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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Friday 26 May 06, 9:23 |
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Cariyatides
- du grec Καρυάτιδες (Karyatides), il s'agissait au départ des « femmes de Karyes » emmenées captives pour avoir pris le parti des Perses lors de l'invasion de Xerxès. Elles prirent leur place ensuite en architecture, en se transformant en statues féminines sculptées faisant office de colonne. Les plus connues sont celles de l'Erechthéion sur l'Acropole. |
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Victor-Emmanuel
Inscrit le: 31 Oct 2005 Messages: 234 Lieu: Saint-Genest de Contest, Midi-Pyrénées
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écrit le Friday 26 May 06, 14:56 |
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Et les représentations masculines sont nommées "Atlantes" en architecture. |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Saturday 27 May 06, 22:21 |
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On trouve aussi l'orthographe cariatide. |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Saturday 27 May 06, 23:28 |
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En effet mais ça respecte moins l'étymologie. |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Saturday 27 May 06, 23:31 |
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C'est pourquoi le Littré écrit :
- On ne voit pas pourquoi l'Académie n'a pas conservé l'orthographe étymologique : caryatide. |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Saturday 27 May 06, 23:55 |
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Une petite question.
L'anglais Lord Elgin a emporté une caryatide de l'Érechthéion avec les sculptures du Parthénon au début du XIX ème. Cette caryatide est exposée encore (Il me semble) au British Museum.
Est-il aussi question de sa restitution en même temps que les frontons du Parthénon ? |
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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Sunday 28 May 06, 1:22 |
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La Grèce en a fait plusieurs fois la demande, il y a des Comités de soutien pour le retour des marbres même en Grande-Bretagne car l’Acropole est quand même le symbole du pays, espérons qu’un jour ces marbres retrouveront leur véritable place qui n’est certes pas le British Museum. |
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Circé
Inscrit le: 24 May 2006 Messages: 158 Lieu: Ais
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écrit le Sunday 28 May 06, 10:17 |
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Marcus Vitruvius Pollio, dans son livre I, a écrit: | "Par exemple, si sous les mutules et les corniches, au lieu de colonnes il met des statues de marbre en forme de femmes honnestement vestues que l'on appelle cariatides ; il [l'architecte] pourra apprendre à ceux qui ignorent pourquoi cela se fait ainsi, que les habitants de Carie, qui est une ville de Péloponèse, se joignirent autrefois avec les Perses qui faisoient la guerre aux autres peuples de la Grèce, et que les Grecs ayant par leurs victoires glorieusement mis fin à cette guerre, la déclarèrent ensuite aux Cariates ; que leur ville ayant été prise et ruinée, et tous les hommes mis au fil de l'épée, les femmes furent amenées captives, et que pour les traiter avec plus d'ignominie, on ne permit pas aux dames de qualité de quitter leurs robes accoûtumées, ni aucun de leurs ornemens, afin que non seulement elles fussent une fois menées en triomphe, mais qu'elles eussent la honte de s'y voir en quelque façon menées toute leur vie, paroissant toujours au mesme état qu'elles étoient le jour du trimphe, et qu'ainsi elles portassent la peine que leur ville avoit mérité. Or pour laisser un exemple éternel de la punition que l'on avoit fait souffrir aux cariates, et pour apprendre à la postérité quel avoit esté leur châtiment, les architectes de ce temps-là mirent au lieu de colonnes, ces sortes de statues aux édifices publics.
Les Lacédémoniens firent la mesme chose lorsque sous la conduite de Pausanias, fls de Cléombrote, ils eurent défait avec peu de gens, une puissante armée de Perses à la bataille de Platée : car après avoir mené avec pompe leurs captifs en triomphe ; ils bastirent du butin et des dépouilles des ennemis, une gallerie qu'ils apelèrent Persique, dans laquelle des statues en forme de Perses captifs avec leurs vestements ordinaires soutenoient la voute, afin de punir cette nation par un opprobre que son orgueil avoit mérité ; et laisser à la postérité un monument de la vertu et des victoires des Lacédémoniens, rendant ainsi leur valeur redoutable à leurs ennemis, et excitant le peuple à la défense de leur liberté par l'exemple de leurs concitoyens. Depuis, à l'imitation des Lacédémoniens, plusieurs architectes firent soutenir les architraves et autres ornements sur des statues persiques, et ainsi enrichirent leurs ouvrages de pareilles inventions." |
Les dix livres d'architecures de Vitruve (architecte romain I av. J.-C.) traduits en 1684 par Claude Perrault |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3862 Lieu: Paris
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écrit le Friday 29 Nov 19, 14:17 |
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Pierre a écrit: | C'est pourquoi le Littré écrit :
- On ne voit pas pourquoi l'Académie n'a pas conservé l'orthographe étymologique : caryatide. |
Exactement pour les mêmes raisons de choix cornélien (dilemme entre l'orthographe simplifiée et l'orthographe étymologique) que pour le MDJ métempsycose ou métempsychose.
Richelet intègre le mot Cariatides (au pluriel) dans son dictionnaire de 1680 et Furetière dans le sien en 1690 sous la forme Caryatides, également au pluriel. Mais l'Académie a encore bien hésité : le mot est absent des deux premières éditions, 1694 et 1718, il entre sous la forme caryatide uniquement en 1740, troisième édition, puis cariatide sans "y" de la 4e édition de 1762 à la 9e en cours, avec toutefois pour les éditions de 1835 et 1878 l'introduction de caryatide en vedette de renvoi à cariatide. Ce renvoi a été supprimé de la huitième édition, mais a été réintroduit dans la 9e édition en cours, qui précise : « (On écrit parfois encore Caryatide.) » Ouf ! |
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