Aguillon
Inscrit le: 02 Feb 2011 Messages: 24 Lieu: La Roquebrussanne
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écrit le Friday 04 Feb 11, 11:34 |
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Je peux m'essayer en provençal varois "parlé"?
je repars du français :
Un homme n’avait que deux fils. Le plus jeune dit à son père :
Il est temps que je sois mon maître et que j’aie de l’argent ; il me faut pouvoir partir et voir du pays. Partagez votre bien et donnez-moi ce que je dois avoir.
Mon fils, dit le père, comme tu voudras : tu es un méchant et tu seras puni.
Puis il ouvrit un tiroir, divisa son bien et en fit deux parts.
Un ome avié ren que doei droles. Lo pus joeine diguet a son pero (1):
Es vengut lo moment per ieu d'estre mon propre mestre e d'aguer (2) d'argent; fau que men(3) vagui veire lo monde. Parteja' (4) voestre ben e dona' mi ce que mi reven.
Pichon, li respondet lo pero, sera como voas : (mai) siès un marrit ome [mari'tome] e ti retombara dessus.
Pueis (aquo dich), doarbet un tirador |ti-a-du], e faguet doei (5) parts de son ben.
(1) Je sais : faudrait dire "païre" ! Mais je trouve largement "plus" provençal "lo pero" prononcé : "pè'oe" que "paire" avec un "r" qui gratte, comme on entend dans le néoprovençal...
(2) J'ai hésité devant : "qu'agui"!
(3) Les occitanistes écrivant "me'n", et les "mistraliens" , "m'en", j'opte donc tout naturellement pour "men" !
(4) à l'impératif des verbes du premier groupe, le "s" pour le vouvoiement, ne s'entend pas : je le ressens comme une sorte de... politesse, de respect.
(5) Faudrait ouvrir un sujet sur le chiffre 2 ! |
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