Xavier Animateur
Inscrit le: 10 Nov 2004 Messages: 4087 Lieu: Μασσαλία, Prouvènço
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écrit le Saturday 26 Nov 05, 21:41 |
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je vous présente le site d'un copain Marseillais qui vit aujourd'hui en Ariège, au pied du château de Montségur...
c'est le roi des acrostiches...
>> les songes du crépuscule
à découvrir et pourquoi pas un genre à imiter...
Robert est aussi rédacteur dans un cybermagazine consacré au pays d'Olmes...
>> AriegeNews
c'est la première fois que je lis un magazine régional en ligne
(dommage que ce soit un EnglishTitle )
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bonnefoy
Inscrit le: 27 Nov 2005 Messages: 1 Lieu: Ariège
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écrit le Sunday 27 Nov 05, 19:55 |
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J'essaye surtout d'écrire en "Français" ! Je m'y efforce du mieux que j'y peux. Il y a toujours des fautes qui surgissent çà et là... Le Français n'est pas facile, mais tellement beau ! Il faut le préserver !!!
En ce mois de novembre qui touche à sa fin, j'ai toujours une grosse pensée pour Ceux qui sont tombés durant la Grande Guerre. Peu importe leur Nationalité. Ils étaient face à face et je crois qu'il ne faut pas les oublier... Si vous aimez les acrostiches, en voici deux, non pour me vanter personnellement, mais pour songer à ce mois de novembre...
La lettre.
La guerre me retient depuis déjà trois ans
Et nous sommes voués à nous terrer sur placeS
Sur le front embourbé, dans l'eau mêlée de glace
Les pieds sont engourdis par le froid très pesant.
Il n'est, ma Chère femme, aucun repas plaisant :
La soupe n'est pas chaude au vent qui nous enlace
Au point que tous mes doigts ne sentent plus ma tasse.
Savourer un vin chaud est un rare présent !
Dans notre trou doré, nous sommes deux ou trois
A nous tenir serrés près d'un boyau étroit.
Vivre devient trop dur et dormir, très cocasseS
Rappelle toi du temps où j'embrassais ta grâce,
Il n'y avait plus rien qu'une reine et son roi,
Les lilas du jardin nous servant de palaceS
(Sonnet - Acrostiche avec seulement la première lettre)
Ou bien :
> Louis Aragon : Les lilas et les roses.
> “Je n’oublierai jamais les lilas et les roses, ni ceux que le printemps dans
> ses plis a gardé”.
>
JE garde encor en moi les spasmes des tranchées
N'ayant plus de ferveur pour ce chant de victoireS
OUBLIERAI -je ce jour quand soldat, je marchaisS
JAMAIS je n'aurai pas cru vivre un tel purgatoireS
LES enfants s'amusaient près d'un vase où juchaient
LILAS mauves et blancs, coupés pour l'offertoireS
ET je revois aussi notre chambre à coucher,
LES cheveux de ma mie, ses joues comme un ciboire,
ROSES comme les fleurs qu'elle aimait tant toucherS
NI lettre, ni nouvelle en ce temps très notoire :
CEUX qui en recevaient, avaient peur de cacher
QUE la mort ne les prenne en proie expiatoireS
LE temps semblait figé quand nous partions chercher
PRINTEMPS, joies et bonheurs, sur les bords de la Loire
DANS laquelle je pris son cœur amouraché.
SES mains gardaient mon front sur le très dérisoire
PLIS de son corset bleu où j'aimais me nicherS
A des années de là, une page et l'Histoire
GARDE en moi ce passéS, mais vide est la psyché.
(Terza Rima en acrostiche avec une citation) |
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