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Une émission en gallo - Forum langue d'oïl - Forum Babel
Une émission en gallo
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Keko_dc



Inscrit le: 15 Dec 2006
Messages: 510
Lieu: Barcelona

Messageécrit le Saturday 12 Jan 08, 1:21 Répondre en citant ce message   

Yan, n-a etou le verb "prescher" ( et jasser), pâs-meins, la pupart des gents utilisent "caoser".
N-a yun des troés qi caose françaez domë qheuques mots galos (sti-ci dou mitan), men c'ét poent de galo, pâs herme!


Dernière édition par Keko_dc le Saturday 12 Jan 08, 14:52; édité 1 fois
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Aiatshimunanu



Inscrit le: 24 Oct 2007
Messages: 307
Lieu: [Québec]

Messageécrit le Saturday 12 Jan 08, 2:27 Répondre en citant ce message   

Okay, d'accord, je me faisais des illusions alors. Merci de continuer à partager votre point de vue sur l'émission.

Pour leur sonner les cloches, peut-être quelqu'un maîtrisant le gallo pourrait leur traduire ce qu'ils ont dit en gallo et leur envoyer le texte en leur proposant de refaire le tournage, cette fois, en gallo.
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Aretas



Inscrit le: 12 Jan 2008
Messages: 60
Lieu: Meux, Wallonie

Messageécrit le Saturday 12 Jan 08, 19:47 Répondre en citant ce message   

Je ne sais pas bien si c'est ici que je dois mettre cela, mais je voulais réagir par rapport au problème de l'évolution, au fil du temps, des langues en France (notamment). Je dispose d'un livre d'Henriette Walter qui, dans Le français dans tous les sens, vient à évoquer et expliquer dans un chapitre l'évolution des langues en France depuis le Moyen Âge :

"Le morcellement linguistique au Moyen Âge. L'influence des envahisseurs germaniques, comme on l'a vu, peut expliquer une partie des différences régionales que l'on constate dans les langues parlées au Moyen Âge. Elle ne peut les expliquer toutes. Comment concevoir, en effet, qu'à partir du latin venu de Rome, on en soit arrivé quelques siècles plus tard à un morcellement linguistique tel que chaque région avait son dialecte ? Car, au Moyen Âge, l'habitant du Limousin ne comprenait pas grand-chose à la langue parlée en Bourgogne, et aucun des deux ne comprenait ce que disait un Parisien. Chacun d'entre eux pratiquait une seule langue, le parler de sa région, et seuls les clercs savaient le latin, qui était, de plus, la seule langue écrite.
Pour essayer de s'expliquer comment s'est produite cette différenciation en dialectes divers, il faut se rappeler les conditions de vie sous le régime féodal. Fondée sur les relations de vassal à suzerain, la vie s'organisait sur la terre du seigneur autour du château. Le seigneur était ainsi amené à avoir de multiples rapports avec les paysans, dont il devait pouvoir se faire comprendre, mais il ne fréquentait guère ses pairs, sinon à de rares occasions. C'est donc à l'intérieur des limites d'un fief qu'ont dû naître et se développer des divergences, d'abord minimes, mais qui ont pu s'accentuer lorsque les conditions géographiques augmentaient l'isolement de deux domaines contigus. Inversement, dans le cas où des contacts entre deux communautés voisines pouvaient s'établir et se multiplier, chaque communauté adaptait son parler au parler de l'autre, empêchant ainsi les différences de se creuser. Les villes de marché, avec leurs foires, qui drainaient à certaines périodes des gens de divers domaines, agissaient aussi dans le sens de l'uniformisation.
Il y a donc des différences, plus ou moins accidentelles, entre des aires dialectales voisines, telles qu'on peut les reconstituer pour le Moyen Âge. Leurs limites exactes ne peuvent pas être précisées : elles dépendent à la fois des conditions géographiques, naturelles et des voies de communication, mais aussi des frontières ecclésiastiques et des relations politiques entre les seigneurs."

Peut-être cela permet-il de recadrer les rapports entre "ce" qu'on parlait dans les divers endroits de ce qui est maintenant la France ?

Référence bibligraphique : WALTER (H.), Le français dans tous les sens, Paris, 1988, p. 86 seq.
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Crisstof



Inscrit le: 30 Dec 2006
Messages: 22
Lieu: Resnn

Messageécrit le Monday 21 Jan 08, 17:08 Répondre en citant ce message   

Je ne retiendrais que l'avis de Cormier. C'est la première émission tv en gallo. Il faut continuer. Quand à la qualité du gallo, on pourra toujours faire mieux. Le sujet choisi n'est pas non plus le plus simple pour une première : parler du gallo en gallo. Pour ma part en public je suis plus habitué à parler du gallo en français qu'en gallo.

