Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Saturday 23 Feb 19, 11:50 |
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Oui, bien sûr, les s étymologiques initiaux et intervocaliques ayant abouti à une simple aspiration ou s'étant amuis en grec, et cela dès le mycénien, il ne saurait y avoir de σ initiaux que dans des emprunts réalisés après la date X où cette évolution a cessé de se produire.
Mais, oui aussi, après X, d'autres évolutions phonétiques ont pu recréer des σ initiaux, particulièrement les groupes occlusives + semi-voyelle (y,w).
Non, il n'y en a pas des dizaines et des dizaines d'exemples, mais suffisamment pour que l'idée générale en soit connue. Je dis bien l'idée générale car, bien que tu sembles y répugner, de multiples incidents ont pu faire qu'une règle phonétique ne puisse jamais être une règle universelle. Par exemple, la grande dialectalisation du grec, les mêmes évolutions n'ayant pas eu lieu partout ni au même moment, ou encore les réfections analogiques.
Tu trouveras tout ça et des exemples au § 100 du Lejeune. Mais pense aussi au possessif eurindien *t(e)wos où le e est fragile ce qui entrainera des différences de traitement selon qu'il s'efface ou non :
sanskrit : *twos > tvaḥ
grec : *tewos > τεός mais *twos > σός
ombrien : *tewos > tower mais *twos > tuer
Pour toutes ces raisons, inconnu ne veux pas nécessairement dire qu'on attendait Babel pour l'expliquer, ça dit qu'il y a des problèmes et que la documentation est insuffisante pour les résoudre. Mais, dans ce cas, pour faire l'hypothèse d'un emprunt, à la phonétique il faudrait aussi ajouter de l'histoire, de la géographie et de la logique … |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11172 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Saturday 23 Feb 19, 23:56 |
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Non, non, je ne répugne à rien, je ne demande qu'à apprendre et à comprendre.
J'avais bien lu le paragraphe 100 de Lejeune, et compris ses explications. J'aurais seulement souhaité avoir au moins deux ou trois autres exemples. Sans méfiance, par curiosité et pour augmenter mon savoir. C'est pour les mêmes raisons que je me suis ensuite plongé dans le DELG, sans a priori.
Aurons-nous un jour des gens assez savants pour avoir la double culture hellénique et sémitique leur permettant de statuer en connaissance de cause, avec toutes les cartes en mains et sans parti pris ? On peut toujours rêver. Pour le moment, chacun tire la couverture à soi et c'est bien naturel.
Le sujet est clos en ce qui me concerne. |
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