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mansio
Inscrit le: 19 Feb 2005 Messages: 1125
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écrit le Sunday 27 Nov 05, 16:03 |
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"To baste" (tremper dans ou avec la sauce) vient peut-être du vieux français "basser" (tremper) dérivé de "bassin". |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Monday 28 Nov 05, 7:30 |
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Je me demande si ce n'est pas parce qu'on a constaté que lorsqu'une personne est comblée, ça a tendance à lui pourrir ou lui gâter le caractère qu'on la qualifie de gâtée ou pourrie ... |
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winnoloursin
Inscrit le: 17 Oct 2005 Messages: 710 Lieu: marseille
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écrit le Monday 28 Nov 05, 8:49 |
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Tout à fait d'accord avec Jean-Charles. D'ailleurs je faisais remarquer beaucoup plus haut l'expression :" elle est pourrie-gâtée" (oui,en général c'est au féminin,hein les filles!!???)
Alors que pour les gars c'est plutôt "pourri-gâteux"!! |
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Confiote
Inscrit le: 25 Oct 2009 Messages: 1
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écrit le Sunday 25 Oct 09, 12:17 |
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Je suis étonnée de voir que certains s'étonnent des nombreux sens qu'aurait le mot "gâter". Le lien entre ces utilisations me semblait pourtant évident. Si on prend gâter, comme certains l'ont dit, dans le sens "détruire, pourrir, abimer, gacher", enfin vous voyez l'idée général de destruction, tout s'explique.
- Le lait qui se gâte n'est pas le lait qui tombe, mais qui sera gâché en s'échappant de la casserole.
- le "gâte-sauce", comme déjà dit, n'est pas assez bon en cuisine, il abime la sauce.
- le fruit qui tombe à terre est gâté non par sa chute, mais par le fait qu'il a pourri sur l'arbre faute d'être ramassé à temps.
- l'enfant gâté est celui à qui ont a tant donné qu'il en devient "pourri-gaté", on pourri sa personnalité par une gentillesse allant jusqu'au laxisme.
- de là, on a la gâterie, l'action de gâter une personne, qui prend un sens positif quand on est au lit...
- on a aussi le "gâté", le calin donné à l'enfant que l'on gâte, là aussi, dans un sens positif.
Comme le dit Glossophile, à mon avis, le terme n'a absolument rien à voir avec "tomber". |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11169 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Thursday 07 Apr 11, 22:56 |
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Je vais satisfaire tout le monde : gâter tombe bien quelque part, oui, dans le vide, pardon, dans la grande famille VIDE.
Autres "mots du jour" de la même famille : dégât, dévaster, vague, vain, vaquer. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Tuesday 23 Apr 13, 22:00 |
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gâtine, gastine :
1) Vx. Terre imperméable, inculte et marécageuse.
2) geogr. Pays de landes et de médiocre culture mal dégagé de la forêt (d'apr. George 1970)
TLF a écrit: | gâtine :
...
du lat. class. vastus au sens de « vide, désert, désolé, ravagé », avec infl. de l'a.b.frq. *wōst [all. wüst « désert », v. Kluge, s.v. Wust, wüst]) | Régions de France:
Gâtinais
Gâtine tourangelle (comprend la Gâtine de Ronsard)
Gâtine vendéenne
Gâtine poitevine
Gâtine berrichonne
Gâtine de Valençay
Gâtine d'Azay-le-Ferron
...
angl. waste : (v. 1200) régions désolées < fr. wast< lat. vastum (neutre de vastus) (source : etymonline). Gaspillage
angl. wasteland : région désolée
to waste : gâcher, gaspiller
wasteful : qui gaspille, peu économique |
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lo provençau
Inscrit le: 28 Mar 2005 Messages: 177
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écrit le Tuesday 17 Feb 15, 11:37 |
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J'arrive sur le tard mais le terme "gâté" employé en Provence avec le sens de câlin me semble plus probablement venir du mot "gatet" "gateto", dérivé de "gat", le chat (bas latin "cattus").
Dans le Tresor du Félibrige, Mistral parle ainsi de l'expression "fa gateto" signifiant caresser, cajoler.
Rien à voir donc avec le verbe "gâter" qui se dit évidemment "gasta(r)" en provençal.
Dans cette hypothèse, l'orthographe "un gâté" serait donc une cacographie. "un gatet" serait étymologiquement plus logique en français. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11169 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Sunday 23 Aug 20, 9:41 |
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Je viens de relire ce fil. Il m'apparaît de plus en plus qu'il y a dû y avoir très tôt en français - et peut-être dans d'autres langues romanes - une fusion entre les mots germaniques issus de la racine *eue- "vide" (> germanique *wās-to- > angl. waste) et ceux issus de la racine *wed- "eau" (> angl. to wash). Ainsi s'expliqueraient les glissements sémantiques et le fait qu'un gâteau n'est pas quelque chose qu'on à gâté et qu'un gâchis n'est plus du ciment ou du plâtre qu'on a gâché, même s'il arrive qu'on abîme certaines choses en les mouillant.
(Il y a aussi, dans les mots français et espagnols en -gach-, des cas assez clairs d'homonymie à cause d'un troisième larron, la racine *weg- "veiller, être vigilant, guetter", mais il serait hors sujet d'en parler ici.) |
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