Lacuzon, je pense que tu as ressenti aussi la proximité du gallo avec le français. il ne faut pas oublier que le wallon, le picard et sans doute le lorrain et le franc-comtois sont souvent un peu plus éloignés du français que les variantes de l'Ouest du domaine d'oïl. Quand j'entend du picard, même pas trop riche comme chez certains chanteurs en picard, je dois déjà franchement m'accrocher pour comprendre. Et quand c'est un picard beaucoup plus travaillé, c'est proprement incompréhensible pour qui ne connaît que le gallo et le français, et un peu de poitevin. Quand il m'arrive de dire de la poésie perso en public, certains ne me comprennent pas beaucoup non plus. Ce qui me rassure, c'est que le public même bon connaisseur du picard, est obligé de se concentrer pour écouter du théâtre en très bon picard... Je crois que tout ça est aussi une histoire de registres. Le gallo à l'écrit est par définition plus riche qu'à l'oral, et qu'une conversation en "talk-show" (je ne sais pas si c'est trop ce format télé ici) au ton léger, malgré le sujet plutôt sérieux, sera sûrement moins riche en langue que n'imorte quelle autre prise de parole beaucoup plus préparée.
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Jeannotin
Animateur


Inscrit le: 09 Mar 2014
Messages: 879
Lieu: Cléden-Poher

Messageécrit le Monday 10 Mar 14, 18:04 Répondre en citant ce message   

Bonjou, j'seu bertonnant mais j'caùse patoèis un ptit o eune collègue à mon père.

Main'nant y a pl.lusieurs ëmission en patoèys su l'site-là. J'sait pâs si j'èy coutë la bonne mais j'èy pâs ëtë choquë. Mei, j'songe tch'i faùt arrêtë o l'mythe d'la langue gallèse. À contë tch'y a un patoèys et un langue, on fé c'honte és darnië tchi caùse core le patoèys d'Bërtaïgne.

(Bonjour, je suis bretonnant mais je parle un peu patois avec une collègue à mon père

Maintenant il y a plusieurs émission en patois sur ce site. Je ne sais pas si j'ai écouté la bonne mais j'ai pas été choqué. Moi, je pense qu'il faut arrêter avec le mythe de la langue gallèse. À raconter qu'il y a un patois et une langue, on fait honte aux dernier qui parle encore le patois de Bretagne
)


Dernière édition par Jeannotin le Monday 10 Mar 14, 18:11; édité 2 fois
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PatoisantLorrain



Inscrit le: 25 Aug 2006
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Lieu: Bayonnais

Messageécrit le Sunday 06 Apr 14, 20:39 Répondre en citant ce message   

Salud dit ! Dans ta phrase en gallo, tu écrit on fé c'honte.... Le h de honte est-il prononcé comme un c'h breton en gallo ? En Lorraine, la prononciation c'h existe également mais on l'écrit hh. Ex. : gahhon, pouhhon (garçon, poisson). Dans certains villages, on le prononçait très durement et dans d'autres, le hh ressemblait plus à un h expiré (j'écris à l'imparfait parce qu'il reste très peu de patoisants en Lorraine, dans les Hautes-Vosges et en Moselle romane vers Château-Salins).
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Jeannotin
Animateur


Inscrit le: 09 Mar 2014
Messages: 879
Lieu: Cléden-Poher

Messageécrit le Sunday 06 Apr 14, 21:24 Répondre en citant ce message   

Je connais deux prononciations de ce h aspiré. Quand j'écris en gallo, je le fais en patois de Saint-Gilles-le-Vieux-Marché car c'est celui que parle ma meilleur informatrice. Cette commune est limitrophe de Mur de Bretagne, il s'agit du dernier village patoisant avant d'entrer en Basse-Bretagne. Il a sans doute été bretonnant jusqu'au début du XXème siècle puisque l’enquêteur de l'Atlas linguistique de Basse-Bretagne a pu trouvé une informatrice pour le breton de Mur. Par conséquent la phonétique de ce patois est fortement bretonnisée et le vieil h aspiré, qui est un son bien français, s'y prononce en effet comme le c'h dur du breton. Une autre trace du breton dans ce parler est le dévoisement des consonnes en finale absolue : les pëtasses sont chaùt' (les patates sont chaudes). Par contre, dans le gallo de Cancale qu'entendait mon père quand il travaillait l'été à la ferme de ses grands-parents, le h est simplement aspiré, comme en ancien français.

