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Mighis
Inscrit le: 19 May 2013 Messages: 26 Lieu: Arrif
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écrit le Saturday 20 Jul 13, 23:19 |
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Qassim a écrit: |
"rodd bâlek" ou "dîr bâlek", mais "3andek" n'a à priori rien à voir avec le berbere et ce comprend à partir de l'arabe (littéralement: "à toi" pour mobiliser son attention) |
Le terme "3andek" est d'origine amazigh !
3andek en arabe signifie tu as et en thamazight du rif nous disons ghak.
En amazigh (Rif), "fais attention" se traduis par ghak.
Exemple:
Fais attention, tu vas tomber = ghak ad tuwdid
Et en darija : 3andek tette'h
@Azwaw: il y a une petite erreur, on ne dit pas ijj thamghart mais ict thamghart
j'ai remarqué aussi que dans le Rif nous utilisons le préfixe cci/cca pour désigner "un" par exemple:
Ghak cca tumubin negh laa ? ==> Tu as une voiture ou non ? |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Sunday 21 Jul 13, 0:16 |
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Mighis a écrit: | Le terme "3andek" est d'origine amazigh !
3andek en arabe signifie tu as et en thamazight du rif, nous disons ghak |
Non, rien ne permet de dire cela. Les usages entre ɛnd-ek et γur-ek (ça doit correspondre à votre γa-k qui aurait perdu le "r") sont très proches mais il ne s'agit visiblement pas d'un emprunt lexical.
Mighis a écrit: | @Azwaw: il y a une petite erreur, on ne dit pas ijj thamghart mais ict thamghart |
Si je ne dis pas de bêtises, il y a des différences au sein du parler rifain et certains disent bien ijj tamγart sans accorder le ijj en genre. |
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Mighis
Inscrit le: 19 May 2013 Messages: 26 Lieu: Arrif
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écrit le Sunday 21 Jul 13, 13:42 |
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Mighis a écrit: |
Non, rien ne permet de dire cela. Les usages entre ɛnd-ek et γur-ek (ça doit correspondre à votre γa-k qui aurait perdu le "r") sont très proches mais il ne s'agit visiblement pas d'un emprunt lexical. |
Je te parle justement de la forme. Un bédouin ne dit pas "3andek" mais "antabih". En tharifit on utilise le verbe avoir à la deuxième personne du singulier et on constate que les darijophones le font également.
Mighis a écrit: | Si je ne dis pas de bêtises, il y a des différences au sein du parler rifain et certains disent bien ijj tamγart sans accorder le ijj en genre. |
"Ijj" en rifain c'est "un" et "icct", c'est "une".
"Une femme" se dira "ict thamghart" et "un homme" se dira "ijj agaz". |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Sunday 21 Jul 13, 14:54 |
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Mighis a écrit: | "Ijj" en rifain, c'est "un" et "icct", c'est "une".
"Une femme" se dira "ict thamghart" et "un homme" se dira "ijj agaz" |
Je sais, ijj correspond au kabyle yiwen et ict à yiwet. Relisez bien, j'ai dit que CERTAINS rifains n'accordaient pas en genre, d'après l'auteur que je citais. Le rifain, comme n'importe quel parler, n'est pas totalement homogène ... Prenez l'exemple de la prononciation, certains prononcent les "l" comme des "r" (mermi = quand) et d'autres non (melmi = quand). |
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Mr M
Inscrit le: 15 Aug 2012 Messages: 372
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écrit le Monday 22 Jul 13, 3:41 |
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A vérifier, mais il me semble que les Irakiens utilisent le mot " fard" comme article indéfini.
Même question que pour le maghrébin, évolution autonome du dialecte ou bien influence d'un substrat étranger ?
Est ce que l'article indéfini berbère s'utilise de la même manière que l'article wehed en maghrébin ?
Par exemple, en français : donne moi un verre, en algérien : a3tini kas. Pas d'article, dans ce cas là le berbère utiliserait il un article ? |
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Mr M
Inscrit le: 15 Aug 2012 Messages: 372
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écrit le Monday 22 Jul 13, 4:05 |
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Je vous le dis sincèrement je n'aime pas ce genre de discussions, car souvent elles prennent des proportions incroyables et laissent plus place à la passion qu'à la raison.
