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Etat des langues d'oïl aujourd'hui - Forum langue d'oïl - Forum Babel
Etat des langues d'oïl aujourd'hui
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Crisstof



Inscrit le: 30 Dec 2006
Messages: 22
Lieu: Resnn

Messageécrit le Thursday 08 Nov 07, 23:08 Répondre en citant ce message   

Suite à l'enquête de l'université de Rennes 2 sur les pratiques et représentations du gallo en Haute-Bretagne, on estime très grossièrement qu'il y aurait entre 200 000 et 400 000 qui le parlent aujourd'hui et le double qui le comprennent. Bien sûr en mettant la dénomination "gallo" sur celle de "patois"... ce qui n'est en fait pas du tout anodin.

C'est une enquête d'abord qualitative dont le but n'est pas de connaître le nombre de locuteurs. En fait ce sont des chiffres du même ordre que pour le breton, ce qui se comprend facilement : la Haute-Bretagne est plus grande que la Basse-Bretagne bretonnante mais au début du 20ème siècle la densité de population était plus forte en Basse-Bretagne. Et les changements sociaux sont grossièrement les mêmes partout en Bretagne (agriculture très productiviste, exode rurale,...)

La pratique et la connaissance de la langue par des personnes entre 40 et 60 ans par exemple s'explique sans doute souvent par le maintien de structures sociales de proximité liées au bocage et à l'existence d'emplois pas trop éloignés du lieu d'origine. Les grand-parents peuvent continuer à parler gallo avec leurs enfants (et vice-versa), voire les petits-enfants. Evidemment c'est souvent un gallo emprunt de français, mais ne tombons pas dans un purisme... Le phénomène existe aussi en breton.

Les enquêtés sur le gallo se repèrent bien comme locuteurs de la langue mais ne l'avouent pas facilement, par honte. D'où la difficulté de l'enquête. Dans les régions voisines que je connais un peu, Poitou, Normandie bocagère, Maine et Anjou, j'ai peine à croire que la langue ne soient pas aussi "vivantes" que chez nous. Quand au picard, il me semble qu'il est bien présent tant en milieu ouvrier dans la région Nord qu'en milieu rural dans la région Picardie. Mais je connais si mal ces froidures nordiques...
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brennos



Inscrit le: 19 Nov 2004
Messages: 616
Lieu: La Nouvelle-Orléans

Messageécrit le Sunday 11 Nov 07, 13:11 Répondre en citant ce message   

J'avais entendu dire par des militants gallos qu'ils avaient entendus des enfants jouer en morvandiau quand ils avaient été dans le Morvan. Personnellement, j'ai passé un peu de temps en Bourgogne (Dijon, Beaune, pas le Morvan), et là-bas je n'ai bien sur pas entendu parler bourguignon.

Au Poitou la langue est bien vivante, surtout en zone rurale. Elle est toujours mélangée au français, à plus ou moins grande échelle. Il n'est pas rare d'entendre parler poitevin (là encore francisé) à Poitiers même. Sans chercher plus loin, je suis de Poitiers et pourtant je connais le poitevin depuis toujours. Un oncle de mon père, qui habite à 1 kilomètre de chez nous, c'est à dire à 3 kilomètre du campus de l'université de Poitiers, n'est pas capable de parler français....

En zone rurale, quand quelqu'un veut faire des affaires, il a tout intérait à avoir des connaissances en poitevin, sinon les affaires ne se font pas. Il y a eu des estimations de faites sur le nombre de locuteur de poitevin-saintongeais: dans la grammaire de Micha Gautàe (Michel Gautier) il parle de 500 000 personnes (chifre que je trouve exagéré), et Eric Nowak m'a fait part récemment d'un chiffre de 150 000. Le fait est qu'il est impossible d'évalluer precisemment le nombre de locuteurs. Si on suit l'analyse de Michelle Auzaneau (et moi je la suis) il y aurait 5 registres de langue en Poitou (moi je dirais 5 en fait) : de V0 (français régional) à V4 (poitevin le moins mélangé). Je rajouterais V5 : poitevin-saintongeais archaïsant et épuré, qui n'est parlé à l'état naturel par personne, et que seulement une poignée de gens peut vraiment parler. Un exemple :toute ma vie j'ai utilisé pour "soif", en poitevin, la forme francisée "soé", bien que la forme archaïsante serait "sé" (on retrouve cette forme dans certaines zones, mais je ne l'ai jamais entendu vers Poitiers, et elle est loin d'être majoritaire). De même, forme francisées de type "chapio" cohabitent avec les formes originelle comme "chapea" dans l'aglomération poitevine. Et si souvent "chapio" domine, les locuteurs dirons presque toujours que le forme la plus correcte et la plus ancienne est "chapea".
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gwrac'h



