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Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Saturday 18 Feb 06, 11:09 |
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Empyrée du grec έμπυριος (embyrios) embrasé de feu, dérivé de πυρ (feu) . Il s’agit d’un espace céleste vu sur différents angles selon l’astronomie, la religion ou la mythologie. En latin empyrius |
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Pierre
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 1188 Lieu: Vosges
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écrit le Saturday 18 Feb 06, 15:57 |
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Dans le Grand Dictionnaire Universel du XIXème siècle on trouve en complément cette précision étymologique :
- du sanscrit prausas, combustion, de la racine sanscrite prush, brûler, flamber
Selon les notions de l'antiquité, l'Empyrée était la plus élevée des quatre sphères célestes, celle qui contenait les feux éternels, (c'est-à-dire les astres). |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11202 Lieu: Meaux (F)
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Saturday 01 Jul 17, 17:57 |
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Pierre a écrit: | Dans le Grand Dictionnaire Universel du XIXème siècle on trouve en complément cette précision étymologique :
- du sanscrit prausas, combustion, de la racine sanscrite prush, brûler, flamber |
Le XIXe siècle est celui du Romantisme, celui aussi du début des études comparatives sur les langues eurindiennes. On y allait quelquefois sans la moindre vergogne, le respect des lois phonétiques y étant souvent vécu comme une atteinte à la liberté d'expression. Mettons un peu d'ordre dans le chaos …
Nous avons deux racines verbales sanscrites semi-homophones et liées ou non, selon les auteurs (un certain nombre de racines sanskrites présentent des évolutions « i.-e. *l > skr. r », d'autres non, cela dépend d'évolutions dialectales mal connues ; d'où, toujours, un doute légitime) :
• pluṣ- dont les dictionnaires donnent deux formations de présent :
ploṣati « brûler, roussir » et, avec un infixe nasal :
pluṣnāti « asperger, oindre, remplir »
pluṣi « termite volant »ploṣa « brûlure, combustion »
• pruṣ- « asperger, recouvrir, mouiller, humecter » avec deux formations de présent :
pruṣṇoti et pruṣṇāti et des dérivés :
pruṣvā « givre », pṛṣvā « gelée blanche »
Cette racine possède des cognats eurindiens bien connus qui attestent que la liquide r est primitive :
latin pruīna « gelée blanche » (> fr. bruine)
goth. frius « gel, froid », all. frieren « geler », eng. freeze « geler, givrer »
Bien que Ernout et Meillet (DELL, s.u. pruīna) rappellent que la brûlure puisse venir du gel comme du feu (pas pour rapprocher le mot de πῦρ mais de lat. prūriō « brûler, démanger » (cf. prurit)), il est clair, je crois, que le présent pluṣnāti relève en fait de la racine pruṣ- et que, dans ploṣa (*prausas n'existe pas), le l est étymologique (on n'a pas d'exemple d'une évolution inverse i.-e. *r > skr. l). Ce qui achève de ruiner la possibilté d'établir un rapprochement avec le grec πῦρ [pur] (> pyr-) et l'allemand Feuer. Achève car, déjà, on aurait pu s'étonner de la permutation u/r … |
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Jeannotin Animateur
Inscrit le: 09 Mar 2014 Messages: 879 Lieu: Cléden-Poher
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écrit le Sunday 02 Jul 17, 13:43 |
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Le breton rew "gel" est un cognat celtique du latin pruīna et consorts (voir la chute du p en celtique). |
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