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Littératures occitanes - Forum langue d'oc - Forum Babel
Littératures occitanes
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Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Thursday 05 Oct 06, 13:23 Répondre en citant ce message   

Bonjòrn a tots!

Pardon, je ne connais pas l’occitan, mais je peux le lire. Je voudrais poser une question sur la littérature occitane. La langue occitane est très dialectalisée, mais il y a un standard. J’imagine qu’il y a une littérature en standard, une littérature en provençal, parce qu’il existe une importante tradition (Mistral…), et autres. Est-ce qu’il y a d’autres littératures dialectales dans le domaine d’oc ? Quelles sont-elles ? Sont-elles isolées ?

Par exemple, dans la Catalogne politique il y a « era val d’aran », ou on parle un occitan gascon. Il y a des prix littéraires et il y a une promotion impulsée pour la politique catalane. Je pense que cette littérature aranaise est un peut isolée. Il y a une communauté d’auteurs et une communauté de lecteurs, surtout dans la Catalogne, mais, par exemple, sont-ce ces auteurs lus en Provence?

Il y a une phénomène, que nous pouvons trouver surtout dans les littératures minoritaires : il y a une seule langue (souvent tres dialectalisée), mais différentes littératures, qui peuvent exister pour causes extralittéraires. Pouvons-nous parler de ce phénomène dans le domaine d’oc?


Dernière édition par Falgoní le Friday 06 Oct 06, 13:18; édité 1 fois
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Nikura



Inscrit le: 08 Nov 2005
Messages: 2035
Lieu: Barcino / Brigantio

Messageécrit le Thursday 05 Oct 06, 23:11 Répondre en citant ce message   

Bonjòrn en tu !
[Compte Falgoní: en francès, a = ha, verb "avoir" / à = a, preposició]

Je te répondrai en français. Oui il y a des littératures occitanes isolées.

Le standard de la langue occitane s'appelle l'IEO (Institut d'Estudis Occitans). Il se base sur la langue de Toulouse. Cependant l'IEO s'efforce de respecter la pluralité de la langue et chaque département (ou parfois deux département ensembles) possède son propre IEO qui édite des livres. Sur le tas, il y a pas mal de production. Recherche sur Google IEO 04/05 de Gap, IEO Montélimar, IEO Toulouse, IEO Foix ou même IEO Paris et cherche un catalogue de leurs parutions. Etc.

En Provence, il y a le Félibrige, dont le maître à penser fut Frédéric Mistral. Cette école littéraire produisit de nombreux poètes et écrivain. Il reste encore quelques Félibres en Provence...

En Pays Niçois, les nombreux Niçards qui sont ici te le diront mieux que moi...

Dans les Vallées Occitanes d'Italie (las Valaas Occitanas), il y a deux écoles, une qui suit le Félibrige et l'autre qui ne suit personne. Il y a pas mal de production locale. Essaie de voir par Google des offices du tourisme de villages comme Pragelato, Fenestrelle, Oulx, Perosa Argentina ou Torre Pellice ou encore l'association "la Valaddo".

Pour le gascon, la littérature est plutôt riche. Je trouve des noms d'auteurs comme Sèrgi Javaloyes (romans: l'òra de partir, la set), Eric Gonzales (l'òrra istuèra d'un hilh de gelòs, arantxa, las tortoras) ou encore Joan Loís Lavit (hont blanca). Une fois de plus voir avec l'IEO de Pau ou IEO Bigòrra. Voici quelques adresses: www.oest-gasconha.com ou www.littoral33.com ou encore www.gasconhalanas.com ...

Je pense que les Auvergnats doivent aussi produire quelque littérature mais je ne sais pas en détail...

Je donne d'autres liens sur l'occitan en général dans ce fil. Voir le second post.


