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serment, sacrement (français) - Le mot du jour - Forum Babel
serment, sacrement (français)

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Xavier
Animateur


Inscrit le: 10 Nov 2004
Messages: 4088
Lieu: Μασσαλία, Prouvènço

Messageécrit le Friday 04 May 12, 11:30 Répondre en citant ce message   

serment : "Promesse solennelle prononcée en attestant un être ou un objet sacré" (TLF)
"Affirmation solennelle (personnelle ou réciproque) prononcée en public"

au Moyen Âge :
serment de fidélité : acte par lequel à l'issue de l'hommage, le vassal jurait sur les Évangiles fidélité et assistance à son suzerain.


La plus ancienne attestation en langue romane est sagrament (842), dans le texte le plus ancien en langue romane (existe aussi en langue germanique) :
les Serments de Strasbourg entre Charles le Chauve et Louis le Germanique

du latin sacramentum
définition du Dictionnaire des antiquités grecques et romaines (Daremberg et Saglio)
Dans son acception primitive, ce mot désigne l'acte par lequel une personne, qui prête un serment, consacre sa personne à une divinité en cas de fausse déclaration ou de parjure.
Sacramentum dicitur quod jurisjurandi sacratione interposita geritur. C'est la présence d'une sacratio qui distingue le sacramentum du jusjurandum . Cette sacratio n'est pas un acte privé comme le serment : elle exige une déclaration spéciale et ne peut être faite qu'en vertu d'une loi : elle doit aussi s'adresser à un dieu déterminé.
Le sacramentum s'applique dans deux cas : aux militaires, lors de leur enrôlement ; en matière de procédure civile ou criminelle. L'usage du sacramentum a, de tout temps, été maintenu pour les militaires ; il a même été étendu à tous les fonctionnaires publics. Mais dans son application à la procédure, il a subi d'importantes transformations ; il a fini par être presque entièrement supprimé au temps d'Auguste, sauf devant le tribunal des centumvirs, où il a persisté jusqu'au IIIe siècle de notre ère.


le latin vient de sacrare : consacrer à une divinité (d'où sacrer)
de sacer : consacré à une divinité, sacré

Le même mot latin est à l'origine du français sacrement, emprunté au latin ecclésiastique sacramentum qui désignait tout objet ou tout acte ayant un caractère sacré.

On peut citer aussi :
Le Serment du Jeu de paume : le 20 juin 1789, plus de 500 députés réunis dans la salle du Jeu de paume du Vieux Versailles :
[L'Assemblée nationale] arrête que tous les membres de cette assemblée prêteront, à l'instant, serment solennel de ne jamais se séparer, et de se rassembler partout où les circonstances l’exigeront, jusqu'à ce que la Constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides, et que ledit serment étant prêté, tous les membres et chacun d’eux en particulier confirmeront, par leur signature, cette résolution inébranlable.

à noter aussi les traductions dans d'autres langues :
Tennis Court Oath en anglais
Giuramento della Sala della Pallacorda en italien


Le Serment d'Hippocrate (Όρκος του Ιπποκράτη)
dans la version originale (traduction de Littré) :
Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivants :
[...]
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire et mourir dans la tristesse.


Ce serment, revu et corrigé, est toujours d'actualité pour les médecins :
Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
[...]
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.



Aux États-Unis, le serment d'allégeance (Pledge of Allegiance)
Debout devant le drapeau des États-Unis, la main sur le cœur, on proclame :
I pledge allegiance to the flag of the United States of America, and to the republic for which it stands, one nation under God, indivisible, with liberty and justice for all.
Je jure allégeance au drapeau des États-Unis d'Amérique et à la république qu'il représente, une nation placée sous la protection de Dieu, indivisible et garantissant liberté et justice pour tous.

à noter : l'anglais pledge est apparenté au français pleige.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Saturday 05 May 12, 4:51 Répondre en citant ce message   

Xavier a écrit:
du latin sacramentum
définition du Dictionnaire des antiquités grecques et romaines (Daremberg et Saglio)
Dans son acception primitive, ce mot désigne l'acte par lequel une personne, qui prête un serment, consacre sa personne à une divinité en cas de fausse déclaration ou de parjure.
Sacramentum dicitur quod jurisjurandi sacratione interposita geritur. C'est la présence d'une sacratio qui distingue le sacramentum du jusjurandum . Cette sacratio n'est pas un acte privé comme le serment : elle exige une déclaration spéciale et ne peut être faite qu'en vertu d'une loi : elle doit aussi s'adresser à un dieu déterminé.

