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yzeute
Inscrit le: 17 May 2008 Messages: 6 Lieu: hautes-pyrénées
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écrit le Saturday 17 May 08, 13:23 |
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pour moi l'étymologie du mot compagnon est "celui qui partage le pain"
désolée si c'est un peu éloigné du sujet |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11172 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Sunday 17 Jul 11, 7:43 |
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Curieux fil où l'on a basculé dès le départ de bread sur loaf, alors que ces deux mots n'ont étymologiquement rien à voir l'un avec l'autre, même si le premier a fini par remplacer le deuxième dans le sens de "pain". Je crois qu'il faudrait renommer ce fil loaf ...
En attendant, j'allais, une fois de plus, moi aussi, comme Outis, m'en prendre aux élucubrations habituelles de Max-Azerty mais j'ai rentré mes crocs après avoir consulté Etymonline qui nous dit ceci :
Citation: | O.E. bread "bit, crumb, morsel; bread," cognate with O.N. brauð, Dan. brød, O.Fris. brad, M.Du. brot, Du. brood, Ger. Brot). According to one theory [Watkins, etc.] from from P.Gmc. *brautham, which would be from the root of brew and refer to the leavening. But OED argues at length for the basic sense being not "cooked food" but "piece of food," and the O.E. word deriving from a P.Gmc. *braudsmon- "fragments, bits" (cf. O.H.G. brosma "crumb," O.E. breotan "to break in pieces") and being related to the root of break. It cites Slovenian kruh "bread," lit. "a piece." |
Autrement dit, il y a deux théories : l'une rattache bread à toute une série de mots exprimant la notion de fermentation - c'est ce que je croyais, et crois toujours - et une autre qui le rattache effectivement à la famille du verbe break, "casser". Pour le moment, on en est donc là... |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Friday 23 Dec 11, 14:45 |
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max-azerty a écrit: | à rapprocher de "das Leib", le corps, les "miches" françaises ayant en argot un sens plus restrictif. |
La sensualité du pain (sans doute surtout avant la cuisson) se retrouve de façon frappante dans plusieurs langues.
les miches : 1) pains de forme ronde, 2) arg. les fesses
angl. buns : 1) pains de forme ronde, 2) arg. les fesses (années 1960) - d'apr. etymonline.com |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Monday 07 Apr 14, 1:03 |
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rejsl a écrit: | Citation: | anglo-sax. hlâf, etc. | J'ai lu que :
- lord dériverait de [...] hlaford au sens de distributeur de pain ( donc maître de maison)
- le féminin lady dériverait de [...] hlafdige:, distributrice de pain |
José a écrit: | Etymonline a écrit: | Lord :
M.E. laverd, loverd (13c.), from O.E. hlaford "master of a household, ruler, superior," also "God" (translating L. Dominus, though O.E. drihten was used more often), earlier hlafweard, lit. "one who guards the loaves" (= celui qui garde/surveille les miches -de pain!-), from hlaf "bread, loaf" + weard "keeper, guardian, ward."
Lady :
M.E. lafdi, lavede, ladi, from O.E. hlæfdige "mistress of a household, wife of a lord," lit. "one who kneads bread" (= celle qui pétrit le pain), from hlaf "bread" (see loaf) + -dige "maid," related to dæge "maker of dough"
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Cela veut-il dire que le maître tenait son autorité de celle qu'il avait sur la nourriture ? Cf. "Fais ce que je dis ou tu seras privé de dessert". |
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Cligès
Inscrit le: 18 Jul 2019 Messages: 889 Lieu: Pays de Loire
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écrit le Saturday 06 May 23, 18:46 |
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Charles a écrit: | Pain en russe se dit хлеб (khleb), mais s'écrivait хлѣбъ avant la révolution (même prononciation mais la lettre ѣ, yat', indique une étymologie tirant sur le 'a').
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Le [ѣ] provient en fait d'un ē indo-européen ou, le plus souvent, secondaire.
En vieux-slave, son timbre "tirait" en effet sur le [a] ; il était en outre affecté d'une yodisation ([ja]), d'où le nom donné à la lettre.
Cette prononciation a persisté dans certaines aires, notamment en polonais où au russe moderne место, "place" (vx-r. мѣсто) correspond miasto, "ville".
En vieux-russe, sa prononciation est [ɛ] ; comme le [e], ancien e bref, avec lequel il se confond assez vite, il amollit la consonne précédente, d'où ['ɛ].
Devenu purement graphique, il est éliminé par la réforme de 1917.
Quelques mots sur le dernier graphème de хлѣбъ, qui a aussi disparu dans l'orthographe moderne.
C'est un des deux "iers" hérité du vieux-slave. Il notait un son [u ] affaibli qui correspondait à l'ancienne voyelle tonique indo-européenne e/o (celle du lat. domin-u-s ou du grec λόγ-ο-ς). Il s'est amuï progressivement en vieux-russe, et on pouvait encore l'entendre très faiblement au début du XIXème siècle dans les campagnes.
On a continué à l'écrire à la fin des mots pour marquer le caractère dur de la consonne qui le précédait : ce n'était plus qu'un "signe dur" (твëрдый знак) s'opposant au "signe mou", le second "ier" de timbre [i ] affaibli, conservé jusqu'à nos jours pour marquer le caractère mou ou "mouillé" de la consonne précédente (говорит, "il/elle parle"/говорить, "parler").
La réforme de 1917 a opportunément considéré qu'on pouvait se passer de ce signe dur si fastidieux à écrire, l'absence de marque étant tout aussi pertinente que la marque dans un système d'opposition binaire.
Ce signe dur ne survit que dans deux mots composés, dont le très soviétique съезд, "congrès", pour des raisons purement étymologiques, mais respectables. |
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