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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Sunday 21 Jan 07, 16:59 |
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whatchamacallit : n. machin , bidule, truc, quelque chose dont on ne connaît pas le nom. Contraction de "what you may call it" (litt. "ce qu'on pourrait l'appeler")
whatcha ... < what you ...
On trouve la même contraction dans :
Gotcha! ( Je t'ai bien eu !) < [ I ] got you!
Dernière édition par Jacques le Sunday 21 Jan 07, 17:34; édité 1 fois |
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Le garde-mots
Inscrit le: 22 Dec 2005 Messages: 743 Lieu: Lyon
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écrit le Sunday 21 Jan 07, 17:08 |
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En français, on pense aussi à trucmuche. |
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max-azerty
Inscrit le: 11 Jan 2006 Messages: 796 Lieu: arras
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écrit le Sunday 21 Jan 07, 17:22 |
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souvent entendu, pour désigner une petite pièce d'un appareil qu'on arrive pas à nommer:
un bitonio |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Sunday 21 Jan 07, 17:28 |
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Citation: | whatcha ... < what you ...
On trouve la même contraction dans :
Gotcha! ([ Je ] t'ai [ bien ] eu) < [ I ] got you![/i] ([ Je ] t'ai [ bien ] eu !) |
La semi-consonne [y] est devenue [ch] et le son ou [u] est devenu [a]
what you [watyu] > [watcha]
got you [gotyu] > [gotcha] |
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max-azerty
Inscrit le: 11 Jan 2006 Messages: 796 Lieu: arras
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écrit le Sunday 21 Jan 07, 18:01 |
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le truc dans le sens de combine, quand on dit:
j'y arrive pas, doit y'avoir un truc
ce serait plutôt gimmick en anglais. |
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Romanovich
Inscrit le: 05 Dec 2006 Messages: 340 Lieu: Poitiers
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écrit le Sunday 21 Jan 07, 20:17 |
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Je ne connaissais pas du tout ce trucmuche anglais.
Il semblerait que ça soit devenu le nom d'une barre au caramel et aux cacahuètes enrobée de chocolat au lait, type Snickers.
et également le nom d'un jeu de société familial (?) assez passé de date !
Cette création lexicale a donc était une véritable manne commerciale !! |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Sunday 28 Jan 07, 0:08 |
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Jacques a écrit: | Citation: | whatcha ... < what you ...
On trouve la même contraction dans :
Gotcha! ([ Je ] t'ai [ bien ] eu) < [ I ] got you![/i] ([ Je ] t'ai [ bien ] eu !) |
La semi-consonne [y] est devenue [ch] et le son ou [u] est devenu [a]
what you [watyu] > [watcha]
got you [gotyu] > [gotcha] |
Ceci semble universel
t+j (semi-consonne) -> tch
Il semble qu'en français on le perçoit légèrement dans Mathieu : [matjeu] -> [matchieu] |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Monday 29 Jan 07, 13:47 |
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C'est aussi une déformation propre à certaines personnes ou à certains groupes : Michel PLATINI, nouveau président de l'UEFA, parle comme çà, ainsi que les jeunes des cités, très souvent. |
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Jacques
Inscrit le: 25 Oct 2005 Messages: 6525 Lieu: Etats-Unis et France
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écrit le Friday 09 Mar 07, 4:22 |
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Jacques a écrit: | Ceci semble universel
t+j (semi-consonne) -> tch |
On trouve cela aussi en anglais standard :
Dans furniture (mobilier),
-ture se prononce [tjür] (-> [tchür]). |
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Tjeri
Inscrit le: 13 Sep 2006 Messages: 996
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écrit le Friday 09 Mar 07, 8:32 |
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Et en français; j+s = ch comme dans "chuis mal dans ma peau", "chais pas tout ça", etc |
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Outis Animateur
Inscrit le: 07 Feb 2007 Messages: 3510 Lieu: Nissa
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écrit le Friday 09 Mar 07, 10:29 |
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Il s'agit, dans les deux cas, du phénomène d'assimilation.
Le plus simple d'abord. Dans « je suis » la chute du « e » atone commune aux parlers du Nord produit un groupe de consonnes « j-s ». C'est le « s » qui est fort et, comme il est sourd, le « j » sonore va devenir la sourde « ch », d'où « ch'suis » (entendu dans le parler soutenu).
Mais les deux spirantes ont des points d'articulation voisins et les distinguer demande un effort : il va y avoir une seconde assimilation, progressive cette fois, « ch'chuis » (entendu comme allongement du « ch » dans le parler un peu relâché), puis (dans le parler très relâché) le principe de moindre effort continue d'agir par simplification de la géminée : « chuis ».
Dans les groupes « t-y » où c'est le « t » qui est fort, il devrait assourdir le « y » sonore. Mais le yod sourd est très rare et on produira donc la sourde dont le point d'articulation est le plus proche de « y », c'est-à-dire « s » ou « ch » selon les langues.
Ce traitement est l'étape clef du processus connu sous le nom de palatalisation qui conduit, dans certaines langues romanes et avant un « a » accentué, un « k » à avancer son point d'articulation et devenir un « k' » palatal (celui de « qui »), puis « k-y », puis « t-y », puis « t-s », « t-ch » ou « ch » selon les dialectes :
de caballu : « tsevo » (Vionnaz), « chivau » ou « cheval ».
(source : Maurice Grammont, Traité de phonétique) |
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gilou
Inscrit le: 02 Jan 2007 Messages: 1528 Lieu: Paris et Rambouillet
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écrit le Friday 09 Mar 07, 12:37 |
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Ma (modeste) vision des choses.
Ce qui déclenche le passage de [ty] à [tʃ], c'est la désaccentuation de la seconde syllabe:
Dans un premier temps, on a une forme [gotyu] avec les deux syllabes accentuées (les spécialistes diront laquelle a un accent primaire et laquelle a un accent secondaire, il me semble que le premier est primaire et le second secondaire, soit une prononciation [gótyű]). Mais deux accents sur deux syllabes voisines, ce n'est pas quelque chose de très stable en prononciation rapide. On a donc une premiere phase où la seconde syllabe perd son accent, et le u non accentué se prononce alors ə d'ou un [gótyə] qu'on entend assez couramment en parler relaché.
Le ə n'ayant pas une articulation haute comme le u (et le i dont y est la forme semi-vocalique), et la syllabe n'étant plus accentuée, le groupe [ty] va évoluer vers [tʃ], comme expliqué par Outis dans le post précédent, d'ou une prononciation [gótʃə]. |
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