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La renaissance du breton en Bretagne - Forum des langues celtiques - Forum Babel
La renaissance du breton en Bretagne
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iMacThere4iAm



Inscrit le: 16 Jan 2007
Messages: 7
Lieu: Pays de Galles

Messageécrit le Tuesday 16 Jan 07, 23:02 Répondre en citant ce message   

Dans mes cours de Français ici en Pays de Galles, je dois écrire un projet sur un sujet qui m'intéresse. J'ai choisi de faire "La renaissance du breton en Bretagne".

Je cherche des infos sur les topiques ci-dessus.
  • L'histoire de la langue et ses origines
  • La suppression et le déclin de la langue, pourquoi et comment
  • La renaissance de la langue
  • La future de la langue
Ce sujet m'intéresse parce qu'il y a des similarités remarquables entre le gallois et le breton. Il y a 100 ans, le gallois était interdit en école, et maintenant c’est une matière obligatoire.
Aussi, je comprends un peu du breton, parce que c’est si semblable au gallois.

J’espère que vous pouvez me donner un peu d'avis pour aider mes recherches.
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semensat



Inscrit le: 20 Aug 2005
Messages: 863
Lieu: vers Toulouse

Messageécrit le Tuesday 16 Jan 07, 23:04 Répondre en citant ce message   

Présente nous donc ce que tu sais déjà. Sur Babel, c'est donnant-donnant : on répond à tes questions si tu contribues.
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iMacThere4iAm



Inscrit le: 16 Jan 2007
Messages: 7
Lieu: Pays de Galles

Messageécrit le Tuesday 16 Jan 07, 23:21 Répondre en citant ce message   

Alors, je sais que la breton est un très vieille lange celtique, comme le gallois. Je sais que dans la passé, il était supprimé par le gouvernement français, mais maintenant il est en train de récupérer, lentement.
Je ne sais pas si répandu est l'utilisation de la langue aujourd'hui, ou comment il est aidé ou gêné par le loi.

Des statistiques seraient utile, et aussi votre impressions personnels sur le futur de la langue.
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Breizhadig



Inscrit le: 12 Nov 2004
Messages: 860
Lieu: Penn ar Bed / Finistère

Messageécrit le Wednesday 17 Jan 07, 0:15 Répondre en citant ce message   

S'mae!

Tu étudies où au Pays de Galles? Moi je suis à Aberystwyth pour l'année.

Sinon, sur Wikipedia j'ai trouvé un grand article sur le Breton, je sais pas si tu l'as déjà vu:
» http://fr.wikipedia.org/wiki/Breton

Autrement, pour la reconnaissance du Breton, en 2004 le Conseil Régional a voté un plan visant à reconnaître le Breton et le Gallo comme langues de Bretagne aux cotés du Français, c'est plus un symbole qu'un véritable décret car le Breton ne peut bénéficier d'un statut légal en Bretagne car ca irait à l'encontre de la constitution française qui n'est pas prête de changer, et ne changera pas dans ce domaine tant que l'Europe n'imposera pas à ses pays déjà membres de satisfaire toutes les conditions à une adhésion à l'Europe.

Au niveau des médias, le CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel) joue sur la carte de la sécurité financière et refuse très souvent de donner des ondes aux radios en langue bretonne, donnant le bénéfice à des radios nationales et génériques qui sont plus riches mais qui ne sont pas tellement appréciées par le public qui ne s'y reconnait pas, pour la TV, il a été créé une chaîne sur le cable qui devait transmettre en Breton mais le manque de moyens et aussi le manque de dynamisme et de créativité des personnes travaillant dans cette chaîne de tv en a fait une chaîne complètement générique avec des séries américaines pour mémés en Français... France 3 Ouest est la chaîne qui transmet des émissions en Breton, c'est très peu, très mal géré mais mieux que rien.

Cependant, grâce au net, qui est un média libre (avec ses avantages et inconvénients) permet d'utiliser la langue bretonne librement, ainsi on voit des initiatives apparaître comme des web radios. Récement une web TV a été créée (WebNoz TV) qui est consultable sur le site www.brezhoweb.com, c'est une initiative récente qui à mon avis, a un bon avenir et rencontre un vif succès, l'émission est diffusée en direct une fois par mois et il est possible de regarder les émissions en podcast.

Pour la création audiovisuelle, il existe un centre de création appelé Dizale (http://dizale.nuxit.net) qui s'occupe du doublage de films et séries mais qui créé aussi des choses en Breton (par exemple la série A-Live).

Autrement, au niveau du patrimoine linguistique, il y a une assez forte volonté de collectage autant linguistique que culturel, l'association Dastum (http://www.dastum.net) collecte des témoignages (en Breton et Gallo) de personnes anciennes et publie des CD de temps à autre, à coté de ca, le Conseil Général du Finistère (Kuzul Meur Penn-ar-Bed) organise une opération appelée "Klaskerien ha Treizherien Soñjoù" (http://queteurs.cg29.fr), c'est une sorte de concours pour les jeunes (écoliers, collégiens, lycéens et étudiants) qui vise à collecter auprès d'anciens des témoignages sur un thème donné, ce qui donne la chance à ceux qui n'ont pas de famille bretonnante d'être en contact avec le Breton des anciens afin qu'il se transmette en même temps que la culture.

