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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 30 Oct 12, 12:42 |
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Je ne connaissais pas le sens de patachon.
Lire le MDJ patachon. |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3665 Lieu: Massalia
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écrit le Tuesday 20 Nov 12, 15:58 |
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der Schneider = le tailleur
Une profession qui est restée très longtemps tout en bas de l'échelle sociale, si bien que le terme Schneider s'emploie au figuré avec des acceptions très négatives ou se retrouve dans des expressions tout aussi dépréciatives:
1) Un dicton ancien disait : Citation: | Ein Schneider wiegt nicht mehr als 30 Lot! |
=
Un tailleur ne pèse pas plus que 30 lots .
Ce qui en disait long sur ses revenus ! Ce dicton permettra de comprendre l'emploi métaphorique de Schneider dans d'autres situations.
Remarque : das Lot(h) , une unité de mesure de masse ( poids) allemande qui fut remplacée plus tard par le gramme.
Un Lot pesait , selon les régions entre 12 et 16 grammes ). au début du 20.siècle, on trouvait encore des livres de cuisine donnant pour les recettes les quantités d'ingrédients en Lots.
Autant dire qu'un Schneider ne pesait pas lourd !
2) Au Skat, jeu de cartes populaire en Allemagne, Schneider ansagen , annoncer le tailleur , c'est annoncer que l'adversaire fera moins de 30 points.
3) Aus dem Schneider sein : toujours au jeu de skat, c'est au contraire faire plus que trente points ( être hors/ au-delà du Schneider , de l'annonce du tailleur. )
Par extension, aus dem Schneider sein signifie au sens figuré : s'être sorti d'une mauvaise passe.
4) Toujours issu du skat : ein Schneider sein : être le perdant ( au jeu ou dans la vie)
4a) Dans le jargon des chasseurs : Schneider sein : être bredouille.
4b) Toujours en terme de chasse , le Schneider désigne un animal peu développé, un cerf ou une perdrix trop maigre...
5) Expression qui s'est un peu perdue : ein Schneider sein a signifié avoir plus de 30 ans.
6) Le terme Schneider devient aussi une appellation vernaculaire pour des insectes type cousins à cause de leurs longues pattes maigres. Exemple de Schneider :
6a) C'est aussi le surnom de l'ablette spirlin un petit poisson de 12 à 16 centimètres.
7) Une expression qu'on entendait quand quelqu'un frappait ou sonnait à la porte : " Herein, wenn's kein Schneider ist " : =" Entrez, si vous n'êtes pas un tailleur ! "
Les tailleurs avaient parfois du mal à se faire payer leur travail, ils devaient revenir plusieurs fois demander leur dû...
8) Frieren wie ein Schneider : se geler comme un tailleur
Expression qui rappelle que le tailleur était vêtu pauvrement et que les maigres souffrent plus du froid que les gros ! |
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Andrew
Inscrit le: 14 Aug 2012 Messages: 139 Lieu: Isère rhodanienne
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écrit le Tuesday 20 Nov 12, 19:56 |
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"Avoir une gueule de marchand de chiens." : Aboyer plus fort que la marchandise.
A rapprocher de la marchande de poissons, la harengère, de "Madame sans-gène", du crieur aux halles ou de "l'aboyeur en gare."
Se dit de personnes qui parlent haut et fort, souvent de choses inintéressantes... |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 29 Nov 12, 12:02 |
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compte d'apothicaire
- une facture exagérée
- un calcul compliqué dont les résultats n’ont aucun intérêt ou sont difficilement vérifiables
Lire le MDJ apothicaire.
Citation: |
Un compte d'apothicaire
L’origine de l’expression “un compte d’apothicaire” se retrouve du temps de l’exercice de ce métier. L’apothicaire est, dès le XVe siècle, une personne qui vend des produits rares, médicamenteux, exotiques (tel que le sucre) et des épices. Alain Rey précise dans son Dictionnaire Historique de la Langue Française que le terme apothicaire désigne dès 1350 un préparateur et vendeur de médications, et rejoint le domaine médical et commercial de la pharmacie. Ce mot est remplacé (début XIXe siècle) par pharmacien.
Le terme d‘apothicaire ne subsiste de nos jours que dans des argots régionaux et des locutions telle que l’expression “un compte d’apothicaire” qui date de 1826.
Notons qu’il fallait être un érudit en science, en préparation de drogues et en médecine, à l’époque, pour être apothicaire. Ce personnage était admiré de tous pour son savoir. Bien conscient de cet aura, l’apothicaire se mit à abuser ses clients en vendant en petites quantités et à prix élevés ses préparations pharmaceutiques, ses épices et denrées rares. Cette pratique lui valut la méfiance de ses contemporains pour qui il était un trompeur dont les factures et mémoires étaient particulièrement redoutées.