J'avais déjà jeté un cou d’œil à la phonétique du lorrain. La façon dont les consonnes se sont modifié à partir du latin est vraiment fascinante. On pourrait presque dire que le lorrain est au français ce que le gascon est à la langue d'oc. Cela est-il dû à l'adstrat germanique ? Pourrais-tu nous publier un sujet là-dessus ?

Je n'ai pas pris ombrage du "salut dit" (!), mais dans le parler de mon village, on emploie très peu le tutoiement. Au début de mon apprentissage du breton, j'avais demandé à mes voisins comment on disait "tu" et ils m'ont répondu c'hwi (vous). On dit plutôt "salut" quand on se quitte. En général, on dit "mond a ra" (ça va), "mond 'ra mad" (ça va bien), "mad é'n traou" (les affaires sont bonnes), voir même "boñjour d'oc'h" (bonjour à vous) et plus rarement "devez mad" (bonne journée). Comment se salue-t-on en lorrain ?
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PatoisantLorrain



Inscrit le: 25 Aug 2006
Messages: 224
Lieu: Bayonnais

Messageécrit le Tuesday 08 Apr 14, 22:04 Répondre en citant ce message   

Sur quelle page web as-tu vu la phonétique du lorrain ? Est-ce la page wikipédia consacrée au vosgien ? Le patois lorrain, je l'ai appris plutôt d'une façon empirique. Je suis de la campagne et donc j'en connaissais un peu. Mon père fût mon premier professeur : parfois je lui faisais répéter 10 fois un mot que je n'arrivais pas à prononcer comme HH'mâmèni (Xermaménil, un village ; ici, le hh est prononcé si doux qu'on entend en fait h'mâmèni. Il m'apprenait aussi des expressions qu'il avait entendues étant jeune. Puis j'ai rencontré une grand-mère patoisante près de chez moi. Chaque dimanche, j'allais faire mes "stages" de patois. Après, j'ai fréquenté deux groupes de Moselle romane. Parallèlement, j'allais à la bibliothèque recopier des textes patois dans des revues comme Notre Terre Lorraine et chez les bouquinistes, j'achetais des livres en patois (ou sur le patois) dès que j'en trouvais. Le vosgien, c'est grâce à des gens de Ban-de-Laveline (St Dié) qui ont eu l'excellente idée de vendre un dictionnaire (par thèmes) accompagné d'un dictionnaire vocal sur cassette (ils lisaient le mot en patois, puis en français ; 5000 mots comme ça !) ainsi qu'une autre cassette avec des histoires et des témoignages en patois avec la traduction en français. Après, j'ai pu intégrer sans peine un groupe de patois dans le village d'à côté, à Neuvillers-sur-Fave où un patoisant donnait des leçons tous les 15 jours. Il en fait toujours mais une fois par mois maintenant. Ses cours sont surtout axés sur la prononciation : le groupe est fait un groupe de théâtre en patois. J'ai également fréquenté un autre groupe à Gérardmer où il y avait des patoisants de différentes vallées. Mais comme c'était les mercredi après-midi et que mes horaires de travail avaient changé (je travaille en 2 X 8), j'ai changé de groupe pour Neuvillers où les cours sont vers 18 h 30 ou 20 h au printemps et en automne. Si je comprends les différents patois vosgiens (j'ai du mal quand même avec ceux de la Bresse et du Thillot), celui qui me vient à l'esprit pour le parler est celui de Neuvillers-sur-Fave.

Pour dire bonjour en Lorraine du Sud, on disait et co vos bonjour ! (et encore vous bonjour !) ou plus simplement et co vos ! (et encore vous !), en fait une réponse anticipée. À plusieurs personnes, et co vos tortus ! (et encore vous tous !). Dans une chanson recueillie dans le village où j'habite (Sud-54), on dit bonjour don-deû, ca vos tortotes ! (bonjour, donne-Dieu, encore vous toutes). En messin, on disait également bwin jo, bonne nut v'don-du (bon jour, bonne nuit, vous donne-Dieu). Mais dondeû / dondu est une très ancienne formule, vers la fin, c'était plutôt "et co vos !" (le patois ne se parle plus depuis 1930 environ en plaine et 1950 dans les Hautes-Vosges ; dans certains villages, on ne parlait plus après 1900 et dans d'autres, même en plaine, on le parlait encore en 1950. À Fontenoy-la Joûte (54 - Baccarat), en 1970, il restait encore 7 personnes qui le parlaient quand elles étaient ensemble).