Comme si certains avaient du mal à accepter que les dialectes majoritaires du Maghreb soient des dialectes, ou bien qu'ils aient été influencé par le berbère.
Ce sont des dialectes arabes, avec leurs spécificités, comme tous les dialectes arabes en ont.
Par ailleurs je ne pense pas que la grammaire des dialectes maghrébins soient exclusivement berbère, elle a certes été influencé, mais je pense qu'elle reste principalement arabe, ce qui me le fait dire est que même en dialecte algérien, tunisien... avec quelques ajustements de vocabulaire ( notamment pour les mots étrangers ou mots arabes inexistants dans les dialectes orientaux ) la compréhension est possible avec les Arabes d'Orient ( j'en ai fait la preuve). Ce sont surtout les différences d'accent qui gènent l'intercompréhension
Et si la grammaire des dialectes maghrébins étaient exclusivement berbère où se situerait la frontière ? Est algérien ? Tunisie ? Libye ?
C'est beaucoup plus progressif, et plus l'on va vers l'ouest et plus l'influence berbère est présente.
De plus si la syntaxe de ces dialectes était principalement berbère pourquoi les linguistes les qualifieraient ils de dialectes arabes ? Du fait du vocabulaire arabe ? L'anglais est bien considéré comme langue germanique alors qu'un très grande part du vocabulaire de cette langue provient des langues latines ( français en particulier). Il me semble difficile d'affirmer que les dialectes algérien, marocain... ne seraient que du berbère traduit mot à mot en arabe
Pour conclure, les dialectes du Maghreb sont des dialectes arabes ayant connu différentes influences, comme dans d'autres mesures tous les dialectes arabes.
En espérant que cette discussion se poursuive dans un climat apaisé et serein d'autant plus en ce mois sacré du Ramadan |
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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Monday 22 Jul 13, 12:23 |
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Selon le dictionnaire irakien de Clarity et al. (1964), on n'utilise rien pour remplacer l'article indéfini anglais (ou français), sauf fadd dans certains cas :
ex. aku fadd rijjâl bil-bâb = il y a un homme à la porte
À noter que le mot "wâHid/waHda" s'utilise bien dans les cas où il a un sens numéral (ex. un et pas deux, etc.) et peut être également remplacé par fadd.
3indi fadd su'âl arîd as'ala = il y a [j'ai] une question que je veux poser |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Monday 22 Jul 13, 15:01 |
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Mr M a écrit: | Par ailleurs je ne pense pas que la grammaire des dialectes maghrébins soient exclusivement berbère, elle a certes été influencé, mais je pense qu'elle reste principalement arabe, ce qui me le fait dire est que même en dialecte algérien, tunisien... avec quelques ajustements de vocabulaire ( notamment pour les mots étrangers ou mots arabes inexistants dans les dialectes orientaux ) la compréhension est possible avec les Arabes d'Orient ( j'en ai fait la preuve). |
Justement non. Si on prend une phrase comme lḥam ẖadra (littéralement "la viande verte"), malgré que les deux mots soient arabes, un oriental ne comprendra pas qu'il s'agit de viande crue.
P.S. : il faudrait peut être déplacer le post précédent ainsi que le mien dans la discussion sur l'influence berbère sur la syntaxe de l'arabe maghrébin. |
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Mr M
Inscrit le: 15 Aug 2012 Messages: 372
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écrit le Monday 22 Jul 13, 18:37 |
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ce n'est pas une histoire de viande crue qui va rendre impossible la compréhension. Oui, il y a des expressions spécifiques à chaque dialecte, mais avec un effort l'intercompréhension est possible. |
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embatérienne Animateur
Inscrit le: 11 Mar 2011 Messages: 3861 Lieu: Paris
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écrit le Monday 22 Jul 13, 18:42 |
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Azwaw a écrit: | Si on prend une phrase comme lḥam ẖadra (littéralement "la viande verte"), malgré que les deux mots soient arabes, un oriental ne comprendra pas qu'il s'agit de viande crue.
