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Zwielicht
Inscrit le: 30 Jan 2007 Messages: 1227 Lieu: la rencontre des eaux
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écrit le Thursday 03 Apr 08, 13:14 |
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verbe intransitif signifiant : Arriver à l'improviste. Sortir de nulle part. Arriver. S'en venir. Surgir. Resurgir.
S'entend presque partout au Québec et en Acadie. En normand, on retrouve l'expression arsoudre en mei, signifiant : me revenir en mémoire.
Le Dictionaire critique de la langue française (1788) donne resourdre, venant du verbe sourdre, signifiant sortir de terre en parlant des eaux (source, surgir). C'est probablement l'origine.
Le Glossaire Franco-Canadien (1880) l'épelle ressoudre.
Le Dictionnaire canadien-français (1894) donne les orthographes ressourdre et resourdre.
Le Glossaire du parler français au Canada (1930) l'épelle ressoudre et atteste sa présence en Bretagne, Normandie ainsi que dans le Maine. Trois participes passé y sont donnés : ressoudu, ressoudit et ressout. Je dirais que ressout est plus utilisé au Québec.
Je pense qu'il faut conserver le r final de -ourdre dans la graphie de ce mot, sinon on s'éloigne de son sens (émerger d'une source).
Il est intéressant de constater qu'en 1694, sourdre était déjà considéré comme vieux par l'Académie. Il n'était utilisé qu'à la troisième personne. Au Québec, aujourd'hui, resourdre est utilisé souvent et se conjugue à toutes les personnes (sauf la première pluriel, où le on est utilisé). Il est généralement prononcé comme arsoudre. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 11000 Lieu: Lyon
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écrit le Thursday 03 Apr 08, 17:15 |
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En italien, on a :
- sorgere : naître, jaillir, surgir
L'origine est latine :
- surgere : élever, émerger, se montrer, apparaître
composé de sub + regere
Sourdre existe toujours en français de France, avec une connotation vieillie ou littéraire, je lui trouve une grande poésie. |
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jacklouis
Inscrit le: 26 Dec 2006 Messages: 259 Lieu: Québec (canada)
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écrit le Thursday 03 Apr 08, 17:19 |
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Bravo Zwielicht.
Vous m'avez devancé de quelques minutes sans doute. Les administrateurs en feront ce qu'ils en voudront.
Pour ma part, je l'avais mis dans le parler du Québec, emprunté bien sûr à celui de France, au moins pour "sourdre". Mais deux. dit-on, valent mieux que pas.
Je n'aurais su mieux dire que ce que vous en avez écrit. Vous l'avez même mieux fait en Québécois que vous êtes. et l'avez souvent entendu sans aucun doute. Moi, je ne l'ai jamais entendu que sous la forme "arsoue", de la part de ma gouvernante, née près de La Colle. |
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