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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3664 Lieu: Massalia
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écrit le Wednesday 08 Jun 11, 8:16 |
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D'ailleurs, un travail de recensement avait déjà été fait ici mais il est incomplet. |
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olentzero
Inscrit le: 08 Mar 2011 Messages: 70 Lieu: Baiona Euskal Herria
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écrit le Wednesday 08 Jun 11, 11:12 |
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Pour ma part, je pense que l'auteur éponyme d'une langue doit être un moment de la fixation de la langue littéraire et être directement compréhensible pour un lecteur moyen contemporain. Molière fait partie de ces auteurs mais pas Rabelais qui demeure obscur, en version originale, pour nombre d'entre nous. De plus l'oeuvre de Jean Baptiste revêt une notoriété certaine (tous les francophones d'origine ont lu du Molière ne serait-ce que dans le cadre scolaire). Il en va de même pour Cervantés ou pour Shakespeare .
pour l'euskara (qui est absent du tableau), j'ai proposé, aux côtés d'Aresti, Axular dont l'oeuvre, malgré le fait qu'elle ne soit pas écrite, vu l'époque, en batua (basque unifié), mais en navarro-labourdin littéraire, constitue encore une référence pour le bon usage de l'euskara. J'aurais pu cité aussi Etxepare qui en 1545 écrivit le premier livre dans cette langue et poussa le fameux cri "Euskara jalgi hadi mundura!" (Euskara sors de par le monde!) ou Juan Antonio Moguel urquiza qui, au début du XIX° siècle, fut l'auteur du premier roman en euskara (dialecte biscayen): Peru Abarka.
Pour le turc, Orhan cite Ömer Seyfuttin (que je ne connais pas). On aurait pu aussi proposer Yunus Imre (XIII°-XIV°), poète turc très célèbre. Mais est-il encore compréhensible pour le lectuer moyen contemporain turc? je ne pourrais répondre à cette question.
Mais... Attila ? Est-il établi qu'il parlait le turc ? quelle oeuvre littéraire a-t-il laissée ?
Pour le tchèque, nous avons beaucoup hésité. Milan Kundera lui-même a proposé Jean Hus (inventeur des č, š et autres diacritiques tchèques).
Quant à l'arabe, on le dit "langue du Coran", mais ceci, sans vouloir entrer dans la polémique religieuse, pose un problème théologique puisque pour le dogme islamique le Coran est dans son mot à mot oeuvre divine, donc dire "langue du Coran" revient à dire selon ce point de vue "langue de Dieu" ou considérer, si l'on se place hors du dogme de l'Islam, qu'il est l'oeuvre de Mahomet et donc dire "langue de Mahomet": gros point de divergence!!!. Alors que Mutanabbi (même si son nom signifie "celui qui se prétend prophète"), replace l'arabe dans un cadre plus laïque et donc moin sujet à contreverses.
On peut aussi citer Mahfouz pour l'arabe moderne. |
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gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
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écrit le Wednesday 08 Jun 11, 15:37 |
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Citation: | - Faut-il alors désigner l'écrivain reconnu comme le plus important par les porteurs directs de sa culture et de sa langue même si cette notoriété est moins grande chez nous? | L'écrivain représentatif en question doit il être choisi par un locuteur natif ou par un francophone et/ou cosmopolite? |
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yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
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écrit le Wednesday 08 Jun 11, 17:16 |
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Ces expression "la langue de ..." sont liées à la connaissance et à la reconnaissance des personnes en question, donc à un contexte particulier.
il n'y a donc pas de raison que, dans une langue donnée, on reconnaisse la personne liée à une autre langue, si les références ne sont pas les mêmes. Et c'est principalement par des traductions qu'on connaît les auteurs de langue étrangères.
Si en français, on dit "la langue de Molière", rien n'interdit que, pour le français, on ait une autre personne reconnue lorsqu'on parle allemand ou ouzbek. Et cette personne ne sera pas forcément celle qu'un linguiste aurait choisie.
De même, comme pour le nom des peuples ou des langues, il ne faut pas faire une fixation sur ce qui est vécu de l'intérieur. |
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Moutik Animateur
Inscrit le: 06 Apr 2008 Messages: 1236
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écrit le Thursday 15 Mar 12, 1:59 |
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« Nos visiteurs ne sourcillèrent pas. Il était évident qu’ils ne comprenaient ni la langue d’Arago ni celle de Faraday. »
Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, I, 8
Pour le français et l’anglais, bien entendu. |
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Moutik Animateur
Inscrit le: 06 Apr 2008 Messages: 1236
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écrit le Monday 18 Feb 13, 0:44 |
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Outchakov avait signalé :
Citation: | Le néerlandais : la langue de Vondel |
De Joost van den Vondel (1587-1679).
Après les savants, Verne préfère les peintres !
« Immédiatement coupé par les ciseaux diligents du rédacteur en chef et secrétaire unique de l’Écho néerlandais et traduit dans la langue de Cuyp et de Potter […] »
Jules Verne, Les cinq cents millions de la Bégum, 1879
De Aelbert Cuyp (1620-1691), peintre de paysages.
De Paulus Potter, (1625-1654), peintre animalier. |
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cayaux
Inscrit le: 23 Feb 2014 Messages: 154 Lieu: Mons en Hainaut belge
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écrit le Sunday 23 Mar 14, 11:34 |
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Xavier a écrit: | le Pagnol wallon ?
mais Pagnol est un écrivain de langue française, pas de langue provençale!! |
Pagnol écrit en français fortement teinté de mots régionaux tout comme Arthur Masson écrit en français, teinté de mots régionaux. A mon avis, la comparaison entre les deux auteurs est bonne mais Arthur Masson ne peut pas représenter le wallon et c'est là que le bât blesse.