Pour le vouvoiement : autrefois, deux hommes se tutoyaient quand ils étaient très amis, les adultes tutoyaient les enfants, mais les époux se vouvoyaient et les enfants vouvoyaient leurs parents !

J'ai fait un blog bilingue patois-français (le blog est à l'envers, donc le 1er article est "présentatiton", tout en bas de la page) : http://patoisantlorrain.canalblog.com/archives/p30-10.html

pour écouter du patois, clique sur sondrouville, soneinvaux, étrennes, etc...


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Jeannotin
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Messages: 879
Lieu: Cléden-Poher

Messageécrit le Wednesday 09 Apr 14, 20:47 Répondre en citant ce message   

Oui, c'était bien sur la page wikipédia consacré au vosgien que j'avais été voir. Le plus spectaculaire est le nombre de sons latins qui aboutissent au HH : /f/ dans hh'mwâye (fumée), /k/ dans hh'nelle (chenille). Les groupes patoisants dont tu parles comptent-ils beaucoup de membres et ont-ils une grande visibilité en Lorraine ? Ce que tu peux dire à ce propos m'intéresse car je pense que dans, au mieux, un demi-siècle toutes les langues régionales de France seront dans la situation du patois lorrain et que nous aurons à en maintenir le souvenir sans le secours de locuteurs natifs.
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dawance



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Messageécrit le Thursday 10 Apr 14, 9:53 Répondre en citant ce message   

Extrait du fil: le wallon liégeois, le lorrain (HH, xh, h,...):
(On y trouve une étonnante ressemblance entre le lorrain -le vosgien- et le wallon liégeois. Je n'ai vu aucune explication scientifique à ce sujet).

Citation:
le HH est souvent issu d'une paire consonantique (sc, sr, rs, ss, sch, xs..) dans le bas-latin.

Il s'agit également de racines (proto)-germaniques, par exemple:
w. heûre, grange, NL schuur [sk]
Citation:
< pgm. *skūra- (m./o.), *skūrō- (v.), *skūrijō- (v.

w. hène, morceau de bois fendu, attelle, de l'a. bas frq skina, bois fendu, baguette < pgm *skin(n), PIE *skeh-i, fendre.
Etc...

Pour la chenille, citée par vous, wallon liégeois halène: l'étymplogie n'est pas connue.
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PatoisantLorrain



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Messageécrit le Saturday 12 Apr 14, 22:50 Répondre en citant ce message   

Pour le mot hh'mwâyes, il est prononcé à Gérardmer ainsi que dans quelques communes environnantes : Champdray, Liézey, le Tholy. Ailleurs, on prononce f'mâye / fumée. Au pluriel, il désigne le brouillard.

Les groupes de patoisants comptent une vingtaine de membres (le double pour celui du Gérardmer qui regroupe des patoisants d'autres vallées vosgiennes). Quand j'étais dans le groupe de Gérardmer, j'étais le seul jeune à l'époque et à Neuvillers, nous sommes une prof et moi les deux plus jeunes à 50 ans (cette prof connait bien le patois pour l'avoir appris avec sa grand-mère). Le seul jeune que je connaisse est dans le groupe du Val-d'Ajol (ce sont eux qui ont traduit l'Affaire Tournesol en vosgien méridional). Les deux autres groupes que je connais sont en Moselle romane : un à Metz et un autre à Dieuze, un groupe qui fait du théâtre. Dans ce groupe, il n'y a qu'un jeune (c'est lui qui a créé la page Facebook Lorrain, langue romane). L'autre jeune (il a 30 ans) que je connais l'a appris avec sa grand-mère et connait très bien le patois de son village. À part quelques articles dans le journal (pièce de théâtre, parution d'un DVD), les groupes de patoisants ne sont guère connus et les membres de ces groupes sont très âgés pour la plupart à présent.

Si les jeunes Lorrains (dans les villages, en ville on ne le parlait pas) méconnaissent le patois lorrain, c'est qu'ils ne l'ont jamais entendu parler. Quand j'étais petit, on employait souvent des mots patois : pingué pour épinoche, bonge pour corbeille, chacatte pour ortie, brouant pour crécelle... et certaines vieilles personnes disaient encore des expressions en patois, par exemple quand elles juraient. Mais les enfants nés dix ans après moi ne connaissaient déjà plus ces mots de patois.

