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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2037 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Saturday 10 Dec 05, 1:02 |
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C'est la plupart des toponymes/hydronymes qui sont dans ce cas. Le problème c'est qu'il s'agit de racines préceltiques. Après tant de chamboulements linguistiques, on ne peut dire que le mot actuel provient d'une langue préceltique, cependant, il contient une racine préceltique.
Un exemple de racine est celle signifiant "eau" > dVn/dVr (je ne sais pas si celle-ci est préceltique mais en tout cas elle est indo-européenne), que l'on retrouve dans ces hydronymes:
Don, Dniestr, Danube, Doubs, Doire, Durance, Douro/Duero
Je sais qu'il existe une racine sak- qui pourrait se retrouver dans les deux noms, mais je ne sais plus ce qu'elle veut dire... |
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MS Blue Berry
Inscrit le: 14 Nov 2004 Messages: 218 Lieu: Briennon, Ségusiavie septentrionale
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écrit le Sunday 08 Jan 06, 15:28 |
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Les hydronymes sont un vaste sujet ! Arar, pour la Saône était un nom pré romain, et Sauconna désignait une simple source à Chalon. (peut-être celle qui est monumetatilisée devant le muse Denon?);
"Onna"est une racine hydronomyre extrèmement répendu, à tel point qu'elle est passée dansle latin Unda et le français Onde. On la retrouve dans un tas de rivièes : Garonne, Teysonne, Essonne, Dronne, Yonne, Beuvronne...
"Dour" se retrouve de façon beaucou plus évidente dan Dordogne, Dourduff, Drôme, Durance, Dore, Dureze, Dorelle, Durolle, Dronne que dans "Don", Danube", "Doubs (noir) et Douro qui serai un faux ami, demême qe l'Adour. |
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HENNUY Claude
Inscrit le: 24 Sep 2006 Messages: 8 Lieu: Thuillies
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écrit le Thursday 23 Nov 06, 1:13 |
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Robert V. Houssa a écrit une étude sur L'Hydronymie européenne, très intéressante. Malheureusement publiée en 1982 à Bruxelles, à tirage (très) limité. Il a identifié de nombreuses racines hydronymiques avec des exemples en Europe, et il a répertorié quelque nonante formes dérivées de ces racines. A consulter car c'est une révélation de précurseur ... |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6509 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Thursday 23 Nov 06, 1:25 |
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séquanien: étage géologique faisant partie de l'époque jurassique. |
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Qcumber
Inscrit le: 28 May 2006 Messages: 357 Lieu: France, région parisienne
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écrit le Friday 24 Nov 06, 3:41 |
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Dans l'Antiquité, la source de la Seine était l'équivalent de Lourdes aujourd'hui. Les malades s'y rendaient où y faisaient porter une représentation en bois de l'organe malade. Cet objet était déposé dans le limon du lit de la rivière. Il y avait aussi des ex-votos pour remercier la déesse Sequana de ses guérisons. On en a trouvé très peu car il est facile d'imaginer qu'ils ont été volés par la suite. À l'époque chrétienne, cette déesse a été recyclée sous le nom de Sainte Séquane.
Les objets que je viens de mentionner sont visibles au musée archéologique de Dijon. On peut y voir aussi une statuette représentant un pélerin. Il est vêtu d'une bure de laine et porte un médaillon en bois de cerf sur la poitrine et dans le dos, les deux étant maintenus en place par deux bandoulières qui s'y croisent. Les médaillons étaient donc percés. Le pélerin a aussi une écharpe de laine et, si je me souviens bien, il porte un agneau sur les épaules. |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2037 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Friday 24 Nov 06, 6:12 |
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vergobret a écrit: | J'aurais tendance à penser à la théorie de l'éthymologie unique. Après tout les sources de la Seine et de la Saône (respectivement Plateau de Langres et Vosges) se situaient au coeur du pays de la tribu des Séquanes.
brennos a écrit: | Oui mais justement : donner un nom unique à deux cours d'eau majeurs et voisins me paraît improbable |
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Justement, je pense que cela concorde.
La Seine va vers l'Ouest, voire même le Nord-ouest, alors que la Saône coule droit vers le Sud. On aurait pu donner aux deux fleuves, en deux langues proches mais distinctes, le nom de la tribu qui vit là où le cours d'eau apparaît. Je trouve ça logique.
Puisque le traitement du mot s'est fait de façon différente, le risque de confusion a été écarté.
De nombreux cours d'eau proches géographiquement portent des noms qui se ressemblent... au hasard, Dniestr / Dniepr, Saône / Rhône (c'est une paire minimale)... |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 24 Nov 06, 7:02 |
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Et le Rhône et la Saône se marient dans la ville lumière, pour se fondre dans une longue et lascive étreinte, jusqu'à la Méditerranée. Un vai conte de fée. |
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Nikura
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 2037 Lieu: Barcino / Brigantio
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écrit le Friday 24 Nov 06, 7:15 |
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Joli !