Pour le francoprovençal (arpitan), qui je pense peut aussi t'intéresser, voici quelques adresses:

-Institut Pierre Gardette, Université Catholique de Lyon, 25 rue du Plat, 69288 Lyon cedex 02
-Centre de dialectologie, Université Stendhal-renoble3, Domaine Universitaire, 38400 St-Martin d'Hères France
-Amis du francoprovençal en pays lyonnais, Mairie, 69510 Yzeron France
-Centre de la culture savoyarde, Maison Perrier de la Bathie, Conflans, 73200 Albertville France
-Institut de la langue savoyarde, Mairie, 74420 Habere-Lullin, France
-Maison de pays en Bresse, RN83 01370 St-Étienne du Bois, France
-Bureau régional pour l'ethnologie et la linguistique, 59 rue Grand Eyvia 11100 Aoste Italie
-Centre d'études francoprovençales R. Willien 11100 St-Nicolas (Aoste) Italie
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Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Friday 06 Oct 06, 13:34 Répondre en citant ce message   

Merci, Nikura. Mais crois-tu que ces littératures an des lecteurs partagées? Un lecteur provençal peut lire habituellement un auvergnat, par exemple? Dans la langue alémanique un lecteur suis peut lire un alsacien, mais ce n’est pas habituel, parce que sont deux littératures différentes écrites en la même langue. Nous pouvons faire deux listes : littératures avec des lecteurs partagées, et littératures isolées. Je pense que dans les partagées doit avoir la provençale, et la standard. Et dans l’autre ?
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Nikura



Inscrit le: 08 Nov 2005
Messages: 2035
Lieu: Barcino / Brigantio

Messageécrit le Friday 06 Oct 06, 16:16 Répondre en citant ce message   

Je ne sais pas trop. Je pense plutôt à des lectures assez locales en général...
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catoc



Inscrit le: 21 Nov 2005
Messages: 235
Lieu: occitania

Messageécrit le Saturday 07 Oct 06, 18:16 Répondre en citant ce message   

il y a 2 types de graphie:

- 1)celles bassées sur une approche phonétique, en écrivant par rapport au français, dont celle de roumanille dite mistralienne(bien que Mistral était contre, il l'a adopté par autorité morale de Roumanille sur lui)


-2)celles bassées sur l'éthymologie latine et de la langue des 12ème et 13ème siècle, parmi celle-ci celle de IEO, et celle du Val-d'Aran (graphie IEO adaptée à l'aranais)

a se lit o, o se lit ou, o[accent grave] se lit o......




exemple:

-1) Cante uno chato de Prouvenço

-2) Cante una chata de Provença


Les 2 principes (donnant des adaptations différentes) ont avantages et inconvénients

1) pour ceux qui savent écrire une langue dominante (disons le français) et qui parlent sans l'écrire occitan, le passage à la lecture d'écrits d'oc est très aisé, malheuresement les populations encore d'oralité occitane sont souvent agées et rurales, lisant peu (ne pas généraliser toutefois), donc la portée est limitée
avantage: une reconnaissance immédiate, cette graphie peut être utile pour de courts écrits (rubrique hebdomadaire dans le journal régional) car elle n'oblige pas à apprendre un nouveau système de notation des sons (o se lit o)

énorme inconvénient: limiter l'interdialectalité, un gascon aura du mal à lire un provençal, un catalan de même..............
Elle écarte les lecteurs catalans, or il n'y a que 7000 aranais (seule zone ou l'occitan est langue g&énéralisée et non langue ultra-minoritaire) pour 12 millions de catalans!!!!!


cette méthode est pour moi valable pour assurer une présence de l'occitan pour tous dans les médias.
Après pour des ouevres, le fait d'être indexé sur la pronociation d'une autre langue ne favorise pas la gymnastique intellectuelle permettant d'être multilingue,



2) avantage: respect des diversité dialectales, chacun lit une même graphie d'un son selon la pronociation dans son dialecte
exemple: a se lit o, a ou é
inconvénient:nécessite un apprentissage (certes pas très compliqué mais irrémédiablement rebutant pour des locuteurs habituels qui ont appris en français, annonent de l'anglais,espagnol ou allemand appris à l'école et sont des locuteurs maternels d'oc)
or ces locuteurs certes viellissant sont de très loin les plus nombreux mais lisent peu en français (souvent juste le journal) et ne sont pas du tout à lire enoccitan (à part des chansons ou des proverbes on dira)


le problême est donc que les occitanophones sont coupés en 2:
ceux qui ont réappris leur langue à lécole de graphie classique(2)

les locuteurs maternels pour qaui 1) est adapté


rare sont ceux qui ont reçu l'occitan de leurs parents (1 sur 10), cette érosion ultra rapide a scindée en 2 la population parlant occitan, là est le principal souci!!

ceux qui auraient reçu la langue de leurs parents (ou gds aprents) et qui l'auraient appris à l'école sont rares, et seraient à l'aise dans les 2 graphies, mais ils sont très rares!!


