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Expressions / mots dérivés de noms de métiers - Expressions, locutions, proverbes & citations - Forum Babel
Expressions / mots dérivés de noms de métiers
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rejsl
Animatrice


Inscrit le: 14 Nov 2007
Messages: 3680
Lieu: Massalia

Messageécrit le Tuesday 02 Dec 14, 15:30 Répondre en citant ce message   

yiddish

זיצן ווי א מצה בעקער = zitsn vi a matse-beker =

textuellement, rester assis comme un boulanger de matsot . Une expression qui signifie rester là à ne rien faire, rester les bras croisés, être paresseux.

L'expression fait allusion à un métier qui certes a existé mais qui n'a jamais pu être la seule profession de quiconque. En effet, une telle personne ne pourrait vendre que huit à dix jours par an, pour la fête de Pessah, seule période où tous les Juifs sont tenus de ne consommer que cette galette sans levain à la place du pain. Le reste de l'année ce matse-beker est alors désoeuvré.
D'où l'expression.
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Pascal Tréguer



Inscrit le: 16 Dec 2012
Messages: 694
Lieu: Lancashire - Angleterre

Messageécrit le Saturday 27 May 17, 15:52 Répondre en citant ce message   

José a écrit:
Royaume-Uni (as) mad as a hatter
Les chapeliers, quand ils feutraient le poil de castor ou de lapin employé ds les confections de chapeaux, inhalaient des vapeurs toxiques (mercure), qui entrainaient des lésions cérébrales et parfois même la mort.
L'article Mad as a hatter de Wikipedia (en anglais), qui propose d'autres explications, notamment celle-ci :
- adaptation du mot anglo-saxon atter (= poison)

Quelques constatations me font douter de l’explication généralement donnée, à savoir l’empoisonnement par le mercure (l’adaptation du mot archaïque atter me semble improbable pour une expression apparue au 19ème siècle).

Les contextes des premières occurrences (de 1827 à 1835) de l'expression que j’ai relevées ne l’associent ni à la fabrication de chapeaux ni à l’empoisonnement par le mercure. En revanche ces contextes l’associent tous à l’Irlande (ce sont soit des journaux ou livres irlandais soit des locuteurs irlandais).

De plus, les personnes qui au cours du 19ème siècle se sont posé la question de l’origine de mad as a hatter et autres expressions avec hatter ne les associent jamais aux conditions de fabrication des chapeaux ou à l’empoisonnement par le mercure : soit ces personnes avouent leur ignorance, soit elles mentionnent l’habileté des chapeliers ou le fait qu’ils travaillaient dur et gagnaient bien leur vie : on est donc bien loin de la folie ou de la colère. Pourtant, des contemporains auraient certainement fait le lien entre mad as a hatter et la maladie qui affectait les chapeliers si telle avait été l’origine de l’expression.

Enfin, hatter était utilisé au 19ème siècle dans bien d’autres expressions, telles drunk (soûl) as a hatter et to lie (mentir) like a hatter, ainsi que des expressions exprimant l’intensité comme to work like a hatter et to go at (y aller) like a hatter.

Pratiquement toutes les occurrences de ces expressions intensives proviennent du nord de l’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. Or, il existait en particulier en Écosse l’expression intensive like a hatter, signifiant avec la plus grande énergie, comme un fou/une folle. Je pense donc que mad as a hatter ne représente qu’un emploi en quelque sorte surintensif de l’expression like a hatter. Laquelle est peut-être liée au verbe to hatter (mentionné dans l’article de Wikipedia donné en lien), variante de to hotter, utilisé dans les mêmes régions et nations, et qui exprimait notamment un mouvement mal assuré, irrégulier, et un bouillonnement au propre comme au figuré. On trouve, par exemple dans le roman de Charles Dickens, Hard Times, situé dans le nord de l'Angleterre, l’expression hottering mad, complètement fou.


