1.1/ Les
Indo-Européens
Les Indo-européens
formaient une famille ethnique pour laquelle les critères et les recherches
linguistiques ont plus compté que les données archéologiques. Tous les peuples
européens à l'exception des Basques, des Finnois et des Magyars, parlent une
langue indo-européenne. La caractéristique de ces langues si l'on reprend le
schéma linguistique du philologue Finck, réside dans la flexion et la présence
d'un accent dynamique libre. Quelques sons sont aussi spécifiques à cette
langue souche bien qu'au fil du temps ils aient disparus des langues modernes ;
On peut citer les occlusives sonores aspirées bh, gh, dh.
Les langues qui
appartiennent à la famille indo-européenne sont pour l'essentiel :
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le groupe celtique (aujourd'hui, le gaélique, le gallois, le breton) |
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Le groupe germanique (anglais, allemand, scandinave, néerlandais) |
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Le groupe italique (italien, espagnol, français, roumain, portugais, romanche) |
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Le groupe slave (polonais, thèque, bulgare, russe, ukrainien, slovaque, serbe …) |
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Le groupe balte (letton, lithuanien, estonien) |
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Le groupe hellénique (grec, chypriote) |
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Le groupe indo-iranien pour les langues de l'Iran et l'Inde |
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Le groupe albanais |
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Des langues mortes comme l'illyrien, le tokharien, le sanskrit, etc. … |
Du fait de la très
forte dispersion de ce peuple supposé homogène à une certaine époque dans les
steppes du Kazakhstan, il paraît difficile de reconstituer ses
caractéristiques. Toutefois, en procédant par recoupements, les historiens et
chercheurs de tous bords pensent pouvoir affirmer qu'il n'était pas marin,
qu'il connaissait la roue et pratiquait l'élevage. En arrivant aux abords des
côtes de la Mer du Nord, une partie de ce peuple a dû rencontrer des ethnies
maîtrisant le milieu marin. Ainsi, on sait que quelques mots marins de la
langue germanique ne sont pas indo-européens. Le même phénomène s'est reproduit
pour toutes les branches européennes suivant l'endort où ils se sont fixés. Le
cas des Celtes s'appropriant les vestiges de la culture des mégalithes en
Bretagne est souvent cité, par exemple.
Les historiens estiment que c'est
vers 2000 av. J.C. que les migrations indo-européennes ont fini par faire
naître les premières altérations dans le langage et les habitudes culturelles.
L'intercompréhension devient quasi impossible, les destins se séparent. Sur le
plan économique et social, les grandes tendances demeurent : élevage, métaux
travaillés, poterie, tissage. La cellule familiale est patriarcale et
l'organisation sociale est très hiérarchisée. Ils pratiquent une religion
polythéiste avec le dieu-ciel à leur tête. Tous les peuples indo-européens non
pas immédiatement fondé de grands royaumes là où ils parvinrent. En Europe,
seule l'Asie Mineure et le Moyen-Orient furent concernés ; Les premiers sont
sans doute les cultures Harappa et védique de l'Inde.
Le territoire de l'actuelle Moselle
se trouve dans la sphère d'influence celtique. Elle appartient encore au
territoire souche des Celtes avant leur migration vers l'Ouest. On peut parler
d'une lente gestation de l'élaboration d'une identité dont les archéologues
tendent à démontrer que la Moselle celtique appartient au faciès de le l'Europe
centrale ; elle partage les mêmes types de cultures que les peuples du sud de
l'actuelle Allemagne, comme les colons danubiens, la culture des tombes à
tumulus et des champs d'urnes.
A défaut de pouvoir démontrer que
la zone mosellane jouait déjà un rôle de transition entre la tendance
occidentale océanique et la mouvance européenne centrale, on constate qu'elle
forme déjà à cette époque l'extrême limite Nord-Ouest de l'Europe centrale.