De plus, le prestige de Mistral fait que des provençaux font le choix de la graphie dite mistralienne, ce qui complique encore le tout, des érudits adopte une graphie basée sur la phionétiqaue du français.


Au val daran, la graphie est une adaptation de la graphie classiqaue de l'ieo adaptée à aranais (eth pour lo par exemple), et comme l'aranais est obligatoire à l'école, tout le monde connait la graphie classique.


En italie, je ne sais pas s'il existe une graphie basée sur la phonétique italienne ou piémontaise, mais la classique est appilquée par les organismes officiels (chambra d'oc...)

Le plus grand avantage (et c'est paradoxal!!!) de la graphie classique est quelle est accessible aux catalans et étudiants universitaires du monde entier (l'occitan s'il disparait comme langue vivante en france restera étudié dans le monde comme langue littéraire des trobadors) mais pas à ceux qui parlent occitan comme langue maternelle!!!

donc pour en revenir à l'édition, la graphie classique permet de s'ouvrir les marchés catalans et universitaires, plus celui des 150 000 maximums jeunes qui ont appris l'occitan à l'école par la graphuie classique.

Je dirais donc que en plus de l'interêt "universel" ou au moins dialectals ( entre dialectes catalan valencien gascon limousin provençal languedocien gavot auvergant marchois), l'interêt économique (12 millions de catalans, au moins 9 millions de catalanophones acheteurs trés trés potentiels des productions occitanes) est pour la graphie classique.

Mais le coeur a ses raisons, et c'est celle de la graphie phonétique dite mistralienne!!!! et les provençalistes, bien que se raliant de plus en plus à la graphie classique, restent pour certains des anti-occitans et anti-ieo farouches, et de même en béarn!! (2 régions pourtant dans les plus vives de production en oc)




Il n'y a qu'une litterature occitane, multi-dialectale, mais de plusieurs genres est portée, et c'est suivant la portée que se fait le choix de la graphie, plus la portée est locale, plus on choisit la graphie phonétique.



La dialectalisation du catalano-occitan est sa richesse et sa faiblesse, le français est une langue codifiée trés rigidement, ce qui explique sa faiblesse à s'adapter et à trouver des mots dans les techniologies nouvelles, et sa grande faiblesse lexivcale (100 000 mots maxi).

L'occitan a pour lui son adaptabilité (proscription partielle du vocabulaire anglais sportif dans le catalan......), ses nuances (suffixes préfixes) et sa richesse lexicale (+ de 650 000 mots) et syntaxiques.

Et la graphie classique, pour de petits efforts, permet de s'ouvrir le monde de la latinité, et de pouvoir remonter dans le temps et de se surprendre à lire avec facilité des textes du 13ème siècle, là ou en frnaçais on peine à aller plus loin que le 17ème!
et gran avantage, les catalans lisent avec peu de diicultés l'occitan ancien
car il est sous certains aspect plus proche du catalan que de l'occitan (ordre des mots, forme possessive...).
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Nikura



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Messages: 2035
Lieu: Barcino / Brigantio

Messageécrit le Saturday 07 Oct 06, 20:30 Répondre en citant ce message   

Mouais...
Je ne veux pas te critiquer une nouvelle fois, mais toute cette théorie de occitan/catalan même langue me gêne toujours. Il paraît que depuis le XIIº siècle, les deux langues sont séparées... Pourquoi mets-tu tous dans le même sac. Tu ne sembles pas mentionner le fait que les graphies du catalan et de l'IEO ne sont pas les mêmes.
Tu rabaisses le français en disant qu'il s'agit d'une langue pauvre... D'où tires-tu le nombre de mot estimé que tu donnes pour le français et l'occitan? En quoi est-ce que le français est-il plus pauvre que l'occitan?
On n'est pas ici pour rabaisser une langue par rapport aux autres. Et puis où as-tu vu que l'occitan ou le catalan avaient un tel nombre de mots? Tu les as comptés un à un?