Bref, sur ces points, je pense que y'a une bonne dynamique qui se développe de plus en plus chaques années, cependant, il faut toujours lutter pour "imposer" le Breton, le net nous ouvre des portes mais il faut pas non plus s'y retrancher et s'isoler, il faut lutter pour amener du Breton dans la vie réelle, c'est pas parce qu'on peut avoir des émissions de TV via le net qu'il faut abandonner l'idée d'obtenir une vraie chaîne de TV en Breton qui puisse être transmise gratuitement sur toute la Bretagne! D'un coté c'est énervant de lutter pour des choses qu'on pense normales de bénéficier, mais d'un coté, la situation actuelle d'un Etat fossilisé dans sa constitution poussiereuse oblige les Bretons qui veulent promouvoir leur langue à redoubler d'idées et sans le vouloir, cet immobilisme jacobin donne encore plus de force à cette lutte, si le Breton était reconnu langue officielle, je sais pas si il y aurait autant d'initiatives ni de créativité...

Maintenant, pour ce qui est du bilinguisme dans l'affichage, pour ce qui est de la signalisation routière et dans les villes, ca progresse et on y arrive ptit à ptit, au niveau privé, des initiatives personnelles se voient dans certains magasins, pour ce qui est des organismes publiques relevant de l'Etat, là, c'est très rare, à part la Poste qui fait quelques efforts, dans les administrations ou autre, il n'y a pas de Breton.

Un autre problème, est que l'unilinguisme est culturellement très implanté en France et les Bretons ne savent pas comment appliquer un bilinguisme, il y a une grande ignorance dans ce domaine, dans l'avenir, je crois que l'Ofis ar Brezhoneg va s'occuper d'intervenir au près de personnes ayant des sociétés privées et désirant utiliser le bilinguisme pour leur apprendre à y introduire le bilinguisme dans leur sein (panneaux, factures, etc...).

Bref, avec tout ca, je pense qu'on peut apercevoir le futur de la langue, si ca continue sur cette lancée, ca peut être positif, car même si le nombre de locuteurs de Breton diminue, les locuteurs qui s'en vont sont pour la plupart des locuteurs passifs, ceux qui ont connu l'interdiction du Breton et qui en on honte, ou pour ceux qui n'en ont pas honte ne l'utilisent qu'à leur échelle sans le promouvoir, alors que les locuteurs nouveaux qui arrivent, qui ont soit appri la langue plus tard, soit dès leur naissance, sont des personnes qui pour une bonne partie veulent transmettre la langue à leurs enfants et qui se sentent concernés par l'avenir de la langue et veulent lutter pour qu'elle soit de plus en plus présente dans la vie de tous les jours, c'est ce qui explique que même si le nombre de locuteurs diminue, la langue devient de plus en plus présente et active.
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iMacThere4iAm



Inscrit le: 16 Jan 2007
Messages: 7
Lieu: Pays de Galles

Messageécrit le Wednesday 17 Jan 07, 0:57 Répondre en citant ce message   

Tu as écrit tous ça pour moi? Merci bien, c'est extrêmement informatif.
J'habite à Llanelli, dans le sud. Est-ce que tu aimes Aberystwyth? J'il trouve une ville très agréable.
Est-ce que je peux te citer dans ma projet?
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Xavier
Animateur


Inscrit le: 10 Nov 2004
Messages: 4088
Lieu: Μασσαλία, Prouvènço

Messageécrit le Wednesday 17 Jan 07, 1:04 Répondre en citant ce message   

est-ce que tu pourrais ouvrir un nouveau sujet et nous expliquer l'histoire du gallois ?
ce serait pour nous très intéressant d'avoir ton témoignage et de pouvoir comparer breton et gallois
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Breizhadig



Inscrit le: 12 Nov 2004
Messages: 860
Lieu: Penn ar Bed / Finistère

Messageécrit le Wednesday 17 Jan 07, 1:16 Répondre en citant ce message   

C'est vrai qu'un sujet sur le Gallois, ca serait très interessant! Et on pourrais aussi le faire pour le Cornique et les langues gaeliques.

Aberystwyth: c'est super, la mer à coté, l'université super cool, les gens super accueillants, le seul problème est qu'habitant à Roazhon, je suis habitué aux grandes villes donc au bout d'un moment ca me manque un peu, les magasins, ma vie à Roazhon, bien que maintenant que j'ai aussi une vie à Aberystwyth, quand j'y suis pas, ca me manque aussi!

» voir le sujet sur la langue et culture galloise
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Gildas C



Inscrit le: 09 Jan 2007
Messages: 15
Lieu: Vermont, USA

Messageécrit le Thursday 18 Jan 07, 5:27 Répondre en citant ce message   

Un des problèmes à évoquer je pense au niveau du breton actuel c'est la difficulté pour les néo-bretonnants d'aujourd'hui à parler un breton dans la même ligné que le breton qui avait toujours été parlé jusqu'ici. En effet , ne vivant plus la langue tous les jours, ce breton est souvent de la traduction mot à mot du français. Retrouver le génie de la langue est quelque chose de très difficile, donc je me demande ce que sera l'avenir du breton à ce niveau là? Ce que je viens de dire, je ne peux pas le juger, je suis débutant mais c'est un problème bien connu. Albert Boché, bretonnant de naissance et faisant une initiation au breton sur radio Bro Gwened, appelle ce breton là un ersatz de breton. Autre problème aujourd'hui, et là tout le monde peut juger à l'oreille, c'est l'accent. Peu de néo-bretonnants font l'effort de parler le breton avec ses accents et sons spécifiques, lui préférant la prononciation et l'accentuation française copie conforme (il n'y a qu'à écouter les animateurs radios, des profs et des élèves Diwan influencés par ces profs, la télé...). C'est dommage de perdre cette richesse, cette musique du breton qui font sa spécificité. Cela devient une langue plate et insipide, voire ennuyeuse. Quel rapport entre le breton de Jean-Marie le Scraigne (écouter les archives radio sur antourtan) et celui entendu bien souvent aujourd'hui? J'espère que les bretons d'aujourd'hui finiront par se préoccupper de tout ça. On ne pensera sans doute jamais en breton comme il l'a été jusqu'ici mais il y a surement un tas de choses qu'il est possible d'améliorer.

