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Le garde-mots
Inscrit le: 22 Dec 2005 Messages: 743 Lieu: Lyon
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écrit le Saturday 25 Mar 06, 0:49 |
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Ce sujet provient de la scission de baliverne. (Jean-Charles)
Baliverne. Synonyme : coquecigrue
blog.legardemots.fr a écrit: | Oiseau imaginaire et ridicule, d’où, par extension, le sens d’illusion, chimère, baliverne. La tentation est grande de faire venir ce mot de coq, cigogne et grue, mais cette origine n’est pas attestée.
Le mot a été employé pour la première fois dans la littérature française par Rabelais qui raconte dans Gargantua comment Picrochole, vaincu et chassé de son royaume ...
« ... fut avisé par une vieille lourpidon [sorcière] que son royaume lui serait rendu à la venue des coquecigrues. »
Autrement dit jamais, c'est-à-dire, selon une l'expression imagée d’aujourd’hui, « quand les poules auront des dents » ... |
Dernière édition par Le garde-mots le Friday 14 Jul 06, 15:27; édité 2 fois |
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jacklouis
Inscrit le: 26 Dec 2006 Messages: 259 Lieu: Québec (canada)
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écrit le Wednesday 12 Mar 08, 22:50 |
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Le garde-mots écrit : Citation: | Oiseau imaginaire et ridicule, d’où, par extension, le sens d’illusion, chimère, baliverne. La tentation est grande de faire venir ce mot de coq, cigogne et grue, mais cette origine n’est pas attestée. | .
Ce vieux moine paillard et retord qu'était Rabelais ne dévoilait pas le secret de ces inventions, et comme vous le dite : "coq, cigogne et grue..." ce serait trop facile.
Pierre Guiraud dans son Dict. des Értym. obcures (Payot 1982) en a donné une autre explication qui semblerait plus en ligne avec cet grand esprit, roué et inventif, et qui a donné tant de mots nouveaux à notre vieille langue.
Coquecigrue, pour désigner un oiseau imaginaire et monstreux, serait formé de "coque" (pour coquille, quelque chose de sans valeur), de son synonyme latin "ciccum", zest de grenade, ( encore "rien"), et pour finir d'un ancien verbe français : "gruer", attendre. (Celui-là même sans doute, qui aurait laissé l'expression "faire le pied de grue).
Donc, attendre la venue des "coquecigrues", c'est attendre pour rien... La semaine des quatre jeudis, selon une autre de nos expressions colorées. |
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Patrick
Inscrit le: 03 Apr 2007 Messages: 598 Lieu: Βέλγιο: Βαλλωνία
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écrit le Thursday 13 Mar 08, 1:31 |
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Je connaissais le coq, la cigogne et la grue, mais l'argumentation de P.Guiraud me laisse pantois.
Ce bon vieux grivois de Rabelais en était fort capable, un vrai,un authentique "malin", du diable !
C'est un peu compliqué, mais possible, cependant l'explication classique, la plus évidente, reste sans doute pertinente. On peut avoir un esprit compliqué et rester simple. C'est aussi du Rabelais ça ! ... et la marque des grands ! |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10941 Lieu: Lyon
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écrit le Tuesday 23 Nov 10, 12:39 |
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Le Dictionnaire Larousse d'ancien français indique :
coquefabue
(1278 - orig. obsc.)
- animal fabuleux et grotesque
- invention mensongère, fourberie
La similitude avec coquecigrue est assez frappante :
- même composant coque-
- sens originel (animal imaginaire) et par extension (baliverne) identiques
Citation: | Le mot a été employé pour la première fois dans la littérature française par Rabelais qui raconte dans Gargantua comment Picrochole, vaincu et chassé de son royaume ...
« ... fut avisé par une vieille lourpidon [sorcière] que son royaume lui serait rendu à la venue des coquecigrues. » |
Lire ICI le Mot du Jour picrocholine. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11198 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Monday 22 Apr 13, 8:03 |
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Le TLF donne aussi les formes coquesagüe et coque-grues.
Toutes ces formes ont l'air d'être des inventions à partir de coq. Ce sont des noms d'oiseaux imaginaires qui semblent ne s'employer que dans des locutions du type à la venue des X avec le sens de "à la Saint-Glinglin", c'est-à-dire "jamais". L'idée selon laquelle ces mots seraient des sortes de mots-valises composés par assemblage de noms d'oiseaux (coq, cigognes, grues, etc.) ou de parties de ces noms me semble la plus vraisemblable.
Quant au deuxième élément de coquefabue, il a probablement quelque chose à voir avec fabuleux.
Personne n'a encore d'explication pour le -luche de coqueluche, qui n'a sémantiquement rien à voir avec la série en coque- ci-dessus. |
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