, mais pas de vide. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
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écrit le Sunday 18 Dec 11, 16:01 |
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Je vois une confusion entre ce qui est une définition de l'acception d'un mot à une certaine époque, par exemple " 1539 fig. « perdre son énergie, sa vigueur " ou " 1548 « rendre lâche, priver de son énergie, de son entrain » " ( exemples tirés de la citation de Giòrss du Tlfi) et le fait qu'il y ait étymologiquement, dans la racine quelque chose qui évoque le vide.
C'est sans doute l'origine du malentendu et... de l'erreur de Giòrss, à mon avis. |
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giòrss
Inscrit le: 02 Aug 2007 Messages: 2778 Lieu: Barge - Piemont
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écrit le Sunday 18 Dec 11, 17:39 |
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Il y a une difference d'opinion (et non pas de verité) entre nous.
Vous raisonnez sur la base des attestations temporales. Par contre, moi je pense qu'une association entre "mou/faible et mancant" soit atemporelle.
Que le vide soit considerable (aussi) "manque (totale) de plénitude" est logique et humain. Entre "perdre" et "priver" il n'y a qu'une difference de degrée.
De toute façon je prends note de votre opinion. |
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