Flandrien / Flamand

[Maisse Arsouye]

Sur "belgicain", voir ce sujet.

[felyrops]

Flandrien n'est pas du tout un belgicisme, c'est plutot un néologisme du 19e siècle: déjà vers 1850 des milliers de flamands émigraient pendant quelques semaines ou quelques mois vers la flandre française pour y gagner un peu d'argent durant le temps des moissons. C'étaient les premiers flandriens, et ce mot n'avait aucune connotation péjorative.
D'autre part, les Flandres, il y en a toujours eu deux, quoique 'orientale' et 'occidentale' ne font leur apparition qu'en 1830. D'ailleurs, les départements de la Révolution française ne correspondaient aucunément avec les provinces avant et après leur passage.
Remontant plus dans l'histoire, les premiers comtes de Flandre (au singulier) tenaient, jusqu'à Charles Quint, résidence à Gand et à Lille. Et leurs sceaux et monnayes mentionnaient "comes (ou comitissa) flandriae", (génitif singulier). C'est instructif, l'histoire!

[Tjeri]

[Patrick]

À partir du moment où une tournure ou un mot est propre aux Belges, c'est un belgicisme. Ce mot n'a rien de péjoratif en soi. Il y a des flandricismes, des wallonismes comme des occitanismes, parisianismes et autres québécismes etc.

[Xavier]

Je dirais qu'un Belge, c'est celui qui a la nationalité belge
Mais nous avons un pays avec deux régions aux identités très fortes : on parle de l'âme wallonne, de l'âme flamande...
et l'âme belge, qu'est-ce que cela peut bien représenter ? ce terme est quand même assez récent
Le Royaume de Belgique, c'est un peu comme la Confédération Helvétique : un mot "savant"
Mais la Suisse a une histoire et une identité très forte.

Le Belgicain semble être un terme péjoratif, construit sur le modèle du mot républicain.
Le Belgicain, c'est le royaliste, le monarchiste. En fait, l'essence de la Belgique, c'est son roi. C'est le symbole de l'unité du pays.
On peut supposer que si l'on retire la monarchie, la Belgique n'existe plus. Le roi est Belge, il n'est ni Wallon, ni Flamand.
L'âme belge, c'est le roi des Belges.

[felyrops]

Est-ce que le sens de nationalité très fort des Suisses ne provient pas de leurs "frontières naturelles" ?
C'est comme pour les habitants d'une île (G.B.) où les traditions sont inaltérables.

[acdebombourg]

Il y a une autre réalité historique qui fait l'unité de la Belgique et qui aujourd'hui se ressent moins, mais qui fvut pendant de nombreuses années le ciment entre les belges : c'est la religion cathoique.
Longtemps sous domination des espagnols, les Pays Bas dont les comtes et ducs de Savoie furent tour à tour longtemps les gouverneurs (et dieu sait si la savoie est pieusement catholique!...) ont eu pour religion principale le catholicisme.
Alors qu'historiquement traversée et peuplée de populations d'origine nordique (frisons, vikings, normands, germains du Nord, jutes et saxons), la Hollande actuelle, comme cela s'est produit pour tous les pays germaniques du nord de l'Allemagne et du sud de la scandinavie, a été receptrice du message de Luther, puis de Calvin.
La séparation avec la "Hollande" vient essentiellement de la différence de religion, et surtout, disons le, de la manière de penser que ces deux religions induisent.
Il y a donc une véritable différence entre les Pays Bas belges sous influence catholique et ceux de la hollande protestante.

C'est un peu moins visible aujourd'hui, mais promenez vous en Hollande, surtout en Frise, en parlant français et vous verrez avec quel mépris on vous considère...(expérience personnelle à l'appui...)

[Feintisti]

La question de l'unité de la Belgique et du sens du mot "belge" a déjà été débattue dans ce sujet.
Alors s'il-vous-plait, veuillez éviter les HS.
Ce sujet parle de la différence Flandrien/Flamand.