Valeria
Inscrit le: 10 Oct 2006 Messages: 336 Lieu: France
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écrit le Tuesday 30 Jan 07, 19:51 |
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En morphologie, une désinence (du latin médiéval desinentia, « qui tombe à la fin (d'un mot) »)
est un suffixe grammatical servant à la flexion dans les langues flexionnelles.
Les désinences dénotent seulement des traits grammaticaux, principalement :
** pour le système nominal : le cas, le genre, le nombre, etc. ;
** pour le système verbal : la personne, le nombre, le temps et l'aspect, le mode, la voix, etc.
Une même désinence peut dénoter plusieurs traits grammaticaux concomitamment.
Un mot donné peut donc ne pas avoir de désinence quand il ne dénote aucun trait grammatical intrinsèque,
ce qui est le cas quand il est invariable : vite n'a pas de désinence, mais maison non plus, au contraire de maison-s (désinence -s de pluriel dont on note qu'elle n'est que graphique, sauf en cas de liaison).
Les désinences s'opposent aux éventuels suffixes de dérivation lexicale.
Dans les langues européennes, elles se trouvent d'ailleurs toujours en fin de mot, à la suite des suffixes de dérivation.
Par exemple, la forme verbale française mangeraient suivante s'analyse comme suit :
** mang- : lexème (ou morphème radical) ;
** -er- : suffixe de formation de l'infinitif ;
** -aient : suffixe désinentiel (ou, simplement, désinence) de troisième personne du pluriel de l'imparfait.
On voit ainsi qu'un conditionnel se compose d'un thème morphologique de futur (qui n'est autre qu'un infinitif) suivi des désinences d'imparfait.
Le thème est, en morphologie, l'ensemble constitué par un radical et ses affixes de formation sans les désinences.
Par exemple, dans la forme finissons, le thème est fin-iss-, composé du radical fin- et du suffixe inchoatif -iss-.
La notion de thème est primordiale dans l'étude des langues indo-européennes anciennes (sanskrit, latin, grec ancien, etc.)
car ces langues ont fait reposer leur morphologie sur le principe de thèmes fortement distingués les uns des autres. |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11169 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Monday 10 Feb 20, 8:30 |
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Voilà un mot qui mérite de figurer parmi les curiosités de la grande famille PONDRE et POSER. C'est en effet un dérivé de sinere, participe passé situs « laisser, placer ; permettre ».
L’origine de sinere est obscure ; certains étymologistes penchent cependant pour y voir un élément de ponere, qu’ils décomposent en *po-s(i)nere, dont sinere serait le radical. Le préfixe po- serait quant à lui apparenté au grec apo-. Dérivés : site, situer, situation. |
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