Jean-Marie Le Scraigne sur antourtan :
http://www.antourtan.org/radio/kerne/txt/hentou/2004-12-04.html
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Breizhadig



Inscrit le: 12 Nov 2004
Messages: 860
Lieu: Penn ar Bed / Finistère

Messageécrit le Thursday 18 Jan 07, 19:21 Répondre en citant ce message   

C'est pour ca que du collectage et de la promotion de ce collectage se fait, mais ca tiendrai qu'à moi, la présence d'interventions d'anciens dans les écoles, collèges et lycées serait beaucoup plus importante, et il y aurait beaucoup de travaux pratiques réalisés dans le cadre scolaire (collectage, écoute de collectages passés) pour parler de la vie d'autrefois...

C'est aussi pour ca que j'ai créé un site, pour transmettre des idiomatismes bretons afin d'éviter des traductions mot à mot avec le Français, sans aller à fuir à l'extrême les influences, pourquoi inventer des expressions vides alors qu'il en existe des plus expressives?

Vu qu'il y a des amateurs, je vous conseille les livres "le Trésor du Breton Parlé" de Jules Gros, y'a plusieurs livres, certains sont dur à trouver cependant... Autrement, pour les plus avancés, vous pouvez fouillez dans des méthodes anciennes style "Komzom Brezoneg" où y'a pas mal de belles tournures idiomatiques, et pour ceux qui sont en Bretagne, pratiquer et aussi ne pas hésiter à aller à Dastum (centre de collectage), il est même possible de se procurer des CD de collectage publiés par Dastum.

Bref, en Bretagne je pense que y'a tous les éléments pour transmettre une langue originale, après tout dépend de la volonté de ses locuteurs et du niveau d'expression dans les médias, car la langue s'apprend surtout par les médias et le dialogue avec d'autres, c'est aussi pour ca qu'il est plus qu'urgent qu'on ait une chaîne de TV entièrement en Breton et Gallo.
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Nelly



Inscrit le: 13 Mar 2007
Messages: 37
Lieu: cleder

Messageécrit le Wednesday 14 Mar 07, 17:55 Répondre en citant ce message   

@ Gildas :

Voila une analyse que je partage entièrement. C'est une réalité avec laquelle il va falloir compter.

Sur la question de l'accent je serais plutôt simpliste: Ce qu'on dit est plus important que le ton sur lequel on le dit. Si la rencontre entre un néo-bretonnant et un natif se font selon "les critères de civilisation bretonne" alors l'accent nouveau sera admis assez facilement. Mais si, en plus d'un accent douteus on met à côté de la plaque, alors c'est 2 à 0......

Il fautt donc se résigner à une perte d'accent. Est-ce un mal? Je n'en sais rien mais je ne souhaite pas voir les néo-bretonnants se transformer en plats imitateurs des anciens toute leur vie. Un mimétisme qui, à la longue aurait un certain ridicule......


Concernant la qualité grammaticale de la langue je crois qu'il faut reconnaître que les dialectes ne sont pas éternels. Leur mort est même assez proche. Ne nous berçons pas d'illusions. Or il existe des enseignants qui s'appuyent de trop si la particularité de tel ou tel parler alors que les conseils généraux seraient, à mon sens plus profitables. Et puis on oublie une choe: La grammaire ne plaît pas à tous.....C'est même barbant pour certains......Dans ce but j'avais, du temps lointain où j'enseignais le breton (1981) préparé une série de conseils pratiques car je considérais que la langue bretonne s'apprenait d'abord avec l'œil avant la ...bouche......

Voici ces conseils pratiques sans aucune pprétention grammaticale.

Dites moi ce que vus en pensez.....

Observations générales:

Les observations qui suivent ne prétendent pas remplacer une grammaire.
Elles ont pour base les recommandations de V.Seité et de P.J Hélias: Lire et relire les bons écrivains et écouter les bons locuteurs.
Elles n’ont qu’ un seul but: donner quelques clés simples et pratiques pour éviter
de tomber dans les premiers piéges de la translittéraion qui gagne de plus en plus de terrain chez les apprenants

Chapitre 1: AIDE A LA TRADUCTION

Il y a translittération quand on traduit, mot à mot, une langue dans une autre.
On peut appeler “ Traduction “ d’une langue dans une autre le passage d’une idée, d’une description, d’un sentiment..... appartenant à une civilisation dans une autre civilisation possédant elle aussi ses propres moyens d’expressions. Il s’agit donc plus d’exprimer des idées que du vocabulaire et ceci en conservant l’image juste de ce qu’on veut décrire..
Or toutes les langues sont différentes. Concernant le français et le breton, les erreurs que l’on commet semblent avoir plusieurs origines:
Des erreurs dues:
a) à deux civilisations issues de deux langues différentes
- L’une latine, l’autre celtique.La premiére souvent mieux connue par les néo-bretonnants que la seconde, d’où risque de mimétisme.

b) au fait que le français n’est pas une langue populaire mais issue d’une scolarité qui a fait la chasse aux parlers locaux.......

c) au fait que les “apparents abus de langage en français” semblent plus nombreux que ceux du breton qui, lui, garde un sens pratique plus développé.

d) au fait que les verbes et les mots en breton ont un sens plus strict. Par exemple le verbe faire: Faire le lit - faire la valise. En breton on ne fait pas un lit, on “l’arrange”. On ne fait la valise, on la remplit...

e ) à des différences de logique - Une logique qu’on pourrait appeler “intellectuelle” et une autre logique dite “populaire”, plus proche des réalités quotidiennes..