:applaudir: |
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Jiicé
Inscrit le: 25 Nov 2006 Messages: 192 Lieu: France, centre
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Glossophile Animateur
Inscrit le: 21 May 2005 Messages: 2283
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écrit le Tuesday 28 Nov 06, 2:43 |
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Qcumber :
Citation: | Dans l'Antiquité, la source de la Seine était l'équivalent de Lourdes aujourd'hui. |
C'est parfaitement exact, mais ce n'est pas moins vrai de nombre de sources et de fontaines. On a retrouvé semblables ex-voto (ex-voto, ou demande de guérison ?) à peu près partout en France. J'en ai vu, moi, au musée de Senlis. |
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Qcumber
Inscrit le: 28 May 2006 Messages: 357 Lieu: France, région parisienne
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écrit le Tuesday 28 Nov 06, 4:48 |
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Glossophile a écrit: | C'est parfaitement exact, mais ce n'est pas moins vrai de nombre de sources et de fontaines. On a retrouvé semblables ex-voto (ex-voto, ou demande de guérison ?) à peu près partout en France. J'en ai vu, moi, au musée de Senlis. |
Certes, mais j'ai l'impression que certaines sources étaient plus célèbres que d'autres.
P.S. J'ai retrouvé le livret (1966) que j'avais acheté au Musée Archéologique de Dijon. Le pélerin ne porte pas un agneau sur ses épaules, comme me le restituait faussement ma mémoire, mais un chien qu'il tient contre sa poitrine, l'avant de l'animal étant du côté de sa main gauche. Ce chien a le museau tourné du côté du médaillon. Le pélerin semble être un enfant.
Les ex-voto sont des offrandes faites à la divinité en remerciement d'une guérison. Par exemple, aux sources de la Seine, ce sont des bronzes de grande qualité: un navire en forme de canard portant la statuette d'une déesse vêtue à la grecque, un navire de style phénicien dont il reste un rameur, un garçonnet nu dans le style romain.
Les représentations en bois des membres et des organes malades ne sont pas des ex-voto. Elles sont d'ailleurs d'une facture grossière sans rapport avec la beauté des offrandes.
Le livret du musée confond cependant les deux catégories d'objet(s) sous le terme ex-voto. J'espère que depuis ils ont corrigé cette erreur. |
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Qcumber
Inscrit le: 28 May 2006 Messages: 357 Lieu: France, région parisienne
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écrit le Tuesday 28 Nov 06, 5:02 |
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Dans le site sur la toponymie bourguignonne cité ci-dessus par Jiicé:
Citation: | Glanon glann (brillant), à cause probablement du plan d'eau de la Saône qui borde la ville |
J'avais lu une fois, il y a longtemps, que c'était un nom celte masculin comparable au prénom britannique Glenn.
Glanon n'est pas une ville, mais un village au bord de la Saône. |
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Jiicé
Inscrit le: 25 Nov 2006 Messages: 192 Lieu: France, centre
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écrit le Tuesday 28 Nov 06, 16:42 |
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Je ne garantis en rien les étymologies du site dont je donne l'adresse. Je ne garantis pas non plus la localisation d'Alesia à Alaise (je remarque méchamment que Jérôme Carcopino, corse, peut bien avoir interdit d'imaginer une localisation d'Alesia ailleurs qu'au lieu où la voulait Napoléon III ).
Pour Dauzat, Glanon (Côte d'or) s'est appelé Glonnonus (679) puis Glennonem vers 741 et Glanno, 1241 - du nom d'homme gaulois Glennus et suffixe -onem.
Dauzat propose, avec prudence, pour Glandèves, hameau Basses-Alpes [son travail est ancien] l'étymologie gauloise glann, vallée → rivière, et suffixes -ate et -iva.
Dernière édition par Jiicé le Tuesday 28 Nov 06, 18:15; édité 1 fois |
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Jiicé
Inscrit le: 25 Nov 2006 Messages: 192 Lieu: France, centre
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écrit le Tuesday 28 Nov 06, 18:12 |
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Pour certains auteurs, les Sequani viendraient des bords de la Seine qui ne les aurait pas suivis dans leur déménagement. Carcopino l'aurait écrit, alors si Carcopino l'a écrit, difficile de le contester (pourquoi pas des Parisiens venus passés leurs vacances en Helvétie et restés au bord du Doubs suite à une grève dont les annales n'ont pas gardé le souvenir ? Parce que Carcopino ne l'a pas dit). - Quelque chose me dit que les Sequani sont les gens de la déesse qui se trouvait bien dans cette région très arrosée à l'Est de la Saône. Je ne pense pas que le cours d'eau, la Seine parisienne, dont la source est chez leurs voisins et rivaux, les Héduens soit pour beaucoup dans leur nom. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10976 Lieu: Lyon
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écrit le Wednesday 29 Nov 06, 20:52 |
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Je viens d'apprendre que les habitants de Seine-Saint-Denis s'appellent les Séquano-Dionysiens. Ca n'apporte sans doute pas grand-chose à la discussion...
Les Eduens, c'est plutôt sans h, non? |
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