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Le wallon : un créole d'avant JC ? - Forum langue d'oïl - Forum Babel
Le wallon : un créole d'avant JC ?
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dawance



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Messageécrit le Saturday 23 Mar 13, 12:00 Répondre en citant ce message   

Encore une petite apocope: lat. clāvus , w. clâ et le verbe correspondant clāvāre, clawer, où le w lat. est conservé, de même que lat pavone, w. pawon
Et lat. armārĭum, w. armâ, armoire.
w. , de lat. sal(is), sel.
Il ne s'agit pas seulement d'apocopes, mais des mutations de type dipenda: au Congo belge en 1960, il était arrivé un mot nouveau, l'indépendance, qui fut traduit par la dipenda, en lingala. C'est un type que l'on peut qualifier de créole (à ses débuts).
Exemples: lat. vōluntāriē, w. voltî, volontiers
bas lat. coopertura, afr. couverteur, w. cofteû, couverture (de lit).

Autre chose: le wallon co, encore, du wallon èco, id., ne viendrait-il pas "simplement" de *etcum, cum ayant l'idée d'accompagnement, notamment dans le temps (Gaffiot)?
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dawance



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Messageécrit le Friday 12 Apr 13, 17:25 Répondre en citant ce message   

La liste est loin d'être exhaustive.

Dernière édition par dawance le Thursday 26 Aug 21, 10:26; édité 6 fois
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dawance



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Messageécrit le Friday 17 May 13, 10:15 Répondre en citant ce message   

Encore quelques uns, toujours en restant dans le langage usuel:
bas latin tōttus, to, tout, tous. (roumain: tot)
bas latin por, wallon po, fr. pour (sens causal). Ex: po fé dè feu, pour faire du feu.(roumain pe)
w. por, fr pour (en faveur de) Ex: c'est por lu, por vo, c'est pour lui, pour vous.
lat. super, w. so, fr. sur (position élevée).
per, po, (par confusion de per avec por), par (roumain pe)
bellus, bê, beau, bel.
bella, bèle, belle
bucca, boke, bouche (NB: gallo-rom. buccus, bouc, bouc).
brocca, broke, broche
collum, cô, cou
Son homonyme (vieilli) , cōlis (Gaffiot), chou (qui a donné aussi le NL kool, grec kaulós).
Le mot djote, chou (fr. prov. jotte, joutte) est plus usité: du bas latin djotta, lui-même du gaulois *jutta, bouillon.
colpus, cô(p), coup (côper, couper)
columba, colon, pigeon
constare, coster, coûter; ça cosse, ça coûte (correction et ajout) (roumain: a costa)
crescere, crèhe, croître
crista, crèsse, crête
de super, dizeûr, dzeûr, dessus
quattor, cwate, quatre

Presque comme en français:
costatum, costé, côté
crudus, crou, cru (roumain: crud)


Dernière édition par dawance le Wednesday 25 Aug 21, 18:29; édité 4 fois
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dawance



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Messageécrit le Thursday 13 Jun 13, 18:25 Répondre en citant ce message   

Ambivalence du ŏ et du [u] wallon) (Remacle n° 21)

Le latin connaissait déjà, selon Gaffiot, colpa , voir culpa

Bref, je constate les mutations suivantes du ŏ latin vers le oû wallon :
cŏrde coûr, coeur
sŏror, soûr, soeur
nŏvus, noû, neuf, nouveau
bŏvus, boû, boeuf
fŏras, foû, « dehors »
sŏlium, soû, seuil
mŏlinarius, moûnî, meunier
bas lat. dŏlus, doû, deuil
porcellus, poûrcê, porc
tornus, toûr, tour (de potier)
tornare, toûrner, tourner (en parlant du tourneur)
tormen, toûrmint, tourment
J’ajouterais : a.ht all. fuora , foûr, foin
potet, pout, peut

Quelques verbes qui rendent compte de l’ambivalence :
mŏ(le)re, moûre, moudre; moû, mouds, mais molitu molou, moulu.
exsucare, extraire le sucre, souwer, sècher, mais (i) sowe, (il) sèche.

