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Comment apprenez-vous le roumain ? - Forum roumain - Forum Babel
Comment apprenez-vous le roumain ?
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bearnegasconha



Inscrit le: 05 Mar 2008
Messages: 52
Lieu: Pau Bearn Gasconha Aquitania

Messageécrit le Monday 10 Mar 08, 23:07 Répondre en citant ce message   

Assimil lui Vincent Ilutu a fost o excelentà initiatia a limbii române pentru mine si în plus pline de umor.
L'Assimil de Vincent Ilutu fut pour moi une une excellente initiation pour moi et de plus pleine d'humour. sourire


Mais ça fait dix ans que je pratique plus , soit depuis mon dernier voyage à Bucarest et a Iasi. triste et que de fautes maintenant.
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Camelia



Inscrit le: 14 Jan 2008
Messages: 711

Messageécrit le Tuesday 11 Mar 08, 7:51 Répondre en citant ce message   

bearnegasconha a écrit:
Mais ça fait dix ans que je pratique plus , soit depuis mon dernier voyage à Bucarest et a Iasi. triste et que de fautes maintenant.


Bonjour bearnegasconha,
Ce n'est pas grave.Vous pouvez profiter de ce forum, pour vous perfectionner en roumain.
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saroum



Inscrit le: 16 Mar 2008
Messages: 4
Lieu: Région de Bordeaux

Messageécrit le Thursday 20 Mar 08, 12:00 Répondre en citant ce message   

et bien moi j'apprend le roumain avec la musique, et les paroles
mon roumain de poche m'est trés fidèle aussi, et puis discuter avec les roumains qui m'entourent ... jpense que c'est une bonne solution.
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elena-corina



Inscrit le: 24 Apr 2008
Messages: 6
Lieu: Bucarest

Messageécrit le Tuesday 06 May 08, 18:35 Répondre en citant ce message   

Bonjour ! très content
Je voudrais vous demander un coup de main. Je cherche de petits textes que je puisse lire avec mes apprenants, débutants dans l'étude de la langue roumaine. J'ai un livre qui s'appelle Limba română ca limbă străină (dosare pedagogice), mais je ne suis pas très contente de ce qu'ils proposent.
Merci à tous !

Buna ziua ! très content
Aş vrea să vă cer o mână de ajutor. Caut nişte texte mici pe care să le pot citi cu studenţii mei, debutanţi în studiul limbii române. Am o carte care se numeşte Limba română ca limbă străină (dosare pedagogice), dar nu sunt foarte mulţumită de ceea ce propun aceştia.
Mulţumesc tuturor !
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elena-corina



Inscrit le: 24 Apr 2008
Messages: 6
Lieu: Bucarest

Messageécrit le Thursday 29 May 08, 17:10 Répondre en citant ce message   

Salut !

Est-ce qu'il y a quelqu'un qui surveille cette page ?
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Lucuts



Inscrit le: 14 Mar 2006
Messages: 224
Lieu: Cluny.71+Comarnic.PH.

Messageécrit le Thursday 29 May 08, 18:47 Répondre en citant ce message   

Sărut mâna Elena Corina,
Il y a sûrement quelqu'un qui surveille… mais je pense qu'il y a eu un défaut d'affichage en "message non-lu" !!! pleure ou très triste Nous allons essayer de nous rattraper…

Personnellement, j'aime beaucoup une petite encyclopédie thématique, qui a été éditée en Roumain. Il y a je crois 18 tomes, qui vont des plantes à l'histoire, de la ferme à l'école… C'est simple, les phrases sont courtes, et on y apprend du vocabulaire utile (selon moi).
Mais voilà, elle est encore dans mes cartons de déménagement, et je ne sais pas si c'est Larousse, Hachette ou Nathan… en colère Mais quelqu'un va nous sauver !!!
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elena-corina



Inscrit le: 24 Apr 2008
Messages: 6
Lieu: Bucarest

Messageécrit le Thursday 29 May 08, 22:04 Répondre en citant ce message   

Multumesc, Lucuts !

Je croyais que personne ne voulait répondre à ma question ou qu'il la considérait trop bête.
C'est une bonne idée. Je vais chercher. Bon week-end!

Credeam că nimeni nu vrea să răspundă la întrebarea mea sau că o consideră prea idioată.
E o idee bună. O să caut. Week-end plăcut!
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Lucuts



Inscrit le: 14 Mar 2006
Messages: 224
Lieu: Cluny.71+Comarnic.PH.

