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Auteur |
Message |
Helene
Inscrit le: 11 Nov 2004 Messages: 2846 Lieu: Athènes, Grèce
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écrit le Thursday 14 Sep 06, 14:17 |
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lampyre du grec λαμπυρίς (lampyris) ou λαμπυρίδας (lampyridas) dans la forme moderne formé de (λάμπω briller+ πυρ feu). Il s’agit là aussi d’un coléoptère dont la femelle sans ailes et lumineuse est connu sous le nom de ver luisant
ANIMATION (Papou JC) : cette étymologie est contestée plus loin par Outis. |
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Liliane
Inscrit le: 20 Mar 2006 Messages: 785 Lieu: Côtes d'Armor
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écrit le Thursday 14 Sep 06, 17:15 |
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Le lampyre anesthésie vraiment les escargots avant de se mettre à table, si vous arrivez à temps pour sauver l'escargot, il se réveille de son anesthésie sans effets secondaires.
Sinon... |
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Nina Padilha
Inscrit le: 15 Mar 2006 Messages: 548
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écrit le Thursday 14 Sep 06, 19:34 |
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Est-ce que la lamproie a un rapport ? |
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Papou JC
Inscrit le: 01 Nov 2008 Messages: 11201 Lieu: Meaux (F)
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écrit le Thursday 28 Jul 11, 6:20 |
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Aucun. On ignore l'origine de son étymon latin lampraeda, variante naupreda. Ernout et Meillet se demandent s'il ne serait pas d'origine gauloise.
Dernière édition par Papou JC le Thursday 28 Jul 11, 13:02; édité 1 fois |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3509 Lieu: Nissa
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écrit le Thursday 28 Jul 11, 12:04 |
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L'étymologie proposée par Hélène est quand même bien douteuse :
— on ne connaît pas de composé à premier terme issu du thème verbal nu λαμπ- car les seuls dérivés nominaux en sont suffixés, par exemple :
• λαμπάς, gén. λαμπάδος « torche » formé avec le suffixe à valeur de participe -ád- (au nominatif -ád-s > -ás) ; c'est à partir de ce terme que sont formés la plupart des dérivés et composés, par exemple :
•• λαμπάδιον « petite torche »
•• λαμπαδη-φόρος « porte torche » (et donc Mallarmé aurait dû écrire « l'angoisse, ce minuit, soutient, lampadéphore, maint rêve vespéral … »)
•• λαμπαδη-δρομία « course au flambeaux »
• λαμπτήρ « support de torche, lanterne » avec le suffixe d'agent -tēr-
• λάμψις « fait de briller » avec le suffixe d'action -ti-
— admettant même l'existence d'un thématique *λάμπος, il faudrait supposer un composé *λαμποπυρίς (dont le feu éclaire ?) avec un suffixe -íd- formateur de féminins (banal pour des insectes : ἐπίς « moustique », ἀκρίς « sauterelle », etc.) et il faudrait encore supposer une haplologie pour aboutir à λαμπυρίς.
Une construction si hasardeuse que Chantraine ne l'évoque même pas, préférant l'hypothèse de Leumann :
— sur le thème verbal λαμπ- on branche le suffixe complexe -ul-íd- combinant le diminutif -úlo- (κόγχη « conque » > κογχύλη « coquille » (cf. conchyliologie), ἄρκτος « ours » > ἀρκτύλος « ourson ») et le féminisant -íd-. Cette combinaison s'observe dans plusieurs mots : γογγυλίς « rave ronde », εἰδυλίς « savante, instruite », πηγυλίς « glaçon », etc. (cf. Chantraine, Formation …, § 198).
À partir d'un tel *λαμπυλίς « [insecte] petit lampion » la dissimilation normale des liquides l-l > l-r aboutit bien à λαμπυρίς.
Donc, désolé, la présence de feu dans le ver est hautement improbable (ça n'a guère lieu que pour les dragons, beaucoup plus gros …). |
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