Prenons comme exemple les vers bien connus de Victor Hugo:
Il réveilla son fils dormant; sa femme lasse
Et se remit à fuir sinistre dans l’espace.
On voit de suite que la traduction mot à mot , en breton, nous aménerait à réveiller un endormi, ce qui va sans dire, et une femme qui,elle, ne dort pas, ainsi qu’ à faire prendre des ailes à une seule personne, dont on pourrait se demander pourquoi elle part seule aprés avoir réveillé les deux autres! De plus le mot dormant fait partie de ceux qui traduisent à la fois un participe présent, une forme progressive et un adjectif verbal. Nous verrons plusieurs conseils à suivre pour éviter ces piéges:
1°) Connaissance de la civilisation bretonne. (En particulier lire Hélias en français)
2°) Surtout ne pas se ruer sur le dictionnaire, en particulier si celui-ci n’est qu’un simple lexique.
3°) Mettre la phrase à traduire en image la plus concréte possible.
4°) Examiner, dans les deux langues, si le vocabulaire est en relation exacte avec la situation décrite par cette image. On peut également voir quelle action a amené la situation décrite, ou, éventuellement; quelle est la fonction de l’objet dont on parle..
Exemple: S’asseoir les genoux de quelqu’un - ( En fait s’asseoir sur les cuisses de quelqu’un)
5°) Voir si on n’a pas mis des immobiles en mouvement par un emploi abusif de la forme progressive ou si on n’a pas fait une chose matériellement impossible:
Exemples: La route s’arrête au milieu du village.
J’ai découvert la région - La région n’est pas couverte: On fait connaissance - on visite....
Le breton est une langue riche. En breton le mot “pinvidig ne s’applique qu’aux choses ayant trait à l’argent.
Donc si le vocabulaire n’est pas en concordance avec la situation décrite il y a risque de translittération.
Un premier reméde consistera à modifier le vocabulaire pour l’adapter à la description. Greet am-eus anaoudegez gand ar vro - Ar brezoneg a zo eur yez pourvezet brao ou (mieux): Ar brezoneg n’eo ket dibourvez.
6°) Voir si ce qu’on dit ne contient pas d’éléments qui ne seraient pas en relation avec la civilisation dont on parle.
7°) Faire contrôler la phrase par un bon bretonnant, ou chercher dans des bons ouvrages traitant des mêmes sujets
8°) Faire des comparaisons avec d’autres langues.
Exemple: On trouve: “Pinvidikaad an anaoudegez” qui est un gallicisme total -
Il aurait mieux valu utiliser: Kreski ar skiant qui correspond à l’a nglais “ To improve one’s knowledge”. Mais ceci est quelquefois assez risqué...
9°) Avoir une bonne connaissance de l’usage des prépositions qui sont la clé de bien des structures grammaticales, dont, notamment la traduction du verbe avoir.
10°) Rechercher enfin dans l’un des dictionnaires suivants: Vallée - Favereau - Garnier, Gros les expressions manquantes en prenant le mot clé figurant dans la phrase à traduire. Feuilleter ces derniers le plus souvent possible comme on le fait avec un livre favori....
11°) Lire et relire les rimadellou et les proverbes.
12°) Retenir les expressions qui sont identiques en breton et en français;
Exemple: Faire le diable: ober an diaoul;
13°) Se rappeler que le breton est une langue d’une grande précision.
Traduire: Il ne lui reste plus que la peau et les os.
L’image nous montre un squelette ambulant: Deuet e oa da veza eur horf eskern.
Ou: Eur sahad eskern a oa anezañ.
La traduction littérale aurait donné: Ne chome nemed ar hroc’henn hag an eskern anezañ. Mais là, le “nemed” a eun sens restrictif tel que le pauvre diable n’a plus de cheveux, d’ yeux, d’ongles, d’habits.... Ce qui n’est pas le càs. Il s’agit de décrire quelqu’un de trés maigre et ici il ya risque de tomber dans le cliché: Seblant eun ankou krignet a oa warnañ - Ou: Treud baz e oa deuet da veza - Eur vaz gwisket;..Treud ki (?)
Quand on examine le résultat de l’action qui a conduit à cet état on voit un être décharné. Maria Prat nous en donne une description saisissante: Eet e oa ar hig diwar e eskern.
On s’aperçoit que tous les mots n’ont pas été utilisés, et pourtant la description est exacte.
Remarques: - Il ne s’agit donc pas traduire mot à mot.
- Il peut exister des mots superflus en français.
- Il se peut que l’ajout de mots bretons soit nécessaire (dont des prépositions)
- Les troiou lavar, s’ils peuvent aider, conduisent parfois à des clichés assez éculés. S’ils sont une découverte pour le néo-bretonnant, ils sont bien connus du bretonnant confirmé et peuvent paraître “rasoir”. Pire, pour certains “bretonnants confimés” mais élevés à l’école de la translittéraion ils peuvent être incompréhensibles. - Notons qu’ une phrase bien construite comme celle de Maria Prat constitue en elle-même eun “dro-lavar”et qu’il est difficile de faire la différence entre un “cliché” et une phrase correcte bien “sonnée”. En ce sens il est préférable de savoir appliquer la syntaxe réelle, que d’apprendre par cœur des troiou-lavar.