Es-tu bien sûr que le catalan n'adhère quasiment pas aux mots anglais pour le vocabulaire sportif??!! Exemples? Je réfléchis et je trouve: beisbol, bàsquet, voleibol, futbol, rugbi, tenis, handbol, snowboard etc... pas de mots anglais?? Où ça?
Toujours pareil, de la théorie gratuite sans preuves concrètes... pas content

Pour conclure: tout cela est hors-sujet. On parle de littératures en langues régionales, pas de graphie occitano-catalane.
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Cagaraiola



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Messages: 119
Lieu: Nice, Val d'Entraunes

Messageécrit le Saturday 07 Oct 06, 22:13 Répondre en citant ce message   

je comprens mieux le catalan que le sud languedocien, d'ailleurs quand j'en lit je me demande le rapport avec d'autres occitans
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catoc



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Messages: 235
Lieu: occitania

Messageécrit le Sunday 08 Oct 06, 16:43 Répondre en citant ce message   

pour le catalan et occitan, il est admis que ce sont deux langues séparées depuis le 12ème-13ème siècle, et que cette séparation s'est faite sur des bases politiques principalement ( refus de suzeraineté du comte de Barcelone
envers le roi de France pour sa non participation (en fait soumise à des conditions trop contraignates) à repousser les musulmans de Barcelone en 985, et il faudra attendre 1258 pour que le roi de France renonce à sa suzeraineté), donc après 1258 indubitablement on peut parler de langue catalane distincte.
Mais on peut aussi se baser sur des critères strictement linguistique et dans ce cas là le catalan est plus proche du languedocien que le gascon.

Donc il y a 2 points de vue, les 2 sont valables et je ne saurais me positionner de manière tranchée.


Pour le nombre de mots, ce ne sont que des estimations, de plus il est évident que la forte dialectalisation de l'occitan (et du catalan si on l'inclue) fait apparaître une richesse artificielle car pour un même mot il y aura différents termes employés et généralement un ou deux seuls compris partout. Mais il est aussi vrai que la langue occitane est d'une grande finesse pour décrire la vie rurale.

Pour les graphies, c'est pour celà que je parles de principes et que je dis qu'il y a plusieurs graphies possibles sur un même principe.

Pour la langue française, et c'est du à son superstrat germanique, c'est la moins latine des langues latines. Et ce n'est pas moi qui le dis.

Et il faut signaler que ces traits principaux (codification forte...) remontent à Louis XIV et que depuis on est dans le même esprit.
Que à cette période, son lexique a été profondément remanié, limité en termes amis avec une volonté de latinisation et romanisation qui s'est appliquée dans les termes scientifiques par exemple.
Et le résultat est que nous avons pour la France (ce n'est pas ou moins valable pour le Canada, la Belgique, le Cameroun.....................) une langue tenue, ultra-codifiée, et plutôt rigide (cf la difficulté de cahnger l'ortographe), et peu avenante aux termes étrangers hormis ceux anglais.


A chaque langue son domaine de prédilection, pour le français c'est la cartésianisme ce qui n'empêche pas le descriptif ( Stendhal par exemple).

Pour la litterature, il y a des catalogues d'oeuvres chez ostal del libre 'aurillac), vent terral, trabucaire (perpignan), l'IEO, .....................