P.S. : il faudrait peut être déplacer le post précédent ainsi que le mien dans la discussion sur l'influence berbère sur la syntaxe de l'arabe maghrébin. |
Ton exemple est un simple calque linguistique comme il en existe tant de langue à langue ; je ne parlerais pas d'une question de syntaxe en l'occurrence. |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Monday 22 Jul 13, 22:04 |
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@ MR M, là n'est pas la question. Bien sûr que si les orientaux apprennent l'arabe maghrébin, ils comprendront les Maghrébins ...
Par ailleurs, cette phrase était un simple exemple, on peut en trouver d'autres sur le fil consacré à ce sujet, qui ne sont pas des "calques linguistiques" mais qui montrent bien des "calques syntaxiques".
Dernière édition par Azwaw le Monday 22 Jul 13, 23:11; édité 1 fois |
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Feintisti
Inscrit le: 09 Oct 2005 Messages: 1591 Lieu: Liège, Belgique
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écrit le Tuesday 23 Jul 13, 0:38 |
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Personnellement, je pense que même en parlant un dialecte oriental ou égyptien et l'arabe littéraire, les dialectes du Maghreb restent difficiles à comprendre (en témoigne un ami égyptien).
Le rythme de la langue et la prononciation particulière y sont pour quelque chose, mais je crois que la grammaire a quelques particularismes aussi. Pour ce qui est du vocabulaire, je ne sais pas s'il y a tant de mots berbères que ça, mais je pense aussi qu'il y a des mots arabes qui s'utilisent moins ailleurs (ou qui ont changé de forme par l'usure), sans parler des emprunts aux langues des pays proches au Nord. Toutes ces caractéristiques forment des dialectes locaux, qui ne sont pas pour autant des copies de dialectes orientaux ou d'arabe littéraire, et encore moins des langues berbères. Les langues berbères ont leurs spécificités. Elles ont certainement laissé un substrat dans les dialectes du Maghreb, comme il peut y en avoir dans les langues romanes (ex: le français a pas mal de mots franciques, donc germaniques).
Cela ne veut pas dire qu'un sharqi ou un égyptien mettrait beaucoup de temps à apprendre un de ces dialectes, mais je ne pense pas qu'il comprendrait grand chose s'il n'y avait pas été exposé (et habitué) auparavant.
@Mr M & Aswaw: j'ai déplacé certains messages en rapport avec la syntaxe dans l'autre sujet dont vous parliez. |
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Qassim
Inscrit le: 06 May 2013 Messages: 203
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écrit le Tuesday 23 Jul 13, 17:43 |
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@Feinstini
Pour illustrer le substrat berbère que l'on retrouve dans les dialectes du Maghreb vous évoquez l'apport francisque dans le latin vulgaire. Cette comparaison est impropre, la langue des francs est la langue des envahisseurs, et bien qu'elle n'a pas été adoptée par les autochtones, jouissaient d'un certain prestige (langue de la royauté et de la noblesse) ce qui fait que l'on retrouve énormément de vocable germanique dans les langues d'oils et donc en retour sur le français.
Le berbere n'a pas laissé autant de vocables dans les parlers arabes du maghreb et n'a jamais été synonyme de prestige dans cette région, en témoigne les nombreuses dynasties berbères qui administraient le pays en arabe et qui ont également adopté cette langue.
Si il faut faire une analogie avec le cas du français, il faut plutôt parler du gaulois qui a disparu au profit du latin (colonisateur romain), mais qui s'est conservé dans un nombre limité de termes concernant le monde rural principalement: mouton, bouc, brousse, jarret, truand, ruche ,.... et dont on estime qu'il a eu en tant que substrat une influence au niveau syntaxique et phonétique sur les dialectes latins, influence qui reste très dure à démontrée de façon catégorique. Je pense que ces caractéristiques s'appliquent parfaitement au cas des dialectes maghrébins.
