el coyotos
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 1 Lieu: Quelque part dans l'univers...
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Sa'n
Inscrit le: 08 Mar 2006 Messages: 11 Lieu: Montréal, Qc
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écrit le Thursday 14 Sep 06, 3:19 |
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Gwe' ,
Le terme Amérindiens désigne les premiers occupant de «l’Amérique du Nord» et leurs descendants, sauf les Inuits et les Cris qui sont aussi des Autochtones mais pas «Amérindiens».
Au Canada et au Québec nous préférons les expressions «Peuples Autochtones», «Premières Nations». En anglais on utilisera les expressions «First Nations», «First Peaples» et «Aboriginal Peoples» ou «Natives». Les Autochtones États-Uniens utiliseront les expressions «Native Americans», «Native Peoples», «American Indians», «Aboriginal Peoples» et «Natives». Toutefois, ces termes sont souvent rejetés par la plupart d’entre nous. Nous préférons être appelés en fonction des noms de chacune de nos Nations comme partout ailleurs. Un Français est un Français, un Britannique et un Britannique, un «Anishinaabe» (Algonquin) et un «Anishinaabe», un «Haudenausaunee» est un «Haudenausaunee» (Ces deux dernières se subdivisent en plusieurs Nations distinctes).
Là ou était l’ancienne Nouvelle-France, aucune frontière réelle ne divise ces territoires à cheval sur la frontière Canada-U.S.A. Tous ceux dont leurs territoires se trouvent «divisés» ont un droit de libre passage et peuvent choisir d’être citoyens du pays de leurs choix. Mais, ils ont d’abord et avant tout le statut de leur Nation. Ce droit existe depuis le traité cédant la Nouvelle-France à l’Angleterre. Ceux qui sur des sites Internet ou des forums ne parlent que des Autochtones des U.S.A. se trouvent à diviser les territoires de plusieurs Nations et oublient ainsi une grande partie des résidants Autochtones vivant au nord de cette «frontière».
Le terme «tribus» est très péjoratif et n’est jamais utilisé lorsqu’on s’exprime en français. Le terme «tribe» est cependant largement utilisé en anglais. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Thursday 14 Sep 06, 11:22 |
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Sa'n a écrit: | ...
Toutefois, ces termes sont souvent rejetés par la plupart d’entre nous. Nous préférons être appelés en fonction des noms de chacune de nos Nations comme partout ailleurs. Un Français est un Français, un Britannique et un Britannique, un «Anishinaabe» (Algonquin) et un «Anishinaabe», un «Haudenausaunee» est un «Haudenausaunee» (Ces deux dernières se subdivisent en plusieurs Nations distinctes).
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Je suis parfaitement d'accord avec vous: C'est très bien que vous utilisiez chacun le nom de son peuple
Celà étant, je ne sais pas s'il existe un nom générique du style "Européen" pour désigner toutes vos nations ensemble, dans vos langues.
Au fond, les Nord-Américains, c'est vous, mais comme ce nom est squatté par d'autres, on ne sait plus très bien qui est qui. En outre, les Autochtones Mexicains, entre autres, peuvent aussi y prétendre, géographiquement parlant.
Sa'n a écrit: | ...
Là ou était l’ancienne Nouvelle-France, aucune frontière réelle ne divise ces territoires à cheval sur la frontière Canada-U.S.A. Tous ceux dont leurs territoires se trouvent «divisés» ont un droit de libre passage et peuvent choisir d’être citoyens du pays de leurs choix. Mais, ils ont d’abord et avant tout le statut de leur Nation. Ce droit existe depuis le traité cédant la Nouvelle-France à l’Angleterre.
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C'est une situation qui est (était) assez fréquente en Europe, car les États-Nations sont souvent un vernis plus ou moins épais. Rien qu'en France, il y au moins deux peuples qui vivent sur plusieurs frontières:
- Les Catalans, en Catalogne espagnole, en Catalogne française, dans les Baléares et en Andorre, au moins;
- Les Basques, dans le Pays Basque français et le Pays Basque espagnol.
D'autre part, les pays de tradition coloniale ont une fâcheuse tendance à mélanger l'identité des indigènes avec celle des habitants, en leur donnant un nom unique. Ceci est encore compliqué avec l'acquisition de la nationalité, lorsqu'elle est conférée automatiquement ou par une autorité extérieure à la nation.
En France, l'abus de vocabulaire a été tel qu'on en est venu à devoir préciser "de souche" pour désigner le peuple de descendance française (Français de souche) de ceux qui reçoivent la nationalité de par leur présence.
En Suisse, ce n'est pas le cas:
- L'indigène (c'est un mot courant, pas injurieux) vient d'un endroit, tout comme ses ancêtres. Le lieu d'origine, qui se transmet de père en fils et filles, est inscrit sur les papiers d'identité et ne change jamais. C'est le port d'attache d'une famille, d'une personne.
- Le lieu de naissance, qui ne donne aucun droit à la nationalité, est rarement demandé, sauf pour compléter des formulaires.
- Le lieu de domicile, lieu dans lequel on a son domicile principal. Le port d'attache juridique secondaire.
- Le lieu de résidence, lieu dans lequel on vit, sans y transférer le centre de sa vie. Par exemple, je loue un appartement à un autre endroit que mon domicile pour des raisons professionelles.
- Le lieu de séjour, le lieu dans lequel on ne fait que passer. C'est le cas d'un étranger en vacance, par exemple.
Sa'n a écrit: | ...
Ceux qui sur des sites Internet ou des forums ne parlent que des Autochtones des U.S.A. se trouvent à diviser les territoires de plusieurs Nations et oublient ainsi une grande partie des résidants Autochtones vivant au nord de cette «frontière».
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C'est bien malheureux qu'il en soit ainsi: Il me semble qu'en Europe c'est exactement l'inverse: Les médias des peuples divisés donnent généralement plus d'importance à ce qui se passe de l'autre côté de la frontière administrative, afin de renforcer les liens de part et d'autre de la frontière.
Sa'n a écrit: | ...
Le terme «tribus» est très péjoratif et n’est jamais utilisé lorsqu’on s’exprime en français. Le terme «tribe» est cependant largement utilisé en anglais.
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C'est justement le détournement de vocabulaire par les pays coloniaux qui prive leurs langues de tout un tas de mots.
Le mot tribe me fait à chaque fois bondir, du fait qu'on l'utilise là dans le sens de primitif, arriéré etc - Plus que le peuple qui en est qualifié, ce mot qualifie celui qui l'emploie. |
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