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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 04 Nov 14, 12:15 |
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- He stores up the things he wants to read, then binges during his time off.
= Il met de côté, en les empilant, les articles et les journaux qu'il a l'intention de lire puis, quand il a un moment de libre, il lit tout cela à la file.
[ The Guardian - 29.10.2014 ]
to binge
- se goinfrer - s'empiffrer - bâfrer
etymonline a écrit: |
binge (n.)
1854, "drinking bout," also (v.) "drink heavily, soak up alcohol (= boire en grande quantité) ;" dialectal use of binge "soak" (a wooden vessel).
Noted originally as a Northampton dialect word.
Sense extended c. World War I to include eating as well as drinking.
(= sens étendu à la nourriture aux alentours de la 1ère GM) |
On peut légitimement avoir un doute, vu la formulation (= aux alentours de la 1ère GM) : je ne suis pas sûr que l'extension de sens ait qqchose à voir avec la guerre elle-même, celle-ci étant plutôt un simple repère temporel.
A vérifier et à creuser, peut-être.
Lire le Fil Mots anglais d'origine régionale. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Sunday 09 Nov 14, 4:47 |
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angl. trench-coat 1916 : sorte d'imperméable porté dans les tranchées par les officiers britanniques . Lit. "manteau de tranchée" |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Thursday 08 Jun 17, 22:51 |
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Gorgeous Wrecks (superbes épaves) : surnom donné aux membres du Volunteer Training Corps au Royaume-Uni pendant la première guerre mondiale, en raison du fait qu’ils étaient trop âgés pour servir dans l’armée et des lettres G.R. sur leur brassard rouge. Ces lettres étaient interprétées comme les initiales de Georgius Rex (George V était alors roi), d’où Gorgeous Wrecks. C’étaient en réalité les initiales de Government Recognition, qui, conformément aux conventions internationales, leur octroyait le statut de belligérants. Ils se préparaient à une possible invasion de la Grande Bretagne et ce statut les protégeait en cas de capture par l’ennemi.
La seule fois où ils ont été confrontés à un combat était pendant le soulèvement de Pâques de 1916 en Irlande : n’ayant que de vieilles pétoires, ils n’ont même pas pu se défendre lorsque les indépendantistes tiraient sur eux. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Monday 31 Jul 17, 0:01 |
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franglais (dans le sens de français non idiomatique parlé par une personne anglophone)
Voici un extrait de Red Cross News Notes, publié dans le Williston Graphic (North Dakota) du 9 Mai 1918 :
Citation: | “Franglais” is a new language that you hear in France today. The word is made of “francais” and “anglais”—the French words for French and English—and the language itself is made out of a fearful jumble of words that were perfectly good when they played by themselves but don’t always mix.
Franglais is what you hear where American and English men and women without a very good knowledge of their hosts’ own speech find themselves at work alongside of Frenchmen and Frenchwomen—soldier, nurses, relief workers, shopkeepers and all sorts of folks. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Wednesday 16 Aug 17, 17:10 |
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Citation: | toot sweet (immédiatement) - humoristique, à partir de tout de suite |
toot-sweeter, canon, allusion à la rapidité des projectiles
The Daily Mail (Hull, Yorkshire) du 31 décembre 1921, au sujet d’un article d’Edgar Preston, What the Soldier said (National Review – décembre 1921) :
Citation: | Many and various were the nicknames bestowed on the guns of all calibres. There were “Grandmother” or “Grandmama” (British 15-inch gun), “Grannie” (9.2 gun), “Minnie” (German trench mortar, or Minenwerfer), “Pom-pom” (French .75. the famous “Soixante-quinze”). “Big Boys” stood for any type of big gun, of which “Billy Wells” was one. Other picturesque names for cannon which I have noted are: “Coal-box,” “Coughing Clara,” “Crump,” “Grasshopper,” “Lazy Eliza,” “Pip-Squeak,” “Whistling Percy,” “Toot-sweeter,” “Dirt.” |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Tuesday 07 Nov 17, 19:25 |
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for the duration (littéralement : pour la durée) : longtemps – exemple : he stayed for the duration, il est resté une éternité
Origine : Les conditions d’engagement dans l’armée britannique pendant la première guerre mondiale (il n’y avait pas de conscription) étaient for three (ou four) years, or for the duration of the war, pour trois (ou quatre) ans, ou pour la durée de la guerre. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Sunday 31 Dec 17, 15:42 |
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deux expressions créées par les soldats anglophones pendant la première guerre mondiale : san fairy ann, représentation facétieuse de ça ne fait rien, et sally fairy ann, pour cela ne fait rien
Par exemple, dans une interview au Guardian (Londres) publiée le 30 juin 2001, le photographe Jimmy Forsyth, dit, à propos de ses archives, qui avaient été jetées par le musée qui en avait le dépôt :
Citation: | San fairy ann to them. It’s gone with the wind. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Sunday 31 Dec 17, 15:45 |
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autre mot anglais datant de la première guerre mondiale : napoo, na poo : pour il n'y en a plus |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Friday 22 Mar 19, 14:35 |
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anglais basket case :
– (à propos d'un pays, d'une organisation) cas désespéré
– to be a basket case : être cinglé
Origine : anglo-américain, 1918 : le terme désignait un soldat qui avait perdu ses bras et ses jambes pendant la première guerre mondiale et devait être transporté dans un panier.