Proposition de traduction de la phrase:
Il réveilla son fils dormant, sa femme lasse
Et se remit à fuir sinistre dans l’espace.
Dihuni a reas e vab hag e wreg skuiz-maro
Ha, tristig, e sachjont o zri o skasou ganto.
On voit de suite que la notion “ d’espace” n’a pas été donnée. On aurait pu dire:
“ ha, tristig e rejont o zri eun toull en êr”. Mais il y aurait eu là un manque de respect pour le texte de base....
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Nelly



Inscrit le: 13 Mar 2007
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Lieu: cleder

Messageécrit le Saturday 17 Mar 07, 16:57 Répondre en citant ce message   

Il a été demandé des renseignement concernant:

* L'histoire de la langue et ses origines
* La suppression et le déclin de la langue, pourquoi et comment
* La renaissance de la langue
* La future de la langue

=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

De brillantes études et sûrement de brillantes réponses ont été apportées sur ces sujets.

Sur le premire point: L'histoire de la langue je crois qu'il faudrait préciser:

Des grammairiens comme Maunoir ou Le Gonidec n'étaient pas bretonnants de naissance et n'ont donc pas pu, de ce fait, pousser à fond leurs études pour lesquelles d'ailleurs il ne devaient sans doute pas bénéficier de beaucoup d'aide d la part des locuteurs natifs.......e

Quant à Le Gonideg, il fait une bonne partie de ses études à Besançon je crois.....donc coupé de ses origines....

Il faudrait lire le livre du Docteur Dujardin "La vie et les œuvres de Le Gonidec" . On y trouverait à la page 327 le gallicisme classique non encore corrigé partout qui consiste à
confondre l'adjectif verbal, le participe présent et la forme progressive. On remarquera que si le Dr Dujardin signale la faute (et la corrige) il n'en donne pas pour autant la régle qui accompagne la correction. Ceci montre bien que des erreurs ont été officialisées par
les grammairiens des générations suivantes......
Or, à ce jour, le peuple breton qui n'a jamais étudié sa grammaire, ne commet pas cette erreur ce qui est une source de quiproquos pour les "diplômés" qui , eux considérent cette faute comme un " théorème".

Notons que par la sute, il y a eu une "accélération" de l'histoire qui voulait faire sortir la langue de ses "archaïsmes".et la faire rentrer en "modernité". L'invention du brezhoneg "eeun" dont le but était de faire parler au plus vite avec un minimum de mots a été un agent destructeur de première. La route qui conduisait à la translittération était ouverte.

Au risque de choquer tous ceux qui apprennent le breton, et sont mes amis, je dirais que beaucoup d'entre-eux ont choisi cette facilité d'apprentissage.......

Les cours de breton sont aussi tombés dans ce travers. Beaucoup d'entre-eux, comme celui de Roparz Hémon sont tombés dans le mot à mot.....Situation qui s'est aggravée par le fait que certains de ces cours recommandoent les livres du même auteur. On continuait dans la même voie....

Il faut donc ajouter la voie choisie par les "simplificateurs de la langue" au déclin de cette dernière. D'après mon expérience personnelle je dirais qu'elle est l'une des causes principales de la non communication entre apprenants et natifs......

Certains n'hésitent même pas à dire que des écrivains de la classe de J.Riou ne voulaient pas perturber ce regrettable état de fait...Il st vrai qu' à l'heure actuelle, beaucoup le considére encore comme un crime de lèse-majesté....


LA RENAISSANCE DE LA LANGUE.....

On peut dire qu'une prise de conscience des inconvénients du "néo-breton" issu de ce qui précéde s'est effectuée par la séparation entre le Zh et le "Skolvreurieg" lorsque des gens comme V.Favé - V. Seité - PJ Hélias ect se sont séparés des héritiers de GWALARN
par la naissance de BRUD. Ceci n'a pas encore été suffisant car en (1976???) naissait la méthode ASSIMIL de Morvannou. Ces deux mouvements avaient moins de 15% d'audience dans le mouvement néo-breton.....Mais les éléments pour reconquérir ce qui avient été perdu étaient déja en place et, chose assez rare, certans natifs cessaient d'être indiféfrents et démissionnaires pour commencer à Coopérer.....

Il faut donc aussi signaler qu'en dépit de cet " avertissement" on a persisté dans l'erreur...

Je signalerai aussi que des universitaieres étrangers (dont j'ai plusieurs témoignages) se sont aperçus de ce fait...Mais ne peuvent, pour des raisons évidentes, réagir....

Le FUTUR DE LA LANGUE.

Les moyens grammaticaux permettant de créer un breton réel (c'est à dire de parvenir à ce qu'on dit rééllement appeler le "breton unifié) sont en place:

Sigalons en quelques uns - La grammaire de Trépos - La partie non influencée par Hémon de la grammaire de F.Kervella - les notes diverses de V.Favé - les leçons de V.Favé - Morvannou - Tricoire - et quelques autres....Sans compter les collectages divers (Jules Gros en particulier)......et les œuvres de natfs

Si un enseignement sur ces bases se mettait en place, alors la langue redeviendrait du breton véritable au lieu de demeurer dans les approximations actuelles qui, si nous n'y prenons par garde risquent de transformer le néo-breton en ce que les natifs appellent "Brezhoneg divoueded,et bastardet"........