Plus récent que l'ouvrage de Daremberg et Saglio (1877), le Dictionnaire Étymologique de la Langue Latine d'Ernout et Meillet (1932) donne, dans son long article sacer, une définition un peu différente du sacramentum :
Citation:
terme de droit : "dépôt fait aux dieux d'une certaine somme comme garantie de sa bonne foi ou de la bonté de sa cause dans un procès" ... Il est probable que ce dépôt s'accompagnait d'une prestation de serment (iusiurandum) ; de là le sens dérivé qu'a pris le mot ... C'est ce sens de serment que le mot a pris dans la langue militaire, où il s'employait d'abord dans une acception différente de iusiurandum, le sacramentum étant personnel et volontaire, le iusiurandum étant collectif et imposé.

Quant au Dictionnaire Latin-Français de Gaffiot (1934), il traduit sacramentum par "enjeu" et précise
Citation:
consigné entre les mains des Pontifes par les parties qui plaidaient ... L'enjeu du perdant était employé au service des dieux ... ou acquis au trésor public.

Abstrait et dignifié ensuite, le sacramentum a donc d'abord été du concret sonnant et trébuchant !
D'où, peut-être, l'expression prêter serment ... Ce qu'on prête est, en principe, destiné à être rendu.
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embatérienne
Animateur


Inscrit le: 11 Mar 2011
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Messageécrit le Saturday 05 May 12, 8:08 Répondre en citant ce message   

Papou JC a écrit:
Plus récent que l'ouvrage de Daremberg et Saglio (1877), le Dictionnaire Étymologique de la Langue Latine d'Ernout et Meillet (1932) donne, dans son long article sacer, une définition un peu différente du sacramentum : [...]

J'ai failli citer hier le même passage. Ce n'est pas tellement une question de date et de recherches récentes ou pas qui distingue Daremberg des autres, mais une question de point de vue.
En effet, il était bien connu, longtemps avant Daremberg, que le sacramentum entraînait un dépôt d'argent, une caution, notamment grâce à Festus et ses commentateurs. Bien avant Gaffiot, le pléthorique dictionnaire de Freund, ou sa version française par Theil (1862), faisait là-dessus un point très complet. J'ai l'impression que Daremberg s'intéresse plus à l'origine du terme en rapport avec "sacer", qu'au sens qu'il a développé plus tard, et il le met en rapport avec une sacratio, une imprécation contre soi-même en cas de parjure, qui fut plus tard institutionnalisée en dépôt de garantie. Sur cette question précise, on voit dans Theil un peu de flottement et Ernout & Meillet ne l'expliquent pas vraiment non plus.

Papou JC a écrit:
Abstrait et dignifié ensuite, le sacramentum a donc d'abord été du concret sonnant et trébuchant !
D'où, peut-être, l'expression prêter serment ... Ce qu'on prête est, en principe, destiné à être rendu.

Le sens de "prêter" ici est spécial, comme le montre d'ailleurs le nom qui lui est associé : prestation de serment et non prêt de serment. Il s'agit purement d'un calque du latin classique "praestare jusjurandum" et plus tardivement "praestare sacramentum".
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Papou JC



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Messageécrit le Saturday 05 May 12, 10:40 Répondre en citant ce message   

Je t'avoue que sur ce dernier point, je m'étais permis de plaisanter un peu ...
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embatérienne
Animateur


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Messageécrit le Saturday 05 May 12, 11:36 Répondre en citant ce message   

Je t'avoue que je m'en doutais bien, mais je pense toujours qu'il peut y avoir des lecteurs qui ne s'en rendent pas compte, surtout ceux qui sont trop habitués à lire des binettes là où il faut rire !!...
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Xavier
Animateur


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Messages: 4088
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Messageécrit le Saturday 05 May 12, 11:45 Répondre en citant ce message   

embatérienne a écrit:
je pense toujours qu'il peut y avoir des lecteurs qui ne s'en rendent pas compte

absolument !
Il faut faire très attention et ne pas induire le lecteur en erreur.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
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Messageécrit le Saturday 05 May 12, 12:43 Répondre en citant ce message   

Je savais aussi qu'il y aurait bien quelqu'un pour corriger le tir ! Voilà qui est fait.
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José
Animateur


