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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Friday 25 Jan 08, 21:43 |
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ما دخل أحد غيرُك
mâ daxala aHad(un) ġayruk
il n'est entré nul autre que toi
إني غير مستعيد
innî ġayru musta3îd(in) : je ne suis pas prêt
ما رأيْت غيرَك
mâ ra'ytu ġayrak
je n'ai vu que toi
كان غيرَ حاضر
kâna ġayra HaDîr(in)
il n'était pas présent
ما كتبت إلى غيرِك
mâ katabtu ilâ ġayrik
je n'ai écrit qu'à toi
من غيره
min ġayrih : autre que lui, que cela
Donc, ġayr , qui peut avoir le sens de "ne pas être" (surtout dans les dialectes), mais qui dans son sens premier signifie: "autre chose que", prend les trois voyelles casuelles selon sa fonction dans la phrase, en tant que premier terme d'un rapport d'annexion dont le 2° est soit un pronom pers. suffixé ou un nom attribut. |
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pierrehenrinavarre
Inscrit le: 05 Dec 2007 Messages: 25 Lieu: Morges
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écrit le Wednesday 30 Jan 08, 20:00 |
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Abdüsseläm a écrit plus haut que Citation: | la 3° pers. fem. sing., normalement terminée en -at prend une voyelle d'appui i lorsqu'elle est suivie d'un mot commençant par waSlät (voir "transcription de l'arabe): katabati-l-kitâb "elle a lu le livre" | et dans le sujet "pronoms personnels et verbe en arabe" qu' Citation: | il ne peut y avoir en morphologie ar. 2 cons. quiescentes de suite (sauf à la pause) et le tâ' ت de la 3° pers. fem. sing. de l'acc. l'est obligatoirement. |
Je suppose que Abdüsseläm avait oublié le cas où ce tâ est suivi d'un waSlät.
Si je comprends bien la conjugaison des verbes dont la racine est terminée par une lettre faible, c'est parce que le ta de la 3° pers. fem. sing de l'accompli porte un soukoun qu'alors la lettre faible n'est pas présente.
Ainsi, si à la 3° pers. fem. sing de l'accompli d'un tel verbe est suivi d'un waSlät, la lettre faible ne sera-t'elle pas présente, le ta de la désinence verbale portant un kasrah ?
A l'accompli, la 3° pers. fem. sing ne serait-elle pas identique à la la 2° pers. fem. sing pour un verbe dont la racine se termine pas une lettre faible et qui est suivi pas un waSlät ? |
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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Saturday 02 Feb 08, 12:23 |
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verbe "mašâ / yamšî" مشى / يمشي (aller à pied):
2° pers. sing. fem.: mašayti مشيْتِ
3° pers. sing. fem. : mašat suivi d'un waSlät: mašat(i)
verbe "nasiya/yansâ" نسيَ / ينسى(oublier)
2°: nasîti نسيت
3°: nasat نست, avec voyelle d'appui "nasat(i)"
verbe "da3â / yad3û" دعا / يدعو
2°: da3awti دعوْتِ
3°: da3at دعت "da3at(i)" |
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pierrehenrinavarre
Inscrit le: 05 Dec 2007 Messages: 25 Lieu: Morges
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écrit le Monday 04 Feb 08, 20:43 |
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Puisqu'à la pause, on peut avoir plusieurs consonnes quiescentes de suite, est-ce que la conjugaison des verbes dont la racine est terminée par une lettre faible pourrait être différente à la pause ? |
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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Monday 11 Feb 08, 23:28 |
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pierrehenrinavarre a écrit: | Abdüsseläm a écrit plus haut que Citation: | la 3° pers. fem. sing., normalement terminée en -at prend une voyelle d'appui i lorsqu'elle est suivie d'un mot commençant par waSlät (voir "transcription de l'arabe): katabati-l-kitâb "elle a lu le livre" |
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il est évident que j'aurais dû écrire:
قرأتِ الكتاب qara'ati-l kitâb et non "katabati-l-kitâb" qui signifie "elle a écrit le livre".