Néanmoins, on peut voir que certains progrès sont en cours. D'anciens maîtres sont même désavoués.....Il était temps! Il y a encore de l'espoir!
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iMacThere4iAm



Inscrit le: 16 Jan 2007
Messages: 7
Lieu: Pays de Galles

Messageécrit le Sunday 08 Apr 07, 18:25 Répondre en citant ce message   

Je presente le dissertation presque finit. Il faut seulement reduire le nombre des mots de 1600 a 1500.
En lisant, considérez que c'est une dissertation de niveau du lycée et pour l'audience d'un examinateur gallois.
S'il y a des gros erreurs, disez-moi immediament SVP !
Merci pour tout l'aide !


Introduction
Les langues régionales de la France sont très nombreuses. À travers les âges, il y a eu plus de 40 différents langues à travers l'hexagone. Aujourd’hui, la seule langue qui est reconnue par l’État français est le Français. La richesse du patrimoine linguistique m’émerveille, et je voudrais m’informer sur comment est la situation en ce qui concerne les anciennes langues de la France, et pourquoi ils sont des langues minoritaires aujourd’hui.
J’ai choisi le breton parce que j’ai un peu d’expérience de la langue grâce à quelques séjours très agréables en Bretagne dans le passé. Le breton est aussi historiquement lié au gallois, et cela m’intéresse beaucoup car je parle gallois. Je voudrais savoir comment les deux langues ont été opprimées dans le passé et puis été retrouvés plus récemment.
Je vais commencer par étudier l'histoire de la langue et ses origines. Puis, je vais montrer comme il a voit un déclin, et comment est la situtation actuellement. Finalement, je vais proposer comment on peut sauvegarder la langue dans la futur.

L’histoire bref de la Bretagne et de la langue bretonne
Avant de considérer le titre, il faut mieux comprendre l’histoire de la langue bretonne.
Le breton vient de la famille des langues les plus vieilles d'Europe, les langues des Celtes. Vers le IIIe siècle beaucoup des Brittoniques ont émigrés en Armorique, la région costale de la Bretagne moderne, et la brittonique a progressivement déplacé la latin en Armorique. À cette époque, la brittonique, parlé du sud de l'Ecosse au val de la Loire, a commencé d'embrancher en 3 langues distinctes : Le gallois, le cornique et le breton.
Pour 700 ans, les Bretons ont réussi à résister aux Francs et aux Anglais. Ils sont restés autonomes et leur langue a fleuri. Le XVe siècle est regardé comme l’âge d’or pour la Bretagne, quand le région était comme un pays indépendant. Mais le rapport avec la France a dégradé, et dès 1488, la langue et la culture bretonne ont été étouffées, quelquefois violemment. La révolution de 1789 a démuni la Bretagne de toutes ses existences légales, et l'a divisé en 5 départements. En 1941, le régime de Vichy a divisé le pays encore, en séparant la Bretagne et les pays Nantes.
Les textes bretons les plus anciens datent de la fin du VIIIe siècle, plus que 100 ans avant les premiers textes qui existent en français, et donc le breton représentait un patrimoine très précieux et riche. Pour cette raison, selon moi le déclin de la langue était vraiment catastrophique, non seulement pour le patrimoine culturel breton mais aussi de la France.

Le déclin de la langue
Même avant la répression évidente, la langue bretonne a perdu prestige. Après le XIIe siècle, l'élite dirigeante a adopté le latin et vers le XVe siècle, le français, et comme toujours, le peuple a suivi lentement.
D'ailleurs, malheureusement, les Bretons ont développés une sorte de complexe d’infériorité en ce qui concerne leur langue, qui était 'encouragé' par chaque gouvernement successif. Maintenant je présente quelques opinions populaires qui ont contribué au déclin de la langue.
« Le breton est une langue arriérée qui ne convient guère a la vie moderne »
Voici l’opinion du Breton moyen en 1978, selon le sociologue breton Fach Elegot :
« Breton… Est un patois rural, incapable de s'assurer la communication avec le village voisin, bien plus incapable d'exprimer le monde moderne - le monde des tracteurs, des automobiles, des avions et de la télévision. Une langue qui convient seulement pour parler aux vaches et aux porcs… Une langue considérée comme un fardeau, un handicap de la promotion sociale, une source d'humiliation et honte » (Elegot 1978)
Le système scolaire est coupable pour ce manque de confiance. En 1882, quand la scolarisation est devenue obligatoire, le ministre d’éducation Jules Ferry a appelé le breton « Une relique barbare d’un age passé. » Cette opinion reste toujours, mais il est en train de changer avec des jeunes locuteurs du breton, les « néo-bretonnants ».
« L’existence des langues régionales menace l’unité de la république »
En 1927, le ministre d’éducation, Edouard Herriot, a dit « Pour l’unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître. » A son avis c’était le rôle des profs de rendre les élèves en bons citoyens français, en effet en bons parleurs du français. Evedemment telles attitudes envers le breton a exacerbé le déclin parmi les Bretons. La constitution affirme cette situation en disant « La langue de la République est le français. » L’État l'a interprété comme « La seule langue de la République est le français » et effectivement a déclaré le breton illégal. Aujourd'hui, l’État est plus préoccupé par la prédominance de l’anglais, mais le breton et d'autres langues régionales representent encore une autre menace à la grandeur du français.
« Le breton est illégal »
C’était vrai que dès 1488, l’utilisation du breton a été illégale dans la majorité des situations.
L’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 faisait partie d’un mouvement de centralisation linguistique en France depuis plusieurs siècles. Il a établi le français comme seule langue du droit en France.
En 1803, une loi a obligé les parents à choisir un nom français pour leurs enfants, ce qui n’était pas entièrement abrogé jusqu'à 1993 ! Le statut légal de la langue a commencé à améliorer seulement dans les 10 derniers ans. Aujourd'hui l’utilisation du breton dans la publicité par exemple est encore interdite par loi. Je trouve ça choquant, qu’une affiche en breton pour un fest-noz traditionnel est illégale selon la constitution.