Inscrit le: 05 Jul 2005
Messages: 58
Lieu: Paris

Messageécrit le Sunday 11 Nov 07, 19:35 Répondre en citant ce message   

Merci beaucoup pour ta réponse... c'est plus clair
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Daan
Responsable projet


Inscrit le: 15 Dec 2004
Messages: 58
Lieu: Cotentin (Normandie)

Messageécrit le Tuesday 13 Nov 07, 15:15 Répondre en citant ce message   

Il me semble que l'on est toujours bien optimiste quant aux chiffres de pratique de la langue. On aimerait tant qu'elles ne meurent pas ! Tout ceci a déjà été évoqué mais sans doute convient-il de faire la différence entre les pratiquants quotidiens, les pratiquants occasionnels et ceux qui comprennent la langue du terroir mais ne la pratiquent plus ou pas du tout.
En Normandie, on estime à 25000 le nombre de pratiquants effectifs. Qui peut vérifier ce score en l'absence de toute étude sérieuse (et donc coûteuse) ? Ceux qui comprennent le normand sont, par contre, des centaines de milliers. Qui sont-ils ? Des plus de 35 ans qui ont eu un contact souvent familial avec la langue dans leur jeunesse. Ceux-ci ont conservé une mémoire de la langue (vocabulaire, expressions, dictons....) en raison de tous les événements, souvenirs et émotions qui lui sont rattachés. Mais le relais ne se fait plus et je constate trop souvent que les moins de 35 ans n'ont pas d'intérêt pour ce "patois" qui n'est même plus celui de leurs parents. Chaque décennie grignote un peu plus notre capital de locuteurs réguliers et, mécaniquement, celui des non pratiquants qui comprennent la langue. Pour 99% de nos élus, la langue normande n'a pas plus d'intérêt que l'ombre du dernier wagon du train. On peut donc être actif ...et pessimiste quant au destin de notre langue du pays.
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meuuh



Inscrit le: 12 Jun 2006
Messages: 982
Lieu: Mie en ole opaštuja Karjalašša

Messageécrit le Tuesday 13 Nov 07, 18:07 Répondre en citant ce message   

Citation:
la langue normande n'a pas plus d'intérêt que l'ombre du dernier wagon du train

C'est assez vrai hélas...
Même les groupuscules dits "identitaires" brandissent la langue normande comme symbole sans en connaître même 10%... (certains vont même jusqu'à dire que c'est une langue germanique. Enfin bon...)
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Lacuzon



Inscrit le: 08 May 2005
Messages: 150
Lieu: Besançon / Franche-Comté

Messageécrit le Tuesday 20 Nov 07, 11:23 Répondre en citant ce message   

Citation:
Que sait-on au sujet de l'angevin, du bourguignon (morvandiau), du champenois, franc-comtois, mayennais, normand
poitevin et saintongeais... ?

Présentation du Franc-Comtois : http://fr.wikipedia.org/wiki/Franc-comtois

Pour le franc-comtois, il y a encore des locuteurs même si la situation n'est pas reluisante. Le nord de la Franche-Comté ( Région de Belfort, Montbéliard ... ), la partie romane du Sundgau (sud de l'Alsace, Haut-Rhin) mais surtout le Canton du Jura en Suisse possède encore des bons groupes de locuteurs. On est loin d'une vie publique de la langue, mais dans le Jura (Ch) des locuteurs vivant à proximité utilise la langue pour communiquer régulièrement. Il en va de même dans leurs réunions périodiques où les locuteurs des deux côtés de la frontière peuvent communiquer.

