Féronstrée et rue du Péry - Les enseignes de Liège en pierre sculptée
Les enseignes de Liège en pierre sculptée




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Empruntons la rue Saint-Thomas où nous voyons au n° 24



20. A L’ETOILE D’OR. 1718 sur une façade du XVIIe siècle remaniée. L’enseigne vient d’être restaurée et brille d’un bel éclat.

Féronstrée:

Ancienne voie vers Maestricht. Son nom signifie rue des ferrons (ouvriers en métaux, forgerons, ferrailleurs), mais on y trouvait aussi des dignitaires, des chanoines et des banquiers. Un important commerce de vin et d’épices y fut exercé au XVIIIe siècle par Frédéric de Sauvage, au n° 139.





21. « 17-A L’HOMME SAUVAGE-52 » (n° 146)





Homme barbu à l’épaisse chevelure, vêtu d’un pagne de feuilles ou de peau de bête, appuyé sur une massue. La sculpture, très réaliste, souligne l’anatomie d’un Hercule : muscles du torse, large carrure, pieds robustes.


Autre représentation d’un homme sauvage :




22. Rue du Péry, 41.





La pierre est encastrée dans un mur de briques depuis 1960. Elle provient de la rue Puits-en-Sock. L’homme représenté a un beau visage, est athlétique, il s’appuie également sur un gourdin et est entouré de plantes exotiques.


Depuis la Renaissance et la découverte de pays lointains, et plus tard au 18e siècle, où le goût pour l’exotisme était grand,il y eut une mode des enseignes d’homme sauvage à Liège : des hommes dits sauvages étaient exhibés sur les foires. L’un est cité en Pierreuse. Dans son livre « Les vieilles enseignes liégeoises », Adrien de Mélotte de Lavaux raconte qu’en 1687, un registre paroissial de Saint-Servais informe que Jean, homme sauvage, amené en ces contrées, baptisé et administré, mourut à « l’OURS », en Pierreuse. « On lui chanta, par charité, des obsèques solennelles. Son maître fut affligé car il tirait de lui « grand profit ».
Dès le 16e siècle, les représentations d’homme sauvage se rencontraient dans différents quartiers de la ville. Ce sujet se retrouve également sur un blason, celui de la famille Delbouille. (St-Nicolas, Liège)


Que faut-il penser de ces « hommes sauvages » ?Actuellement, des cryptozoologues (s’intéressant à des animaux et êtres vivants inconnus ou peu connus) croient que des « hominidés-reliques », de type Neanderthal entre autres, ont survécu en de nombreux endroits de la terre, sur tous les continents. Ils portent différents noms : Yétis dans la chaîne de l’Himalaya, barmanou au nord du Pakistan, bigfoot ou sasquatch au nord-ouest des Etats-Unis et au Canada, almasti dans le Caucase etc…Ils vivent dans les régions les plus sauvages, boisées, et fuient l’homme, dont ils ont peur.
Le biologiste Linné parle dans sa classification du règne animal d’un « homme troglodyte »


On peut trouver différentes représentations d’hommes sauvages sur des jetons anglais et des pièces de monnaies allemandes du XVIe siècle. Exemples :





Jeton anglais, datant de 1797, représentant (« wild man’s head ») d’un homme sauvage






Monnaie allemande de 1550, représentant un homme sauvage, tenant dans la main droite un tronc d’arbre déraciné






Monnaie allemande de 1579, représentant un homme sauvage, tenant un tronc d’arbre déraciné dans la main gauche






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