poisle (français régional : Vosges)

[Pierre]

Dans les Vosges d'antan...

Le poisle était la pièce principale de la ferme. Eclairée par cette petite fenêtre qu'on n'ouvrait quasiment jamais, elle était chauffée par un poêle toujours rouge où cuisait la soupe et les pommes de terre en hot blanc (en robe des champs). C'est autour du poisle qu'on mangeait, qu'on recevait, qu'on travaillait et qu'on se couchait aussi parfois.

[Pascal]

La graphie est bizarre, en culture régionale au baccalauréat, nous parlons de "poêle" avec la même orthographe que le poêle de chauffage. Ce terme n'est pas spécifique aux Vosges, mais propre à toute la Lorraine, je l'ai aussi entendu en Franche-Comté.
En Vosgien de la Montagne, on dit "ène pôle" , c'est féminin ! ce n'est pas une pièce de vie, mais une "belle pièce" plus d'apparat au sein d'une maison très modeste et austère. , il y a 30 ans, on vivait encore beacuoup plus dans la cuisine (keuhine) que dans lè pôle.
j'associe la salle manger (la Stub des alsaciens-mosellans) aux fêtes familiales, aux enterrements avec les veillées. elle était souvent vide et il fallait faire attention à ne pas rayer les meubles, pire les épis en cristal !

les nouvelles moeurs ont un peu bouleversé ces habitudes, maintenant on parle de smalon, living room et on y emmène plus facilement les gens

[Glossophile]

Chacun sait que Descartes à conçu sa philosophie dans un poêle.
Preuve que ce terme, disparu avec la chose, avait une grande extension.

[Papou JC]

poêle, nom masc. désignant un appareil de chauffage, remonte au latin pensilis, « suspendu, bâti sur voûte ou piliers ». Les balnea pensilia désignaient au Ier siècle les bains bâtis sur voûtes et chauffés par en dessous. Au fil des siècles, pensilis en viendra seul à désigner une « chambre chauffée par en dessous » – comme celle de Descartes à Amsterdam –, à s’écrire poêle, et enfin à avoir son sens moderne d’ « appareil de chauffage clos où brûle un combustible ».

« J'étais alors en Allemagne, où l'occasion des guerres qui n'y sont pas encore finies m'avait appelé ; et comme je retournais du couronnement de l'Empereur vers l'armée, le commencement de l'hiver m'arrêta en un quartier où, ne trouvant aucune conversation qui me divertît, et n'ayant d'ailleurs, par bonheur, aucunes passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j'avais tout loisir de m'entretenir de mes pensées. » Le Discours de la Méthode, début de la deuxième partie.

(Extrait de la grande famille PENDRE).

[giòrss]

En piémontais, il y avait dans le maison bourgeoise une chambre dite "péjlo" (pr. péilou), qui servait pour accueillir les hôtes.