Pour en revenir au gallo, le gallo qu'on peut lire dans 7seizh par exemple est-il du gallo standard ou du gallo d'un coin précis ?
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Jeannotin
Animateur


Inscrit le: 09 Mar 2014
Messages: 879
Lieu: Cléden-Poher

Messageécrit le Sunday 13 Apr 14, 12:23 Répondre en citant ce message   

La traduction de Tintin me semble une très bonne chose pour un patois, c'est vraiment un plus pour la visibilité auprès des jeunes. Moi, par exemple, j'ai grandi en Basse-Bretagne et c'est grâce à Tintin su l'Île Neire que j'ai commencé à m'intéresser au gallo. Sans cela, je n'aurais probablement jamais été confronté au patois.

Ce que je vais dire sur la gallo de 7seizh est à prendre avec des pincette, je connais mal la dialectologie gallèse. Cependant, je trouve que ce gallo semble plutôt du gallo d'Ille-et-Vilaine. Mon expérience de ces parlers est restreinte, elle date de mes deux année de prépa à Rennes où j'avais la chance de pouvoir patoiser avec des camarades qui avaient appris le gallo au lycée. Dans l'article suivant :

http://7seizh.info/2014/04/10/jose-bove-vai-point-pourqhi-qe-catalogne-srae-deqhussee-lurope/

les traits qui me font penser à du patois d'Ille-et-Vilaine sont :
- vaï : je dirai plutôt vè (= voit)
- mai : mè (= moi)
- pourqhi : pourqué (= pourquoi)
- yan : oui
- sti-la : çu-là (= celui-là)

Par cont', j'sonch qu'eì un p'tit triste d'leìssë l'patoèys és nationalis' bërtons. Toujou en patoèys, vou pourrë trouvë ilë un biaù ptit artic bien rëpublicain su les Bonnés Rouch (Par contre, je pense que c'est une peu triste de laisser les patois aux nationalistes bretons. Toujours en patois, vous pourrez trouver ici un beau petit article bien républicain sur les Bonnets Rouges) :

http://le-grib.com/politique/bonnets-rouges-et-chapeaux-ronds/
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PatoisantLorrain



Inscrit le: 25 Aug 2006
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Messageécrit le Wednesday 16 Apr 14, 22:37 Répondre en citant ce message   

Jeannotin a écrit:

Par cont', j'sonch qu'eì un p'tit triste d'leìssë l'patoèys és nationalis' bërtons. Toujou en patoèys, vou pourrë trouvë ilë un biaù ptit artic bien rëpublicain su les Bonnés Rouch (Par contre, je pense que c'est une peu triste de laisser les patois aux nationalistes bretons. Toujours en patois, vous pourrez trouver ici un beau petit article bien républicain sur les Bonnets Rouges) :

http://le-grib.com/politique/bonnets-rouges-et-chapeaux-ronds/

Si les nationalistes sont les seuls à apprendre le gallo ou le breton, c'est parce qu'ils sont avant tout "militants" et donc motivés pour apprendre ces langues (avant d'être nationalistes, ce sont déjà des personnes avant tout, certaines aux idées radicales, d'autres - j'espère - plus ouverts). On peut être motivé pour plusieurs raisons. Le lorrain, pour moi par exemple, c'est plus affectif : il est lié à mon père et aux patoisants que je connaissais ou que je connais encore. le breton, c'est différent : je l'ai découvert par la musique : Tri Yann, Stivell et après, d'autres groupes et au travers des livres (pour la prononciation, j'écoutais les Marvaillou de Mikael Madeg). J'ai appris avec Skol Ober, j'ai même aidé à traduire en 1995 les livres d'histoire pour le lycée Diwan. Même si maintenant, je suis plus "emgleo Breiz", je garde d'excellents souvenirs de ma prof de breton, Vetig an Dred (j'étais allé 2 fois la voir à Lannion, dont une fois avec ma compagne) et de tous les bretonnants que j'ai rencontrés aux stages de Tréglonou. Je fais découvrir le breton à ma fille de 6 ans avec le livre "le breton par l'image" de Visant Seite. Quand elle apprendra vraiment, je lui ferai découvrir le breton de St Pol-de-Léon au travers des écrits de Naig Rozmor et du CD "Lavar din, mamm goz".
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