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Messageécrit le Wednesday 20 Feb 13, 14:18 Répondre en citant ce message   

Italien sagrato : parvis

il sagrato del duomo : le parvis de la cathédrale

forme vieillie ou littéraire : sacrato

du latin sacratum (= consacré), participe passé neutre de sacrare (= consacrer)
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Outis
Animateur


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Messages: 3511
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Messageécrit le Monday 30 Sep 19, 15:51 Répondre en citant ce message   

Xavier a écrit:
de sacer : consacré à une divinité, sacré

Que le mot sacré ait pris ce sens sous l'influence de certaines religions est possible mais le sens premier du latin sacer est quelque peu différent. Pas de divinité dans l'affaire, pas plus que quand on dit aujourd'hui : « la sieste, pour moi, c'est sacré ».
Ce qui compte essentiellement c'est la notion qu'une séparation est effectuée entre ce qui est sacré et ce qui est profane, symboliquement entre ceux qui restent devant le fanum et ceux qui ont le droit d'y pénétrer.
À Rome, un criminel déclaré sacer était exclu de la société, personne n'avait le droit de l'accueillir ou de le nourrir ; le blesser ou même le tuer était licite.
Cette séparation que signifie le sacré fait qu'il existe — en particulier en franc-maçonnerie adogmatique (GODF, DH, GLFF, etc.) — une notion strictement laïque de sacré, sans référence au fait religieux. Un temple maçonnique n'est nullement sacré, il ne le devient que momentanément quand des frères y travaillent.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
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Messageécrit le Monday 30 Sep 19, 16:33 Répondre en citant ce message   

Voilà qui m'est agréable à lire après nos échanges à propos de victima.
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Cligès



Inscrit le: 18 Jul 2019
Messages: 886
Lieu: Pays de Loire

Messageécrit le Thursday 24 Jun 21, 21:43 Répondre en citant ce message   

Si l’on ne considère que l’évolution phonétique naturelle, sagrament ne saurait constituer une forme archaïque de serment.
En effet, si le ŭ final du mot latin a disparu dès le VIIème siècle, le groupe -kr- placé en position faible entre voyelles inaccentuées a évolué très tôt vers -gr-, -γr-, -yr- pour aboutir à -ir- dès le VIème siècle, le i se combinant avec le a précédent pour donner une diphtongue.

C’est dire qu’à l’époque du texte des Serments, la forme du mot était déjà sairement ([sai̯-]), qu’on trouve attesté en ancien français, mais bien sûr plus tardivement.
Ce traitement se retrouve dans lacrĭma > lairme, puis larme, mot dans lequel le groupe, ouvrant la syllabe pénultième atone, se trouvait là encore dans une position faible.
En revanche, dans acrŭ(m) (class. acrĕm) > aigre, l’occlusive a mieux résisté du fait de sa position plus forte, qui a fait que seule sa partie initiale s’est vocalisée ; on trouve malgré tout le doublet aire. La situation semble avoir été la même pour *macr(ŭ)m > maigre, mot sans doute entré plus tardivement, et pour lequel nous n’avons pas de doublet **maire attesté.

Comment expliquer alors la forme sagrament ? Plusieurs hypothèses sont possibles : il peut s’agir d’une graphie archaïque (on sait qu’elles sont nombreuses dans le texte, et que certains mots y sont mêmes écrits en latin), d’un emprunt à un dialecte plus « conservateur », issu par exemple du domaine occitan, ou encore d’une formation demi-savante. La première est évidemment possible, mais on peut se demander pourquoi en ce cas le mot n’a pas été graphié « sacramentum », le souvenir de la forme pré-romane sagrament, purement orale, étant invraisemblable. La seconde est écartée entre autres par Bernard Cequiglini, qui juge toute influence occitane improbable(1). Reste la dernière, la plus plausible, que j’aimerais étayer d’une analyse toute personnelle. On sait que le texte des Serments est une reconstitution de Nithard, l’historiographe de Charlemagne, mort en 844, mais que ce texte nous a été transmis par deux manuscrits dont le plus ancien date des alentours de l’an 1000. Or c’est au cours des Xème et XIème siècles que la féodalité s’est constituée, tout particulièrement dans la partie romane de l’ancien Empire de Charlemagne, l’ancien regum Francorum. Or on sait que le serment vassalique était une pièce maîtresse de cet édifice politique nouveau. Malgré tout, du fait même de sa généralisation, peut-être le terme « populaire » qui le désignait, sairement ou serement, a-t-il alors été jugé trop galvaudé pour convenir à l’acte fondateur constitué par les Serments de 842, établis et prononcés pro deo amur et pro christian poblo, et qu’il a fallu recourir à un mot savant sans doute déjà utilisé depuis quelque temps dans le domaine de la religion(2) afin que ce « serment des serments » fût désigné d’une manière digne de sa solennité.
Quoi qu'il en soit, on ne peut établir une filiation directe entre le sagrament de notre texte et le mot moderne serment.