La situation actuelle – une vrai renaissance ?
Aujourd'hui, entre 200.000 et 800.000 parlent la langue bretonne dans une certaine mesure (voir Note 1), (moins de 0,2% de la population) où dans une époque passé, chacun parlait breton. Il est évident que même aujourd'hui avec « la renaissance » il y a encore beaucoup à faire pour garantir la survie de la langue.
Malgré ce déclin, la langue est loin d'être morte. En 2004, le Conseil Régional de Bretagne a voté un plan pour reconnaître le breton (et le gallo) comme langues de Bretagne, a coté du Français. Par conséquent, quelques municipalités ont commencé à introduire la signalisation routière bilingue, et ça progresse doucement.
L'arrivée du net a apporté beaucoup de bénéfices pour la lutte pour la langue bretonne. C'est un média libre, avec ses avantages et ses inconvénients comme toujours, mais il permet au moins l'utilisation libre de la langue bretonne. Récemment on a vu l'apparition des web radios et un web TV en breton, qui ont vu de grand succès. À mon avis, c'est tout simplement une réaction au manque des médias diffusés qui a causé ce succès. Un autre bienfait du net est qu'il unit les villages et communautés les plus isolés et les permet de communiquer en breton et de discuter les sujets associés à la langue. De plus je ne parle seulement des internautes en Bretagne, mais aussi de ceux qui habitent ailleurs dans tous les coins du monde (quelques-uns des Bretons que j'ai interrogés habitaient au Pays de Galles, en Allemagne, en Grèce et dans les États-Unis.)
Alors tous ces aspects sont positifs et offre quelque chose d’encourageant, mais de l’autre côté, il y a encore beaucoup à faire. Le plan de 2004 est plus un symbole qu'un véritable décret, parce que le breton ne peut pas bénéficier d'un statut légal sans changer la constitution française.
Comme on sait bien, il est difficile, presque impossible de changer la constitution ! La France est officiellement signataire à la « Charte Européenne Des Langues Régionales ou Minoritaires » qui protégerait le breton, mais on n’a pas ratifié les conditions grâce à ce conflit avec la constitution francaise.
À part de la signalisation routière, il n’y a pas beaucoup de breton évident dans les organismes publics de l’État. La Poste fait quelques efforts, mais c’est l’exception. Quelques entreprises privées ont commencé à utiliser l’affichage bilingue, et ils ont vu un bon effet sur leur rapport avec la population bretonne.
Grâce aussi a cette clause de la constitution, les médias sont très réticents de publier en breton. Le CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel) refuse très souvent de donner des ondes aux radios qui diffusent les émissions en breton, citant les raisons financières, mais à mon avis, ce n’est pas la vraie raison. Ils sont prêts à donner des ondes aux radios francophones. Donc les radios nationales génériques sont prioritisés et au public manquent de bons services en breton. Quant à la télé, il y a une chaîne sur câble qui devait transmettre en breton (France 3 Ouest,) mais selon un bretonnant qui a répondu a mes questions :
« Le manque de moyens et aussi le manque de dynamisme et créativité des personnes qui travaillent dans cette chaîne en a fait une chaîne complètement générique avec des séries américaines pour mêmes en français… C’est très peu, très mal géré mais mieux que rien. »
Malgré ce manque d’enthousiasme de la part de l’État et des medias, et les parleurs peu nombreux, selon les Bretons que j’ai interrogés, la grande majorité des jeunes Bretons veulent sauver la langue.