Dernière édition par Pascal Tréguer le Monday 29 Jan 18, 17:59; édité 1 fois
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Pascal Tréguer



Inscrit le: 16 Dec 2012
Messages: 694
Lieu: Lancashire - Angleterre

Messageécrit le Thursday 27 Jul 17, 21:25 Répondre en citant ce message   

USA début des années 1990 : to go postal : entrer dans une rage folle, voire meurtrière
Dans les années précédentes, plusieurs employés ou ex-employés des postes états-uniennes avaient tiré aveuglément sur des collègues, poussés à bout par leurs conditions de travail.
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Pascal Tréguer



Inscrit le: 16 Dec 2012
Messages: 694
Lieu: Lancashire - Angleterre

Messageécrit le Saturday 03 Feb 18, 21:36 Répondre en citant ce message   

embatérienne a écrit:
rejsl a écrit:
Einfin, un des dictons les plus connus : Schuster, bleib bei deinem Leisten !
Cordonnier, tiens t'en à ton ouvrage ! Autrement dit, ne va pas te mêler de ce que tu ne connais pas !

En anglais : "A cobbler should stick to his last", même sens.
L'on retrouve le fameux "Sutor, ne supra crepidam" d'Apelle, pour reprendre la forme canonique donnée par les pages roses du PLI. Pour les variantes et la phrase de Pline l'Ancien, voir cette discussion.

En référence à ce proverbe, l’adjectif et nom anglais ultracrepidarian (des mots latins ultra et crepida, chaussure, sandale) qualifie/désigne une personne qui exprime des opinions sur des sujets se trouvant en-dehors du champ de ses connaissances ; par exemple, dans sa colonne Points to Ponder, publiée dans The Advocate-Messenger (Danville, Kentucky) du 27 novembre 2001, Sherron Westerfield parle des gens qui ont une opinion sur des sujets qu’ils connaissent mal, éditorialistes, critiques et journalistes :
Citation:
“Don’t confuse me with the facts. My mind is made up.” This rallying cry of the ultracrepidarians, or those who proffer their opinions on matters about which they are ill-informed, frequently leaps out at me from editorials, reviews, and national news.

Ce mot a été inventé spécifiquement pour qualifier le poète et critique anglais William Gifford (1756-1826), qui avait dans sa jeunesse était apprenti cordonnier, et est d’abord attesté dans une lettre de 1819 adressée à Gifford par l’écrivain et peintre anglais William Hazlitt (1778-1830).
En 1823, l’écrivain et critique anglais Leigh Hunt (1784-1859) publie un poème satirique sur Gifford, intitulé Ultra-Crepidarius, dans lequel Mercure cherche une de ses sandales ailées ; Vénus avoue l'avoir envoyée comme modèle à Ashburton (ville natale de Gifford) pour qu’on lui fasse une paire similaire ; Mercure et Vénus se mettent en quête de la sandale, mais lorsqu’ils la retrouvent, celle-ci dénigre tout ce qui est léger, aérien, beau, si bien qu’exaspéré Mercure la métamorphose en William Gifford.
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Pascal Tréguer



Inscrit le: 16 Dec 2012
Messages: 694
Lieu: Lancashire - Angleterre

Messageécrit le Friday 01 Mar 19, 12:30 Répondre en citant ce message   

USA 1909 : visiting fireman [littéralement : pompier invité] : visiteur de marque ; aussi : touriste, congressiste, etc., dont on attend qu'il dépense libéralement

Origine : Les visites de pompiers auprès de collègues d'autres compagnies étaient fréquentes à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème ; rien que pour février 1911, j'en ai relevé neuf occurrences dans plusieurs états, à l'occasion de bals et concerts annuels. Au point qu'un article paru dans The Sun (Baltimore) du 15 janvier 1910 incluait sarcastiquement la réception des pompiers parmi les devoirs d'un maire.
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José
Animateur


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 10946
Lieu: Lyon

Messageécrit le Monday 06 May 19, 15:06 Répondre en citant ce message   

Lu sur le portail Yahoo :

- Un peu plus tard dans la journée, c’est pourtant avec l’œil plus pétillant que jamais, que cette femme frêle, aux airs de professeur de latin-grec, surgit devant les équipes venues trinquer aux bonnes audiences.
[ leparisien.fr - 06.05.2019 ]

Il s'agit de Laurence Bloch, directrice de France Inter.

Chacun pensera ce qu'il veut de la référence. Ne voulant pas d'histoire avec les profs de latin-grec de ce Forum, je ne ferai aucun commentaire...

(au passage, la virgule après "jamais" ne se justifie pas)
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embatérienne
Animateur


Inscrit le: 11 Mar 2011
Messages: 3865
Lieu: Paris

Messageécrit le Monday 06 May 19, 15:20 Répondre en citant ce message   

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Glossophile
Animateur


Inscrit le: 21 May 2005
Messages: 2283

Messageécrit le Monday 06 May 19, 18:11 Répondre en citant ce message   

Citation:
Chacun pensera ce qu'il veut de la référence. Ne voulant pas d'histoire avec les profs de latin-grec de ce Forum, je ne ferai aucun commentaire...