Et pour l'ébauche de présentation des deux systêmes graphiques, c'est en référence à ce que dit Falgoni!!

mort de rire


ps: on ne fait pas un classement des langues!! car sinon, l'anglais d'angleterre serait fors aise mais le chewing-gum d'english international serait bien plus pauvre lexicalement!!
Et pareil pour le français, le champ lexical doit pouvoir varier de 1 à 100 suivant les personnes!!!!
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Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Sunday 08 Oct 06, 23:20 Répondre en citant ce message   

Merci de vos réponses ! Mais il serait meilleur de parler de littérature et non de lexique. Mais je remercie catoc pour l’explication sur l’orthographie parce qu'elle est importante dans la littérature dialectale. Et qu’en disent les niçards ?
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Lou caga-blea



Inscrit le: 05 Sep 2006
Messages: 513
Lieu: Nissa

Messageécrit le Monday 09 Oct 06, 13:50 Répondre en citant ce message   

Vist que l'amic Falgonì nen soana en causa, mi senti de donar lo ponch de vista d'un Nissart (e prejugi pas de la sieu universalitat; donc, amics manja-blea, diètz un pauc la voàstra !). Fau la mieu respoàsta en occitan, perqué sieu segur que serai capit (ò compres, coma si dì de l'autre costat de Var...) per un Catalan. Se li a quauquarem que ti sembra escur, totun, Falgonì, di-mi-lo e ti rauviri tot.

Per lo capìtol "literatura", segur qu'avem un molon d'òbras "dialectali". Coma tot lo resta dau paìs occitan, la produccion literaria es ininterrota de l'atge mejan au jorn d'ancuei. Citerai, per lu niçart, Raimond Feraud e la sieu Vida de Sant Onorat, que, s'es bessai pas pròpi nissart, es sensa dubi dau paìs (di eu-meme, au principi dau sieu poema, qu'escriu pas un provençau pur. E lu commentaturs an sotalinhat qu'era un indici de la sieu nissarditat... Vi laissi jutges!). Après cau asperar l'atge moderno, embé la crònica de Joan Badat au segle XVI, se m'engani pas, e lo segle XVII, embé J.-R. Rancher, qu'es segurament un autor "sobran" de la literatura d'òc. De longa vista -- insistìa, dins li sieu òbras, en un epòca de framentarisacion de l'espaci linguistic occitan, quora puèi la lenga officiala de la Contea era l'italian, sus la parentèla dau nissart embé lu autres dialeites (fin au gascon) -- e d'una pluma meravilhoa, Rancher es un autor dei grans, e vi conselhi de legir li sieu Faulas o lo sieu poema eròi-còmico Nem (un 'pastìs' -- sabi pas coma rendre lo fr. pastiche/it. pasticcio autrament en occitan...-- d'epopèia).
La seconda mitan dau segle XIX, embé lo regrelh dei nacionalismos europencs, e en particulier après la fondacion dau Felibritge, lu escrivans si fan mai nombros. Per l'estrema fin dau segle (sècolo coma si dì en nissart!) XIX e lo principi dau XXen, ramenterai, perqué mi sembra tantben un autor de geni, Mossa, gran pintre ma finda gran dramaturge, ric d'una autèntica vis comica; anatz un pauc veire lo sieu Phygaço, que s'ameriterìa d'una boana e accessibla reedicion, dont si descuerbe, a pena trasvestit (denembrem pas que Mossa era un mestre carnevalier de qualitat: a pintat d''affichas', e conçauput de carri estraordinaris per lo Carnevale), un Figaro denhe d'aqueu de Beaumarchais. La vena teatrala còmica es, de segur, la dralha qu'an lo mai volentier, e lo mai ben seguit lu escrivans niçart: citerai Francès Gag, segur, qu'es bessai l'autor lo mai conoissut au jorn d'ancuei dins la noastri vila, e qu'a portat dinhament la noastra Aigla dins lo Ciel dau Parnasso; ma n'i en a d'autres, coma Joan Nicòla, J. Giordan, ò, pu pròch de nautres, R. Nathiez e lo felen de F. Gag (Joan Luc, se m'engani pas).