Mais;
morior, mori, mourir, mais (i) moûre, (il) meurt (Pour mwért, mwète, mort, morte, voir le paragraphe"diphtongaison du ŏ entravé" (Remacle n° 22)
curro, cori, courir; corou, couru, mais (i) coûre, (il) court.
vŏlere, voleûr, vouloir; volou, voulu, mais (i) vout, (il) veut.
Calqué sur celui-ci, poleûr, pouvoir; polou, pu, mais (i) pout, (il) peut.


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dawance



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Messageécrit le Thursday 13 Jun 13, 19:20 Répondre en citant ce message   

Encore quelques apocopes du latin, ou du moins, des mutations remarquables bas latin –wallon, proches de l’apocope :
latin esse, wallon èss’, être
ăpĭārĭum, api, rucher
arcŭs, êr, cintre, arc
arcu volutum, ârvô, passage voûté, a.fr. arvout
alauda, alôye, alouette
Correction du Scheler: bas lat. astracum, dalle, carrelage, parvis de l'église, puis cimetière (Godefroy), wallon êsse, âtre (sens premier de astracum). Le bas lat. a donné le fr. ai(s)tre, mêmes sens.
Le bas lat. astracum vient du grec ostrakon (TLF, au mot âtre). Il a donné l'all. estrich, chape.
astracum, idem, ête, cimetière. Le wallon ête doit être un emprunt à l'ancien fr. aitre.
atrium, donné par Haust, n'a rien à voir ici.
altĕr, anc. âte, auj. ôte, autre
falcem, fâ, faux (du faucheur)
falsus, , faux (sens de erroné)
făcĕre, , faire
fĕbris, fîve, fièvre
fŏrās Idée de mouvement (Gaffiot) (corrigé: et non fŏris ).), foû (même idée de mouvement), dehors
fōrma, foûme, moule, forme (d'où froumadje, fromage)
fructŭs, fru, fruit
Ajout: bas lat. *brūgĭtum, pp. de *brūgĕre, bruire (TLF), bru, bruit
fŭgere, fûr, fuir (dji , nos fouwons, je fuis, nous fuyons)
grădŭs, gré, degré, marche
gustŭs, gos’, goût
gŭla, gueûye, gueule
gaulois *bedum, , bief
ōvum, , œuf
nullum, nol (devant voyelle), nou (devant consonne), aucun. (roumain: nu, pas...de, aucun)
gŭbernācŭlum, vierna, barre (timon), gouvernail

Peut-être issus de l’ancien français, avec l'amuïssement de groupes consonantiques (voir ailleurs :
ègue, aigre
ègue, aigle
afe, aphte
anke, ancre
angue, angle
âde, arder


Les apocopes pourraient être le fait d'un langage militaire, puisque les colons étaient essentiellement des vétérans romains ou leurs alliés germaniques, sur le modèle Mon colonel, pour Monsieur le colonel.
Un autre phénomène remarquable : on peut s’amuser à associer une consonne et toutes les voyelles ou diphtongues possibles, sans plus, et former ainsi un mot avec nombre étonnant d’occurrences. Sont aussi notées les voyelles accentuées par h.
Ci-dessous l’exemple avec la consonne b à l’initial :

wallon ba(s), français bas
bâ, bau (poutre)

bas bas
bahe, (la) baisse (de l’eau)
bâhe, (le) baiser
(bi et bé absents)
ban(c), banc
baye, barrière à claire-voie, a.fr. baille, du lat băcŭlum, bâton
bâye, baillement
, beau
(arch.) premier lait de la vache
beû (dji), (je) bois
, bief
bîh, bise
bin, bien
, terme de batelerie : boulon-tirant
bon, bon
bot, hotte
bout, bout
bouhe, débris (de paille par ex) dans l’œil par exemple
boû, boeuf
bu, bu
bwè, bois

Ainsi on pourra dire : ki-n-a-t-i co ? , avec l’apparence d’un « petit nègre », qu’y a-t-il encore ? (sans le n et le t euphoniques : ki a i co ?, litt. quoi (y) a il encore ?)
En russe de la récré: "Cristof, as' ti cof ?", Christophe, as-tu ton coffre ?
Ou encore, toujours à la récré: "Ivanovitch gratt' si cou po s'potch !", Ivanovtch gratte son cul par sa poche
En japonais: "To-k-è raté, t'a qu'à rataker !", Tout (qu') est raté, tu n'as qu'à recommencer !