Pour ce qui est de l'intercompréhension entre maghrébins et les autres dialecte on a tendance à dire qu'elle est difficile à cause du substrat berbère, c'est l'un des facteur mais certainement pas le plus décisif.
Premièrement, il faut rappeler que dès le départ,avant meme son expansion hors de la péninsule, l'arabe connait en son sein une multitude de dialecte plutôt intelligible grâce à une koinè commune qui donnera l'arabe standard.
Ensuite, il faut savoir que la plupart des dialectes arabes (yemenite, syrien, egyptien, soudanais etc...) s'établissent eux aussi sur des substrats étrangers (sud-arabique, araméen, copte, ...).
Troisièment, chaque dialecte à plusieurs registres d'expression, allant du plus bas (le patois ou l'argot) à quelque chose se rapprochant de l'arabe standard, par expérience, je sais que le plus bas niveau, est difficile à comprendre pour n'importe quel locuteur extérieur inaccoutumé même issue d'une région proche, un irakien parlant son patois ne sera pas très compris de la part d'un palestinien, et un algérien ne comprendra pas vraiment un marocain parlant ce niveau d'expression, bien sur avec l'habitude ces difficultés s'estompent assez rapidement. Et parallèlement si chaque dialecte est parlé à son niveau le plus elevé, en évitant certains idiomatismes, la communication entre tous les arabes est possible.
Maintenant il est indéniable que pour les maghrébins (et encore il y a des nuances a faire entre un libyen et un algérois par exemple) cet effort d’adaptation est plus important, la principale raison à cela est que historiquement ces dialectes se sont détachés très tôt des autres parlers arabes de par leur isolement géographique et politique ( à une époque où les moyens de communication étaient faibles), et ont pris une autre direction, la principale conséquence à cela est une multitude de glissements sémantiques propres à cette région:
hadhara = jacasser ------> parler
dîr = gerer ---> faire et mettre
khedem = servir ----> travailler
Saab= etre infecté, touché -----> trouver
kHel = maquillage pour les yeux------> noir
maghbûn = dupé ------> triste
kersh = tripe, panse animale ou gros ventre -----> ventre
shbab = jeunesse -----> beau
qbîH= laid -----> méchant
m3awwel = pencher d'un coté -----> être disposé à
maz3ûq = qui effraie ------> laid
.....
Je n'ai pas beaucoup d'inspiration mais cette liste peut se prolonger à l'infini, ajouter au fait que certaines racines sont en désuétude en orient et encore vivace au Maghreb (je pense à des verbes comme "hbaT" descendre et "TaaH" tomber), que certains mot ont subis des altérations ( ikhemmem = penser vient de ikhemmen, izDam يزضم = attaquer vient de iSdam يصدم, de meme que ibzaq = cracher de ibSaq) et que les maghrébins ont inventer leur propres mot sur des racines et des glissement sémantique, un exemple qui illustre bien tout cela:
benna= en arabe classique odeur(bonne ou mauvaise) ------> gout de la nourriture et qui finit par donner le verbe inconnue au Moyen-orient: savourer = istebenn ou itbennen.
Voilà un peu pour résumer mon point de vue sur cette question de l'originalité des dialecte du maghreb par rapport à ceux du levant et de la peninsule. Bien que l''écrasante majorité des mot sont arabe, les orientaux ont du mal à saisir le sens des phrases maghrébines.
Cette évolution est le principale obstacle à l'intercompréhension, ensuite il y a pour la tunisie, le maroc et surtout l'algérie, l'emploie du français dans le langage courant qui prend des proportions catastrophique dans les grandes villes algérienne, je peux en témoigner. C'est tout un sujet , mais pour illustrer cette tendance voici deux mot que j'ai entendu toute mon enfance:
at tfenyyin التفنيّن= la paresse vient du mot fénéantise en passant par "fenyyan"فنيّان fénéant.
isiyyi يسييّ = il essaie.
Face à ces deux phénomènes, le substrat berbère est largement négligeable.