Per la grafìa, qu'es en part legada a la tieu question iniciala, perqué condiciona la leitura d'aquelu testos. A Niça, a partir dau segle XVIII si son usadi 3 grafias.
La grafìa dicha italiana: jà pus ò mens mesa au ponch per Rancher, es l'adatacion de la grafia italiana a la lenga niçarda; devem pas òublidar que l'italian era la lenga de l'estat de Pimont-Sardegna (e Savòia!) despì Emanuel-Filibert. Li "élites", totun, usavon quotidianament lo nissart, ma conoissìan tant lo francès coma l'italian (que lu libres que legìon e que faìon estampar venìon sobretot de Turin). Aquest ligam per lo nissart distinga la noblessa e la borgesìa nissardi -- veètz un pauc lu Còntes de Cessòla -- d'aqueli dau resta d'Occitània, e li rapròcha, mi sembra, de la situacion catalana...
Va ben, per tornar a la grafìa italiana, donerai un esemple:
achelü = aquelu, giamai = jamai, faç = fach, etc. Aquesta grafìa es completament fuàra d'usatge ancuèi.

La grafia mistralenca adatada (cf. nòrma dau Sorgentin, una revista nissarda), es segurament la mai utilisada ancuèi. Es pus ò mens la grafìa dau Felibritge, ma embé de modificacions emportanti: la conservacion de totplen de vocali finali (en particulièr dau -a finau qu'es pas passat en un ò endeblit) an òubligat a modificar profondament lo sistema de notacion de l'accent:
- lu participi son escrich embé la -t etimològica (soventi fès prononçada en nissart contemporaneu): parlat;
- lu infinitiu oxiton recèvon un accent grafic: parlà, audì, etc. (segon la grafìa estandard: parla, audi).
Doncas, lu mots que s'acabon sus d'una vocala sensa accent grafic son paroxitons: parla = "il/elle parle", audi = "j'entends", etc.

La grafìa clàssica (= de l'IEO) es, finda ela, adatada au nissart (es la grafia, per esemple, de Reinat Toscano, qu'es un boan autor actual dau nissart). D'efiech, s'espandisse ancuèi auprès dei joves, ma la grafìa mistralenca es encà majoritaria, mi sembla.

Per tornar parlar dei merites respectius dei grafìa, dirai que concòrdi a pauc près embé la presentacion facha per Catoc. Personalament, ai emparat lo nissart a maion (non pas dei mieu parents, ma en aquela dei mieu grans); e puei quor'ai vorgut anar plus luenh, e un pauc estudiar lo nissart, l'ai fach en liegent un pauc de literatura nissarda (après mi sieu interessat au provençau, puei de pròch en pròch, ai autres dialeites occitans) en grafia mistralenca (perqué, d'efièch, sabìi escriure que lo francès). E au principi la grafìa clàssica mi plasìa pas, que la trovavi tròup dificila de legir (e d'escriure !). Ma vengut mai gran (e mai letrat, segur qu'aquò conta: es una grafia sapienta per un francofòne) ai emparat en apreciar la sieu puressa e, sobretot, la sieu coërença (meme si nòta pas totjorn facilament certans trachs dau nissart: per esemple lu proparoxitons (ò pro-proparoxitons!) fonosintatics, tipo manja > manje-lo /'mandjelu/; dona /'duna/ > done-li-lo /'dune,lilu/, ò sobretot, li finali en /u/ (antiqui: Antìbol /antibu/) ò non (nacionalismo, sècolo, etc.). Coma fau per escriure lo "pistou" (de la famoa sopa...), quora en teorìa la grafia clàssica amete pas una finala en -o atona ?

Va ben, m'escusi d'aver escrich un rup de testo -- segurament tròup confus. Ma, repeti, se li a quauquarem que va pas, lo mi devètz dire!

Chau viva!
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Falgoní



Inscrit le: 28 Jun 2006
Messages: 78
Lieu: Catalunya

Messageécrit le Tuesday 10 Oct 06, 12:31 Répondre en citant ce message   

Nous avons maintenant un niçard, merci. J'ai compris le texte. Tout intéressant, mais ma question qui commence le sujet est pas complètement répondue. Ma question est sur un phénomène concret.
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Lou caga-blea