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dawance



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Messageécrit le Sunday 30 Jun 13, 11:52 Répondre en citant ce message   

J'ai corrigé ci-dessus quelques erreurs, en me basant sur les étymons donné par le TLF, plutôt que Haust et Scheler.

Il est entendu que les apocopes citées plus haut ne sont les symptômes d'un créole que si les conditions résumées dans mon message du 18/12/2012 sont respectées, autrement dit, il s'agit pour l'esclave de reproduire la langue du maître, langue dont certains phonèmes sont incompréhensibles pour lui. Ceci se fait donc par une répétition des seuls sons perçus et aussi par une simplification générale. Juste ce qu'il faut pour que le maître comprenne.
(J'ai dit prudemment symptômes, et non preuves.)
Voici d'autres simplifications que les apocopes;

ASSIMILATION RÉGRESSIVE.
Je précise certains amuïssements observés portent le nom ci-dessus.
(d’avant le 3e siècle, selon Zink), sur le modèle com(pu)tare > conter,compter
hăbŭ(tu) > w. avou, fr. eu (exemple tiré de Zink)
dēbŭ(tu) > w. d’vou, dû (idem)
mā(t)ūr(um) > w. maweûr, mûr (idem)
mă(lĕ) fă(tius) > w. mâva, mauvais (mot valise ?)
mŏ(lī)n((ār)ĭus > w. moûnî, meunier (mŏlīnus > molin)
bū(ty)rūm > w. boûr
mŏl(it)u(m) > w. molou, moulu
nūbĭlāre, être couvert de nuages, pp *nūbĭlāta > nulata > w. noûlèye, nuage
lat.pop. fa(lli)t(a) > w. fâte, faute
a(r)b(ore) > w. âb’, arbre
mu(t)are > w. mouwer, muer
gau(d)ĭ(a) > w. djôye, joie
Avec diphtongaison : vĭr(ĭ)dem (syncope présente chez Horace) > w. vièr, vert
ver(mis) > w . vièr, ver
fer(rum) > w. fièr’, fer
ve(rsus) > w. , vers, aux environs de.

Agglutination
w. li lèd’dimin, litt. «le l’en-de-demain », le lendemain.
w. drî, podrî, litt. « de retro, por-de-retro », derrière (Entrez par derrière ! : Rintrez po podrî !)


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dawance



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Messageécrit le Tuesday 02 Jul 13, 11:39 Répondre en citant ce message   

Passage de in à è:
infans èfant enfant,
intendĕre ètinde entendre : (Remacle n° 17)
insĕm(u)l èssonle, èsson-ne (cité ci-dessus)
Même phénomène pour: *bole(n)gariu bolèdjî boldjî boulanger (Remacle n° 28).

Toutes ces nasalisations sont plus rapides, semble-t-il plus précoces, et surtout figées pour des siècles.
Un exemple : pour lat. longe > fr. loin, le francien introduit un yod au début de notre ère alors que le wallon se contente de nasaliser après l’amuïssement du g final : lon. A-t-il attendu dix siècles pour ce faire ?
Un autre : un yod au deuxième siècle pour baneu, au troisième siècle pour pugnu et cuneu francien (Zink p.126), alors que le wallon se contente de redire fidèlement baneu et cuneu sous la forme écrite bagne et cougnèt


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Messageécrit le Saturday 03 Aug 13, 18:15 Répondre en citant ce message   

J’avais étudié, il y a quelques années,.le livre (en deux volumes) « Le problème de l’ancien wallon » de Louis Remacle.
Il s’agit d’un inventaire des évolutions lexicales du bas-latin vers le wallon, essentiellement le wallon liégeois. (Il concerne la Hesbaye et sa voisine vallée de la Meuse, ainsi que, au sud, le Condroz. Le Namurois et l’Ardenne ne sont pas loin.)
Remacle y fait une analyse, très détaillée et remarquable, des diverses particularités du liégeois.
Peut-être lui manquerait-il une ligne directrice, à l’image de l’analyse d’un poème constatant des allitérations, des métaphores ou autres figures de style et qui en oublierait l’âme, ce tout qui globalise les parties (voir le MDJ reliance).

