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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Wednesday 12 Oct 11, 13:03 |
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En ancien français :
- esparvin (origine obscure) : tumeur au jarret d'un cheval
- esparvaigné / -vignos : éclopé, en parlant du cheval
- ferant (adj.) (voir fer, avec influence possible de alferant = coursier)
couleur gris de fer, grisonnant, épithète fréquente du cheval et de la barbe
- ferant (nom masc.) : coursier, cheval de bataille
- ferrandin (adj.) : gris de fer, épithète de cheval
- ferrandel (nom masc.) : cheval gris
alferant (origine arabe)
1. (adj.) de couleur grise - impétueux
2. (nom masc.) cheval de bataille - coursier
Dictionnaire Larousse d'ancien français |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11193 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Tuesday 18 Oct 11, 18:39 |
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José a écrit: | alferant (origine arabe) |
Ça vient peut-être de marêsh al-ferant ?!
Je plaisante. L'étymon probable est الفرس [al-faras], "le cheval", avec influence, pour la terminaison, de l'adjectif ferrant, "gris de fer". L'ancien provençal a eu la forme alferan, l'espagnol et le portugais, alfaraz. (Source).
Voir aussi le MDJ italien alfiere.
À la réflexion, il se pourrait bien que ma plaisanterie ... n'en soit pas une, et que dans le nom du maréchal-ferrant se soient rencontrés et fondus au Moyen Age cet alférant / férant et le participe présent du verbe ferrer. À vérifier, bien sûr, si tant est que ce soit encore possible. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 25 Oct 11, 12:03 |
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nag : canasson - vieux cheval
origine inconnue
(vers 1400) nagge : petite monture (small riding horse) |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Monday 07 Nov 11, 17:42 |
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boute-en-train (TLFi) :
- (terme de haras) mâle placé au voisinage des femelles à l'effet de les mettre en chaleur et de les disposer à l'accouplement |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10944 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 08 Nov 11, 13:01 |
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to prance in / out : entrer / sortir allègrement (d'un bar par exemple)
to prance : sautiller - se pavaner
A l'origine, ce mot était réservé aux chevaux :
- prance : allure fière / cavalière
- to prance : caracoler |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1895 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Tuesday 08 Nov 11, 15:14 |
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maréchal-ferrant, wallon liégeois marihâ, anc. liégeois. mariscals, anc. rouchi mariscau, anc. fr. marescaux, néerlandais maarschalk.
NB: règle phonétique sk > wallon liégeois h
De l'anc. haut allemand marahscalc, marahscahl, composé de marah, cheval et de scalc, serviteur, domestique, donc chargé du soin des chevaux, palefrenier, avec peut-être l'idée d'une certaine autorité. (Grandgagnage)
Comme il a été dit, les Romains étaient ignorants de l'art du cheval et de la ferronnerie en général. (Ils venaient faire cercler leurs roues de charrettes en Gaule et les cavaliers, troupes "auxiliaires", étaient germaniques).
NB: (en s'éloignant un peu) charron, wallon liégeois tchårlî , (rouchi carlî) n'est pas non plus d'origine romaine: du gaulois carrum, char.
Dernière édition par dawance le Tuesday 08 Nov 11, 23:57; édité 1 fois |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11193 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Tuesday 08 Nov 11, 15:19 |
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Ce marah est certainement un cognat du mare (jument) anglais.
Que disent tes sources de -ferrant ? |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1895 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Tuesday 08 Nov 11, 23:59 |
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Voilà, c'est fait.
@embatérienne: je crois bien que "l'origine" est [sk] et non le ch français ,[ʃ]. C'est la règle phonétique du wallon liégeois.
D'ailleurs le néerlandais maarschalk se prononce [sk], et non comme le -sch- allemand actuel, [ʃ].
Que [sk] donne ['t ʃ], puis [ʃ] ailleurs (wallon namurois, par exemple maritchâ) ne fait pas de doute. (Et en français aussi, bien sûr).
Rectifié avec la phonétique internationale.
Dernière édition par dawance le Wednesday 09 Nov 11, 9:21; édité 1 fois |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3875 Lieu: Paris
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écrit le Wednesday 09 Nov 11, 8:26 |
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Oui, dawance, je veux bien, de toute façon, je n'avais pas parlé de l'étymologie mais de cousinage ! Mais le TLF est d'accord là-dessus :
Citation: | De l'a. b. frq. *marhskalk «domestique chargé de soigner les chevaux», cf. l'a. h. all. marahskalk «id.», comp. de marh «cheval» et de skalk «valet». Le mot s'est développé d'une part dans le sens de «maréchal-ferrant» (1), d'autre part dans celui d'«officier», d'abord «officier préposé au soin des chevaux» (2-5). Le lat. médiév. mariscalcus, marescalcus est attesté au sens de «valet d'écurie» dès la Loi salique, au sens de «chef de l'écurie et de l'armée» dep. le ixe s. (Nov. Gloss.), au sens d'«officier chargé du logement» dep. le xie s. (ibid., Nierm.). |
Il n'empêche qu'en allemand comme en français, le son est devenu "ch", aussi bien dans Schalk (avec maintenant le sens passé de serviteur à farceur, bouffon) que dans Marschall.