(1) Dans La naissance du français, (PUF).
(2) Le mot sacrement, est attesté dès 1155, avec un sens religieux, dans la Chronique rimée du Mont Saint Michel, de Guillaume de Saint Pair.


De săcrāmĕntŭm à serment : étude de phonétique historique.

Les datations sont inspirées des deux ouvrages suivants :
- Gaston Zink, Phonétique historique du français (PUF),
- Geneviève Joly, Précis de phonétique française (Armand Colin).

IIème siècle :
sagramntu.

Grand bouleversement vocalique I : l’opposition de timbres se substitue à l’opposition de quantités ; le ĕ aboutit normalement à ę, mais ici, l’action fermante de la nasale qui suit l’amène à ẹ.
Ce ẹ tonique ne se diphtonguera pas du fait de l’entrave.

IVème siècle :
sagramntu

Le groupe -[kr]- placé entre voyelles dans une syllabe en position faible (prétonique interne), voit le son élément occlusif [k] se sonoriser, première étape de son affaiblissement.

Vème siècle :
saγramntọ
sayramntọ

Grand bouleversement vocalique II : l’ancien ŭ prend le son du o fermé.
Le [g], continuant de s’affaiblir, se spirantise, pour aboutir à yod.

VIème siècle :
sai̯ramntọ

Ce yod ne peut se maintenir très longtemps devant le [r] ; il se vocalise et constitue le second élément d’une diphtongue constituée avec le a initial.

VIIème siècle :
sai̯ramnte̥
sai̯ramnt
sai̯re̥mnt

Cet ọ final s’affaiblit, puis disparaît, l’articulation du groupe -nt étant viable ; sinon, cet e̥ se fût maintenu pour fournir un appui aux consonnes, comme dans livre < librŭ(m).

La voyelle prétonique interne s’affaiblit et aboutit également au e central (qui n’est pas muet).

La situation du mot reste stable durant un temps assez important.

XIème siècle :
sai̯re̥mẹ̃nt
sai̯re̥mnt (écrit sairement)

Nasalisation de la voyelle ẹ au contact de la nasale, qui reste distincte (comme en portugais actuel).

Cette voyelle cède à l’influence ouvrante née de l’articulation nasale et se confond à terme avec la voyelle nasale issue de a + n. L’orthographe n’en sera cependant qu’exceptionnellement modifiée (cf. enfant < infantem, qui présente les deux types de combinaisons ayant abouti au même son nasal ( ĭ + n équivalant à ẹ + n du fait du GBV).

XIIème siècle :
sęi̯re̥mnt
sęre̥mnt (écrit sairement ou serement)

Le –i a pour effet de fermer le a d’un degré. Par la suite, une monophtongaison s’opère, d’abord dans les voyelles toniques, par maintient de l’accent sur le premier élément, puis dans les autres syllabes quelle que soit la nature de la diphtongue (spontanée ou, comme ici coalescente). On sait que le français moderne n’a conservé à terme aucune diphtongue.

XIIIème siècle :
sęre̥mn(t)

Le t final cesse de se prononcer sauf si le mot suivant commence par une voyelle.

XIVème siècle :
sęrmn (écrit serment, mais on trouve serement jusqu’au XVIIème)
sęrm(n)

La voyelle prétonique s’efface, comme c’est la règle si les consonnes en contact le permettent (ce n’est pas le cas, par exemple, dans ornement < ornamentum, même en français moderne).
Début de l'effacement du point consonantique sur certaines aires dialectales (Nord et Centre)

XVème siècle :
sęrm(n)
Le point d’appui consonantique de la voyelle nasale n'est presque plus perceptible.

XVIème siècle :
sęrm

La forme moderne du mot est constituée (le cas de la prononciation du [r] n’est pas envisagé ici).
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