J'ai le défaut d'écrire et de poster trop vite, sans me relire réellement et donc quelques fautes passent les mailles du filet, je les corrige parfois très vite parfois elles restent plus longtemps. Je vous prie de m'en excuser. |
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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Sunday 14 Feb 10, 11:58 |
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@ la Crème tna3 la crème et abou khaldun : j'ai exhumé du fin fond du forum (c'est vraiment le souk ce forum arabe) un sujet que j'avais commencé et qui peut servir de brouillon au sujet dont nous avons commencé à discuter, CnC et moi-même, sur les "temps" verbaux arabes. Je propose à CnC de reprendre ce que j'ai écrit sur le dialecte marocain, de le corriger éventuellement, de l'élargir à d'autres formes dialectales, enfin d'en faire ce qu'il en veut et Abou khaldoun de s'occuper de la partie "Mashreq", quant à moi je me réserverai, très modestement, l'arabe littéral. Une fois l'exposé terminé nous pourrons l'éditer dans le sous-forum "cours et documents" en l'expurgeant de tous les commentaires nécessaires mais parasites quant à une compréhension du texte qui ne manqueront pas de s'insérer dans le fil. |
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aboukhaldoun
Inscrit le: 11 Apr 2008 Messages: 441 Lieu: Bruxelles/Tripoli (Liban)/Homs (Syrie)
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écrit le Sunday 14 Feb 10, 15:50 |
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Pas de soucis, ton initiative me semble intéressante. Simplement, il va falloir que vous me mettez au parfum quant aux termes relatifs à la conjugaison et à la grammaire. |
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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Sunday 14 Feb 10, 21:17 |
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Ceci est un brouillon donc on peut y aller comme on l'entend. Je pense qu'on va travailler selon le schéma: Comment rend-on le présent en ..., le futur, etc. J'ai un peu d'avance en AL, mais la mise en forme me demande plus de temps puisque je suis obligé de donner la graphie arabe, ce que vous n'êtes pas obligés de faire (mais si le cœur vous en dit ...). Ou on peut aussi donner des exemples de phrases que nous classerons ensuite selon les temps verbaux de français.
Puis chacun d'entre nous est à même de revenir sur ce qu'écrit un autre, nous nous connaissons assez et pas de science infuse entre nous "laysa aHdun minnâ ma3Sûman" (aucun d'entre nous et infaillible). |
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la creme nta3 la creme
Inscrit le: 26 Apr 2008 Messages: 218 Lieu: Paris
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écrit le Sunday 14 Feb 10, 21:22 |
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Pareil pour moi, je veux bien contribuer, dès que j'aurai le temps.
J'ai déja consulté ce que tu as fait. En gros c'est plus ou moins ça, mais il y a des erreurs et approximations que je corrigerai, Par exemple traduire les "râni, râk, râh..." etc.. par le verbe "être" est plus que faux, et c'est malheureusement une grossière erreur qui se retrouve dans tant de manuels ( très mauvais selon moi) d'arabe maghrébin. J'expliquerai cela en détail à l'occasion. |
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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Sunday 14 Feb 10, 21:48 |
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Yallah a ustâd !
Je pense qu'il est utile de préciser que dans ce fil n'est pas réservé aux seules personnes mentionnées ci-dessus, tout autre Babélien peut y contribuer soit par ses connaissances d'une forme d'arabe, soit par comparaison avec une autre langue sémitique ou berbère, ou tout simplement pour éclaircissements, impressions, critiques, etc. |
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aboukhaldoun
Inscrit le: 11 Apr 2008 Messages: 441 Lieu: Bruxelles/Tripoli (Liban)/Homs (Syrie)
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écrit le Monday 15 Feb 10, 4:28 |
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En calquant le modèle dialectal présenté par Abdüsseläm, voici le présent en bduwî et en ḥḍêrî:
Le présent en bduwî :
1) le verbe être :
-anî râyəḥ əl-‘ind-ak
-anî râyḥa əl-‘ind-ak
-əḥnâ/ḥənna râyḥîn əl-‘ind-ak
On peut aussi utiliser les particules verbales « gâ‘id », « ‘â », « dâ‘ », « da‘d » et « tay ». Les quatre dernières sont une influence des parlers ḥaḍar, la plus authentiquement bédouine reste « gâ‘id » et se décline ainsi :
-gâ‘id (je suis)
-gâ‘id/gâ‘di (tu es masc./tu es fém.)
-gâ‘id/gâ‘da (il est/elle est)
-gâ‘idîn (nous sommes)
-gâ‘idîn (vous êtes)
-gâ‘idîn/gâ‘idîn (ils sont/elles sont)
2) le verbe avoir :
-‘ind-î (j’ai)
-‘ind-ak/‘ind-ič (tu as masc./tu as fém.)
-‘ind-ah/‘ind-hä (il a/elle a)
-‘ind-nä (nous avons)
-‘ind-kum/‘ind-šənn (vous avez masc./vous avez fém.)
-‘ind-hum/‘ind-hənn (ils ont/elles ont)
3) il y a :
-s’exprime grâce aux particules « bû » et « bî » (en irak avec « akô »)
-négation avec « mâ » → mâbû, mâbî (mâkô)
Le présent en ḥḍêrî :
1) le verbe être :
-anâ râyəḥ əl-‘ind-ak
-anâ râyḥa əl-‘ind-ak
-naḥnâ râyḥîn əl-‘ind-ak
On peut aussi utiliser les particules verbales « ‘am », « ‘an » et – en Palestine uniquement – « ‘ammal ».
2) le verbe avoir :
-‘ind-î (j’ai)
-‘ind-ak/‘ind-ik (tu as masc./tu as fém.)
-‘ind-u/‘ind-a (il a/elle a)
-‘ind-nâ (nous avons)
-‘ind-kon/‘ind-kon (vous avez masc./vous avez fém.)
