Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
|
écrit le Monday 10 May 10, 11:43 |
|
|
Cher Papou, je suis très loin de me considérer comme un expert et ce titre n'aurait pour moi, à la limite, que deux significations, l'humilité et le doute.
- humilité : je ne crois pas que tous les problèmes ont une solution accessible, je ne fais pas confiance à mes connaissances (quand j'écris un mot grec ou latin, je vais toujours vérifier dans le Liddle-Scott ou le Lewis si je l'ai accentué et scandé correctement) et je considère toutes mes hypothèses comme critiquables ;
- doute : contrairement à toi, je n'ai qu'une confiance très limitée dans les dictionnaires, je ne les utilise qu'en première approche (débroussaillage), j'essaye de croiser leurs informations mais, surtout, dès que je le peux, je m'intéresse aux emplois effectifs, aux textes eux-mêmes.
Je considère comme toi que les lexicographes méritent le respect mais je sais aussi qu'ils sont soumis à deux contraintes terribles et pernicieuses car contradictoires :
- les éditeurs exigent du petit parce que ça se vend mieux et il faut donc se limiter, abréger, laisser de côté les emplois rares et/ou marginaux, réduire drastiquement les citations ; à la limite, on arrive au principe merveilleux du Dico Babel : un mot / un mot !
- les langues comportent des milliers de mots et établir un dictionnaire est un travail trop lourd, les refontes complètes n'ont jamais lieu, on recopie l'existant et on ne fait jamais que des mises à jour en fonction du dépouillage des travaux récents parus dans les revues érudites.
Mais, sur les conseils de Papou (voir plus bas), je reprendrai tout ça dans le cadre moins hors sujet de ses grandes familles de mots.
Dernière édition par Outis le Monday 10 May 10, 16:59; édité 1 fois |
|
|
|
|
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11173 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Monday 10 May 10, 13:33 |
|
|
Pour ne pas être hors-sujet plus longtemps, et puisque tu bascules sur le sujet "grandes familles", je propose que nous en parlions sur le fil ad hoc. |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
|
écrit le Monday 10 May 10, 14:01 |
|
|
Xavier a écrit: | Dutch auction : ventes aux enchères qui commencent avec un prix très élevé, puis à la baisse.
Des ventes à la hollandaise ! Ce serait intéressant de connaître l'origine : est-ce une pratique courante aux Pays-Bas ? |
Si je n'avais pas lu l'explication donnée par Felyrops, j'aurais relié l'origine de Dutch auction (= les enchères se font à la baisse) à la réputation qu'ont les Hollandais d'être très radins (qui cherchent donc à payer le moins possible pour un bien).
Un certain nombre d'expressions, notamment en anglais, illustrent cette réputation :
- to go Dutch : payer chacun sa part
on a la même idée dans : a Dutch treat |
|
|
|
|
felyrops
Inscrit le: 04 May 2007 Messages: 1143 Lieu: Sint-Niklaas (Belgique)
|
écrit le Monday 10 May 10, 16:13 |
|
|
Les Hollandais seraient encore plus radins que les écossais?
Blague à part, José: pour le mot "minque" (vente publique de la pêche apportée par les bateaux), visiblement belge, le mot flamand est "vismijn". Je suis incapable de dire qui fut le premier.
Ce sont les ventes publiques de fleurs en Hollande qui se font également à la baisse. |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
|
écrit le Monday 10 May 10, 17:28 |
|
|
J'ai assisté il y a qq années à la vente aux enchères au Marché aux fleurs à Alsmeer (NL), je ne me souviens plus si les enchères allaient au moins disant. |
|
|
|
|
Luc
Inscrit le: 18 Dec 2009 Messages: 12 Lieu: Natoye, Belgique.
|
écrit le Tuesday 11 May 10, 21:32 |
|
|
felyrops a écrit: | "minque" le mot flamand est "vismijn". |
On dirait bien que c'est un mot flamand qui a été francisé.
Les deux sources ci-dessous attestent la même origine: "Vis mijn!", "Le poisson est à moi!", cri de joie de l'enchérisseur qui a remporté le morceau.