Extrait du Cleveland Plain Dealer (Cleveland, Ohio) du 18 janvier 1919 :
Citation: | “basket cases”—soldier patients minus both arms as well as both legs. |
Extrait du Dayton Evening Herald (Dayton, Ohio) du 7 mars 1919 :
Citation: | The basket cases [...]. Those are the soldiers who are carried off the field in baskets [...] and who remain always in the baskets.
[Ce sont les soldats qui sont emportés du champ de bataille dans des paniers [...] et qui demeurent toujours dans les paniers.] |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Saturday 01 Jun 19, 12:01 |
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L'expression to come the (old) acid [littéralement : venir le (vieil) acide, c'est-à-dire : 'tomber' tout acide (sur quelqu'un)] signifie :
– se comporter d'une manière déplaisante, agressive ou autoritaire ;
– parler d'une façon sarcastique, caustique.
Cette expression est apparue dans l'argot des soldats britanniques pendant la première guerre mondiale. Elle figure en particulier dans Tommy’s Dictionary of the Trenches, un lexique d'argot militaire britannique à la fin de “Over the top” by an American soldier who went (1917), le récit de guerre d'Arthur Guy Empey, un volontaire américain.
L'adjectif old a apparemment été ajouté plus tard. Je me demande si ce n'est pas dû à l'influence de l'expression (apparue au début du 19ème siècle) to come the old soldier over someone [littéralement : venir le vieux soldat sur quelqu'un], signifiant : utiliser son plus grand âge ou sa plus grande expérience pour tromper quelqu'un. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Tuesday 04 Jun 19, 11:54 |
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L'expression familière to go west [littéralement : aller à l'ouest] signifie :
– sens originel : passer l'arme à gauche (= mourir),
– sens dérivés : être fichu, être perdu.
Cette expression est née dans (ou, plus probablement, a été popularisée par) l'argot des soldats britanniques pendant la première guerre mondiale, dans lequel elle est attestée dans son sens premier dès septembre 1914, et dans un sens dérivé dès novembre 1914.
Son origine a tout de suite été l'objet de débats, en particulier dans The Times (Londres) au début de 1915. Ce journal a conclu le 12 janvier 1915 que to go west fait allusion à l'ouest en tant que direction du couchant et symbole de la mort, en particulier dans les traditions celtes.
Ce qui rejoint cette citation de Johnstone's Edinburgh Magazine d'octobre 1833 :
Citation: | The Irish, and the Scottish Higlanders, always describe persons lately dead as having gone west.
[Les Irlandais, et les habitants des Hautes Terres d’Écosse, décrivent toujours les personnes récemment mortes comme étant allées à l'ouest.] |
Je me demande si l'expression française être à l'ouest (être sous l'effet des drogues, de l'alcool, dans un autre monde ; être déconnecté de la réalité, déraisonnable) a un rapport quelconque avec l'expression anglaise. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11166 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Tuesday 04 Jun 19, 12:37 |
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Pour moi, Go West, c'est un film des Marx Brothers. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Tuesday 04 Jun 19, 13:18 |
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En rapport avec l’expression britannique to go west = mourir, l’expression partir pour l'ouest dans le sens de mourir apparaît au sujet des Amérindiens dans Voyage dans la haute Pensylvanie et dans l'état de New-York, par un membre adoptif de la Nation Onéida (Paris, 1801), par St. John de Crèvecœur (dans les écrits duquel Indian summer apparaît pour la première fois) :
Citation: | Les Shawanèses, les Outawas, et les Wyandots du Sandusky, croient qu’après la mort, les esprits des bons chasseurs et des braves guerriers iront dans un pays occidental, où la chasse et la pêche seront abondantes, et la guerre sera inconnue ; de-là l'expression partir pour l'ouest, devenue synonyme de celle de mourir. |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Tuesday 04 Jun 19, 16:34 |
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couchant et symbole de la mort, en particulier dans les traditions celtes
Ainsi que dans les traditions de la Grèce antique (Hespérides, Nekuia, Messénie, etc.). Un rapport symbolique avec le lieu où se couche le soleil est tellement criant qu'il me semble universel. |
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Pascal Tréguer
Inscrit le: 16 Dec 2012 Messages: 694 Lieu: Lancashire - Angleterre
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écrit le Tuesday 04 Jun 19, 17:09 |
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Effectivement. D'ailleurs si l'article du Times du 12 janvier 1915 mentionne en particulier des traditions celtes et anglaises (car il s'agissait d'expliquer une expression britannique), il évoque aussi les anciens Égyptiens et les Babyloniens, ainsi que l'Odyssée. |
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