Par contre la langue est peu transmise, même si elle est enseignée dans au moins une des écoles du Canton du Jura. Elle n'a pas été transmise et je ne connais pratiquement aucun locuteurs jeunes. Même dans le canton du Jura qui fut une région qui revendiqua son identité, le français a été mis en avant et le franc-comtois-jurassien n'a pas été trés diffusé.

Malgré cela, les associations existantes sont trés actives (Cd,publications,Dvd,...) et font un boulot excellent qui permet de préserver la flamme de la langue.
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Aiatshimunanu



Inscrit le: 24 Oct 2007
Messages: 307
Lieu: [Québec]

Messageécrit le Saturday 08 Dec 07, 23:37 Répondre en citant ce message   

J'aurais une question spécifique dans ce fil...

Je ne trouve très peu d'information sur, l'orléanais, le tourangeau, peu sur l'angevin...

Les articles sur Wikipédia sont pauvres...

Peut-être ces langues sont très proches d'autres langues d'oïl? Ainsi je pourrais avoir des informations en cherchant sous un autre nom de cette langue? Ou sont-elles disparues sans laisser de traces?

L'article de Wikipédia se contente, sur le tourangeau, de dire à quel point les gens de cette région parlaient bien le français... Est-ce que la langue parlée là-bas était un dialecte du français?

Le berrichon n'est mentionné que comme langue en voie d'extinction sur Wikipédia.

Des gens parlant ces langues serait très aimables de partager leurs connaissances ici et sur wikipédia.

Aussi ça serait bien d'avoir une liste complète des langues d'oïl.

Sur Wikipédia on trouve : «langues distinctes dans le domaine d'oïl: le bourguignon-morvandiau, le champenois, le franc-comtois, le français, le gallo, le lorrain, le mayennais, le normand, le picard, le poitevin, le saintongeais, le wallon.» http://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_d%27o%C3%AFl

Mais sur cette carte : http://www.lexilogos.com/france_carte_dialectes.htm on trouve aussi l'orléanais, le tourangeau, le berrichon, l'angevin, le bourbonnais...

On trouve, toujours sur lexilogos, la liste des langues suivantes : ardennais, beauceron, berrichon, bourbonnais, bourguignon, briard, champenois, franc-comtois, jurassien, gallais (gallo), gâtinais, lorrain, morvandiau, normand, nivernais, orléanais, percheron, picard, poitevin, saintongeais, solognot, vosgien, wallon

Quelqu'un pourrait-il m'aider à y voir plus clair dans ces dénominations? J'ai l'impression que la liste de Wikipédia n'est pas complète, ou qu'il y a plus d'une façon de nommer certaines langues d'oïl.
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Maisse Arsouye



Inscrit le: 10 Nov 2004
Messages: 2037
Lieu: Djiblou, Waloneye

Messageécrit le Sunday 09 Dec 07, 9:13 Répondre en citant ce message   

Ca recoupe un peu une autre discussion. Certains idiomes se détachent nettement et peuvent se définir en tant que langues. C'est le cas, notamment du wallon, du picard, du lorrain, du poitevin,... Par contre, d'autres idiomes sont très proches du français. Pour ceux-là, on peut se poser la question : véritable langue distincte ou simple dialecte ? Dans cette catégorie, on aurait le solognot, le tourangeau, l'orléanais,... Bref beaucoup de parlers centraux.

Donc, ça devrait plutôt se discuter là : http://projetbabel.org/forum/viewtopic.php?t=5221
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gwrac'h



Inscrit le: 05 Jul 2005
Messages: 58
Lieu: Paris

Messageécrit le Monday 10 Dec 07, 21:19 Répondre en citant ce message   

J'ai l'impression que seuls les idiomes parlés à la périphérie de l'aire francophone actuelle sont considérés comme des langues. C'est le cas du poitevin, gallo, normand, picard, wallon, lorrain et franc-comtois. Je suppose que les idiomes centraux sont davantage des parlers de transitions entre chacune des langues citées et le français...
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Aiatshimunanu



Inscrit le: 24 Oct 2007
Messages: 307
Lieu: [Québec]

Messageécrit le Tuesday 11 Dec 07, 8:21 Répondre en citant ce message   

Merci de vos précisions, si vous avez des informations sur les autres éléments de ma perplexité linguistique exposés plus haut, n'hésitez pas à allumer une bougie salvatrice dans ma tête confuse par message privé si cela s'écarte trop du fil et que vous le jugez préférable.