Il était devenu d’usage de réduire les comptes d’apothicaire avant de les payer. On retrouve trace de cette pratique dans la littérature de Jacques Carpentier de Marigny, abbé de Marigny. Il fait en effet référence aux “comptes d’apothicaires” dans sa pièce en vers ” Le pain bénit” (oeuvre de 1673 saisie en 1674 sur ordre du roi sans doute pour la violente satire contre les marguilliers de l’église de Saint-Paul qu’elle contient):
“Je crois qu’il est plus à propos
Pour bien sortir de cette affaire,
De régler tous les frais en gros
Comme ceux des apothicaires,
C’est-à -dire en bonne amitié
Retrancher la belle moitié.
Abbé de Marigny, “Le pain bénit”
[ Source : mon-expression.info ] |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3665 Lieu: Massalia
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écrit le Thursday 29 Nov 12, 18:22 |
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Voir aussi das ist eine Apotheker-Rechnung ( même signification en allemand) sur le fil expressions avec nombres |
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2281
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écrit le Thursday 29 Nov 12, 19:42 |
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José a écrit: | compte d'apothicaire
- une facture exagérée
- un calcul compliqué dont les résultats n’ont aucun intérêt ou sont difficilement vérifiables
Lire le MDJ apothicaire.
Citation: |
Un compte d'apothicaire
Le terme d‘apothicaire ne subsiste de nos jours que dans des argots régionaux et des locutions telle que l’expression “un compte d’apothicaire” qui date de 1826.
Notons qu’il fallait être un érudit en science, en préparation de drogues et en médecine, à l’époque, pour être apothicaire. Ce personnage était admiré de tous pour son savoir. Bien conscient de cet aura, l’apothicaire se mit à abuser ses clients en vendant en petites quantités et à prix élevés ses préparations pharmaceutiques, ses épices et denrées rares. Cette pratique lui valut la méfiance de ses contemporains pour qui il était un trompeur dont les factures et mémoires étaient particulièrement redoutées.
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Voir aussi Molière, le Malade imaginaire, acte I, scène 1. Argan qui se croit malade mais qui n'est pas fou recompte le mémoire de son apothicaire... et diminue systématiquement !
Citation: | Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt.
Trois et deux font cinq. "Plus, du vingt-quatrième, un petit clystère insinuatif, préparatif, et rémollient, pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur. "Les entrailles de Monsieur, trente sols". Oui, mais, Monsieur Fleurant, ce n’est pas tout que d’être civil, il faut être aussi raisonnable, et ne pas écorcher les malades. Trente sols un lavement, je suis votre serviteur , je vous l’ai déjà dit. Vous ne me les avez mis dans les autres parties qu’à vingt sols, et vingt sols en langage d’apothicaire, c’est-à-dire dix sols ; les voilà, dix sols. |
Dernière édition par Glossophile le Saturday 01 Dec 12, 18:22; édité 2 fois |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 04 Dec 12, 11:08 |
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- se faire poissonnier la veille de Pâques
= entreprendre quelque chose trop tard ou à contre temps, alors qu'il n'y a plus rien à y gagner (TLFi) |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Saturday 29 Dec 12, 14:29 |
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- Berlusconi : Monti «promesse da marinaio».
= Berlusconi : Monti fait des promesses en l'air.
[ Il Corriere della Sera - 29.12.2012 ]
(Mario Monti : Président du Conseil, qui vient de démissionner)
promessa da marinaio (= promesse de marin)
- promesse en l'air, destinée à n'être pas tenue/honorée
On trouve 2 explications concernant cette expression :
- les marins ayant, c'est bien connu, une femme dans chaque port, les promesses (de mariage, de retour) qu'ils peuvent faire à ces dames sont sujettes à caution
- lors des tempêtes, les marins, mûs par la peur, faisaient à Dieu des promesses de pénitence...qu'ils tenaient ou pas une fois la tempête passée et leurs femmes retrouvées... |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3860 Lieu: Paris
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Saturday 29 Dec 12, 18:45 |
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Oui, mais on peut éventuellement faire une distinction entre le Gascon et le marinaio :
- "C'est peut-être à cause de ces qualités reconnues, mais aussi trop souvent vantées et exagérées par les Gascons eux-mêmes, que ceux-ci étaient considérés comme des hâbleurs, des beaux parleurs, des menteurs, des gens qui racontaient un peu n'importe quoi et auxquels on ne pouvait pas vraiment faire confiance." (expressio.fr)
on peut pratiquement en conclure que le Gascon est un menteur "quasi congénital"
- ...là où le marinaio est "tributaire" de son mode de vie (une femme dans chaque port)
La distinction est subtile et discutable, je le reconnais, mais bon, cependant... |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3665 Lieu: Massalia
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écrit le Friday 11 Jan 13, 0:41 |
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Citation: | In Depeschen nach Washington tratschen US-Gesandte wie die Waschweiber über Sarkozys Scheidung und Berlusconis Partys.... |
Wikileaks , en 2010.