Une des deux sources dit aussi (et j'ignorais ça) qu'on peut "verbifier" (néologisme revendiqué!) l'adjectif possessif "mijn" pour en faire "mijnen", qui signifie alors "s'approprier", comme si en anglais on disait "to mine"...
http://www.vliz.be/docs/groterede/GR18_Zeewoorden_FairyBank&VismijnVisafslag.pdf
http://belgicisme.blogg.org/glossaire-6835.html |
|
|
|
|
José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
|
écrit le Wednesday 12 May 10, 9:41 |
|
|
@ Felyrops et Luc :
- le sujet de ce fil est "heur", il vaut mieux éviter le hors-sujet et ouvrir un Mot du Jour minque |
|
|
|
|
ramon Animateur
Inscrit le: 13 Jan 2005 Messages: 1395 Lieu: Barcelone, Espagne
|
écrit le Monday 24 May 10, 20:45 |
|
|
Papou JC a écrit: | En castillan, outre agosto, relèvent aussi de la même famille autor, aumentar, auxilio, inaugurar etc., et l'équivalent du français octroyer, à savoir otorgar. |
Et otoño (fr. automne)?
Citation: | LA PALABRA DEL DÍA
Estaciones
Para los romanos sólo había dos estaciones: una muy prolongada, y la otra, breve. La primera estaba compuesta por la suma de lo que hoy llamamos primavera, verano y otoño, mientras que la más breve era el hibernum tempus 'invierno'. La más prolongada se llamaba ver, veris, palabra que dio lugar a nuestro verano pero, en determinado momento, el comienzo de esta estación se llamó primo vere 'primer verano' y más tarde, prima vera, de donde salió nuestra primavera, mientras que la época más calurosa tomó el nombre de veranum tempus 'verano'. A pesar de este desmembramiento, la estación cálida todavía era más prolongada, hasta que en cierto momento, su período final, el tiempo de las cosechas, fue llamado autumnus, voz derivada de auctus 'aumento', 'crecimiento', 'incremento', que procedía, a su vez, de augere 'acrecentar, robustecer'. El vocablo latino autumnus llegó a nuestra lengua como otoño. |
Trad.
Citation: | LE MOT DU JOUR
Saisons
Pour les romains il n’y avait que deux saisons : l’une très longue et l’autre courte. La première se composait de celles qu’aujourd’hui nous appelons printemps, été et automne, tandis que la plus courte était l’hibernum tempus ‘hiver’. La saison longue s’appelait ver, veris, mot qui a donné notre verano (été) mais, en certain moment, le commencement de la saison fut appelé primo vere ‘premier été’ et plus tard, prima vera, d’où en est issu notre primavera (printemps). L’époque la plus chaude prit le nom de veranum tempus ‘verano’ (été). Malgré ce démembrement, la saison chaude se prolongeait encore plus jusqu’à en un certain moment, sa période finale, le temps de la récolte, fut appelé autumnus, mot dérivé de auctus ‘augment’, ‘croissance’, ‘accroissement’, qui venait à son tour de augere ‘accroître, fortifier’. Le mot latin autumnus est arrivé à notre langue comme otoño (automne). |
(C'est moi qui souligne)
Source: http://www.elcastellano.org/palabra.php?id=1159 |
|
|
|
|
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11173 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Monday 24 May 10, 20:58 |
|
|
Cette étymologie du mot latin autumnus - d'origine étrusque - est celle que lui supposaient les Romains eux-mêmes. Les étymologistes modernes que je peux consulter ne semblent pas avoir retenu cette hypothèse.
Dernière édition par Papou JC le Tuesday 25 May 10, 8:52; édité 1 fois |
|
|
|
|
Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11173 Lieu: Meaux (F)
|
écrit le Friday 30 Dec 11, 20:53 |
|
|
Je reviens sur le mot espagnol auge, en sachant un peu plus : il est bien issu de l'arabe أوج [ʾawǧ] : “apogée, cime, sommet”, et celui-ci du sanskrit ucca, id., probablement via le persan owj, comme le dit Kazimirski et quoi qu’en dise Nourai qui propose l’inverse. Nourai rattache le sanskrit au thème IE *ud- d'où sont issus les "adverbs" anglais up et out. S'il dit vrai, aucun rapport, donc, avec le thème *aug-. |
|
|
|
|
|