(Des informations ou un lien vers des informations sur les particularités et usages actuels du berrichon, l'angevin, ou les dénominations diverses des langues régionales, par exemple.)

Je comprends mieux maintenant comment les langues d'oïl sur Wikipédia ont été choisites, en tant qu'idiome jugé distinct. Merci aussi à Maisse Arsouye pour le lien vers un fil très riche qui concerne une grande partie de mon questionnement.

Par contre sur lexilogos, les noms semblent inspirés du nom des régions concernées [comme «vosgien» et non «lorrain»], je vais chercher demain si j'arrive à démêler tous ces noms avec des cartes.

Passez une agréable semaine!

Désolé du fait que mes questions décalent un peu du fil, qui s'intéresse à l'état des langues d'oïl aujourd'hui.
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PatoisantLorrain



Inscrit le: 25 Aug 2006
Messages: 224
Lieu: Bayonnais

Messageécrit le Tuesday 11 Dec 07, 12:12 Répondre en citant ce message   

Pour la différence entre vosgien et lorrain.

Le vosgien (celui parlé dans la montagne) se différencie du lorrain. Dans le vocabulaire où l'on retrouve certains mots spécifiques à la montagne vosgienne :

Français : garçon, fille, appeler, cercueil, arc-en-ciel
Lorrain : gahhon / gachon, bâcelle, hôyi / hoûyi, cercu(l) / certiu(l), couronne de St Bernârd
Vosgien : boûbe, bèyesse, heuchi, vaihhé, coronne de St Lunâd (de St Leonard)

Dans les conjugaisons, surtout le verbe être à l'imparfait:

Français: j'étais, tu étais, il était, elle était, nous étions, vous étiez, ils étaient, elles étaient
Lorrain : j'atôs, t'atôs, 'l atôt, 'l atôt, j'atîns, v'atîns, 'l atînt, 'l atînt
Vosgien : j'tais, t'tais, i 'tait, elle 'tait, j'tîns, vos 'tîns, is 'tînt, elles 'tînt

Et même des formes latines pour le vosgien du côté de St Dié

coin de Neuvillers-sur-Fave : dj'ère, t'ère, il ère, elle ère, dj'ênes, vos ênes, is ênent, elles ênent
coin de Fraize / Plainfaing : dj'îre, t'îre, il îre, elle îre, dj'yans, vos yans, is yant, elles yant

Le vosgien est aussi plus proche du latin. Exemple: dans les mots commençant par ec, ep, et

Français : écaille, éclore, écorce, écume, écureuil, épais, épaule, épi, épine, étancher, éteindre, étendre, éternuer, étoile, étrangler, étrille, étroit, étron
Lorrain : 'caille, èkiôre, ècôhhe, 'kème, ècuron, èpas, èpaule, 'pi, èpeune / 'pînk, ètinchi, 'teinde, ètende, èternuer, ètwèle, trâgner, 'treille, ètrôt, 'tron
Vosgien : scaille, stiôre, scwôhhe, skème, scuron, spas, spaule, spî, spînk, stinchi, steinde, stende, stènouè, stâle, stranguî, streuille, strât, stron

C'est un parler qui est resté très archaïque, comme le dit córór de noetaéy, cela vient sûrement du fait de l'isolement (les patois on été moins contaminés par le français).

Les Vosgiens ont également une identité très forte : ils sont d'abord vosgiens avant d'être lorrains et il y a même une amicale de Vosgiens à Nancy !
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Pablo Saratxaga



Inscrit le: 30 Jan 2006
Messages: 222
Lieu: A Rtene, etur Lidje et Vervî

Messageécrit le Sunday 23 Dec 07, 15:29 Répondre en citant ce message   

Je pensais que le wallon était la seule langue d'oïl qui se caracterise par le fait d'avoir conservé des "s" latins; mais il semble que c'est aussi le cas du vosgien d'après ce que je vois...
PatoisantLorrain a écrit:

Le vosgien est aussi plus proche du latin. Exemple: dans les mots commençant par ec, ep, et

Français : écaille, éclore, écorce, écume, écureuil, épais, épaule, épi, épine, étancher, éteindre, étendre, éternuer, étoile, étrangler, étrille, étroit, étron
Lorrain : 'caille, èkiôre, ècôhhe, 'kème, ècuron, èpas, èpaule, 'pi, èpeune / 'pînk, ètinchi, 'teinde, ètende, èternuer, ètwèle, trâgner, 'treille, ètrôt, 'tron
Vosgien : scaille, stiôre, scwôhhe, skème, scuron, spas, spaule, spî, spînk, stinchi, steinde, stende, stènouè, stâle, stranguî, streuille, strât, stron

Wallon: schaye, disclôre¹, schoice, schoûme, skiron², spès, spale, (påte³), spene, stintchî, distinde¹, stinde, stierni, stoele, stronner, streye, stroet, stron

1: en wallon c'est le préfixe dis- plus expressif d'une action contraire qui est utilisé
2: mais spirou est plus courant
3: le mot "spî" n'est donc pas utilisé, mais il existe un derivé "spînå" (épinal) qui montre que la racine existe

Il existe aussi le mot "waxhea" (étymologiquement le même que le français "vaisseau", et je suppose que le vosgien "vaihhé") pour "cercueil"

Ainsi que dans certains parties de l'Ardenne une conjugaise de l'imparfait de "esse" en:
dj' ere, t' eres, il ere, dj' eréns, vos ????, il erént

(mais la conjugaison la plus habituelle c'est: dj' esteu, t' esteus, il esteut, nos esténs, vos estîz, il estént)
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PatoisantLorrain



Inscrit le: 25 Aug 2006
Messages: 224
Lieu: Bayonnais

Messageécrit le Monday 24 Dec 07, 12:26 Répondre en citant ce message   

En effet, vaihhé en vosgien a la même origine que vaisseau en français. Ce mot devait exister aussi en lorrain car j'ai retrouvé des formes en patois messin et meusien. Mais je n'ai pas les documents sous la main, je suis en Bretagne actuellement pour Noël.

Pour la ville d'Épinal, on dit Pinau (les habitants se nomment les Pinaudrés). Épinal ne se trouve pas dans la montagne vosgienne, mais à Gérardmer et vers St Dié, on dit aussi Pinau pour Épinal.
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dawance



Inscrit le: 06 Nov 2007
Messages: 1887
Lieu: Ardenne (belge)

Messageécrit le Tuesday 25 Dec 07, 23:45 Répondre en citant ce message   

Bien vu Pablo! La ressemblance entre wallon et vosgien est étonnante!
Pour confirmer peut-être, comment dit-on:
Français: écrire, étudier, étable, école, estomac & fête, bête, fétu & oie
Wallon: scrîre, studî, stâ, s(i)cole, stoumak & fiesse, biesse, fistou & awe
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PatoisantLorrain



Inscrit le: 25 Aug 2006
Messages: 224
Lieu: Bayonnais

Messageécrit le Wednesday 26 Dec 07, 23:28 Répondre en citant ce message   

Pour cercueil, il y avait bien vaihhé en Moselle romane (dictionnaire des patois romans de la Moselle de Léon Zéliqzon) et en Meuse, on disait vassé à Brillon-en-Barrois (dictionnaire de l'Abbé Varlet sur les patois meusiens). Mais ces mots n'étaient plus employés depuis longtemps car dans l'enquête en 1975 pour l'Atlas Linguistique, tous les témoins de la Moselle romane et du Barrois ont répondu par les formes cerkieu et cercul.

Pour écrire, étudier, étable, école, estomac, fête, bête, fétu, oie

On a en lorrain:
ècrîre, ètudieu / ètudyi, ètaube, ècoûle / ècôle, èhhtomèk / estomèc, fête, bête, polat, oûye /ôye

et en vosgien:
ècrîre, ètudî (mais studî en patois de Corcieux), stauy, ècôle, estomec, fête, bête, pouté (patois de Coinches), ôye
Pour la fête patronale, on emploie un autre mot : odes / oudes (mot féminin pluriel)
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