Rassure-toi : un professeur de latin-grec, c'est comme la fourmi de dix huit mètres, ça n'existe pas. Tu ne cours donc aucun risque...
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Monday 06 May 19, 19:28 Répondre en citant ce message   

Et les profs de lettres classiques sont en voie d'extinction, alors...

Pour nos lecteurs non francophones, je précise que "aux airs de professeur de latin-grec" n'est pas une expression figée, c'est une invention personnelle de l'auteur de cet article de journal.
Autrement dit, je me demande si ces derniers posts ont bien leur place dans ce fil.
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embatérienne
Animateur


Inscrit le: 11 Mar 2011
Messages: 3865
Lieu: Paris

Messageécrit le Monday 06 May 19, 21:08 Répondre en citant ce message   

Le message de José rentre dans ce qu'il appelle en tête du fil :
Citation:
Nous présenterons dans ce Fil sur les noms de métiers :
- des expressions avec des noms de métiers
- des usages détournés des noms de métiers

Les commentaires qui suivent sont plus du ressort du café !
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Glossophile
Animateur


Inscrit le: 21 May 2005
Messages: 2283

Messageécrit le Tuesday 07 May 19, 12:44 Répondre en citant ce message   

Ben non, vu que dans le message de José ne figure aucun nom de métier. existant ou ayant existé. Ce message est hors sujet.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Tuesday 07 May 19, 14:07 Répondre en citant ce message   

Le titre de prof de latin-grec n'a jamais existé sur le plan administratif, c'est sûr, mais il a existé dans la tête de nombreux potaches, ce qui lui donne tout de même une certaine réalité. La preuve, c'est justement que ce journaliste l'a utilisé.

Personnellement, je suis plus gêné par ce long complément circonstanciel qui n'a rien d'une expression, d'une locution ou d'un proverbe, sinon on va se mettre à relever toutes les inventions littéraires des uns et des autres et on n'a pas fini. Nos lecteurs non francophones ont besoin de distinguer ce qui est figé de ce qui ne l'est pas.
Pour moi, la mention usage détourné des noms de métiers, très vague, n'aurait pas dû être ajoutée et devrait être supprimée.
Imaginez qu'un jour j'écrive "pinailleur comme un animateur de forum", s'empressera-t-on d'enrichir ce fil de ce magnifique complément de manière ?
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Glossophile
Animateur


Inscrit le: 21 May 2005
Messages: 2283

Messageécrit le Tuesday 07 May 19, 18:56 Répondre en citant ce message   

Les nombreux potaches, dont je fus avant toi, disaient : français-latin-grec.
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Papou JC



Inscrit le: 01 Nov 2008
Messages: 11169
Lieu: Meaux (F)

Messageécrit le Tuesday 07 May 19, 19:10 Répondre en citant ce message   

Eh bien figure-toi que moi j'ai eu parfois un prof de français-latin et un autre uniquement pour le grec. Et je suis prêt à parier qu'il y a toutes sortes d'autres combinaisons.
Quant à avoir été potache avant moi, je demande à voir ! Je croyais être le doyen ! Je ne vais pas te demander ton âge, ça ne se fait pas, mais qu'est-ce qui te permet de dire "avant toi" ? Tu connais mon âge ?
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embatérienne
Animateur


Inscrit le: 11 Mar 2011
Messages: 3865
Lieu: Paris

Messageécrit le Tuesday 07 May 19, 19:17 Répondre en citant ce message   

Papou JC a écrit:
Le titre de prof de latin-grec n'a jamais existé sur le plan administratif, c'est sûr, mais il a existé dans la tête de nombreux potaches, ce qui lui donne tout de même une certaine réalité. La preuve, c'est justement que ce journaliste l'a utilisé?

Et il n'est pas le seul :
https://next.liberation.fr/vous/2014/08/31/ma-prof-de-latin-grec-a-ete-ma-premiere-therapie_1090870
https://www.vousnousils.fr/2019/03/01/profs-de-latin-grec-un-look-a-part-621188
http://forum.aujourdhui.fr/viewtopic.php?f=12&t=210080
https://www.vousnousils.fr/2019/02/14/etre-professeur-de-latin-grec-aujourdhui-620905
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