Dernière édition par Qassim le Tuesday 23 Jul 13, 20:59; édité 1 fois |
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Azwaw
Inscrit le: 30 Aug 2010 Messages: 975 Lieu: Le Havre
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écrit le Tuesday 23 Jul 13, 19:05 |
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Qassim a écrit: | Si il faut faire une analogie avec le cas du français, il faut plutôt parler du gaulois qui a disparu au profit du latin (colonisateur romain), mais qui s'est conservé dans un nombre limité de termes concernant le monde rural principalement: mouton, bouc, brousse, jarret, truand, ruche ,.... et dont on estime qu'il a eu en tant que substrat une influence au niveau syntaxique et phonétique sur les dialectes latins, influence qui reste très dure à démontrée de façon catégorique. Je pense que ces caractéristiques s'appliquent parfaitement au cas des dialectes maghrébins. |
Cette comparaison est tout sauf pertinente. Le gaulois a laissé, d'après ce qu'on dit, moins de cent termes au Français. Selon les régions, le berbère est beaucoup plus présent que ça dans l'arabe maghrébin (l'exemple du vieux parler de Jijel est par exemple très illustratif de cet état de fait : http://fr.scribd.com/doc/15452792/SUBSTRAT-ET-CONVERGENCES-LE-BERBERE-ET-LARABE-NORDAFRICAIN).
Qassim a écrit: | Face à ces deux phénomènes, le substrat berbère est largement négligeable. |
Vous semblez n'avoir aucun connaissance particulière du berbère mais vous arrivez à faire ce genre de conclusion, c'est fort.
Concernant les orientaux, j'ai essayé de parler avec certains (des Palestiniens et un Égyptien notamment) en arabe maghrébin, c'est vraiment très difficile de se faire comprendre sans passer par l'arabe standard. |
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Qassim
Inscrit le: 06 May 2013 Messages: 203
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écrit le Tuesday 23 Jul 13, 20:16 |
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Cela se discute, dans l'autre fil on a difficilement recueilli 29 mots qui font a peu près consensus (il faudrait enlever Halluf d'après moi), le problème c'est que, comme vous le notez, il n'existe pas d'arabe maghrébin mais bien une foule de dialectes avec chacun ses particularismes, ce qui fait que contrairement au français, où on sait exactement à quoi on a affaire, parler d'apports lexicaux berberes en dialecte maghrébins est beaucoup plus complexe, parle t-on de l'arabe constantinois ou de celui des jbalas marocain ? de l'algérois ou du hassaniya ? Prenons deux dialectes maghrébins: il est possible qu'un mot berbere soit connu chez les uns et que chez d'autre ce soit un mot arabe en usage, et inversement pour un autre mot, ou encore que les deux emploient un mot berbère mais pas le même, cette situation fait qu'il est techniquement impossible d'établir une liste exhaustive comme pour les emprunts au gaulois dans le français.
Tout simplement il existe une langue française standardisé qui à subi un effort d'uniformisation ( qui est passer par une re-latinisation du lexique au détriment de certains mots germanique ou celtique) ce qui n'est pas le cas des dialectes maghrébins, de même que si il devaient y avoir un maghrébin standard (comme il existe un égyptien standard) cela doit passer par une arabisation du lexique pour effacer certains régionalismes, donc pour pouvoir faire une comparaison entre ces deux exemples il faudrait déjà faire cet effort de standardisation pour le maghreb en général (impossible d'après moi) ou pour un pays particulier.
Ceci étant dit je ne pense pas que le berbère est beaucoup plus présent que ça dans l'arabe maghrébin (entre 0-200 mots pour les dialectes les plus berberisés).
Pour le parler de djidjel, c'est comme si je parlait de l'apport gaulois en français en évoquant le patois breton. J'ai lu votre lien et les mots que l'auteur a réuni (un peu moins de 50 mots), et en tant qu'algérois, un seul m'a paru familier (lous).
Citation: | Vous semblez n'avoir aucun connaissance particulière du berbère mais vous arrivez à faire ce genre de conclusion, c'est fort. |
Personne ne parle le gaulois ça ne nous empêche pas d'évaluer et de noter les apports de cette langue dans le français. |
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