Le même examen vaudrait pour une critique d’art, de peinture par exemple. (On verra à ce sujet le remarquable livre : « Dialogue avec le visible » de René Huyghe, Flammarion, 1955.) Le découpage de Remacle en « autant de parties qu’il est possible », sans voir la structure de relations entre ces « parties » (voir le MDJ reliance), ni l’émergence consécutive d’une vérité supérieure, en même temps que l’immersion de certaines caractéristiques individuelles (induites ou déduites), c’est l’erreur fondamentale de Descartes. Parce que tous les artifices de style ou les moyens techniques utilisés n’existent que pour traduire le sentiment de l’artiste. De même, les lois phonétiques n’existent qu’en exprimant implicitement des phénomènes socioculturels.

En début de ce sujet, j’ai proposé comme sentiment animateur, un créole wallon liégeois, en induction de ces apocopes, traduisant l’incompréhension du latin, ainsi que la volonté de tout de même se faire comprendre.
Toutefois, comment concilier ces deux points de vue : constater la divergence de l’ancien français par rapport à l’archaïque wallon (voyelle prosthétique, production du son u [ü] au lieu du latin [u], persistance du w latin, etc…), et de tout de même se donner pour règle de suivre les lois phonétiques de l’ancien français (en l’occurrence celles de Bourciez) ? On constate à l’analyse que ces lois ne sont pas les mêmes pour l’ancien français et le liégeois. Quand dji vout sûre ces lwès-là po l’wallon, i-n-a todi-n’-saqwè qui n’va nîn ! Sont en cause la structure, les aiguillages de l’évolution phonétique.
On ne peut non plus considérer la subsistance (du bas latin) comme une exception à une loi d’évolution phonétique (celle du français) et de surcroît la dater . Une loi phonétique reflète une évolution, et non une subsistance.


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Messageécrit le Tuesday 06 Aug 13, 12:17 Répondre en citant ce message   

Rappelons enfin deux règles universelles, celle de la simplification et celle de la différenciation. Le wallon, par des "apocopes" du bas latin, en nombre hors du commun, et d’autres amuïssements, débute à fond dans la simplification.
Il faut en effet parler d’une autre simplification fondamentale: en syllabe fermée, les groupes consonantiques constitués d’une des occlusives (k, g, t, d, p, b, m, n) ou d’une des labiodentales (f, v) suivies ou précédées d’une des liquides ( r ou l ) sont amuïs, le plus souvent partiellement au détriment de la liquide. Exemple : arbor âbe arbre, exactement comme en créole réunionnais : âbe. L’analyse détaillée suivra, avec notamment son corollaire :
«l’allongement compensatoire ».
Ces simplifications, ici poussées à l’extrême, constituent pour le wallon, le moteur de sa naissance et de son éventuelle évolution phonétique


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dawance



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Messageécrit le Tuesday 06 Aug 13, 12:35 Répondre en citant ce message   

Qu’en est-il de la datation du wallon ?
Tout semble se dérouler avec une incroyable rapidité, car, en effet, il ne faut pas longtemps pour transformer bānĕu (balnĕum : Zink p217) en wallon bagn’ bain. (Quand le Romain dit bānĕu, l’auditeur entend bagn', c'est du wallon !.) Non plus pour transformer cauda en cawe (queue), ni spīrācŭlum en spira (fenil), ni un siècle de plus pour amuïr la liquide l, avec allongement compensatoire de la voyelle, dans palma en pâme (paume : voir Remacle, n° 8) et cŏrylu (class.) ou cŏl(y)ru (bas lat.) en côre a.fr. coudre (coudrier) (Remacle n° 23), etc.