-‘ind-on/‘ind-on (ils ont/elles ont)
N.B : pour la seconde et la troisième personne du pluriel, il existe une variante en Palestine (respectivement ‘ind-kom/‘ind-kom et ‘ind-hom/‘ind-hom) ainsi qu’une autre en Jordanie (respectivement ‘ind-ko/‘ind-ko et ‘ind-hom/‘ind-hom).
3) il y a :
-s’exprime grâce à la particule « fî ».
-négation avec « mâ » → mâfî.
N.B : dans les dialectes ḥaḍar de Palestine, de Jordanie et du Sud-Liban, la particule de négation –š se suffixe à « mâfî » → mâfîš.
Dernière édition par aboukhaldoun le Thursday 18 Feb 10, 7:14; édité 1 fois |
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aboukhaldoun
Inscrit le: 11 Apr 2008 Messages: 441 Lieu: Bruxelles/Tripoli (Liban)/Homs (Syrie)
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écrit le Monday 15 Feb 10, 16:01 |
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Le futur en bduwî :
Il se forme toujours avec la particule « râḥ » suivi du verbe que l’on veut exprimer.
Ex : râḥ yiğîb n‘ağä mšân nədhbaḥ-ha l-al-xuṭṭâṛ (il est allé chercher un agneau pour l’égorger en l’honneur de nos visiteurs).
Même avec kâna/yakûnu, la particule « râḥ » est toujours placée devant.
Ex : râḥ yikûn môğûd bâčər ənšaḷḷâh (il sera présent/ici demain si Dieu le veut).
Le futur en ḥḍêrî :
La formation du futur est identique à celle des parlers bduwî.
Dernière édition par aboukhaldoun le Thursday 18 Feb 10, 7:14; édité 1 fois |
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aboukhaldoun
Inscrit le: 11 Apr 2008 Messages: 441 Lieu: Bruxelles/Tripoli (Liban)/Homs (Syrie)
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écrit le Monday 15 Feb 10, 16:24 |
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Le passé en bduwî :
-čənt (j’étais)
-čənt/čənti (tu étais masc./tu étais fém.)
-čân/čânət (il était/elle était)
-čənna (nous étions)
-čənto/čəntənn (vous étiez masc./vous étiez fém.)
-čânaw/čânən (ils étaient/elles étaient)
Ex : čân yhağam ‘alâ ‘arab al-‘nizä wa yišləf-hum dôm kômət nûg (il attaquait la tribu des ‘nizä et leur enlevait toujours beaucoup de chamelles).
Ex : čânən yag‘udan ḥôl al-birza‘ wa yanṭran al-‘ursân (elles s’asseyaient autour de la petite tente et elles attendaient les mariés).
Le passé en ḥḍêrî :
-kənt (j’étais)
-kənt/kənti (tu étais masc./tu étais fém.)
-kân/kânət (il était/elle était)
-kənna (nous étions)
-kənto/kənto (vous étiez masc./vous étiez fém.)
-kâno/kânô (ils étaient/elles étaient)
Ex : kənto jâhzîn bass wala wâḥad mən-kon najaḥ (vous étiez prêts mais aucun d’entre vous n’a réussi).
Ex : kənna ‘am nâkol lamma ṭaḷaḅ mən-na ənšârk-o b-il-flâḥa (nous étions en train de manger lorsqu’il nous a demandé de l’épauler aux champs).
Dernière édition par aboukhaldoun le Sunday 20 Feb 11, 9:53; édité 2 fois |
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Abdüssalâm
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 909 Lieu: Aiguillon
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écrit le Monday 15 Feb 10, 16:26 |
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Abou:
peux-tu donner des exemples avec gâ'id. S'emploit-il avec le pronom personnel? anâ gâ'id: je suis? y ajoute-t-on un adjectif, un nom, un autre verbe? |
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aboukhaldoun
Inscrit le: 11 Apr 2008 Messages: 441 Lieu: Bruxelles/Tripoli (Liban)/Homs (Syrie)
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écrit le Monday 15 Feb 10, 17:24 |
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Si l'on dit "anî gâ‘id" sans rien n'y ajouter, cela voudra simplement dire: je suis assis. Par contre, si l'on place la particule avant un verbe quelconque, elle donnera l'idée que la chose n'est pas encore accomplie.
Ex: gâ‘id âkul ---> je suis (en train) de manger.
gâ‘dîn yisôləfûn ‘an môḍû‘ ḥassâs ---> ils sont (en train) de parler d'un sujet épineux.
C'est la seule manière dont est employée cette particule, les pronoms personnels ne peuvent s'y suffixer et si l'on y ajoute un adjectif ou un nom, la particule "gâ‘id" reprend alors son sens initial, à savoir "être assis".
Ex: gâ‘id həlkân min warâ d-dabčä ---> je suis assis, exténué à cause de la dabčä.
hiyyä gâ‘da ---> elle est assise.
PS: le"gâf" de la particule "gâ‘id" est le plus souvent palatalisé (ğ/ǵ).
Dernière édition par aboukhaldoun le Sunday 20 Feb 11, 9:58; édité 1 fois |
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