Qu’est-ce qu’il faut faire ?
La langue bretonne ne se sauvera pas elle-même. Alors, qu’est-ce qu’il faut faire, pour sauvegarder cette ancienne langue ? Il est vrai dire que la renaissance a commencé, mais à mon avis, il faut continuer à lutter.
Pour pouvoir prévoir le futur de la langue bretonne, je crois que c’est utile d'analyser la situation actuelle en ce qui regarde le gallois au Pays de Galles. Les histoires du breton et du gallois sont souvent très semblables, mais le gallois est un peu « à l’avance » dans sa renaissance.
Alors, aujourd’hui, le gallois est reconnu par le gouvernement à Londres, et dans presque tout respect légal, c’est pareil à l’anglais. Ce n’est pas parfait en pratique, mais selon moi, c’est la différence la plus importante entre le gallois et le breton, et c'est la raison principale pourquoi la renaissance du gallois progresse tellement bien aujourd’hui alors que le breton reste à la traîne.
De plus, peut-être les Gallois ont lutté d’une manière plus tenace et agressive et étaient plus nombreux. Qui sait, mais pour garantir la survie de la langue il faut emprunter le slogan du parti communiste des années soixante-dix « La lutte continue… »
Le gallois a gagné ses droits après une lutte forte dans les années soixante-dix, quand une campagne de désobéissance civile par Cymdeithas Yr Iaith Gymraeg (voir Note 2) a réussi à sensibiliser le public et le gouvernement à Londres à la situation grave de la langue galloise et l’urgence de la soutenir et sauver. Une campagne comparable se passe en Bretagne aujourd'hui. J’ai vu des vidéos brèves sur net qui montrent les activistes avec des slogans pour la réunification des pays Nantais avec le reste de la Bretagne. Personnellement, je suis contre la violence et les méthodes agressives, mais quelquefois c’est le seul moyen de réveiller les consciences de l’Etat, et ils ont vu du succès au Pays de Galles dans le passé.
Selon moi, la chose la plus importante est de gagner la reconnaissance de l’État et un vrai statut légal à coté de la française. Je pense que ça serait bon pour la région pour plusieurs raisons. La langue bretonne représente l'identité particulière de la région, et ce sont ces qualités qui rendent la Bretagne si agréable à habiter et à visiter et on sait bien que les touristes sont si importants pour l’économie aujourd’hui.
Finalement, je crois qu’il faut reconnaître la contribution du breton ancien, mais ce qui est plus important est aujourd’hui lutter pour la future. Dans les mots d’un Gallois perceptif, « Ce n’est pas le passé qu’il faut préserver, mais le présent qu’il faut façonner dans un futur. »


Note 1. Il est très difficile à estimer car le recensement français ne demande pas actuellement des questions en ce qui concerne les langues. Ce chiffre est obtenu d’un sondage par TMO Ouest en 1991 et un sondage par INSEE en 1999.

Note 2. L’association du Langue Gallois. Groupe politique jeune qui a organisé des actions directes mais non-violentes.
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Messageécrit le Sunday 08 Apr 07, 19:44 Répondre en citant ce message   

It sounds nice! Good work!

Sinon, pour le nombre de locuteurs, aujourd'hui ils sont estimés à un peu plus de 200 000, ce qui doit faire 5% de la population, cependant c'est une approximation, le recencement de 1999 donne 300 000 locuteurs soit 7.5% de la population. C'est alarmant mais ceux qui s'en vont sont pour une majorité des locuteurs passifs, et les nouveaux locuteurs sont assez actifs, d'où l'impression que le Breton avance de plus en plus malgré la chute du nombre de locuteurs, un paradoxe, comme quoi, la France a réussi à mettre son "French paradox" en Bretagne sur ce point.

Autrement, je sais que tu dois enlever 100 mots dans ton texte donc c'est pas cool de te donner d'autres idées mais pour montrer la place du Breton aux XVè et XVIè siècles, tu peux parler du Catholicon qui est un dictionnaire trilingue Breton / Latin / Français. C'est le premier dictionnaire Breton, et aussi le premier en Français. Tu peux trouver pas mal d'informations sur ce site très bien fait: http://www.catholicon.net.

Aussi, en Breton on dit "brezhoneger" pour une personne parlant Breton, alors qu'en Français, on distingue "brittophone" et "bretonnant", pour ma part, je tend à préferer le terme "brittophone" comme on dirait "anglophone" ou "germanophone", le terme "bretonnant" est trop caricatural du militant, au début je voyais pas la différence entre ces deux termes, avant de regarder dans le dictionnaire et de voir qu'en fait ca serait plus logique d'utiliser la terminaison "-phone" comme on le fait pour les autres langues, et puis ca fait moins péjoratif quant au statut du Breton je trouve, maintenant j'en viens à voir le terme "bretonnant" comme un synonyme de "patoisant", une personne parlant en vase clos un macro-dialecte en ignorant la langue d'origine, pour moi un "patois" est un macro-dialecte et non une langue ni un dialecte, ainsi le Breton est une langue, le Breton de Cornouaille est un dialecte, le Breton de Basse Cornouaille est un sous dialecte et le Breton bigouden est un patois ou plutôt un macro-dialecte. Tout ca ne veut pas dire qu'il faut oublier les macro-dialectes, au contraire, il faut profiter du Breton pour les faire vivre. De plus en plus de locuteurs de Breton d'aujourd'hui ont envie d'envoyer leur langue en avant tout en restant attaché à une façon de parler idiomatique (colloquial) sans calquer sur le Français, certains vont même étudier des macro-dialectes pour aller dans cette voie, ce qui n'empêche pas non plus d'être ouvert à l'évolution et au changements de la langue, la tradition et la modernité ca se marie très bien!
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Messageécrit le Wednesday 11 Apr 07, 22:18 Répondre en citant ce message   

J'ai cité ce sociologue Fanch Elegoet, mais je ne suis pas sur comment ecrire son nom... Ils sont où exactement, les accents?
Fanch Elegoet, Fañch Elégoët, ou quoi?
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Breizhadig



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Messageécrit le Wednesday 11 Apr 07, 22:58 Répondre en citant ce message   

Comme c'est un nom Breton t'es pas obligé de mettre les accents, "Fañch Elegoet" est correct (le Ñ ne se prononce pas, il indique que la voyelle précédante est nasalisée), si tu veux mettre son nom en Français, donc avec les accents, ca donne "Fañch Élégoët" afin de restituer la prononciation bretonne, cependant on garde le Ñ en Français et il a la même valeur qu'en Breton bien que cette lettre n'existe pas en Français, comme quoi quand ils veulent, ils ne francisent pas tout...
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