Messageécrit le Thursday 29 May 08, 23:28 Répondre en citant ce message   

Deloc ! Cred că s-a întîmplat ceva la nivel de anunţa-ta… Subiectul e foarte interesant. Fiecare are soluţia propriu. N-am învaţat niciodata la şcoala… Sa ved când scriu pleure ou très triste Am venit primă data în România numai cu "Assimil" şi un mic dicţionar… An după an, învăţ ceva… Cărţi pentru tineri sunt un exercică bun pentru mine. De rest, toate discuţie sunt interesante pentru să învăţ.
Pas du tout ! Je crois qu'il s'est passé quelque chose au niveau de ton annonce… Le sujet est très intéressant. Chacun a sa propre solution. Je n'ai jamais appris à l'école… Ça se voit quand j'écris pleure ou très triste Je suis venu la première fois en Roumanie avec "Assimil" et un petit dictionnaire… Année après année, j'apprend quelque chose. Les livres pour enfants sont un bon exercice pour moi. Mais d'ailleurs, toutes les discussions sont intéressantes pour apprendre.
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gladouchka



Inscrit le: 25 Jan 2006
Messages: 15

Messageécrit le Tuesday 03 Jun 08, 14:49 Répondre en citant ce message   

clara a écrit:
hum, j'apprend sur différents site de langues où on instruit le roumain, le vacabulaire sur le dico babel et certaines structures dans vos phrases.
heureuse de tous vous connaitre. très content


Tu as l'adresse de ces sites ??
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Alejandro2



Inscrit le: 22 Jun 2008
Messages: 5

Messageécrit le Wednesday 02 Jul 08, 7:01 Répondre en citant ce message   

J'apprend avec Assimil qui est une bonne méthode, et avec mon épouse qui est une bon professeur. Clin d'œil
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lerossignol



Inscrit le: 08 Nov 2008
Messages: 46
Lieu: Mareil Marly, France

Messageécrit le Sunday 16 Nov 08, 13:25 Répondre en citant ce message   

Avant toute chose, il faut rendre hommage à l’excellent petit livre de la méthode assimil et à son créateur Vincent Ilutiu. Drôle, concis, truffé de petits conseils et explications,c’est un remarquable petit bouquin. De ce livre j’ai quasiment tout appris. J’ai eu beaucoup d’autres livres en main qui ne m’ont servi à rien. J’ai même commencé à faire une allergie….
En bon cancre, j’ai commencé à prendre des cours. Pas dans des structures, les prix étant prohibitifs, mais en particulier. Là, j’ai souffert… Des mois à comprendre que l’article défini se collait au nom, des listes de mots de vocabulaire que je n’arrivais jamais à retenir, mes yeux écarquillés devant ces noms qui se transformaient du masculin au féminin sans crier gare. Quant aux règles de grammaire, je ne les abordais qu’avec l’aide de la sainte vierge, mais probablement elle ne parlait pas le roumain non plus alors j’ai abandonné (les règles de grammaire, pas la sainte vierge !). Rendons hommage à la patience de mon professeur.
Les deux autres choses qui ne m’ont servi à rien furent les livres pour enfants, écrits pour des enfants et non pour des cancres, et les amis qui parlaient français tout le temps.
En cancre tenace, j’ai exploré d’autres pistes : la télé ? non, la langue parlée y est vulgaire, et laide à l’oreille parce que parlée trop vite et donc très dure. Les journaux ? ah non, pitié, pas les journaux ! J’ai donc cherché une méthode personnelle adaptée à mon cas désespéré…..
J’ai fait ceci : je me suis mise à écouter, transformant mon oreille en une grande éponge. Où ça ?
D’abord, dans la rue, les trains et les autobus. C’est ma plus belle école : par exemple : écouter comment une dame achète son billet de bus, et répéter si possible, une fois votre tour venu…Ecouter, dans le train, pendant des heures entières, un paysan vous parler de son pays, de ses vaches les yeux illuminés de joie et de fierté (les siens, les miens )…Ensuite, plus difficile, les magasins, les taxis, là où il est question d’argent.
Ou donc encore ?
Le théâtre. Ecouter, s’enivrer des sons, des mots, de leur prononciation, jusqu’à arriver à leur sens par les situations. Savez-vous quelle est cette émotion particulière, quand pour la première fois, une phrase vous fait rire ou pleurer sans l’aide de personne ? Puis, avec le temps, comprendre un mot sur mille, puis un sur 500, puis un sur dix, puis un sur deux, enfin, peut être….et cela sans dictionnaire ? Le brouillard se dissipe, la langue apparaît. C’est profondément émouvant.
Le cinéma aussi, enfin les beaux films…là, l’image renforce le mot, active la signification.
Egalement, ces acteurs amoureux de leur langue… Comment ne pas mourir de rire en voyant Toma Caragiu nous expliquer avec méthode comment il monte avec son sapin de noël dans le tramway (bondé, car il n’y en avait jamais), sans lui faire perdre ses aiguilles (parce que trop vieux), et comment ensuite il démonte son appartement (trop petit) pour installer en roi son sapin dans la salle à manger. C’est alors le mot déshabillé, l’envers du mot, le jeu avec le mot, ce jeu sublime qui conduit à la compréhension d’un peuple et de son histoire.
Egalement, la musique populaire : là bien sûr, ce n’est pas le sens du texte, mais celui de la musique qui m’éduquera l’oreille.
Après l’écoute, la lecture :
Accepter de ne rien comprendre, mais dévorer des livres sans dictionnaires, car je sais que lorsque je découvre seule le sens d’un mot, je ne l’oublie jamais.
Avancer à tâtons, en lisant l’un après l’autre, le livre, puis le livre traduit en français, ou plus rare hélas, des éditions bilingues. Sentir, par la traduction, les différences sensibles d’expression des peuples. Je ne lis pas souvent les poèmes traduits, cela me déchire l’âme et les oreilles. La majeure partie du temps, je ne comprends plus rien. C’est cependant un extraordinaire exercice pour progresser que de traduire
Aller à la rencontre des écrivains, de leur style, leurs écrits ; Entrer de plain-pied, cette fois ci dans ce pays. Les mots qui content, qui racontent, la chair d’un peuple.
Plus récemment, lire à haute voix, ce que je lisais à voix basse. Répéter après quelqu’un, répéter tant jusqu’à ce que la phrase s’habitue à ce nouveau gosier et vice-versa. Chaque mot prend alors sa place car il a son rythme propre (l’accent, si important, du mot, « copii » par exemple), et la phrase respire d’aise de voir tous ses éléments bien à leur place. Le rythme du mot et de la phrase s’installe, irrégulier. La phrase danse. Ces rythmes étranges, souvent impairs, si constitutifs selon moi de la langue roumaine lient de façon irrémédiable, la langue à sa musique. Les rythmes de la musique populaire sont, avant tout, les rythmes formés par la succession irrégulière de ces accents sur les mots. C’est en tout cas mon point de vue.
Ces rythmes biscornus, c’est le sang de la langue roumaine, celui qui coule, qui jaillit, c’est l’énergie. C’est la fête.
Il m’arrive de penser en roumain, même de rêver. Je dois rêver sans faire de fautes !... Je tiens aussi, mais de manière informelle, un petit journal en langue roumaine.

