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Apus
Inscrit le: 06 May 2005 Messages: 111 Lieu: Francoprovençal
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écrit le Friday 16 Dec 05, 22:40 |
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Jacques a cité malfaire.
J'ai entendu souvent l'expression "ah! c'est malfait" dans le sens de "c'est dommage" ou "c'est regrettable". Je ne sais pas si c'est encore en usage (Suisse romande). Jean-Charles, connais-tu cette expression ? |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 16 Dec 05, 22:51 |
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Je ne sais pas si on doit l'écrire en un mot ou deux.
Effectivement, en Suisse Romande (probablement aussi en franpitan) on dit C'est mal fait pour dire c'est dommage ou c'est regrettable.
Il faut noter que ça s'applique souvent à ce qui arrive à des personnes.
À l'inverse, on a C'est bien fait pour dire que la personne l'a bien cherché ou que c'est de la justice immanente, voire pour des motifs moins nobles comme la jalousie.
Voir aussi Schadenfreude |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Thursday 12 Oct 06, 14:32 |
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La facture est la manière dont un objet ou une action est fait, et partant, son résultat. Un objet de bonne facture est un objet bien fait. Il existe un quasi-synonyme de facture: façon.
La bienfacture (ou bonne facture) est la manière de bien faire un objet ou une action, et, partant, sa bonne qualité.
La malfacture (ou mauvaise facture) est la manière de mal faire un objet ou une action, et, partant, sa mauvaise qualité.
On décline le quasi-synonyme façon de la même manière, avec pratiquement les mêmes signification, ce qui donne bienfaçon et malfaçon.
La différence entre facture et façon est que facture insiste plutôt sur l'action de faire, alors que façon insiste sur le résultat ou la technique. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11056 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Wednesday 05 Oct 11, 7:54 |
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TLF a écrit: | malfaire Vieilli. Commettre de mauvaises actions. Être enclin à malfaire. Il ne se plaît qu'à malfaire (Ac. 1835, 1878). Un homme enfermé depuis huit heures du matin jusqu'à huit heures du soir dans son étude, qui laisse sa femme sans occupation, ni inquiétude de fortune, un homme pareil a toutes les chances d'être cocu, car sa femme a toutes les chances de malfaire (Soulié, Mém. diable, t. 2, 1837, p. 60).
Rem. Le verbe n'est employé qu'à l'infinitif. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11056 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Wednesday 22 Feb 17, 11:08 |
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Dans cette sombre famille issue du latin male facere "faire mal", outre malfaçon et malfacture, il faudrait aussi citer méfait, maléfique, maléfice, malfaiteur, malfrat (= mal fera), mauvais, et probablement aussi mauvis (voir grive).
Pour bien faire, il faudrait ajouter presque tous ces mots dans la grande famille FAIRE...
Reste un doute sur l'origine du deuxième élément de *malifatius > mauvais, que certains - dont le TLF - rapprochent de fatum "destin"...
Mais l'influence, au moins, du verbe facio, -ere est évidente. Idem pour son antonyme bonifatius / Bonifacius > Boniface. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1861 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Wednesday 22 Feb 17, 18:12 |
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On peut ajouter le wallon, toujours plus proche de l'originel, mâva < ma(le) fa(cere), mauvais;
Grandgagnage consacre une page entière au deuxième terme de l'agglutination, sujet à controverse (fatum ?). Il fait l'hypothèse d'une origine gothique balvavesus, méchant.
Quant à mauvis, w. mâvi, il suggère un breton milvid. |
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