Pour le flamand on pourrait alors dire et cela s'est fait :" la langue de Gezelle", mais nous avons le même problème. Gezelle écrit dans un néerlandais du sud fortement teinté de mots de Flandre occidentale " een blomme pour een bloem". |
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cayaux
Inscrit le: 23 Feb 2014 Messages: 154 Lieu: Mons en Hainaut belge
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écrit le Sunday 23 Mar 14, 11:42 |
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" la langue de Vondel" pour le néerlandais.
Cette périphrase est employée régulièrement dans la presse francophone belge pour parler du néerlandais. C'est probablement un calque de " la langue de Voltaire, la langue de Goethe, la langue de Shakespeare, la langue de Cervantes".
Vondel est considéré comme le plus grand poète hollandais du XVIIème siècle ( ¨Köln 1587 - Amsterdam 1679) Dramaturge, auteur surtout de pièces à tendance religieuse bien marquée. La plus célèbre étant " Gijsbrecht van Amstel".Le Robert des noms propres le reprend sous l'entrée "Van den Vondel", ce qui n'est jamais utilisé couramment aux Pays-Bas.
J'ai suivi pendant deux ans le cours d'histoire de la langue néerlandaise, cours donné en néerlandais par le PrDR M.Rutten à l'ULg et je n'ai jamais entendu que Vondel de même qu'on parle de Beethoven en musique et pourtant il s'appelait Van Beethoven.
Remarque annexe :
Aux Pays-Bas, les noms composés comme De Clercq, Van Kerckhoven sont repris alphabétiquement à C et K, en Flandre à D. |
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ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
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écrit le Sunday 23 Mar 14, 13:37 |
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Pour le norvégien, je comprends le choix du seul auteur connu hors de Scandinavie, mais Langue d'Ibsen sonne ironique. Les éditions originales sont en danois pur et simple. Ses lettres aussi d'ailleurs. Les jeunes norvégiens ne le lisent pas en version originale au lycée mais en version modernisée bokmål.
Le roman national norvégien fera du nynorsk d'Ivar Åsen leur héros national même si le nynorsk actuel n'a pas grand chose à voir et la langue de Åsen est devenue indéchiffrable sans explications. |
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cayaux
Inscrit le: 23 Feb 2014 Messages: 154 Lieu: Mons en Hainaut belge
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écrit le Sunday 23 Mar 14, 15:00 |
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De même, Vondel et Gezelle ne sont compréhensibles pour l'ensemble des lecteurs qu'avec énormément de gloses. Les éditions en langue moderne ne rendent pas toute la saveur des textes originaux.
Autre question? Sont-ils encore lus? |
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ElieDeLeuze
Inscrit le: 14 Jun 2006 Messages: 1622 Lieu: Allemagne
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écrit le Sunday 23 Mar 14, 17:38 |
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Vondel écrit un néerlandais maintenant archaique,mais c'est toujours du néerlandais. Ibsen écrivait carrément en danois, pas en norvégien qui était à l'époque une non-langue constituée de dialectes à la dérive sans port d'attache. C'est la politique qui a fait d'Ibsen un Norvégien, mais il a fallu transformer son danois en norvégien, chose assez aisée, j'en conviens. |
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Kugulistan
Inscrit le: 09 Aug 2010 Messages: 190
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écrit le Monday 24 Mar 14, 17:38 |
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olentzero a écrit: |
Pour le turc, Orhan cite Ömer Seyfuttin (que je ne connais pas). On aurait pu aussi proposer Yunus Imre (XIII°-XIV°), poète turc très célèbre. Mais est-il encore compréhensible pour le lectuer moyen contemporain turc? je ne pourrais répondre à cette question.
Mais... Attila ? Est-il établi qu'il parlait le turc ? quelle oeuvre littéraire a-t-il laissée ?
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Le turc était écrit jusque dans les années 20 en alphabet arabo-persan. Yunus Emre retranscrit en alphabet latin est aussi compréhensible que Molière pour un français. En 2007 l'institut qui fut créer pour promouvoir la langue et la culture turque se nomme Yunus Emre Enstitüsü.
Araméen : la langue de Jésus
Le kurde : Je dirais Feqiyê Teyran ou plus connu Ahmedê Xanî. Comme le dit dans la chanson Zimanê Kurdî :
[...]Beyta Feqiyê, kubra Xanîyê
Kubra Xanîyê, zimanê kurdî[...]
PS : Attila... turc ? je crois qu'il est disputé par les hongrois.... |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 26 Mar 15, 13:48 |
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Citation: | le russe : la langue de Pouchkine (variantes : Tolstoi - Dostoievski) |
- A Natale, chi voleva regalare al proprio bambino la bambola Masha o il peluche Orso, doveva ricorrere al «mercato parallelo» sul web, fare arrivare i giocattoli dalla Russia, con la conseguenza - per esempio - che la bambola parlante si esprimeva nella lingua di Checov.
= Faire venir les jouets de Russie impliquait que la poupée s'exprimait dans la langue de Tchékhov.
[ La Stampa - 26.03.2015 ] |
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András Animateur
Inscrit le: 20 Nov 2006 Messages: 1487 Lieu: Timişoara, Roumanie
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écrit le Friday 27 Mar 15, 9:28 |
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Question secondaire: pourquoi le nom de l'écrivain est-il écrit "Checov" en italien, alors qu'ils pourraient l'écrire "Cecov"? Le prononceraient-ils [kekov]? Ou est-ce simplement une erreur? |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3862 Lieu: Paris
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