ET puis…..et puis il y a le parler. Avoir le courage, lutter contre la peur de mal faire, ou pire de dire quelque chose de grossier ou malvenu. J’ai banni le mot citron de mon vocabulaire pendant des années à cause de cela.
Parler avec les amis, enfin ceux qui ne parlent pas le français, ou ceux qui malgré le fait qu’ils le parlent se taisent et vous écoutent baragouiner leur langue. Il y a ceux qui vous encouragent, vous admirent même d’apprendre une langue si peu universelle, ceux qui vous apprennent les bêtises, les blagues, qui rient avec vous. Il y a mes biens aimés professeurs, les collègues, il y a toutes sortes de gens. ll y en a même qui me prenne pour une douce dingue. Ici c’est la règne de la langue vivante… Apparaissent alors tous les niveaux de langage, toutes les strates de la langue (comme par exemple, le subtil « dumneata »), miroir de ces mêmes strates de la société.
ET puis il y a ceux qui s’en foutent. Les paysans, les enfants, les chiens…..
C’est avec ceux-là que je me sens bien. Ils ont en commun une chose : la façon dont je parle le roumain ne les intéresse pas du tout. Les chiens écoutent sans passion mes monologues, la promesse de la caresse suffit à leur bonheur. Aucun datif mal placé ne pourra altérer cette patiente attente. Les enfants, eux, repèrent immédiatement que je parle moins bien qu’un enfant de leur âge, attrapent mon pullover rouge en répétant « rouge » inlassablement jusqu’à ce que ce que ce mot devienne le centre de notre jeu. La langue tendresse. Les paysans, m’écoutent parler le roumain sans émotion ni jugement, comme d’un langage parlé « un peu différemment » dans la vallée d’à côté. On se comprend c’est le principal. Comme ce paysan qui après d’immenses efforts pour essayer de situer ce « là-bas » d’où je venais, s’avouant vaincu me dit : « mais dis moi, là-bas, les vaches, elles sont belles ? » la langue fraternité.