La prononciation ancienne en revanche est demeurée dans l'italien scalco et dans l'ancien français escalque ou escarque, écuyer tranchant. Cf. Rabelais :
Citation: | Ce mot n'estoyt achevé, quand les officiers de gueule dressarent les tables et buffets : les couvrirent de nappes odorantes, assietes, servietes, salieres : apportarent tanquars, frizons, flaccons, tasses, hanats, bassins, hydries. Frere Jean associé des maistres d'hostel, escarques, panetiers , eschansons, escuyers tranchants, couppiers, credentiers, apporta quatre horrificques pastez de jambons si grands, qu'il me soubvient des quatre bastions de Turin. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1895 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Wednesday 09 Nov 11, 9:32 |
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Pour le latin médiéval, Grandganage cite la Loi allem. (Graff)"...si mariscalcus qui super duodecim caballos est..." |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Wednesday 09 Nov 11, 11:54 |
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On retrouve cette racine *marah ( cheval) dans l'allemand actuel: die Mähre , un vieux cheval, usé et affaibli, un canasson. Dérivé du féminin meriha ( la jument, an ancien haut-allemand). Jusqu'au 18ème siècle, le terme n'avait pas de connotation négative et était synonyme de Stute= la jument. |
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Marden
Inscrit le: 16 Nov 2004 Messages: 468 Lieu: Seine-et-Marne, Ardennes
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écrit le Wednesday 09 Nov 11, 12:24 |
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Citation: | ... Le lat. médiév. mariscalcus, marescalcus est attesté au sens de «valet d'écurie» dès la Loi salique, au sens de «chef de l'écurie et de l'armée» dep. le ixe s. (Nov. Gloss.), au sens d'«officier chargé du logement» dep. le xie s. (ibid., Nierm.). |
Dans la cavalerie, le grade équivalant à celui de sergent dans les autres armes est maréchal des logis, ce qui suggère qu'à un moment de l'histoire, le personnage remplissait les deux fonctions. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1895 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Saturday 12 Nov 11, 12:29 |
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L'Hipparion est un équidé éteint, dont les restes fossiles sont connus dans quatre continents.
D'autres ancêtres:
- le cheval de Przewalski, du nom du colonel russe qui l'a "découvert". Appelé takh en Mongolie où, après disparition, il a été réintroduit à partir d'exemplaires de zoos.
- le tarpan, (« Tarpan » vient d'un mot turkmène signifiant « cheval sauvage ») disparu mais "reconstitué" à partir du polonais konik ou konik polski, poney demi-sauvage
On peut voir ces deux races dans la Réserve d'animaux sauvages au domaine des grottes de Han sur Lesse, ou ici.
Le mustang a un statut particulier. Cette race chevaline sauvage du Nord-Ouest américain provient de chevaux domestiques (phénomène appelé marronnage).
Autres races de chevaux que je connais bien:
Il existe trois types de cheval de trait belge.
Le plus connu internationalement: le cheval brabançon.
Mon préféré est le modèle plus petit, le cheval ardennais, célèbre pour avoir été particulièrement résistant lors de la retraite de Russie.
Il est encore utilisé ici en Ardenne pour le débardage, lorsque les "timberjacks" et autres engins lourds ne peuvent pas passer. |
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dawance
Inscrit le: 06 Nov 2007 Messages: 1895 Lieu: Ardenne (belge)
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écrit le Sunday 13 Nov 11, 19:49 |
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Pour les fanas de vocabulaire, je cite le petit Robert :
Citation: | harnais: 2. Équipement d'un cheval de trait, de selle ou de tout autre animal de travail. voir harnachement, harnacher.
Pièces du harnais:
attelle, bât, brancard, bricole, bride, collier, croupière, culière, dossière, frein, guide, joug, licou, martingale, montant* de bride, mors, œillère, poitrail, rêne, sangle, selle, sellette, sous-barbe, sous-gorge, sous-ventrière, surdos, surfaix, têtière, trait, trousse-queue.
Voir sellerie... | Voici un dictionnaire visuel: ici
Cliquez sur < précédent pour voir bricole et sangle et 4 fois sur suivant> pour voir selle et ses détails.
Dernière édition par dawance le Monday 14 Nov 11, 15:35; édité 1 fois |
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rejsl Animatrice
Inscrit le: 14 Nov 2007 Messages: 3672 Lieu: Massalia
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écrit le Monday 14 Nov 11, 1:29 |
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À propos de cette rosse , première évoquée sur ce fil, eh bien, ce terme emprunté à l'allemand ( moyen haut-allemand ross) a subi une évolution de sens différente de son presque homonyme germanique.
Si en français, c'est un cheval vieux, malingre ou malade, en allemand, das Ross a gardé une image noble, celle d'un coursier, d'un destrier. L'équivalent du rosse français est der Gaul qui, lui, avait ce sens de " mauvais cheval" dès le 14/15ème siècle. |
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