Inscrit le: 05 Sep 2006
Messages: 513
Lieu: Nissa

Messageécrit le Tuesday 10 Oct 06, 20:04 Répondre en citant ce message   

Per la tieu demanda promiera, sabi pas tròup qué ti respoandre: manca de segur una consciença panoccitana a Nissa. Siam d'una ciutat desseparada de Provença despì lo segle XIV, e l'"apondeson" (l'anexion) de la Contea a França a gaire cambiat -- au contrari ! -- l'ideia cara ai Nissart que son pas Provençaus (e que parlon pas provençau, ma nissart). Donc, meme se lu parlants son capables de capir e de legir la literatura occitana, lo fan pas gaire: per esemple, una revista coma lo Sorgentin, a totjorn ajonch una pàgina de provençau ("pajo de Prouvenço") e una pàgina en gavoàt (parlars dau paìs aut). Ma tot lo resta es ò en nissart ò en francès.
Li cauas, segurament, chanjon: li generacions mai joves an de segur una consciença occitana mai grana (meme se limitada: Var demoàra una frontiera emportanta), ma ti sauprìi pas dire se lu nissart -- e quant -- liejon la literatura escricha en d'autri varietats de l'occitan.
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Pasha



Inscrit le: 12 Oct 2006
Messages: 82
Lieu: Lemosin

Messageécrit le Friday 13 Oct 06, 21:12 Répondre en citant ce message   

Je voudrais aussi répondre à la question avec un point de vue limousin. Déjà, je ne suis pas d'accord avec Nikura quand il dit qu'il y a une langue standard, celle de l'IEO. L'IEO suit les dialectes. Ici, aucun membre de l'IEO (qui est une association) ne parle le dialecte languedocien quand il s'exprime. Ensuite, le Félibrige n'est pas que provençal. Le mouvement existe aussi en Limousin et produit un revue culturelle (littérature, histoire, traditions, ...) bilingue qui s'appelle Lemouzi (http://lemouzi.monsite.wanadoo.fr/).
Concernant la littérature en dialecte limousin, nous avons outre la revue Lemouzi, une maison d'éditions : Las Edicions dau Chamin de Sent Jaume. Elle publie des textes récents ou plus ancien et toujours en graphie classique. D'ailleurs, en Limousin, même le félibrige utilise la graphie classique dans ces publications.
Quelques auteurs en dialecte limousin : Jan dau Melhau, Roland Berland, Marcelle Delpastre, Micheu Chapduelh, Gisèle Chrétien, Domenja Decamps, Joan Ganhaire, Paul-René Grenier, Yves Lavalade, Marguerite Priolo, Joseph Roux, Jaumeta Beauzetie... Sans compter, bien sûr, les troubadours limousins.
En 2005, un livre en dialecte limousin a reçu le 2e prix du concours littéraire du Val d'Aran. Il s'agit de "La Lison dau Peirat" de Monica Sarrazin. Cela prouve l'intercompréhension possible, à la lecture, avec la graphie classique.
Pour plus d'info, il y a le site de l'IEO Lemosin : http://ieo.lemosin.free.fr
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chatnoir1871



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Messageécrit le Sunday 11 Feb 07, 15:49 Répondre en citant ce message   

Merci Pasha pour ces précisions très content ça me gêne toujours de vouloir donner UNE des variantes de l'occitan comme prépondérante ou dominante... et donc de considérer implicitement les autres (et le limousin en particulier) comme du "sous-occitan". Bien sûr, en nombre d'habitants de la zone, le languedocien est loin devant, mais si on parle du nombre de locuteurs passifs, le Limousin semble être la région où la langue est la plus facilement comprise par les habitants.Quant aux racines de la langue (les troubadours) elles sont clairement limousines...L'occitan des vallées italiennes est assez proche du limousin, de même que le provençal (ch pour c, j pour g...), le languedocien ne pose pas de gros problèmes d'intercompréhension, mais le gascon présente des traits caractéristiques qui me le rendent assez hermétique roulement des yeux
Et oui la littérature limousine est riche et de qualité très content
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Keko_dc



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Messageécrit le Sunday 11 Feb 07, 17:37 Répondre en citant ce message   

E perqué deurián los gascons perdre son identitat e sa richessa lingüistica? confus
Qu'ei eth dialècte mai originau de toti! Qu'ei pas nat ermetic, qu'ei fisel dab el medish!
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