En guise de conclusion, j’évoquerais la musique, la peinture, la photographie. Lorsque le mot disparaît la langue apparaît transfigurée. Comment ne pas la voir , cachée entre deux notes, ou dans cette tâche de couleur au coin d’une toile, ou encore, dans un paysage d’automne photographié à l’aube ? La langue du rêve, la langue bonheur….. Merci à Enescu, Grigorescu, Luchian, Brancusi, Moiceanu. Pour ne citer que ceux-là.

Voici comment j’ai appris et apprends encore la langue roumaine. Avouez qu’il y a de quoi faire tomber un linguiste à la renverse ….


Înainte de toate, aş vrea sa aduc un omagiu excelentei carţi cu metoda assimil şi a autorului ei, Vincent Ilutiu. Nostimă, concisă, plină de mici sfaturi şi explicaţii, este o carte remarcabilă. Din cartea aceasta am învăţat aproape tot. Am avut multe alte cărti la îndemînă, care nu m-au servit la nimic. Am început sa fac o alergie...Ca Bulişor, am început sa iau cursuri. Nu într-o structură oficială, preţurile fiind prohibitive, ci în particular. De atunci, am suferit....Luni întregi ca să înteleg că articolul definit este lipit cuvîntului, liste de vocabular pe care nu le reţineam niciodată , ochii holbaţi cînd vedeam cuvinte care sa tranformă de la masculin la feminin fară să mă prevină de nici o primejdie. Cât despre regulile gramaticale, nu le-am abordat fără marele ajutor al Sfîntei Maria, dar probabil nu vorbea nici Dînsa lîmba româna, atunci am abandonat (pe Regulile gramaticale, nu pe Sfînta Maria!).
Mulţumiri profesoarei mele şi rebdării dumneaei.
Cei două lucruri care nu mi-au servit la nimic au fost cărţile pentru copii, care sînt scrise pentru copii şi nu pentru Bulişor, şi prietenii mei care vorbeau tot timpul franceza.
Pentru că Bulă are totuşi tenacitate,am explorat alte căi: televiziunea? nu, limba vorbită acolo este vulgară, urîtă la ascultat pentru că este vorbită prea repede şi atunci sună foarte dură. Ziarele? Nu, s-aveţi milă de mine! Nu Ziarele! Deci, am căutat o metodă personală pentru cazul meu disperat...Iată ce-am făcut: am ascultat, transformînd urecha mea intr-un mare burete.Unde?
În primul rând, în stradă, în tren sau în autobuz. Este cea mai frumoasă şcoală:bunăoră, s-o ascult pe doamna de lîngă mine care îşi cumpără bilet de autobuz, şi să repet dacă se poate, cînd vine rândul meu. Sau in tren, ore în şir, să-l ascult pe ţaranul vorbiindu-mi despre ţara lui, cu ochii iluminaţi de bucurie si mândrie (ochii lui, ochii mei)... După accea, mai dificil, magazinele, taxiurile, unde e vorba de bani..
Si mai unde?
La teatru.Să ascult, să mă îmbăt cu sunetele, cu cuvintele, cu rotirea lor, pînă să ajung la sens prin situaţii. Cunoaşteţi emoţia deosebită, cînd, pentru prima oară, o frază vă face sa rîdeţi sau să plîngeţi fară ajutorul cuiva? Şi apoi, cu timpul, să înţelegi un cuvînt din o mie, apoi unu la cinci sute, apoi unu din zece, apoi unu din doi (în sfîrşit, eventual)...si asta fără dictionar. Ceaţa se risipeşte, limbă iese la iveală. Este foarte emoţionant.
Şi cinematografia, mă rog, vreau să spun filmele bune...Acolo, imaginea intensifică cuvîntul, activează semnificaţia sa.
De asemenea, aceşti actori îndragostiţi de limba lor...Cum să nu ne prăpădim de râs uitîndu-ne la Toma Caragiu care ne explică, cu metodă, cum se urcă în tramvai (aglomerat din cauza că nu venea niciodată la timp), cu bradul de moş gerilă, atent să nu-şi piardă acele (pentru că este uscat), şi după accea, cum îşi demontează apartamentul lui (prea mic), ca să-l instaleze ca pe un rege în mijlocul sufrageriei. Iată lumea cuvîntului dezgolit, cu două sensuri, acest joc sublim care înlesneşte înţelegerea unui popor şi istoriei sale.
De asemenea muzica şi dansul popular: aici, bineînţeles, nu sensul textului popular, ci sensul musicii e cel care-mi va educa urecha.
După ascultare, intervine citirea:
Accept să nu înţeleg nimic, dar să citesc totuşi cu nesaţ şi fără dictionar, deoarece stiu că atunci cînd descopăr singură sensul unui cuvînt, nu-l uit niciodată.
