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yves
Inscrit le: 07 Aug 2007 Messages: 397 Lieu: Nevers
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écrit le Friday 21 Dec 07, 0:11 |
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Jean-Charles a écrit: | Pour ma part, je suis pour enrichir le français avec des apports locaux plutôt que d'appauvrir la langue locale en excluant les apports du français. |
Ces deux possibilités sont-elles les seules ?
J'imagine très bien d'enrichir le français avec des apports locaux et de conserver une langue locale avec des apports du français. En effet, dans les deux cas, la langue de référence n'est pas la même et toute langue peut s'enrichir des apports d'une autre. |
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Jean-Charles
Inscrit le: 15 Mar 2005 Messages: 3124 Lieu: Helvétie
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écrit le Friday 21 Dec 07, 0:54 |
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Je suis du même avis. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai écrit:
Citation: | ... le raisonnement demeure valable quelle que soient les langues en présence |
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Aiatshimunanu
Inscrit le: 24 Oct 2007 Messages: 307 Lieu: [Québec]
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écrit le Friday 21 Dec 07, 5:12 |
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Pour ajouter un détail au déclin spectaculaire des langues amérindiennes au Canada, je mentionnerais l'époque des pensionnat pour les autochtones, où l'on interdisait de parler «sauvage» sous peine de privation et de violences. Les conditions étaient tellement inadéquates qu' au pire moment, la moitié des enfants autochtones ne survivaient pas à leur passage au pensionnat.
Je vous propose ce lien pour constater quel type d'acculturation qu'ils ont subi. Je précise que c'est un site du gouvernement du Canada. Je suis un peu étonné qu'ils rendent cette étude disponible, étonné dans le bon sens.
J'ajoute que les dernières vagues d'autochtones à avoir fréquenté les pensionnats ont obtenu une réparation complètement dérisoire face aux sévices subis. Et encore, comment arriver à même imaginer les dégats causés sur leurs cultures, langues... Imaginez une génération traumatisée : disons qu'en leur qualité de parents... ça laisse des marques. Maintenant envoyez les enfants de ces gens au même endroit... et refaites-le encore... Moi j'y vois une des causes du fort taux de suicide, de violence familiale, d'obésité*...
*Dans l'optique où quand on prive les gens de suffisament de nourriture pendant des mois, dans un climat de répression et de violence, je me doute qu'après, on doit avoir un rapport particulièrement déséquilibré avec la bouffe... D'ailleurs je me rappelle d'un texte où il était expliqué le rapport différent des autochtones avec l'obésité. Pour plusieurs, c'est signe de santé. Si je retrouve le lien je l'ajouterai. |
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José Animateur
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10945 Lieu: Lyon
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écrit le Friday 21 Dec 07, 10:37 |
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Il me semble que la question de l'obésité des autochtones, au Canada comme ailleurs, se pose essentiellement pour des raisons de changement radical d'habitudes alimentaires. Le contexte de privations dans le cadre du pensionnat joue seulement à la marge. |
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Aiatshimunanu
Inscrit le: 24 Oct 2007 Messages: 307 Lieu: [Québec]
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écrit le Friday 21 Dec 07, 14:25 |
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Merci de rappeler le principal facteur d'obésité, c'est très juste.
Je vais tenter d'exprimer plus clairement ce que je voulais dire, malgré que je n'arrive pas à retrouver la source consultée sur la Toile.
Dans un texte que j'ai lu il était expliqué que les autochtones entretiennent un rapport social particulier avec la nourriture. Il y était dit que pour eux c'est symbol de santé que de ne pas être maigre.
J'ai fais le lien avec les pensionnats, car les autochtones y étaient souvent sous-alimentés et c'était une des nombreuses causes de la mortalité élevée. Ainsi dans un climat où l'on fut privé de nourriture, après, quand elle sera accessible, on voudra d'autant plus manger comme on le veut. S'ajoute à ça la maigreur associée à une mauvaise santé. Je crois me rappeller que les gens préféraient que leurs enfants soient dodus pour ne pas que les autres pensent qu'ils étaient malades [image de meilleurs parents]. Il y a évidemment l'influence des périodes de famine dans le passé proche des nations à ajouter.
Vous en pensez quoi? Ah finalement non, ça tournerais en discussion hors-sujet.
Je vais réessayer plus tard de retrouver le texte, je suis à cours d'idées pour les mots-clefs qui aboutiraient. Ainsi la parenthèse hors-sujet pourra être bouclée. |
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