Liliane
Inscrit le: 20 Mar 2006 Messages: 785 Lieu: Côtes d'Armor
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écrit le Saturday 07 Oct 06, 1:12 |
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Magnanerie, maison des "magnans" terme occitan dont l'origine serait magna du verbe manger. Le magnan n'est autre que le ver à soie, grand mangeur de la feuille du mûrier, ainsi commence la sériciculture... La magnanerie, dite au début du siècle dernier la "Grande Magnanière" est toute une histoire... Très ancienne maison de ferme, elle devint une magnanerie à l'époque où la culture du mûrier et l'élevage du ver à soie était d'un grand rapport dans tout le pays de Sauve.
La magnanarelle était le nom de la femme qui pratiquait l'élevage des vers à soie . |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11169 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Friday 11 Apr 14, 8:58 |
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Liliane a écrit: | Magnanerie, maison des "magnans" terme occitan dont l'origine serait magna du verbe manger. |
Le TLF donne bien cette hypothèse pour l'origine de ce mot à l'étymologie obscure, mais il en donne d'abord une autre qui a, de loin, ma préférence :
C. Nigra (Archivio glottologico italiano t. 14, pp. 279-281), suivi par L. Sainéan (Sources t.1, p.60), Bl.-W.1-5et REW3no5581, le rapproche de l'ital. du Nord mignanna «chatte», mino «chat», magnatto «ver à soie», et de l'ital. mignatta «sangsue», ces mots remontant à la racine expressive miñ-à l'orig. des noms du chat dans les dial. du nord de l'Italie; il cite à l'appui de cette hyp. les dénominations de la chenille issues de mots désignant le chat, telles que ital. du Nord gat(t)a, gattina, gattola, a. fr. chatte-peleuse, angl. caterpillar, cf. fr. chenille.
Pierre Guiraud, en dépit de son intérêt montré par ailleurs pour les désignations du chat, ne retient pas cette hypothèse. Pour lui, le mot est à rapprocher de l'ancien provençal magna, "gâter", et magnana, "élever des vers à soie", sous prétexte qu'on dit de même coucouna, "gâter, choyer" et "faire son cocon". Magna serait le déverbal de magnana... Il arrive à Guiraud d'être plus convaincant.
Sur les anciennes et nombreuses désignations du chat en Europe, je recommande la lecture de Le dieu garou, de Michel Masson. |
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