A înainta pe bâjbâite, citind una după alta, cartea şi apoi traducerea în franceză, sau mai rar din păcate, ediţii bilingve. A simţi prin traducere, diferenţele sensibile ale expresiei poporului. Nu citesc des poezii traduse, acest lucru îmi rupe sufletul şi-mi sparge urechile şi în general nu mai înţeleg nimic. Este totuşi un exerciţiu extraordinar pentru a progresa, cel de a traduce. Vin în întâmpinarea scritorilor, al stilului lor, al operelor lor. Intru deci, direct de data acesta, în aceasta ţară: cuvinte care povestesc, care relatează, sunt trupul unui popor.
Mai recent, citesc cu voce tare, ceea ce citeam pe şoptite. Repet după cineva, repet pîna cînd fraza se topeşte şi se obişnuieşte cu acest nou gîtlej (al meu), şi vice versa. Atunci fiecare cuvînt îşi ia locul, pentru că are ritmul propriu (accentul, atît de important cuvîntului, bunăoară "copii"), şi fraza respiră cu plăcere văzînd toate elemente ei la locul lor. Ritmul cuvîntului şi al frazei se instalează, în mod neregulat. Fraza dansează . Aceste ritmuri stranii, deseori inegale, atît de intrinsece limbii romane (după mine), leagă în mod iremediabil limba de musica sa. Ritmurile musicii populare sunt, înainte de toate, cele formate prin succesiunea neregulată a accentelor prozodice. Este, în orice caz, părerea mea. Ritmurile acestea colţuroase reprezintă sângele lîmbii române, cel care curge, care ţâşneşte, este energie. Este ca o sărbătoare.
Uneori gîndesc, alteori chiar visez în româna. Visez fără greşeli! Ţin un mic jurnal în lîmba româna, din cînd în cînd.
În sfîrşit....să discutăm despre limba vorbită: a avea curaj, a lupta improtriva fricei de a greşi, sau mai rău, de a spune ceva urît sau deplasat. Am condamnat cuvîntul "lămîie" timp de ani de zile, din cauza aceasta.
Vorbesc cu prietenii, vreau să spun cu cei care nu vorbesc franceza, sau cu cei care chiar dacă o vorbesc, preferă să tacă şi să te asculte îndrugind limba lor. Sunt unii care te encurajează, sau care admiră că înveţi o limbă aşa de puţin universală, sunt alţii care te învaţă prostii, glume, care rîd cu tine. Sunt profesori mei iubiţi, colegii mei, şi tot felul de oameni. Sunt şi care au impresia că eşti puţin sărit de pe fix. Aici este împărăţia limbii vii...Apar atunci toate nivelurile limbajului, toate straturile (bunăoară acest subtil "dumneata"), oglindă a acestiei stratificări a societăţii.
Şi apoi mai sunt cei cărora nu le pasă. Ţaranii, copiii,cîinii...
Cu aceştia mă simt bine. Au ceva in comun: modul în care mă exprim în limba română nu îi interesează deloc. Cîinii ascultă fără pasiune monologurile mele, promisiunea unei mîngîieri ajunge pentru bucuria lor. Nici un dativ deplasat nu poate altera acestă asteptare răbdătoare. Cît despre copii, ei văd imediat că vorbesc mai puţin bine decît unul de teapa lor şi agaţă puloverul meu roşu repetiind necontenit "roşu" pînă cînd acest cuvînt devine un joc între noi. Limba tandreţii! Ţaranii mă ascultă vorbiind româna fără emotie nici judecată, ca un limbaj vorbit "un pic mai diferit" pe dealul din faţă. Ne înţelegem şi asta e cel mai important. Precum acest ţaran care, după eforturi imense ca să-şi imagineze unde era acest "acolo" de unde veneam eu, într-un sfîrşit îmi spune:" la matale, acolo, de unde vii, vacile sînt frumoase?" Limba fraternitătii.

În chip de concluzie, as vrea să evoc muzica, pictura, fotografia. Cînd cuvîntul dispare, lîmba apare transfigurată. Cum să n-o vezi, ascunsă întră două note, sau în această pată de culoare roşie la colţul unei pânze, sau încă, într-un peisaj de toamnă fotografiat la răsărit? Limba visului, limba fericirii. Mulţumesc lui Enescu, Grigorescu, Luchian, Brâncuşi, Moiceanu, ca să nu citez decît cîţiva.

Iată cum am învăţat şi mai învăţ lîmba română; poţi să-l zăpăceşti şi pe cel mai mare lingvist!
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