=
Dans leurs dépèches envoyées à Washington, comme des lavandières, les diplomates américains colportent des ragots au sujet du divorce de Sarkozy ou des parties fines de Berlusconi.
Das Waschweib = la lavandière. Formé de Weib : la femme + waschen = laver.
Ce terme est devenu en allemand l'équivalent de notre concierge . Il désigne une personne bavarde qui colporte toutes sortes de ragots. Le terme s'emploie aussi bien pour un homme qu'une femme. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Friday 11 Jan 13, 18:14 |
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Rejsl a écrit: | Das Waschweib = la lavandière. Formé de Weib : la femme + waschen = laver.
Ce terme est devenu en allemand l'équivalent de notre concierge . Il désigne une personne bavarde qui colporte toutes sortes de ragots. Le terme s'emploie aussi bien pour un homme qu'une femme. |
C'est amusant de voir que Waschweib s'emploie également pour un homme (das Weib : femme / commère / bonne femme / gonzesse). |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3665 Lieu: Massalia
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écrit le Friday 11 Jan 13, 20:35 |
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Bon, en fait, il s'agit d'une étymologie populaire et les lavandières n'y sont pour rien. Mais peu de germanophones en sont conscients.
Le verbe waschen signifiait, dans une très ancienne acception, parler à tort et à travers, bavarder, bavasser. Il apparaît dès le 14.siècle et aurait, selon Grimm, une origine onomatopéique qui rappelerait le bruit des murmures et paroles continuelles. Il aurait ensuite très vite été confondu avec waschen = laver. De même, pour le verbe watschen , très proche, qui désignait à la fois, le murmure de l'eau, son clapotis, le bruit d'une gifle et ... également le blablabla d'une commère.
En Autriche existe toujours le substantif die Watsche qui désigne une gifle.
Pour en revenir à ce waschen , s'étaient formés , à partir de lui, des termes comme Waschmaul = grande gueule où le Wasch ne signifiait pas laver mais jaser.
Il existait aussi un terme masculin pour celui qui se répandait en paroles, c'était le Wäscher. Attesté en littérature, au XVI.siècle.
Ces termes ont vieilli, furent oubliés, la Waschweib qui ne signifiait que la commère est restée dans cette expression pléonastique : schwatzen wie ein Waschweib = en fait à l'origine, bavasser comme une commère et compris par beaucoup comme bavasser comme une lavandière.
Effectivement, l'expression est, je pense, encore plus dépréciative, lorsqu'un homme en fait les frais.
Pour le reste, juste une remarque:
das Weib = la femme , est surtout populaire, pas obligatoirement négatif.
Par exemple: ein Mann mit Weib und Kinder = un homme avec femme et enfants : impossible d'y mettre le sens de gonzesse. C'est un terme qui désigne d'abord la femme adulte, la femme mariée ( équivalent du wife anglais) , il était même d'abord du registre élevé:
Ici, dans l'Ode à la joie de Schiller :
Citation: | Wem der große Wurf gelungen,
eines Freundes Freund zu seyn;
wer ein holdes Weib errungen,
mische seinen Jubel ein! |
Qui a vu cette grande entreprise couronnée de succès,
Être l'ami de l'ami ,
Qui a conquis une dame gracieuse
Qu'il vienne se joindre à cette joie!
bref, ce Weib peut aujourd'hui être mangé à toutes les sauces. Adressé à un homme, le terme ne fait pas plaisir, sûr de sûr! |
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Moutik Animateur
Inscrit le: 06 Apr 2008 Messages: 1236
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écrit le Friday 11 Jan 13, 23:08 |
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« Et ton père ? il est vitrier ! »
À quelqu’un qui bouche la vue, qui masque l’écran. |
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Moutik Animateur
Inscrit le: 06 Apr 2008 Messages: 1236
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écrit le Friday 11 Jan 13, 23:35 |
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La trêve des confiseurs.
La période entre Noël et le jour de l’an où les querelles politiques sont mises en sommeil. |
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