La disparition du w en langues romanes, en contraste avec le maintien en wallon de quelques w du bas latin subsistants, permet de dater la formation du wallon : au plus tard, au début du 1er siècle de notre ère. (Zink : disparition complète du w bas latin à la 2eme moitié du 1er siècle)
L’apparition de la voyelle prosthétique en a.fr. au 2e s. (et non en wallon) conforte cette hypothèse.
L’apparition du h wallon, dit secondaire (notamment lors de la mutation de sk, qu'il provienne du latin ou du germanique), est aussi très précoce (antérieure à l’arrivée du latin, selon Blampain)


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dawance



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Messageécrit le Thursday 08 Aug 13, 17:26 Répondre en citant ce message   

Le w en wallon liégeois

Pour rappel:
auca awe, oie
ausare , wèzeûr, oser
onomatopée hawer, aboyer
hoûler hurler(concerne le vent, le loup. )
Få hoûler avou les leûps è hawer avou les tchins !


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dawance



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Messageécrit le Thursday 08 Aug 13, 18:15 Répondre en citant ce message   

Un romaniste agrégé me conseille d'utiliser les termes adéquats (conventionnels), sous peine de me déforcer:
- apocope ne convient pas pour décrire les évolutions phonétiques, ce terme étant est réservé à des troncatures volontaires.
- le refus de certains groupes consonantiques n'est pas non plus adéquat. Il supposerait également une prise de conscience du phénomène.
- les "mal aimés" suggèrent une affectivité peu scientifique.

Le forum est ouvert pour m'apporter les termes adéquats.


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José
Animateur


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Messageécrit le Friday 09 Aug 13, 14:04 Répondre en citant ce message   

@ Dawance :
- que signifie déforcer ? (un belgicisme ?!)
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dawance



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Messageécrit le Friday 09 Aug 13, 16:38 Répondre en citant ce message   

Voilà un bel exemple de HS, mais je passe l"éponge.

En effet ! J'avoue ne m'en être pas rendu compte. Le Robert:
Citation:
belgic. Enlever (à quelqu'un) ses forces morales
J'aurais mis les forces tout court; synonyme: affaiblir.
Du wallon: difwèrci ou disfwèrci: affaiblir, diminuer la solidité (d'un mur, etc...) (Haust).
NB: fwèce force: le r (liquide) du groupe rs est amuï en syllabe fermée.


Dernière édition par dawance le Wednesday 25 Aug 21, 20:28; édité 1 fois
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Pablo Saratxaga



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Messages: 222
Lieu: A Rtene, etur Lidje et Vervî

Messageécrit le Friday 09 Aug 13, 18:25 Répondre en citant ce message   

dawance a écrit:
Un romaniste agrégé me conseille d'utiliser les termes adéquats (conventionnels), sous peine de me déforcer:
- apocope ne convient pas pour décrire les évolutions phonétiques, ce terme étant est réservé à des troncatures volontaires.


Et pourquoi n'auraient-elles pas été volontaires?

D'ailleurs, dans le langage français courant de nos jours, il y a un nombre réellement impressionant de ces troncatures; bon nombre d'entre elles ont d'ailleurs totalement remplacé le mot complet original, d'autres sont en bonne voie de le faire:
- zoo < zoologique (*)
- bus < omnibus (*)
- unif < université
- prof < professeur
- fac < faculté
- resto < restaurant
- aristo < aristocrate
- metro < métropolitain (*)
- kilo < kilogramme (*)
- auto < automobile (*)
- foot < football (*)
- volley < volley-ball (*)
- basket < basket-ball (*)
- frigo < frigorifique (*)
- doc < docteur
et un long etc.

Je ne sais pas si cette tendance est plus accentuée en Wallonie que dans d'autres régions francophones, mais en tout cas en castillan les équivalents sont nettement plus réduits: auto, quilo, metro (mais copié du français "metro"), profe; pour tous les autres c'est la forme complète qui est utilisée en espagnol.

Il y a peut-être une particularité langangière bien spécifique de chez nous à "apocoper" les mots ?

(à noter que pour ceux marqués d'un (*) on passerait pour un fameux pédant si on utilise la forme complète)
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